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mercredi 10 août 2011

LES LÉOPARDS BATTUS PAR LA GAMBIE

Les Léopards de la RDC battus 3 à 0 par la Gambie!!!!


L’équipe nationale de la Gambie a battu (3-0) les Léopards de la RDC, mercredi 10 août, en match amical international à l’Independance Satdium de Banjul.
A la mi-temps, les gambiens menaient déjà par deux buts à zéro. Les Léopards n’ont pas pu renverser la tendance à la seconde mi-temps, totalement dominée par les visités.
Ce match amical international a permis à l’entraîneur des Léopards d’avoir une idée sur l’équipe qu’il va jouer contre le Sénégal, pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012, le 3 septembre au stade des Martyrs.
Le prochain adversaire de la RDC, le Sénégal, a lui aussi été battu à Dakar, par le Maroc (0-2)
On note plusieurs absences dans les rangs des Léopards, notamment :
  • Youssouf Mulumbu (blessé),
  • Alain Kaluyitukadioko (en situation de transfert),
  • Diba Ilunga (il doit négocier un nouveau permis de résidence à Riyad).

Etienne Tshisekedi est arrivé mardi à Kinshasa


Après sa tournée katangaise, Etienne Tshisekedi est arrivé mardi à Kinshasa




 – Etienne Tshisekedi le 9/8/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo– Etienne Tshisekedi le 9/8/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshiekedi a regagné Kinshasa, mardi 9 août, par un vol régulier de Kenya Airways. Après sa tournée Katangaise, le leader de l’UDPS a voulu communier, une fois de plus, avec les Kinois. Après le stade Tata Raphaël, le rendez-vous du jour est fixé au stade des Martyrs.A sa descente d’avion à 10 heures locales, Etienne Tshisekedi se rend directement au stade des martyrs. Il est accompagné de milliers de ses sympathisants venus l’accueillir.
Le reporter de Radio Okapi constate un dispositif sécuritaire déployé au tour du stade des Martyrs.
 – Avant l’arrivé d’Etienne Tshisekedi  le 09/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo– Avant l’arrivé d’Etienne Tshisekedi le 09/08/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Ceux qui n’ont pas fait le déplacement de l’aéroport attendent au stade des Martyrs. Drapeau à la main, mouchoirs et rameaux, tous scandent unanimement des chansons en l’honneur du président de l’UDPS.
Le cortège de Tshisekedi, qui roule à pas de tortue, arrive finalement au lieu du meeting à 17 heures. L’entrée au stade des Martyrs n’a pas été facile pour Tshisekedi. Tout le monde se bouscule, pour chercher à le voir de près.
 – Etienne Tshisekedi le 9/8/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo– Etienne Tshisekedi le 9/8/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
D’un air rassurant, le leader de l’UDPS lève sa main, en signe de victoire.
Sur la pelouse du stade, c’est un podium aménagé pour la circonstance qui attend le « leader maximo ».
 – Etienne Tshisekedi le 9/8/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo– Etienne Tshisekedi le 9/8/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Dans son discours, de près d’une heure, Tshisekedi développe les thèmes de l’amour, du patriotisme, de la conscience individuelle et du combat pour la démocratie et l’instauration d’un Etat de droit.
Concernant sa dernière tournée en occident où il a rencontré diverses personnalités de la communauté internationale, Etienne Tshisekedi affirme :
«Je leur ai dit qu’ils n’amènent plus le désordre en novembre 2011 à l’image de ce qui s’est passé aux élections de 2006. Les Congolais ont maintenant la maturité, ils veulent eux-mêmes choisir librement l’homme qui pourra diriger leur pays. Tous sont d’accord et m’ont donné raison. Donc, que personne n’ait plus peur aux élections de novembre prochain».



 – Un des partisans de l’UDPS se dirigent vers le stade des martyrs le09/08/2011, pour assisté au meeting de leur leader Etienne Tshisekedi ,lors de son retour à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
 – Quelques partisans de l’UDPS se dirigent vers le stade des martyrs le09/08/2011, pour assisté au meeting de leur leader Etienne Tshisekedi ,lors de son retour à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
 – Quelques partisans de l’UDPS se dirigent vers le stade des martyrs 9/08/2011 à Kinshasa, pour assisté au meeting de leur leader, Etienne Tshisekedi. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
 – Quelques partisans de l’UDPS se dirigent vers le stade des martyrs le09/08/2011, pour assisté au meeting de leur leader Etienne Tshisekedi ,lors de son retour à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
 – De gauche à droite,Etienne Tshisekedi et son épouse le 9/8/2011 au stade des martyrs à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Mensonge d’Etat :



FARDC : Les contrevérités du ministre Mwando Nsimba
 
 
Le ministre de la Défense nationale, Charles Mwando Nsimba, lors d’une cérémonie organisée à Goma dans le cadre d’intégration des ex-combattants du mouvement rebelle pro-rwandais "CNDP". 

En séjour dans la province du Kasaï Oriental, le ministre de la Défense nationale, Charles Mwando Nsimba, a rappelé au cours d’une réunion tenue samedi 6 août à Mbuji-Mayi «les efforts du chef de l’Etat d’élever les FARDC au rang de grandes armées». Le ministre s’est gardé d’énumérer les réformes accomplies pour matérialiser ces "efforts".

Les membres du gouvernement congolais aiment croire en leurs propres mensonges. Pendant que les organisations non gouvernementales tant nationales qu’internationales dénoncent au quotidien l’insécurité pour les personnes et les biens que font régner les groupes armés dans les provinces du Kivu et dans la Province Orientale, les autorités gouvernementales affichent l’autosatisfaction à Kinshasa. A chaque compte-rendu de réunion du conseil des ministres, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité soutient que «la situation est calme aux quatre coins du pays».

Samedi 6 août, le ministre de la Défense nationale, Charles Mwando Nsimba, a présidé une «réunion de sécurité» à la résidence du gouverneur à Mbuji-Mayi. Mwando est resté cohérent avec cette logique frisant le mensonge d’Etat en prétendant que «Joseph Kabila» fournit des «efforts» pour «élever» les Forces armées de la RD Congo «au rang des grandes armées nationales». Interdiction de rire.

Etaient présents à cette rencontre : le général Bahuma Abamba, commandant de la 5ème région militaire, plusieurs responsables militaires locaux, des autorités politico-administratives, des notables et des membres de la Société civile. On imagine la stupeur de cette assistance en entendant ce membre de l’exécutif national se limiter à faire l’éloge du «commandant suprême» des FARDC sans étayer son discours par des faits en égrenant les réformes réalisées. Rien. C’est un axiome.

Les Congolais sont loin d’être dupes. Ils se souviennent du rôle "éminent" joué par l’actuel ministre de la Défense dans la situation chaotique qui prévaut au sein des FARDC. Sous les ordres de «Joseph Kabila», Mwando a transformé l’armée nationale en une vraie pétaudière avec l’intégration anarchique des ex-combattants armés issus notamment du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple). Une intégration sans discernement ni enquête de moralité qui a permis à des éléments étrangers de s’infiltrer dans l’institution militaire. Les actes de violence sur la population imputés aux éléments disparates des FARDC sont plus qu’éloquents.

Le ministre Mwando feint d’ignorer qu’en dix années d’exercice du pouvoir d’Etat, le président sortant «Joseph Kabila» s’est doté d’une garde prétorienne pour préserver son pouvoir. Les FARDC, elles, sont restées incapables non seulement d’assurer la défense des frontières nationales mais aussi de rétablir l’autorité de l’Etat là où le besoin se fait sentir. C’est le cas dans les deux provinces du Kivu et dans la Province Orientale où se "baladent" impunément les rebelles ougandais de Joseph Kony et ceux de l’ADF-Nalu. Sans oublier les "éleveurs" Mbororo. Mwando pourrait-il expliquer les raisons de détention de deux milliers de soldats ex-Faz à la prison centrale de Makala, depuis plusieurs années, pendant que les ex-combattants du CNDP - présumés auteurs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité - se pavanent dans la province du Nord Kivu?

A Mbuji-Mayi, le ministre Mwando était accompagné du chef d’état-major de la Force terrestre, le très controversé «général-major» Gabriel Amisi Kumba. Proche parmi les proches de «Joseph Kabila», Amisi entame une longue tournée d’inspection des unités des FARDC dans les provinces du Kasaï Oriental, du Maniema et du Katanga. «Il visitera les villes et localités de Kabinda, Lodja, Kindu, Kalemie et Bendera où se déroule la formation des unités d’élite des FARDC», indique une dépêche de l’ACP. Quel cirque!

B.A.W 
© Congoindépendant 2003-2011

Triomphe de Tshisekedi au Katanga : Mende contre-attaque !


L'élection présidentielle promet des étincelles - Triomphe de Tshisekedi au Katanga : Mende contre-attaque !






Dans les salons huppés de Kinshasa comme dans le reste du pays, on na pas encore fini de déblatérer sur le triomphe du leader de l'UDPS au Katanga. Surtout qu'au cours d'une conférence de presse tenue à Kolwezi, Etienne Tshisekedi, sans se soucier d'une quelconque retenue, a déclaré urbi et orbi qu'il pourrait- gagner la prochaine élection présidentielle par le maximum des voix, à savoir 100%.

De tels propos ne sont pas de nature à laisser indifférent le ministre de la Communication et Média et porte-parole du gouvernement, le sémillant Lambert Mende Omalanga.

Ce dernier, en bon soldat du verbe, a réagi avec fracas au cours d'une interview qu'il a accordée à Mirador TV, en mettant un bémol sur les superlatifs que l'on entend au sujet de ce succès du lider maximo dans la province cuprifère :

 “Le Katanga est une des provinces où nous sommes les mieux implantés. Cela ne nous empêche pas de laisser tout leader Congolais fouler le sol katangais, être accueilli par d'une part, ceux qui croient en son programme politique et, d'autre part, par des curieux qui peuvent même se recruter dans nos rangs.

Il y a des gens qui n'ont jamais vu Monsieur Tshisekedi. Il y a des enfants qui sont nés après son dernier voyage à Lubumbashi dans les années Mobutu et qui souhaitent voir cette vedette de la politique congolaise. Je parle que si vous amenez Koffi Olomide ou Papa Wemba, il y aura la même marée humaine. Je parle que quand Moïse Katumbi est rentré à Lubumbashi deux ou trois jours avant Tshisekedi, - même s'il est dans notre camp -, il y a eu la même marée humaine mais, ce n'est pas ça l'élection.

Pourquoi cet empressement à proclamer les résultats avant l'élection ? C'est un effet de foule. C'est une curiosité de foule. Attendons ces élections. Est-ce que tous ces gens-là, même s'ils votaient pour Tshisekedi, c'est ça la majorité du Katanga ? Est-ce que ce n'est pas exagéré tout cela ? Je dis ceci: la seule façon pour nous de, savoir qui a gagné l'élection, c'est de compter les voix dans les urnes. Or, là nous avons eu une visite d'un homme politique, on ne compte pas le nombre de gens qui sont au bord de la route pour le voir et dire qu'il est proclamé gagnant. Sinon, nous devons changer toute optique en ce qui concerne l'organisation des élections.

Nous sommes heureux que M. Tshisekedi ait pu visiter le Katanga. Nous sommes heureux d'avoir démenti dans les faits, tous les racontars que le parti de Tshisekedi faisait circuler selon lesquels on l'attendait pour le tuer, qu'on ne voulait pas le voir, que le Katanga, c'est la guerre tribale. Vous avez vu une guerre tribale ? Les choses se sont passées naturellement, normalement comme les choses se passent quand le Président Kabila va à Mbuji-Mayi. Nous sommes contents de notre peuple. C'est comme cela qu'un peuple civilisé doit se comporter. C'est comme ça que nous pouvons dire que le Congo ne sera jamais comme la Côte d'ivoire.

 Vous vous imaginez le président Gbagbo au nord au moment où les élections se déroulaient chez eux ? Il n'a même pas pu aller au nord. Tshisekedi est allé à Lubumbashi. Le président Kabila peut arriver à Kabeya Kamuanga. C'est le message que je tire de tout cela. Pour les résultats de l'élection, attendons l'élection.

Telle est la substance de la contre-attaque de l'éclectique Mende qui, on le sait, n'a pas l'habitude de mettre les gants. Comme quoi, les prochaines joutes électorales promettent d'être explosives.

Mais, joint au téléphone par notre rédaction, un membre de l'UDPS a tenu le crachoir en ces termes : “ J'ai, comme tout le monde, suivi les propos de Mende sur Mirador TV, le moins que je puisse dire est qu'il a raconté des histoires. Par exemple, quand il a parlé des enfants qui seraient allés voir notre président national par curiosité parce que ne l'ayant pas encore vu depuis leur naissance. Est-ce à dire qu'une marée humaine comme celle qu'on a vue peut se déplacer pour aller voir n'importe quel Kinois qui débarquerait à Lubumbashi pour la première fois, parce que ne l'ayant pas encore vu ?

A propos des musiciens qu'il a cités, il semble oublier que Koffi Olomide et Papa Wemba ont déjà débarqué à Lubumbashi mais, aucun d'eux n'a été accueilli par une foule aussi immense. D'autre part, puisque le ministre de la Communication semble minimiser la popularité et le charisme de notre président national, peut-il nous dire si les millions des Kinois qui' vont remplir ce mardi le stade des Martyrs sont' aussi des enfants qui n'ont jamais vu Tshisekedi et qui viendront par curiosité le voir pour la première fois ? Il faut qu'on apprenne à reconnaître les mérites des autres dans ce pays … »




Rentré mardi du Katanga via Nairobi
Tshisekedi à Kinshasa : une véritable démonstration de force

Par  Le Potentiel

Le stade des Martyrs (80.000 places assises) débordait de monde mardi après-midi pour le meeting de rentrée de tournée politique d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), rentré du Katanga via Nairobi, capitale du Kenya. Des millions de Kinois l’ont accueilli à l’aéroport international de N’Djili et accompagné à pied sur un parcours d’une vingtaine de kilomètres, banderoles au vent et chants à la bouche. Là, le Sphinx de Limete s’est adressé au peuple congolais.

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Le Sphinx de Limete a fait une véritable démonstration de force à son retour à Kinshasa, le mardi 9 août 2011. Où toutes les activités ont tourné au ralenti, donnant l’impression d’une ville-morte, la population s’étant rendue dès l’aube en masse à l’aéroport international de N’Djili pour accueillir, à 9h00, le président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS.

Le Potentiel a constaté qu’aucun incident n’a émaillé le trajet d’une vingtaine de kilomètres qu’il a emprunté jusqu’au stade des Martyrs, sous la protection discrète de la Police nationale congolaise (PNC). De même, les combattants de l’UDPS et les militants des partis de l’Opposition politique, qui se sont fortement mobilisés pour la circonstance, ont fait montre d’un comportement exemplaire. Malgré l’ampleur de l’événement et l’exaltation populaire, ils ont donné l’illustration du degré qu’a atteint la démocratie, encore jeune, en RDC.

En plus, à l’actif de tous les acteurs politiques, en ce compris le chef de l’Etat et le gouvernement, l’histoire retiendra leur ferme volonté de laisser s’exprimer librement aussi bien les partisans du pouvoir que ceux de l’Opposition politique. Dans l’intérêt bien compris de la nation congolaise, éprise de paix et d’unité nationale. Une belle leçon de tolérance politique. Un bon signal pour les élections apaisées.

Et comme partout où il s’est adressé aux Katangais de la province cuprifère de la République démocratique du Congo, Etienne Tshisekedi a usé des propos modérés et d’un message rassembleur pour les remercier de l’accueil et appelé à l’unité nationale. Réaffirmant que « le Congo est un et indivisible » dans ses frontières héritées de la colonisation.

A travers les Kinois rassemblés au stade des Martyrs, il a exhorté les Congolais à faire en sorte que « l’amour » soit « le socle du développement de la RDC, c’est-à-dire les Congolais doivent aimer leur pays, la RDC et s’aimer entre eux, on doit bannir le tribalisme».

« Lors de mon voyage en Europe, aux USA et en RSA, j’ai rencontré les décideurs internationaux. Ces derniers m’ont confié qu’ils sont tous acquis au changement en RDC », a-t-il révélé.

A propos de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, Tshisekedi a dit être « d’accord pour la candidature unique de l’Opposition », rejetant implicitement la proposition relative à une « candidature commune » faite par une frange de l’Opposition politique.

La démonstration de force d’hier mardi détermine le poids politique et l’ancrage sociologique du lider maximo. Cette popularité pèsera lourdement sur la balance lors de prochaines négociations au sein de l’Opposition.

« Il nous faudra former une plate-forme dans laquelle on doit discuter de nos avis et trouver ensemble un programme commun. Pour ce faire, nos discussions ne tourneront pas autour des individus, mais autour d’un programme commun de gouvernance », a-t-il expliqué sur un ton conciliant.
Avec la marée humaine aperçue au stade des Martyrs, Tshisekedi a fait une véritable démonstration de force, à son retour à Kinshasa. Et ce, après une tournée politique tout aussi démonstrative de sa capacité de mobiliser le peuple au Katanga.

Dans son meeting hier à Kinshasa,
Etienne Tshisekedi :
 « L’amour doit être le socle de développement de la RDC »

Le président de l’UDPS a regagné, hier mardi, la ville de Kinshasa où il a prononcé un message conciliant et rassembleur au Stade des Martyrs rempli comme un œuf. Il a, par ailleurs, évoqué certaines questions d’actualité, notamment la candidature unique de l’Opposition pour la présidentielle de 2011.

Le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, est arrivé, hier mardi 9 août dans la ville de Kinshasa. Et ce, après une longue tournée en Europe, aux Etats-Unis d’Amérique, en République sud-africaine et des meetings organisés au Katanga, province à partir de laquelle il a regagné le pays.

C’est sur le coup de 9 h 30’que l’avion à bord duquel a voyagé le leader de l’UDPS a atterri à l’aéroport international de N’Djili.

A cause d’une foule immense qui accompagnait l’homme de la 10ème rue et sa délégation, le cortège de Sphinx de Limete a mis plus de huit heures de temps pour « entrer triomphalement » dans les installations du Stade des Martyrs où plus de quatre-vingt mille personnes se sont armées de patience pour suivre « religieusement » le meeting de lider maximo.

Après avoir fait à deux reprises la ronde de l’air du stade des Martyrs, le président de l’UDPS Etienne Tshisekedi a pris place dans une tribune où se trouvaient les présidents et représentants de différents partis de l’Opposition politique, dont Jean-Claude Vuemba, Ne Muanda Nsemi, Olengankoy, Lisanga Bonganga, Roger Lumbala, etc.

Saisissant cette opportunité, Etienne Tshisekedi a remercié la population kinoise, en particulier la jeunesse, pour « l’accueil chaleureux » lui réservé à son retour dans la capitale. « Le Congo de demain doit être un Etat de droit pour la jeunesse », a-t-il lancé en guise de reconnaissance.

Message conciliant et rassembleur
C’est un discours conciliant et rassembleur que le Sphinx de Limete a prononcé (en lingala, une des langues nationales) devant des milliers de militants de son parti qui répondaient par des applaudissements frénétiques.
« L’amour doit être le socle de développement de la RDC de demain, nous devons aimer notre pays et nous aimer entre nous ; nous devons bannir la haine », a dit le lider maximo. Avant de renchérir : « Notre mot d’ordre doit être l’amour » sans lequel « nous ne pouvons pas reconstruire notre pays ».

Lorsque « nous prendrons le pouvoir après les élections de 2011, le gouvernement ne sera pas le seul aux commandes mais il collaborera avec la population afin qu’ensemble ils dressent le bilan», a déclaré Etienne Tshisekedi. Aussi a-t-il appelé chaque Congolais à bannir le vol, la corruption, les querelles intestines, la cupidité, les vices qui freinent, depuis longtemps, le décollage de la RDC.

Abordant la question des élections, l’homme de la 10ème rue a rassuré ses militants en ces termes : « Ne craignez rien, de mon voyage à l’étranger, j’ai eu des entretiens avec des décideurs internationaux, et je leur ai demandé de ne pas répéter les erreurs qu’ils ont commises lors des scrutins de 2006 dans notre pays et d’ailleurs ils enverront leurs observateurs afin que les élections 2011 soient libres, transparentes et démocratiques ».

Selon lui, tous ces décideurs internationaux sont, cette fois-ci, d’accord pour le changement en RDC.
S’agissant de la candidature unique de l’Opposition, le président de l’UDPS s’est dit d’accord pour cette option. Mais, il souhaite que l’Opposition congolaise se concerte « autour d’un programme commun et non des individus » pour remporter les élections 2011.

Abordant le problème opposant la CENI à l’Opposition, Etienne Tshisekedi a promis que « la bataille se poursuivra aussi longtemps qu’il y aura des irrégularités ». Il a, par ailleurs, invité cette institution d’appui à la démocratie à publier, conformément à la Constitution, les listes électorales, notamment du Maniema et du Bas-Congo où les opérations de révision du fichier électoral ont pris fin bien avant les autres provinces.

Bon comportement de la police La sérénité qui a caractérisé le retour du leader de l’UDPS est à placer aussi à l’actif de la Police nationale congolaise. Déployés à l’extérieur du stade des Martyrs, les éléments de la PNC ont fait preuve d’un comportement exemplaire. Force apolitique, ils n’ont pas interféré sur le bon déroulement de la manifestation. Certainement qu’en haut lieu, des instructions claires étaient données afin de démontrer à la face du monde que l’expression de la démocratie est une réalité en RDC.

Ludi Cardoso


http://lejalonducongo.unblog.fr/2011/08/10/triomphe-de-tshisekedi-au-katanga-mende-contre-attaque/