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dimanche 18 septembre 2011

Kamerhe réagit au discours de Kabila:


 « Rien n’a marché ces 5 dernières années »




 – Vital Kamerhe, président national de l'Unc ce 21/06/2011 à Kinshasa, lors de la signature de la charte des membres de AVK. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo– Vital Kamerhe, président national de l’Unc ce 21/06/2011 à Kinshasa, lors de la signature de la charte des membres de AVK. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
« Ni le social, ni les infrastructures, ni l’eau, ni l’électricité ni l’emploi, rien n’a marché pendant ces cinq dernières années », a déclaré Vital Kamerhe, ex-collaborateur de Joseph Kabila, dans la course pour la présidentielle de 2011. Au cours d’une conférence de presse, vendredi 16 septembre à Kinshasa, Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a réagi au discours bilan du président Kabila prononcé, mercredi 14 septembre, à Kinshasa.
Concernant le secteur de l’énergie, par exemple le, président Kabila avait déclaré :
« Le potentiel hydroélectrique du Congo, estimé à 100 000 Mégawatts, dont 40 000 dans le seul site d’Inga, est l’un des atouts dont dispose notre pays. Nous multiplierons donc le nombre des barrages et centrales de petites et moyennes dimensions à travers le pays, par souci de proximité, et organiserons leur connexions.»
Vital Kamerhe affirme, par contre, que la quasi-totalité de la ville Kinshasa, capitale de la RDC, est dans le noir. Il a déclaré :
«Ce n’est même plus le délestage qui avait un certain rythme, une certaine séquence. Maintenant, il y a des coupures de trois jours pour des quartiers huppés comme les nôtres. Mais pour les quartiers populaires, on peut faire  trois mois sans électricité ».
Selon lui, la desserte en eau potable ne s’est pas améliorée non plus.
« Même le centre ville manque d’eau, dans des quartiers comme Macampagne, on recourt aux bornes fontaines. Donc nous retournons à l’âge de la pierre taillée», a dit Vital Kamerhe.
Commentant le chantier « emploi » du programme du gouvernement, Vital Kamerhe estime que « l’emploi, c’est nul. Au contraire, des emplois ont été supprimés ».
A ceux qui attribuent en partie ce bilan à Vital Kamerhe qui a été président de l’Assemblée nationale de 2007 à mars 2009, il répond:
« Désabusé, je n’ai pas attendu de quitter pour qualifier les différents bilans de mauvais. Chaque fois que le Premier ministre venait à l’Assemblée nationale quand je présidais cette institution, je lui disais de ne pas mentir au peuple et que nous étions sur la mauvaise voie .»
Enfin, Vital Kamerhe demande au Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication « d’interdire à Joseph Kabila la campagne électorale qu’il a, selon lui, déjà commencée illégalement.»