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mardi 20 septembre 2011

L'autre face du discours-bilan de Kingakati


L'entrée dans la danse du directeur de cabinet du chef de l'Etat pour essayer de trouver un compromis à la crise qui règne entre le gouvernement et l'appareil judiciaire a confirmé l'existence d'un malaise social. Le dit compromis visait à obtenir des syndicats des magistrats de lancer un appel à la suspension de la grève déclenchée au lendemain du discours du président de la République sortant et dans lequel il avait annoncé solennellement avoir amélioré le salaire du magistrat qui était passé de 8 à 1.600 dollars Us par mois. Et cela, depuis 2009, avait-il précisé sous les applaudissements frénétiques de ses partisans réunis dans sa terme devenue célèbre de Kingankati. Joseph KABILA Kabange; rappelle-t-on, faisait le bilan de son mandat à la tête de la République depuis 2001 et qu'il jugeait très satisfaisant.

Mais voilà que le lendemain de ce discours, les syndicats des magistrats ne se sont pas fait prier pour déclencher une grève générale illimitée à travers tout le pays pour protester contre ce qu'ils considèrent comme une contre-vérité ou à tout le moins la dénonciation d'un vaste détournement de leur salaire. Par qui ?  C'est là où se situe le noeud du problème si les propos du chef de l'Etat reflètent la vérité, a-t-on entendu dans les couloirs du Palais de Justice.

Le plus surprenant dans cette affaire, c'est le fait que pour la toute première fois, tous les syndicats des magistrats, toutes tendances confondues, avaient lancé l'appel à la grève. Pourquoi ? Est- ce parce que des conflits avaient éclaté dans, la plupart des ménages des magistrats ? Est-ce parce que la publication de leurs salaires les avait jetés la vindicte populaire dè8 lors qu'ils allaient être l'objet de nombreuses sollicitations et appels à l'aide des membres de la famille élargie par ces temps d'une misère généralisée et indicible caractérisée particulièrement par une rentrée des classes problématique? Comme un seul homme, les syndicats des magistrats s'étaient levés pour protester.

Les syndicats des magistrats divisés

Si le Syndicat des Magistrats du Congo (SYMCO) a répondu à l'appel du directeur de cabinet de chef de l'Etat de suspendre la' grève contre la promesse de, libérer les alaires par paliers à partir de la fin de ce mois, l'autre syndicat qui semble le plus populaire, à savoir le SYNAMAC ou Syndicat national des magistrats, a campé sur ses positions en maintenant le mot d'ordre de grève jusqu'à ce que le salaire tel que rendu public le mercredi dernier par le chef de l'Etat soit entièrement payé. On s'achemine vers une paralysie totale des cours et tribunaux dans la mesure où en signe de solidarité' et surtout de protestation, les membres du personnel administratif du ministère de la Justice, notamment les greffiers et les huissiers ont emboîté le pas aux magistrats. Non pas seulement en signe de solidarité mais surtout de protestation contre ce qu'ils considèrent comme une injustice sur le plan salarial.

Et la politique s'en mêle …

Avant que le week-end ne prenne fin, la classe politique en a fait ses choux gras. Les Etats-majors se sont réunis en urgence pour décortiquer le discours, bilan de Joseph KABILA. Le groupement des partis politiques de l'opposition dite de Fatima a rendu publique une déclaration dans laquelle elle dénonce dans ce discours de Kingakati une lecture partisane de la situation sociale, politique, économique et sécuritaire du pays. En d'autres termes, Joseph KABILA est peint comme quelqu'un qui vit complètement déconnecté de la vie de la Nation. Et cela, à un mois et demi des élections.

FM 

RIONS UN PEU

 KINSHASA TEL QUE VU DE L'ÉTRANGER
Je vous présente ci-dessous des images que je viens de recevoir de mon correspondant de Kinshasa qui compare notre métropole à certaines villes de l'Occident. L'écart n'est pas si grand ... 
(Veuillez cliquer sur la photo pour l'agrandir.)


Gardez la bonne humeur.




                                                 NIAGARA FALLS


                                                  TORONTO


                                                 LONDON


                                              SINGAPORE

                                                    KINSHASA


OOPs...... 

la SNEL a coupé   

Sam 

WikiLeaks - RDC II :


Le câble daté du 8 mai 2009 (09KINSHASA453) relate une longue discussion entre l’ambassadeur américain en RDC William J. Garvelink et Kikaya Bin Karubi, ancien secrétaire particulier du président congolais Joseph Kabila. Au menu : l'affaire Kamerhe, les relations Rwanda-RDC, Africom... Traduction des principaux passages du document.

1) Résumé : Le 30 avril, l’ambassadeur William J. Garvelink a rencontré Kikaya Bin Karubi, ancien secrétaire privé du président Kabila et ambassadeur auprès du Royaume-Uni, pour une longue et franche discussion. Les sujets abordés comprenaient le statut de Freeport McMoran, les origines et conséquences de la crise autour de Kamerhe, le prochain remaniement ministériel, les relations entre la RDC et le Rwanda, la visite récente du général Ward [ex-commandant d’Africom, NDLR] et les coulisses de la présidence. Karubi croit que le conseiller Augustin Katumba est devenu l’unique point d’accès au président, causant l’isolement de Kabila par rapport aux dirigeants étrangers.

Sujet économiques : 2) Lors d’une rencontre le 30 avril avec l’ambassadeur, le DCM [deputy chief of mission, ambassadeur adjoint, NDLR] et le PolOff [Politic Officer, diplomate chargé des affaires politiques à l’ambassade, NDLR], Kikaya Bin Karubi (ancien secrétaire particulier du président Kabila, ayant obtenu un master et un doctorat en philosophie à l’université de Boston et actuellement ambassadeur en Grande-Bretagne) a déclaré avoir essayé de convaincre le président Kabila d’en faire plus pour attirer des investissements américaines en RDC. Il a fait remarquer que Freeport McMoran (contrairement à d’autres sociétés qu’il a qualifiées de « cowboys » venant en RDC dans le seul but de s’enrichir rapidement) avait une vision à long terme pour ses opérations dans le pays. L’ambassadeur a insisté sur le fait que la crise financière mondiale avait eu des conséquences sur Freeport et que, sans aucun signe positif de la part du gouvernement congolais dans le contrat, la société ne pouvait pas continuer à justifier ses opérations en RDC alors qu’elle licencie des employés aux États-Unis. L’ambassadeur a aussi souligné que, en général, les hommes d’affaires américains veulent venir en RDC mais hésitent en raison de l’investissent demandé et des conditions de sécurité.

L’affaire Kamerhe : 3) Karubi a déclaré que la récente saga avec l’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, était due à l’ambition excessive de celui-ci. Il a souligné que la famille de Karubi était responsable de l’ascension au pouvoir de Kamerhe au fil des années, laissant entendre que Kamerhe devait à Kabila sa loyauté. Karubi a insisté sur le fait qu’il n’aurait pas été difficile d’obtenir le soutien des parlementaires pour les opérations communes avec les Rwandais, si cela n’avait pas éveillé trop de mauvais sentiments. Démentant catégoriquement le fait que Kamerhe ait été pris au dépourvu quand l’opération contre le FDLN a commencé, Karubi a soutenu que Kabila avait informé directement Kamerhe sur l’affaire.

Kamerhe a intérêt à être préparé à l’exil permanent, sinon le cimetière de Gombe n’est pas loin.

4) Kamerhe est actuellement en Afrique du Sud et va bientôt partir en Grande-Bretagne, dit Karubi, peut-être pour préparer sa prochaine étape politique. Cependant, si Kamerhe pense vouloir prendre la place de Kabila par la force, il a intérêt à être préparé à l’exil permanent « sinon le cimetière de Gombe n’est pas loin ». De manière déconcertante, il a affirmé que les personnalités et les partis politiques en Afrique ont besoin de la force militaire pour réussir, soulignant que lors des élections présidentielles précédentes, le pouvoir est revenu aux deux camps qui avait des milices. « La non-violence ne fonctionne pas ici, a ajouté Karubi. Ce n’est pas les États-Unis, la Grande-Bretagne ou la France » (...)

Remaniement ministériel

6) Karubi a affirmé que le CNDP [Congrès national pour la défense du peuple, ex-rébellion, NDLR] serait représenté au sein du nouveau gouvernement, bien qu’il soit difficile de savoir quand il sera formé. Le parti UDEMO [Union des Démocrates Mobutistes, NDLR] de Joseph Nzanga Mobutu sera probablement le perdant de ce remaniement. Le Premier ministre Muzito gardera son poste jusqu’en 2011, étant donné le besoin d’alliés venant de la partie ouest du pays. La clique au pouvoir n’est pas populaire à Kinshasa, a admis Karubi ; pour cette raison, il aurait été préférable de trouver un Premier ministre originaire de la capitale. Mais, puisque personne ne remplit cette fonction, Kabila essaie de convaincre les populations locales par d’autres moyens – l’argent provenant de contrats chinois, par exemple, sera en partie consacré à la construction de routes à Kinshasa.

Relations Rwanda- RDC :

Les Rwandais peuvent garder Nkunda "comme un chien en laisse".

7) Karubi a affirmé que les Rwandais pouvaient garder Nkunda « comme un chien en laisse », prêt à le remettre en action si besoin. Malgré cela et malgré la situation tendue entre les deux pays, il a déclaré qu’il avait poussé Kabila à parler à Kagamé, il y a quelques années. C’était sur son téléphone que le bureau de Kagamé appelait pour joindre Kabila, a dit Karubi.

8) Le gouvernement congolais essaie désormais de trouver l’ambassadeur approprié pour le poste de Kigali. Kabila veut que ce nouvel ambassadeur soit une femme, dans le but de « séduire » ; il ne veut pas envoyer quelqu’un ayant une expérience militaire ou de sécurité. Le gouvernement de la RDC a expulsé des squatters à l’ambassade du Rwanda à Kinshasa et paiera pour les dégâts matériels. Sans entrer dans les détails, Karubi a déclaré que l’ambassadeur rwandais qui avait été proposé pour Kinshasa posait problème parce qu’il était Congolais et non Rwandais. (Note : Radio Okapi a rapporté le 7 mai que le gouvernement rwandais avait nommé Amandin Rugira comme nouvel ambassadeur à Kinshasa. Lors d’une rencontre le 7 mai avec le PolCouns [le conseiller de l’ambassade chargé des affaires politiques, NDLR] et le PolOff, le responsable du bureau pour l’Afrique et le Moyen-Orient de ministère congolais des Affaires étrangères a affirmé que son gouvernement avait soumis à l’approbation de la présidence un nom pour l'ambassade de Kigali.

Africom et problèmes de personnel à la présidence :

9) Karubi a affirmé qu’il avait dit à Kabila que Africom était l’occasion pour la RDC de jouer un rôle central en Afrique. Il a dit avoir déclaré au président que personne n’attaquerait la RDC si elle était considérée comme amie des États-Unis. L’ambassadeur a ensuite soulevé le fait que non seulement il n’y a eu aucune rencontre entre Kabila et le général Ward [ex-commandant d’Africom, NDLR] durant la dernière visite de ce dernier à Kinshasa, mais que la présidence ne lui avait donné aucune indication à propos d’une telle rencontre, malgré les multiples sollicitations d’aides et de conseillers haut-placés à la présidence. Karubi a promis de parler de ce sujet à Kabila.

Augustin Katumba Mwanke, conseiller présidentiel de l'ombre, a réussi à isoler Kabila de tout le monde.

10) Karubi a raconté qu’un membre haut-placé du gouvernement anglais avait rencontré le même problème. Celui-ci a signalé en vain l’importance d’une rencontre avec le président à l’entourage de ce dernier. Puis Karubi a simplement appelé Kabila directement, qui l’a interrogé sur la nécessité de cette rencontre. Il affirme que cette situation provient du drame avec le ministre belge des Affaires étrangères De Gucht ; touché par cet épisode, Kabila ne veut plus subir d’intimidation de la part de responsables étrangers. Selon Karubi, il y a cependant un problème annexe : Augustin Katumba Mwanke, conseiller présidentiel de l'ombre, a réussi à isoler Kabila de tout le monde. (…) Katumba nomme des gens qui lui sont fidèles à lui, et non pas au président.

11) Commentaire : à l’aise en anglais et détendu avec les Américains, Karubi nous témoigne un degré de franchise inhabituel chez les responsables congolais, ce qui en soi suffit à prouver son pouvoir et son influence. Il se voit clairement comme particulièrement proche du président, jusqu’à se voir comme l'égal (diplomatique) de Katumba Mwanke et confesser que de nombreux conseillers présidentiels, comme Seraphin Ngwej, n’ont en réalité pas accès à Kabila. Quoi qu'il en soit, ses remarques à propos de l’inefficacité de la non-violence, celles, désinvoltes, sur la sécurité de Kamerhe, et son absence de gêne à évoquer un manque de transparence vis-à-vis du Parlement apportent un éclairage, certes déconcertant, sur ce que sont probablement les considérations habituelles des membres de l’élite congolaise sur la nature de la politique en RDC, même si la plupart n’oseraient jamais en parler avec nous de manière aussi crue.

WikiLeaks - RDC :


Tel que révélé par WikiLeaks, le regard de la diplomatie américaine sur Joseph Kabila et son entourage est peu flatteur. Et s'ils sont loin de comprendre entièrement le président congolais, les États-Unis ne se font en tout cas aucune illusion sur ses capacités à réformer la RDC.
Parmi les nombreux câbles consacrés à la RDC sur WikiLeaks, il en est un qui s’intéresse à « la clique au pouvoir » et au – très – discret Augustin Katumba Mwanke. Ancien ingénieur repéré par Kabila père à la fin des années 1990, ex-gouverneur du Katanga – dont il est aujourd’hui l’un des députés, l’influent Mwanke n’exerce pas de fonction officielle, mais « il est devenu l’unique point d’accès » au chef de l’État, écrit l’ambassadeur américain de l’époque, William Garvelink, dans une note datée du 8 mai 2009. S’appuyant sur une source congolaise, le diplomate le décrit comme un « conseiller de l’ombre [qui] est parvenu à isoler Kabila », au point que « plus personne n’a vraiment accès à lui. Mwanke nomme des personnes qui lui sont fidèles à lui, et non pas au président ».

Kabila lui-même est par ailleurs qualifié de « faible » dans un câble daté cette fois de février 2010 : « En 2009, il semble qu’il ait soigneusement évité de faire preuve de leadership, comme quand il a choisi de ne pas assister à d’importantes rencontres internationales […]. Kabila demeure une énigme. » Quelques semaines auparavant, Garvelink avait émis l’hypothèse que si Kabila ne tenait pas à participer à ce type de sommets, c’est parce qu’il était « très sensible au fait que les autres leaders le pointaient du doigt et aux accusations des médias ». Et Garvelink de conclure : Kabila ? « A man of little action and fewer words. » Un homme qui fait peu et en dit encore moins.

UNE FATWA CONTRE KABILA


Alors que des invitations à une nouvelle concertation politique à Addis-Abeba ont été lancées aux partis politiques RD-congolais, le trio est cité au centre d'un schéma qui n'exclut pas un attentat physique contre le chef de l'Etat en vue d'aboutir à un nouveau partage. 

C'est une info DigitalCongo.net. Mis en ligne le lundi 19 septembre 2011; l'article a les allures d'une alerte. «Point chaud : un complot d'une fatwa contre Kabila en marche», a titré le journal en ligne proche du pouvoir. 
C'est un véritable pavé. Le scoop coïncide avec la nouvelle des invitations à une concertation à Addis-Abeba, la capitale d'Ethiopie, lancées aux principaux animateurs des partis politiques inscrits dans la course aux élections prévues le 28 novembre prochain. Le schéma avait déjà été suggéré et soutenu en mai 2011 par l'ONG International Crisis Group -ICG-, évoquant le risque d'organiser les élections dans l'urgence et recommandant au Pouvoir et à la Majorité le report pur et simple des scrutins. 
Cinq mois plus tard, on reparle du report, on distribue des cartons aux partis politiques. DigitalCongo.net trouve une explication à ce schéma: «... L'opposition, ayant accumulé déboires sur déboires, cherche aujourd'hui, après avoir échoué dans sa tentative d'obtenir le report des échéances électorales, et de parvenir à un consensus autour d'une candidature unique et, commune à l'élection, présidentielle, à jouer le tout pour le tout, jusqu 'à envisager d'attenter à l'intégrité physique du chef de l'Etat». 
Le mot est presque lâché: attentat. Personne visée : Joseph Kabila, le Président de la République candidat à sa propre succession. L'auteur décrit même le scénario: «Certains sources renseignent que des contacts seraient déjà pris dans ce sens avec des pays voisins généralement mêlés à ce genre de complot. Cette démarche consisterait à provoquer le chaos par la disparition de l'actuel chef de l'Etat, lequel susciterait le recours à la disposition constitutionnelle relative à la vacance à la Présidence de la République. 
Pour les tenants de cette option, la voie des urnes ne serait plus rassurante». L'auteur voit dans les émeutes des 1er et 6 septembre derniers les signaux de la mise en place d'un Plan destiné à faire échec au processus électoral, le Plan B. Ses principaux instigateurs et bénéficiaires : un transfuge du MLC connu pour éternel quémandeur du poste de Premier ministre et deux dissidents de la Majorité qui viseraient le perchoir de l'Assemblée nationale et le portefeuille des Affaires étrangères. Il ne faut pas un dessin pour identifier ces comploteurs. A la simple analyse du texte, les noms de Kamitatu, Kamerhe et Mbusa transparaissent. Et DigitalCongo.net de faire une relation entre la fatwa et le ralliement à l'opposition de Kamerhe et Mbusa, tous deux candidats présidents de la République. 
Alors qu'il se limitait jusque-là à savonner l'entourage du Président de la République, l'ancien président PPRD de l'Assemblée nationale a décidé de franchir le Rubicond en réservant une attaque, virulente à Kabila dont il a vertement critiqué le bilan. Reste que le speaker du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, celui-là qui pourrait directement bénéficier des effets du coup, n'est pas cité. La position de Kabila face à la suggestion d'ICG est connue: pas question de reporter les élections. Pas non plus question de ramener la RD-Congo huit ans en arrière. 
Ci-après, l'intégralité de l'article de DigitalCongo.net.

 Natine K 
Des sources font état des contacts pris dans certains milieux de l’opposition en débandade devant l’échec entrevu de sa tentative d’obtenir le report des échéances électorales, et de parvenir à un consensus autour d’une candidature unique et commune à l’élection présidentielle, en vue de faire basculer le pays dans la violence, jusqu’à envisager, dans un fatidique schéma du chaos, d’attenter à l’intégrité physique du Chef de l’Etat
L’actualité politique en RDC est encore dominée par la sortie spectaculaire et réussie de la Majorité Présidentielle. Toutes les conversations tournent encore autour du discours du Président de la République sur son bilan. Pour les uns, c’est un coup de maître par le Chef de l’Etat qui a réussi non seulement à fixer l’opinion sur les acquis indéniables de son action à la tête du pays, au cours des cinq dernières années, mais encore à apporter la réplique appropriée aux attaques de ceux qui, selon ses propres dires, voient la nuit en plein jour. Pour d’autres, n’ayant rien ou pas grand-chose à lui reprocher, ils ont préféré se rabattre sur les détails protocolaires.

En tout cas, pour tout observateur averti de la vie nationale, le décor planté pour les élections est irréversible.
Il reste cependant que l’opposition, ayant accumulé déboires sur déboires, cherche aujourd’hui, après avoir échoué dans sa tentative d’obtenir le report des échéances électorales, et de parvenir à un consensus autour d’une candidature unique et commune à l’élection présidentielle, à jouer le tout pour le tout, jusqu’à envisager d’attenter à l’intégrité physique du Chef de l’Etat.

Certaines sources renseignent que des contacts seraient déjà pris dans ce sens avec des pays  voisins généralement mêlés à ce genre de complot. Cette démarche consisterait à provoquer le chaos par la disparition de l’actuel chef de l’Etat, chaos qui susciterait le recours à la disposition constitutionnelle relative à la vacance à la Présidence de la République. Pour les tenants de cette option, la voie des urnes ne serait plus rassurante.

A ce jour, tout serait déjà mis en place pour faire échec au processus électoral en cours, comme le  montrent, du reste, les différents troubles suscités ici et là, notamment ceux des 5 et 6 septembre 2011 à Kinshasa.

Avec la situation ainsi créée, le schéma consisterait à réunir les conditions d’un partage de pouvoir entre les comploteurs. La Primature serait ainsi confiée à un transfuge du MLC connu pour éternel quémandeur du poste.  Les charges de Président de l’Assemblée nationale de « la transition » et  de Ministre des Affaires étrangères seraient confiées à deux personnalités politiques ressortissantes de l’ancien foyer électoral du Chef de l’Etat. Ce qui justifierait les dernières défections en date au sein de la majorité au pouvoir et le repositionnement des comploteurs dans l’opposition.

Les Congolais ne sont pas dupes. Ils se souviendront des nombreux sacrifices qu’ils ont consentis sous l’impulsion de Joseph Kabila pour l’aboutissement heureux du processus de la démocratisation de la RDC et de la fin de la crise de légitimité. Il est utile de rappeler que le Chef de l’Etat et le peuple congolais se sont investis pour des élections crédibles, transparentes et apaisées, et qu’ils n’entendent pas souscrire à un autre schéma qui remettrait le pays à la case départ.

MMC

LE MR/UN A CHOISI SON CAMP


Pas de candidature unique ou commune de l'opposition à la prochaine présidentielle. Après la publication de la liste provisoire des candidats à la magistrature suprême, Clément Kanku, qui reconnaît que l'opposition y est allée en ordre dispersé, s'est prononcé en faveur du candidat de Fatima.
Dans une déclaration en forme de réflexion, Clément Kanku Bukasa, président en fonction de l'Union pour la Nation -UN-, plate-forme électorale qui avait soutenu Jean-Pierre Bemba au second tour de la présidentielle de 2006, justifie son choix de se rallier à Etienne Tshisekedi par la nécessité de fédérer toutes les forces acquises au changement autour de la figue emblématique du leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS. Kanku estime que, pour le besoin de la cause, il est impérieux que les autres candidats de l'opposition retirent leurs candidatures en faveur de Tshisekedi à qui il demande par ailleurs d'accepter la main tendue des autres membres de l'opposition. L'argumentaire de Clément Kanku est sans appel : «Nous estimons que de toutes ces candidatures... issues de l'opposition.... issues de l'opposition …, celles de patriarche Etienne Tshisekedi répond aux exigences du moment. En effet nous pensons que sa popularité et sa crédibilité devront jouer en sa faveur pour mobiliser le plus grand nombre des RD-cogolais autour de sa personne et de notre projet commun de gouvernance, toutes fois les autres candidats pourront sur base de leurs poids politique prétendre à un ou autre poste dans la future majorité ». )… a déclaration du député MRIUN intervient après la publication de la liste provisoire des candidats président de la république parla Commission électorale nationale indépendante -CENLI. Ci-dessus l'appel de Clément de Clément Kanku.

La CENI vient de publier la liste provisoire des candidats président de la République et il en ressort que l'opposition présente une multitude des candidats, ce que nous avons toujours évité pour assurer notre victoire en 2011. Il vous souviendra que nous avons amorcé, il y a quelques mois, les démarches pour rapprocher les forces politiques acquises au changement. Malgré les difficultés rencontrées sur le chemin, nous sommes parvenus à installer un climat de confiance entre acteurs politiques et favoriser une prise de conscience de nos camarades sur la nécessité de mobiliser toutes les énergies ensemble pour assurer la victoire du peuple.

Ces démarches nous ont conduit à rencontrer différents leaders et à organiser la présentation des différents programmes de gouvernance des forces politiques acquis au changement au sein de notre centre; et ceci fut d'ailleurs un grand moment d'échange d'idée pour notre peuple qui avait là l'occasion de connaître notre vision de la gouvernance. Cette étape ayant été franchie, nous avons activement participé aux travaux de l'opposition politique chaque fois qu'il le fallait afin de trouver des stratégies efficaces pour faire face aux échéances électorales, aussi bien à Sultani qu'à Fatima.

Mais ces derniers jours ont été marqués par des moments d'incompréhension entre différentes forces politiques de l'opposition jusqu'à consacrer une certaine bipolarité. D'un côté, ceux du groupe de Fatima se reconnaissant autour de la candidature du président Etienne Tshisekedi Wa Mulumba et de l'autre côté ceux de Sultani, se reconnaissant autour d'un programme commun de gouvernance, tandis qu'ils finiront par présenter plusieurs candidatures à la présidentielle. Au vu de cette situation, nous continuons penser qu'il faut conjuguer nos efforts ensemble afin d'assurer notre victoire à tous les niveaux du scrutin.

Autant nous reconnaissons le bien-fondé des différentes candidatures, autant nous pensons qu'on doit arriver à convaincre certain d'entre eux à se retirer pour ne pas porter la responsabilité d'un quelconque échec même s'il est vrai qu'accepter de le faire ne doit être si facile au risque d'heurter ses propres intérêt ou ceux de ces partisans. Mais nous devons en ce moment précis penser à ce peuple, qui voit qu'il a là victoire à la portée de la main au vu du bilan chaotique de la majorité sortante. C'est pourquoi je fais appel au patriotisme des uns et des autres pour transcender leurs divergences au profit d'une plus grande cohésion des forces acquises au changement. Quand à nous, nous estimons que de toutes ces candidatures, celles du patriarche Etienne Tshisekedi répond aux exigences du moment. En effet nous pensons que sa popularité et sa crédibilité devront jouer en sa faveur pour mobiliser le plus grand nombre des RD-congolais autour de sa personne et de notre projet commun de gouvernance. Toute fois, les autres candidats pourront, sur base de leur poids politique, prétendre à un ou autre poste dans la future majorité. C'est pourquoi j'exporte mes camarades de l'opposition à accorder un intérêt particulier au parlement, car il est indispensable de conforter notre position en obtenant une majorité sans équivoque au parlement. Au patriarche Tshisekedi Wa Mulumba, nous lui demandons de continuer les concertations avec les autres, partenaires politiques en répondant positivement à la main tendue par l'un ou l'autre. A mes camarades de l'opposition, je demande de privilégier ce qui nous unit et non ce qui nous divise. Le peuple attend de nous que nous soyons à la hauteur de la confiance qu'il a placée en nous. J'exhorte donc toutes les forces de l'opposition à soutenir cette candidature au nom de peuple congolais, qui attend qu'on lui offre l'alternance dans quelques jours.

Que Dieu bénisse la RD Congo.

 Clément KANKU BUKASA 

Election présidentielle :



Clément Kanku Bukasa wa Tshibuabua, président national du Mouvement pour le Renouveau (MR) et coordonnateur de l’Union pour la nation (UN), est parmi ceux qui militent pour une cohésion au sein de l’opposition. En effet, bien que celle-ci (cohésion) semble encore loin d’être acquise, à cause de plusieurs candidatures à la présidentielle, enregistrées à la CENI, l’honorable Kanku peut déjà se vanter d’avoir pris quelques initiatives allant dans le sens du rapprochement entre les différents acteurs de l’opposition. 

Il y a quelques mois, il a eu à organiser au siège de son parti le MR et de l’UN à Lingwala un forum au cours duquel plusieurs partis politiques de l’opposition ont présenté leurs différents programmes de gouvernance. C’était bien entendu, dans l’optique de procéder à une mise en commun de ces différents programmes, en vue de déboucher sur un programme de gouvernance commun à toute l’opposition.

Tout récemment, on a vu Clément Kanku dans les réunions de l’opposition qui se déroulaient simultanément à la paroisse Notre Dame de Fatima et à l’Hôtel Sultani à Gombe ; des réunions destinées à dégager une candidature commune de l’opposition.

Comme l’on se rend bien compte, cette double présence du député élu de Dibaya à ces deux réunions ne s’est pas expliquée par une certaine difficulté à se positionner dans l’un de ces deux groupes dits de Fatima et de Sultani, mais plutôt par le souci de jouer une certaine médiation en vue de les rapprocher. Malheureusement pour lui, les deux blocs ne sont pas parvenus à s’entendre.

Le groupe dit de Fatima s’étant ligné autour de la candidature d’Etienne Tshisekedi, tandis que celui de Sultani, bien que se reconnaissant autour d’un programme commun de gouvernance, finira par éclater en présentant plusieurs candidatures à la présidentielle.

Eu égard à cette situation, Clément Kanku n’a pas baissé les bras. Cette fois, il vient de lancer un appel à ses pairs de l’opposition. C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue le week-end dernier toujours au siège du MR.

Dans cet appel, le coordonnateur de la plate-forme qui a soutenu la candidature de Jean-Pierre Bemba en 2006, invite particulièrement ceux des acteurs de l’opposition qui ont présenté leurs candidatures à la présidentielle 2011 à se retirer pour soutenir la candidature du leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi. Cela évitera à ces candidats, pense Clément Kanku, la responsabilité d’un quelconque échec de l’opposition. 

« … Nous estimons que de toutes ces candidatures, celle du patriarche Etienne Tshisekedi répond aux exigences du moment. En effet, nous pensons que sa popularité et sa crédibilité devront jouer en sa faveur pour mobiliser le plus grand nombre des Congolais autour de sa personne et de notre projet de gouvernance, toutefois, a indiqué Clément Kanku, les autres candidats pourront, sur base de leurs poids politique, prétendre à un ou un autre poste dans la future majorité… ».

Le coordonnateur de l’UN a, par contre, demandé à Tshisekedi de continuer des concertations avec les autres partenaires politiques de l’opposition, en répondant positivement à la main tendue par l’un ou l’autre.


Echec des 5 chantiers

Profitant toujours de cette conférence de presse, Clément Kanku a une fois de plus brossé un tableau sombre sur le bilan de la majorité au pouvoir, arrivé à la fin de son mandat.

Réagissant au discours bilan du chef de l’Etat sortant Joseph Kabila, prononcé devant sa famille politique à Kingakati, Clément Kanku a dénoncé le manque d’emploi, l’absence des sanctions à l’endroit des membres du gouvernement détourneurs de deniers publics, l’instrumentalisation de la justice. Il a également fait remarquer le fait que chaque discours prononcé par le chef de l’Etat sortant soit toujours suivie de mouvement de grève ; cas de magistrats qui se sont indignés de contre-vérités proférés par Joseph Kabila au sujet de leurs salaires.

Clément Kanku a également reproché à Kabila d’ignorer dans ses discours les questions liées aux droits de l’homme.


Freddy Longangu