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jeudi 15 décembre 2011

les avocats d'un candidat dénoncent une "parodie de justice"


Vital Kamerhe
Vital Kamerhe
Les avocats du candidat à la présidentielle en RD Congo Vital Kamerhe, qui demande l'annulation du scrutin pour fraudes, ont dénoncé jeudi "une parodie de justice" et ont quitté l'audience de la Cour suprême de Justice (CSJ), a constaté l'AFP.
Les avocats de Vital Kamerhe, un ex-président de l'Assemblée nationale congolaise, ont accusé la CSJ de n'avoir pas transmis aux autres candidats leur requête en annulation du scrutin.
"Nous constatons qu'il n'y a pas une volonté de respecter la loi et (...) les avocats ne sont pas prêts à assister à une parodie de justice", a déclaré Me Joseph Mukendi avant de quitter la Cour avec ses collègues.
Vital Kamerhe, arrivé 3e du scrutin (7,54%), a dénoncé des irrégularités lors du scrutin et demande l'annulation des résultats provisoires de la Commission électorale qui a donné la victoire au président sortant Joseph Kabila (48,95 %) devant l'opposant Etienne Tshisekedi (32,33 %). Ce dernier a rejeté ce résultat et s'est autoproclamé "président élu" de la RDC.
La Cour rend son arrêt vendredi. Elle doit proclamer samedi les résultats définitifs du scrutin.

Belga

Paul THUNISSEN (Belge) dénonce l’élection frauduleuse de Joseph Kabila



Dans une lettre adressée au Roi des Belges et au Premier Ministre Elio di Rupo, Mr Paul THUNISSEN, un citoyen belge membre de la Démocratie Directe de Belgique qui a longtemps vécu au Congo, décrit l’élection frauduleuse de Mr Joseph Kabila. Selon lui, Etienne Tshisekedi a été statistiquement élu. Joseph Kabila quant à lui, serait idéologiquement élu.
PaulTHUNISSENPic00
 Cabinet du Roi
                                                                                   Département des Relations Extérieures
Rue de Bréderode, 16
1000 BRUXELLES
 Oupeye, le 13 décembre 2011
 Sire, 
Concerne : l’Election frauduleuse de Mr Kabila 
Si le mouvement DDD en phase de création a pour mission d’introduire la Démocratie Directe en Belgique, elle se donne également comme objectif de favoriser l’émergence d’une vraie démocratie en République Démocratique du Congo. 
C’est ainsi que je me dois d’attirer votre attention sur la volonté délibérée du pouvoir en place d’évincer Etienne Tshisekedi, principal opposant du dictateur. 
1. La veille des élections le gouverneur de Kinshasa a interdit les rassemblements politiques à Kinshasa et principalement aux alentours du quartier Limete où j’ai habité jadis.
2. Le président a demandé à tous les opérateurs de suspendre toutes les communications par sms (comme les communications au Congo se font par sms principalement) pour éviter que films, photos et commentaires puissent nous parvenir. 
3. Des bureaux de vote incendiés le jour du scrutin 
4. Dans certaines circonscriptions électorales, des hommes armés, accompagnés d’officiels, ont fait vider les bureaux de vote pendant une demi-heure à une heure dans le but de remplir les urnes de faux bulletins de vote remplis à l’avance, et dans certains cas, les soldats ont même emportés les urnes. 
5. Qui peut croire au scrutin de la circonscription électorale de Malemba-Nkulu : les 266886 bulletins valides le sont en faveur de Kabila…C’est ahurissant (voir document ci-dessous). 
Malemba-Nkulu0000
Des images, des photos, des vidéos vous seront adressés dès que je les aurai reçues et que les liaisons GSM normales seront rétablies. 
Au cours de la campagne, les résultats me parvenaient régulièrement et indiquaient clairement Etienne Tshisekedi en tête. 
Le mauvais score de Mr Kabila est dû principalement à la dissidence de la majorité présidentielle (vital Kamerhe, Mbusa Nyamwisi, Nzanga Mobutu) mais la presse internationale favorable au président sortant a soigneusement occulté cette vérité. 
Statistiquement, il est impossible que la Ceni proclame Joseph Kabila vainqueur des élections. Dans le cas contraire, ce serait confirmer l’existence d’une fraude sans précédent. C’est sans compter sur l’équipe Belge et européenne réunie au Grand Hôtel de Kinshasa (2ème et 5ème étage) qui encourageait la falsification des résultats électoraux, car l’Europe est favorable au maintien d’un dictateur en RDC.
Rappelons que, en 2001, si Joseph Kabila s’est assis sur le siège de Président, c’est avec le soutien inconditionnel de la Belgique, en la personne de Louis Michel. 
Les rapports publiés dans la presse internationale émanant des missions d’observation affirment que les élections se sont bien déroulées et que les quelques irrégularités constatées sont essentiellement dues au manque de professionnalisme des agents de la Ceni. 
Pour ma part j’ai la certitude que les rapports sont idéologiquement orientés et les élections volontairement bâclées en vue de favoriser la fraude en profitant du climat de violence organisée. 
Comment pourrait-il en être autrement puisque le budget de l’Etat Congolais ne prévoit aucune rubrique concernant la préparation des élections, ce qui est contraire à la constitution congolaise.
Il eut donc fallu retarder la date du scrutin puisque le matériel électoral n’a pas pu être déployé partout privant ainsi de nombreux congolais du droit élémentaire de vote.
La révolte congolaise est légitime puisqu’aux termes de l’art 64 de la constitution congolaise : « tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente constitution ». 
Depuis l’indépendance du Congo, la Belgique a dépensé plus de quarante milliards d’euro en RDC, qui, ajoutés aux ressources minières, auraient du essentiellement garantir au Congo le développement d’une économie de marché et d’un réseau de communication adéquat. A cela viennent s’ajouter les « remises d’impôt » dont à largement profité Joseph Mobutu. 
Aucune avancée significative n’est visible sur le terrain, car, plutôt que d’appuyer les congolais dans leurs revendications de conquérir leur souveraineté, la Belgique soutient ouvertement le dictateur en place.
Mes amis congolais et moi-même sollicitons de votre bienveillance la reconnaissance de la victoire d’Etienne Tshisekedi et la défaite de Joseph Kabila. 
Acceptez, Sire, l’expression de mon plus profond dévouement.
 PaulTHUNISSENPic00
Paul THUNISSEN
HERSTAL, BELGIQUE
©Beni-Lubero Online

GOMA : Vidéo de la Manif UDPS et Suspicion du Gaz utilisé par la police

Correspondance particulière depuis Kinshasa,
par Dias & Christ
Tiré de Beni-Lubero online
Le mardi 13 Décembre 2011, les membres de l’UDPS Goma ont manifesté contre les résultats partiels des présidentielles publiés par la CENI le Vendredi 9 Décembre 2011. Pour les manifestants de Goma, Tshisekedi est le gagnant selon les résultats des bureaux de vote que la CENI a choisi d’ignorer au profit de ceux concoctés par ses nominés dans les centres de compilation, souvent en l’absence des témoins de l’opposition politique. 
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Le Président de l'UDPS GOMA s'adresse à la presse peu avant son altercation avec la police
La Manif a eu lieu au Rond-Point Signers de la Ville de Goma. Les autorités de la ville avaient été informées par écrit et bien avant comme prévu dans la Constitution. Mais elles n’auraient pas donnée la permission, toute manifestation étant proscrite sur toute l’étendue de la ville de Goma (voire du pays) pour un motif que plusieurs ignorent. 
L’arrivée du Président de l’UDPS Goma au lieu de la manif a été immédiatement suivie d'un  harcèlement de la police qui a dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène. Le Président de l’UDPS GOMA a résisté à son arrestation jusqu’au point d'en venir aux mains avec les policiers. Il demandait aussi que les manifestants arrêtés descendent de la Jeep de la Police. C'était un moment chaud n'eut été l'intervention d'autres manifestants qui ont empêché une bagarre avec la police. Plusieurs manifestants ont été arrêtés et conduits en prison où ils attendraient un jugement selon le Maire de Ville de Goma. 
Les journalistes qui couvraient la manifestation ont été aussi malmenés et pulvérisés au gaz lacrymogène pour les empêcher de faire leur travail. En plus de la répression de la liberté de se rassembler, la liberté de la presse a donc aussi été réprimée. Ces répressions des libertés fondamentales ne font qu’apporter de l’eau au moulin de ceux qui qualifient le régime de Joseph Kabila de dictatorial.
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Un Journaliste pulvérisé au Gaz suspect par la police de Goma 
Aussi, des voix s’élèvent pour que le gaz lacrymogène utilisé par la police soit examiné par des laboratoires indépendants. Au lieu du simple gaz, les manifestants pulvérisés sont comme brulés par de l’acide et leur état de santé se dégrade. A Kinshasa, la Police aspergerait les maisons des opposants par le même gaz, un usage inexplicable du gaz lacrimogène.  Quelle est la composition chimique de ce gaz qu’utilise aujourd’hui la police congolaise contre des manifestants congolais sans masques? N’est-il pas un gaz létal et incapacitant à effets ressentis sur le long terme?
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Une manifestante de l'UDPS aveuglée par le gaz de la police
Les ennemis du Congo sont connus pour leur guerre tranquille avec des méthodes différées d’extermination de la population congolaise. Après 8 millions des morts, ils ne semblent pas être assouvis du sang des congolais. Seuls le sous-sol et le sol congolais vidé de sa population les interesse. Selon les experts en la matière, les puissances technologiques qui financent la guerre en RDC engagent de plus en plus des fronts invisibles avec des armes silencieuses de destruction massive contre les populations à exterminer. Un de ces fronts invisibles c'est l'usage des radiations et des gaz incapacitant à effets différés, des véritables bombes silencieuses à retardement. D’où une urgence qui s’impose pour une analyse indépendante du gaz utilisé actuellement par la police congolaise contre les populations congolaises qui réclament à cor et à cri le respect de leur volonté exprimée dans les urnes le 28 novembre 2011. 
Correspondance Particulière de Goma 
© Beni-Lubero Online

Goma: ouverture du procès des militants de l’UDPS et de l’UNC

 – Le monument Tshukudu, un des lieux symboliques de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en RDC. Radio Okapi John Bompengo– Le monument Tshukudu, un des lieux symboliques de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en RDC. Radio Okapi John Bompengo
















Le procès des responsables provinciaux de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et  de  l’Union pour la nation congolaise (UNC), arrêtés mardi à Goma au Nord-Kivu, s’est ouvert, mercredi 14 décembre, à la prison de Munzenze. Ils sont poursuivis par le ministère public pour «atteinte à la sûreté de l’Etat.» 
Ils ont été arrêtés pour avoir tenté d’organiser mardi à Goma une marche commune de l’opposition «non autorisée», selon le maire Busanga Maliaseme, pour protester contre les résultats provisoires de l’élection présidentielle donnant Joseph Kabila gagnant avec 48,95% des suffrages devant le leader de l’UDPS Etienne Tshisekedi (32,33%).
Les quatre membres de l’UDPS, dont le président fédéral Rubens Mikindo, et les deux membres de l’UNC, dont le secrétaire urbain, Bauma Bangene ont comparu
devant deux chambres d’instruction différentes du tribunal de grande instance, siégeant toutes deux à la prison de Goma.
Compte tenu de la «connexité des faits» reprochés à ces acteurs politiques, le collectif des avocats des deux parties, a estimé que  le tribunal  devrait organiser un procès commun pour leur permettre d’assister tous les prévenus au même moment.
«Tous ces prévenus ont comparu en audience publique en matière de flagrance»,  a souligné le ministère public.
Mais son argumentation pour établir les infractions mises à charge des prévenus n’a pas convaincu le conseil des prévenus, qui a estimé qu’il n’y avait pas flagrance dans ces cas précis.
La séance s’est déroulée sous la haute surveillance des forces de l’ordre, alors que des centaines des militants des deux partis s’étaient amassés aux alentours de la prison de Munzenze pour suivre le procès.
La prochaine audience a été fixée au vendredi 16 décembre.

Législatives-Kalemie :

 35 candidats contestent le décompte des résultats dans les CLCR


 – Des colis de procès-verbaux et des bulletins de vote empilés dans un centre de compilation de la Ceni à Lubumbashi (Katanga), le 29 novembre 2011. Radio Okapi– Des colis de procès-verbaux et des bulletins de vote empilés dans un centre de compilation de la Ceni à Lubumbashi (Katanga), le 29 novembre 2011. Radio Okapi

















Trente-cinq candidats à la députation nationale, dont 33 de la majorité, un de l’opposition et un indépendant, contestent le décompte des résultats des législatives du 28 novembre dans les centres locaux de compilation des résultats (CLCR) de Kalemie (Katanga). Dans une plainte commune en contestation déposée lundi 12 décembre au Parquet de grande instance (PGI) de Tanganyika, ils affirment détenir des preuves «irréfutables» de falsification des procès verbaux (PV) en faveur de certains candidats.
Ainsi exigent-ils que le processus de compilation soit de nouveau effectué dans cette circonscription « en présence des témoins de tous les partis regroupements politiques jusqu’à ce que l’issue à leur doléance soit trouvée ».
La Ceni avait enregistré 116 candidatures pour 4 sièges de députés à pourvoir dans la ville de Kalemie.
Après avoir reçu la plainte de ces candidats, le procureur de la République auprès du PGI de Tanganyika a ordonné à quatre magistrats de sa juridiction d’enquêter sur les cas dénoncés auprès du bureau de la commission électorale nationale indépendante (Ceni)-antenne de Kalemie.
Les députés contestataires disent avoir aussi remis leur déclaration au commissariat du district de Tanganyika.
Le commissaire de district, Maurice Kyoni, indique de son côté être limité dans l’exercice de son pouvoir pour répondre aux plaignants.
«Les élections sont organisées par la Céni [Commission électorale nationale indépendante]. Nous n’avons pas un droit de regard sur ce qui se passe », a-t-il déclaré.
Maurice Kyoni a demandé aux contestataires de se référer à la loi et pense que le parquet répondra à leur requête comme il se doit.

Jed dénonce l’arrestation de 4 journalistes à Kabambare, au Maniema




 – Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Jed. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo– Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Jed. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo














L’Ong Journaliste en danger (JED) condamne l’arrestation, mardi 13 décembre, à la cité de Kabambare, au Maniema, de quatre journalistes de la radio communautaire Tujenge. L’Ong de promotion des droits des journalistes qualifie cette arrestation d’une violation flagrante de la liberté de la presse, pourtant garantie en RDC.
Gardés au cachot de la police nationale de Kabambare, ces professionnels des médias (ndlr: Shabani Bishani, Christian Mateso, Moïse Mateso et Senghor) sont accusés d’avoir ouvert leur station de radio, suspendue depuis le 18 novembre par l’administrateur du territoire, sans l’autorisation de ce dernier.
La Radio Tujenge, seule radio qui couvre la cité de Kabambare, avait été fermée pour avoir diffusé l’interview de l’ancien chef Maï-Maï de Raïya Mutomboki.
Le milicien démobilisé, Symphorien Mujinga wa Mujinga réclamait sa prime au risque de troubler les élections du 28 novembre.
Le journaliste incriminé, Shabani Bishani s’est fait appréhender dans son domicile par le chef de l’Agence nationale de renseignement (ANR) puis acheminé au cachot de la PNC.
Par solidarité, les trois autres journalistes de la radio Tujenge, Christian Mateso, Moïse Mateso et Senghor Fundi Kamulete se sont rendus également au poste de la police, où ils ont aussi été arrêtés.
Le directeur de la Radio Tujenge, en séjour à Kindu, chef du Maniema, après avoir échappé aux griffes de la police, a confirmé cette arrestation.
Le JED qualifie le comportement de l’administrateur du territoire de Kabambare d’«arbitraire» du fait que l’auteur des propos diffusés sur les ondes de Radio Tujenge, jugés incendiaires, vaque librement à ses occupations sans être inquiété