C’est le «message fort» envoyé au corps électoral congolais par l’Abbé Jean-Pierre Badidike dans un sermon prononcé dimanche 20 novembre en l’église Notre Dame de Lourdes à Jette. A l’invitation du "Groupe Epiphanie" qui regroupe les prêtres congolais de Belgique, près de 400 Congolais et «amis du Congo» sont venus «priés» afin que les élections présidentielle et législatives du 28 novembre se déroulent dans un «climat apaisé».
«Un tournant historique»
Les élections prévues dans une semaine au Congo dit démocratique sont suivies avec une attention soutenue par les Congolais de la diaspora. Bien que n’exerçant par le droit de vote reconnu pourtant à chaque citoyen, ces derniers entendent peser de tout leur poids pour faire promouvoir le «Changement». C’est un secret de Polichinelle de dire que les gouvernants actuels - le président sortant en tête - souffrent d’un grand désamour dans les milieux de la diaspora. En cause, ce que d’aucuns qualifient d’«incompétence arrogante». Les Congolais de la diaspora reprochent au personnel politique de leur pays de n’avoir de l’ambition que pour eux-mêmes et non pour servir le bien commun.
L’ambiance était tout simplement "congolaise" dimanche 20 novembre à la Notre Dame de Lourdes. Les «Mamans catholiques» sont venues en force. Elles sont reconnaissables par leur «uniforme». Une chorale bruxelloise fait vibrer la chapelle en entonnant des chants dans les quatre langues nationales et en français. L’assistance reprend en chœur.
Dans une courte adresse, Abbé Joseph Muaka fait remarquer que le Congo-Kinshasa se trouve à un «tournant historique». Il ajoute que «l’enjeu est tant national qu’international». Pour lui, l’heure est venue pour les Congolais de s’engager résolument sur la «voie démocratique» et de la «prospérité pour tous». La voie est ainsi balisée pour le sermon de l’abbé Jean-Pierre Badidike.
"Nous célébrons aujourd’hui la fête du Christ-Roi de l’Univers, commence l’orateur sur un ton plutôt consensuel." Il change aussitôt de tonalité pour relever que «le Christ n’est pas un roi à la manière des grands de ce monde qui font peser leur pouvoir sur leurs sujets, Il n’est pas le roi des seigneurs et des princes imbus de la hantise de perdre leur pouvoir». «Jésus est plutôt le roi des opprimés, des faibles, des exilés, des apatrides, des sans-voix et des sans-toits. Il est un roi serviteur, « doux et humble de cœur », débordant d’amour et de miséricorde, épris de justice et de paix», souligne-t-il.
Pour Badidike, «la royauté du Christ» qui est célébrée dimanche 20 novembre est l’occasion de jeter un regard sur le «sens du pouvoir et de son exercice». Et ce pour la simple raison que «le pouvoir du Christ s’exerce dans l’humilité, la non-violence, la tolérance et le sacrifice.» Pour ne pas verser dans l’angélisme, Abbé Badidike d’ajouter : «Mais humilité n’est pas passivité, non-violence n’est pas résignation, tolérance n’est pas complicité, sacrifice n’est pas démission. Jésus est ce pasteur qui interpelle, qui clarifie, qui remet la pendule à l’heure, et l’homme à sa conscience ; il ne cautionne ni lâcheté ni défaitisme».
«Le Congo n’est pas à vendre»
L’orateur qui dissimule à peine son sentiment sur la faillite du «pouvoir temporel» de prévenir que «nous devons être chrétiens non seulement à la messe, mais aussi dans notre vie familiale, sociale, politique». Comme pour dire que le chrétien ne doit pas hésiter d’appeler un chat par son nom. Joignant le geste à la parole, il assène : « L’Eglise a le droit et le devoir de rappeler aux puissances qu’elles ne sont qu’au service de l’homme. Il n’y a pas de pouvoir absolu sur terre». Et d’ajouter : «Ce qui se passe actuellement dans le monde, en Afrique en particulier, notamment au Congo ne peut laisser un chrétien indifférent ni résigné. Quand bien même on ne serait pas chrétien, aucun homme pourvu de conscience et de raison ne peut s’y soustraire, et surtout si on est africain». Il poursuit : «Un pouvoir qui s’exerce contre le peuple, dans son origine ou dans sa finalité, n’est pas un pouvoir chrétien, il ne vient pas de Dieu». Et de marteler qu’«un chef qui ne protège pas les limites du territoire, ne défend pas les richesses du village, les forêts et les cours d’eau, la cité et les habitants, les terres et les bêtes, le sol et le sous-sol ou ce qu’ils regorgent, ce chef-là se délégitime, ce n’est pas un chef. Un sorcier ne peut être chef. Et un vrai peuple ne s’identifie pas dans un sorcier, et si par concours des circonstances une portion du peuple succombait au charme séducteur d’un sorcier qu’il prendrait plaisir à applaudir à longueur de journées, ce ne serait que par simple logique d’appartenance au même collectif des sorciers». «Le tournant des échéances électorales n’est-il pas l’opportunité de refuser de s’aliéner un sorcier - et ses compères d’où qu’ils viennent -, visibles ou invisibles, noirs ou blancs, politiques ou religieux ?»
S’adressant au corps électoral congolais. Jean-Pierre Badidike lance : «Voici venu le moment de faire le choix». Et d’ajouter un message fort : « (…), si vous ne savez pas encore pour qui vous allez voter, veuillez au moins savoir pour qui vous ne voterez pas.» «Si au tournant électoral les sorciers prennent le pouvoir, nous avons le droit, et pas seulement le droit, nous avons le devoir, et pas seulement le devoir, nous avons l’obligation d’entrer en résistance contre tout individu et groupe d’individus qui versent le sang de notre peuple et s’en abreuvent, nous avons l’obligation d’entrer en résistance contre les nations et les multinationales qui ont fait du Congo le lieu de l’enrichissement sans cause sur fond des massacres des paisibles citoyens, nous avons l’obligation d’entrer en résistance contre l’oligarchie occidentale, corrompue et corruptrice qui cautionne la misère des peuple et formate les guerres fratricides pour enfin s’autoproclamer extincteur et pompier, hélas véreux.» Et de conclure : «Nous souscrivons à l’appel à devoir favoriser le climat d’une élection apaisée, pourvu que cet appel ne soit pas un anesthésiant pour hypnotiser le peuple contre son droit naturel à la résistance et à l’autodétermination. Cet appel ne doit pas être adressé seulement à un peuple sans armes et qui clame sa légitime aspiration au mieux-être. Cet appel s’adresse en priorité au pouvoir organisateur des élections ; à ceux qui disposent des armes politiques susceptibles d’alimenter des conflits inter-ethniques ; à l’armée, à la police et aux milices aptes à tuer sans sommation ; aux médias qui distillent la désinformation et la propagande de mauvais goût ; aux assoiffés de pouvoir et d’argent qui mijotent de vendre le pays aux enchères… alors que … Le Congo n’est pas à vendre ».
B.A.W
Ci-après le texte intégral du Sermon prononcé par Abbé Jean-Pierre Badidike :
Sermon à la messe du 20 novembre 2011 en la fête du Christ, Roi de l’univers
«Tournant électoral en RD Congo »
Chers amis, chers papas, chères mamans, chers jeunes,
Nous célébrons aujourd’hui la fête du Christ-Roi de l’Univers. La royauté du Christ est célébrée avant tout par la fête de Pâques. L’Epiphanie, la Transfiguration, le Dimanche des Rameaux, (et son pendant du Vendredi saint) ainsi que l’Ascension sont, de même, des fêtes du Christ-Roi.
Mais la solennité, particulièrement dénommée fête du Christ-Roi, a été instituée par le Pape Pie XI en 1925. Elle fut d’abord célébrée le dernier dimanche d’octobre. Après Vatican II, elle a été déplacée au dernier dimanche de l’année liturgique, c’est-à-dire au 34ème dimanche ordinaire qui est ainsi le dimanche avant le début de l’Avent. La période de l’Avent nous prépare à la nativité d’un petit roi, dans la fragilité et le dénuement, en signe de sublimation de la vulnérabilité du monde. C’est pourquoi bien des gens, même parmi les chrétiens, s’interrogent sur cette royauté, en objectant qu’elle n’est pas manifeste de façon évidente. Jésus répond à cette objection lorsque, à la question de Pilate de savoir s’il est roi, il dit : « Ma royauté n’est pas de ce monde » (Jean 18, 37). En effet, le Christ n’est pas un roi à la manière des grands de ce monde qui font peser leur pouvoir sur leurs sujets, il n’est pas roi au vitriol des chefs d’Etat ou d’entreprise, il n’est pas roi à l’image des stars de cinéma ou de sport, de brasseurs de fortune et des virtuoses des marchés financiers bourrés de séductions perverses, avec leur lot de contrastes et des paradoxes. Il n’est pas le roi des seigneurs et des princes imbus de la hantise de perdre leur pouvoir.
Jésus est plutôt le roi des opprimés, des faibles, des exilés, des apatrides, des sans-voix et des sans-toits. Il est un roi serviteur, « doux et humble de cœur », débordant d’amour et de miséricorde, épris de justice et de paix. C’est un roi couronné d’épines, bafoué et mis à mort sur une croix, un roi qui meurt pour son peuple alors qu’il n’a pas « commis l’injustice ni proféré le mensonge ». (Is 53, 9).
Le Christ est ce roi qui, avant de siéger sur son trône, a enduré les souffrances de la condition humaine, a comparu devant les juges en tant qu’accusé soumis aux railleries. Il est pourtant le vrai pasteur dont parle Ezéchiel, venu prendre notre humanité, pour la faire traverser les « ravins de la mort », prendre notre humanité égarée et blessée pour la ramener dans la maison du Père, sur des prés d’herbe fraiche (Ez, 34, 15-17). Et Isaïe nous le dévoile dans la description du Serviteur souffrant. Le texte, appelé "le chant du Serviteur souffrant" est le quatrième d’une série de poèmes, repérés au milieu du texte d’Isaïe entre les chapitres 42 et 54. Le quatrième chant en effet, intégralement lu le vendredi saint (Is 52,13-53,12) dit du serviteur : « Maltraité, il s’humilie … : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche » (Is 53, 7).
La royauté du Christ que nous célébrons aujourd’hui est une refondation du sens du pouvoir et de son exercice. Le pouvoir du Christ s’exerce dans l’humilité, la non-violence, la tolérance et le sacrifice. Mais humilité n’est pas passivité, non-violence n’est pas résignation, tolérance n’est pas complicité, sacrifice n’est pas démission. Au garde du Grand-Prêtre qui le gifle sur une joue, Jésus ne tendit point l’autre, mais il demanda : « Si j’ai mal parlé montre-moi le mal, mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » (Jn 18,23). Jésus est ce pasteur qui interpelle, qui clarifie, qui remet la pendule à l’heure, et l’homme à sa conscience ; il ne cautionne ni lâcheté ni défaitisme.
La fête du Christ-Roi a aussi été instaurée pour affirmer la compétence religieuse de l’Eglise dans le domaine temporel d’où la mentalité moderne cherche parfois à l’exclure. Nous devons être chrétiens non seulement à la messe, mais aussi dans notre vie familiale, sociale, politique. L’Eglise a le droit et le devoir de rappeler aux puissances qu’elles ne sont qu’au service de l’homme. Il n’y a pas de pouvoir absolu sur terre. Tout pouvoir dépend de Dieu. Ce qui se passe actuellement dans le monde, en Afrique en particulier, notamment au Congo ne peut laisser un chrétien indifférent ni résigné. Quand bien même on ne serait pas chrétien, aucun homme pourvu de conscience et de raison ne peut s’y soustraire, et surtout si on est africain.
Au miroir des considérations anthropologiques, sociologiques et parapsychologiques de l’exercice du pouvoir dans les sociétés africaines, se reflète la conception du chef. En Afrique traditionnelle, le peuple exerce son pouvoir entre autres par la fonctionnalité du chef. Celui-ci est revêtu de la tunique de l’anti-sorcier contre la perversité des sorciers. Un anti-sorcier est ce que l’on peut appeler le sorcier du bien, parce qu’il investit toutes ses énergies reçues de Dieu et des ancêtres contre les forces du mal, contre les forces des sorciers tout court, qui viennent fragiliser la collectivité. L’anti-sorcier renforce la communauté, il la protège là où le sorcier la déforce et la met en péril ; l’anti-sorcier se dresse contre les sorciers de tous bords, internes ou externes, autochtones ou allochtones, fils du village ou étrangers. L’exercice du pouvoir est donc une lutte perpétuelle entre l’anti-sorcier et le sorcier. Le peuple doit ainsi sa vie et sa survie à la ténacité du chef de résister contre les forces perverses des éléments susceptibles de fragiliser ou d’annihiler la vitalité de la corporation. Et allons imaginer que c’est plutôt le chef lui-même qui tue, qui vole, qui viole, qui achète et vend son peuple … Un pouvoir qui s’exerce contre le peuple, dans son origine ou dans sa finalité, n’est pas un pouvoir chrétien, il ne vient pas de Dieu.
Un chef qui devient allègrement un « trafiquant » de son peuple qu’il immole et livre en pâture aux vautours des villages voisins, un chef qui ne protège pas les limites du territoire, ne défend pas les richesses du village, les forêts et les cours d’eau, la cité et les habitants, les terres et les bêtes, le sol et le sous-sol ou ce qu’ils regorgent, ce chef-là se délégitime, ce n’est pas un chef. Un sorcier ne peut être chef. Et un vrai peuple ne s’identifie pas dans un sorcier, et si par concours des circonstances une portion du peuple succombait au charme séducteur d’un sorcier qu’il prendrait plaisir à applaudir à longueur de journées, ce ne serait que par simple logique d’appartenance au même collectif des sorciers.
Le tournant des échéances électorales n’est-il pas l’opportunité de refuser de s’aliéner un sorcier - et ses compères d’où qu’ils viennent -, visibles ou invisibles, noirs ou blancs, politiques ou religieux.
Le texte de l’Evangile de Mathieu (Mt 25,31-46) que nous avons écouté en ce jour porte sur le jugement dernier par lequel le Christ sépare le bon grain du mauvais, les justes des méchants. La séparation est racontée sous l’image du berger oriental qui, le soir, sépare les brebis des chèvres pour que celles-ci n’encornent pas celles-là. Alors résonne la sentence : pour les uns « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume... » (Mt 25,34), et pour les autres « Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel » (Mt 25,41). La sentence est bien appuyée : j’avais faim, j’avais soif...; j’étais un étranger, nu, malade, en prison. Qu’avons-nous fait de malades, de prisonniers, de fonctionnaires, des enfants de la rue, des filles-mères, de pensionnés ? Qu’avons-nous fait des enfants soldats ? Qu’avons-nous fait de ceux qui n’ont pas partagé notre point de vue ou nous ont contrariés ? C’est évidemment l’occasion de penser à ceux qui ont payé de leur vie pour épargner à leurs compatriotes l’esclavagisme et la sous-humanité …. Emery Lumumba, Mgr Christophe Munzihiriwa, Serge Maheshe, Floribert Chebeya, Armand Tungulu, … pour ne citer que ceux-là.
Le tournant électoral n’est certainement pas un jugement dernier, mais quelque part en est ce maillon récurrent où le citoyen se doit de juger en toute conscience pour discriminer positivement les chèvres et les choux, le loup et l’agneau, la panthère et le chevreau, le veau et le lionceau, la vache et l’ourse. (Is 11,6-7). Voici venu le moment de faire le choix. Chers amis, si vous ne savez pas encore pour qui vous allez voter, veuillez au moins savoir pour qui vous ne voterez pas. Si vous n’avez pas encore identifié l’anti-sorcier, commencez au moins à discriminer le sorcier. Que ceux qui sont résolus à tricher et frauder, ne comptent pas sur votre ignorance, votre inadvertance, votre somnolence, votre lassitude, votre complicité. Qu’ils trichent mais pas avec vous. Le tri et le jugement se feront d’après nos actes et non d’après nos bons sentiments, nos bonnes intentions, les disputes sur internet, les belles théories, ou le verbiage des partis politiques !
Et si jamais les résultats des élections étaient faussés, si jamais la volonté du peuple venait à être bradée ou foulée aux pieds ! Que faire ? Faut-il se laisser faire ? Certainement pas, et surtout pas… se laisser faire. Il faut abattre un travail harassant d’observation, de collecte de données et des preuves, par le feu d’expertise et de contre-expertise, affiner la perspicacité et l’esprit critique sans parti-pris ni militantisme partisan ; et par après se mettre debout pour résister jusqu’au sacrifice suprême. C’est une nouvelle Pâque que nous attendons, un nouveau passage, une régénérescence pour un peuple qui n’a que trop souffert et qui n’arrête pas de compter le nombre des morts et des femmes violées. Huit millions des morts … ! Combien en faut-il ? Combien ? Combien faut-il des morts pour que s’estompent la prédation et la machinerie à tuer ? Combien ?
Le Pape Benoît XVI au Bundestag (Parlement allemand), disait que
«naturellement un politicien cherchera le succès qui en soi lui ouvre la possibilité de l’action politique effective ! Mais le succès est subordonné au critère de la justice, à la volonté de mettre en œuvre le droit et l’intelligence du droit. Le succès peut aussi être une séduction, et ainsi ouvrir la route à la contrefaçon du droit, à la destruction de la justice » Et se référant à son propre pays, il renchérit : « Nous Allemands, nous avons fait l’expérience de séparer le pouvoir du droit, de mettre le pouvoir contre le droit, de fouler aux pieds le droit, de sorte que l’Etat est devenu (sous Hitler) une bande de brigands très bien organisée, qui pouvait menacer le monde entier et le pousser au bord du précipice. »
C’est pourquoi Benoît XVI estime que la résistance peut se justifier dans les cas où les lois d’un pays portent atteinte à la dignité de l’homme et à son humanité, fussent-elles des lois votées majoritairement. Si au tournant électoral les sorciers prennent le pouvoir, nous avons le droit, et pas seulement le droit, nous avons le devoir, et pas seulement le devoir, nous avons l’obligation d’entrer en résistance contre tout individu et groupe d’individus qui versent le sang de notre peuple et s’en abreuvent, nous avons l’obligation d’entrer en résistance contre les nations et les multinationales qui ont fait du Congo le lieu de l’enrichissement sans cause sur fond des massacres des paisibles citoyens, nous avons l’obligation d’entrer en résistance contre l’oligarchie occidentale, corrompue et corruptrice qui cautionne la misère des peuple et formate les guerres fratricides pour enfin s’autoproclamer extincteur et pompier, hélas véreux.
Revenant à l’histoire de son pays et du monde, le Pape note que « sur base de cette conviction, les combattants de la résistance ont agi contre le régime nazi et contre d’autres régimes totalitaires, rendant ainsi service au droit et à l’humanité toute entière. Pour ces personnes il était évident de façon incontestable que le droit en vigueur était, en réalité, une injustice. »
Nous souscrivons à l’appel à devoir favoriser le climat d’une élection apaisée, pourvu que cet appel ne soit pas un anesthésiant pour hypnotiser le peuple contre son droit naturel à la résistance et à l’auto-détermination. Cet appel ne doit pas être adressé seulement à un peuple sans armes et qui clame sa légitime aspiration au mieux-être. Cet appel s’adresse en priorité au pouvoir organisateur des élections ; à ceux qui disposent des armes politiques susceptibles d’alimenter des conflits inter-ethniques ; à l’armée, à la police et aux milices aptes à tuer sans sommation ; aux médias qui distillent la désinformation et la propagande de mauvais goût ; aux assoiffés de pouvoir et d’argent qui mijotent de vendre le pays aux enchères… alors que … Le Congo n’est pas à vendre.
Vive le Christ, le Roi des Rois.