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jeudi 21 juin 2012

Fin de sursis pour le Général John Numbi








L’étau se resserre autour de l’ex-Inspecteur général de la PNC, John Numbi sur qui pèsent des sérieuses présomptions d’être le commanditaire de l’assassinat de Floribert Chebeya, activiste des droits de l’homme, trouvé mort dans sa voiture, le 2 juin 2010, à Mitendi, sur la route du Bas-Congo. Cette affaire a jeté le discrédit sur le pays et continue d’alimenter les débats au niveau international. Sa résolution via un procès équitable et juste des personnes impliquées de loin ou directement dans cet assassinat est devenue une préoccupation internationale. Selon toute vraisemblance, le pouvoir et la hiérarchie policière qui rechignait à jeter le général John Numbi en pâture à la justice semble fléchir devant la pression internationale. Le sérieux des institutions nationales est jusqu’ici mis en doute parce que elles donnent l’impression de protéger l’ancien chef de la police sur qui portent tous les doigts accusateurs. Et en continuant à se dresser contre sa traduction en justice, le pouvoir se met en position de complice comme l’ont toujours soutenu les défenseurs de droits de l’homme sans pour autant appuyer leur accusation par des preuves.

Quoi qu’il en soit, et malgré le jugement au premier degré de cette affaire Chebeya, l’instance d’appel qu’est la Haute Cour Militaire va accéder à la requête de la partie demanderesse et contraindre les parties à la réouverture des débats. Le sursis bénéficié par le général John Numbi est fini; il va devoir se présenter devant les juges pour répondre des faits encore non avérés portés à sa charge. Cependant, dans l’opinion, de plus en plus de voix s’élèvent pour essayer de se donner une idée sur les motivations exactes de cet assassinat. Certaines pensent même être sûres que certains acteurs de cette affaire avaient soit outrepassé l’ordre donné, soit commis un impair regrettable ayant abouti à l’irréparable. Certaines personnes affirment mordicus que le général Numbi obéissant à des ordres politiques aurait servi seulement du bras séculier d’une entreprise préméditée. Mais les éclaircissements et tout le reste ne viendront qu’au bout d’un procès et que le général Numbi dira à la Cour ce qui s’est réellement passé ce soir-là du 1er juin 2010.

Cependant, le général John Numbi va-t-il être appelé à la barre comme prévenu ? La question a été au centre de la première audience en appel dans l’affaire Chebeya. Les parties civiles ont plaidé pour la comparution du général qu’elles considèrent depuis toujours comme étant le suspect n°1 dans l’affaire du double assassinat des militants des droits de l’homme Floribert Chebeya, ancien directeur exécutif de l’ONG La voix des sans voix, et de son collègue chauffeur Fidèle Bazana. Le 2 juin 2010, le corps de Floribert Chebeya a été découvert dans sa voiture à l’ouest de Kinshasa. Son collègue et chauffeur Fidèle Bazana, qui l’accompagnait la veille à un rendez-vous avec l’inspecteur général de la police de l’époque John Numbi, a été déclaré mort mais son corps n’a jamais été retrouvé.

A l’ouverture, le mardi 19 juin 2012, du procès en appel les parties civiles ont demandé à la Cour de faire comparaître le général Numbi comme prévenu et non pas comme renseignant tel qu’il a été entendu au premier degré. Elles cherchent toujours à connaître l’auteur intellectuel de l’assassinat de deux militants des droits de l’homme, estimant que les condamnations prononcées en première instance contre cinq officiers de la police sont insuffisantes. Au cours du procès, les parties civiles ont montré à la Cour que la plainte introduite par la veuve de Chebeya était dirigée contre le général Numbi et n’a jamais été déclarée classée par l’auditeur général des Forces armées de la RDC. De plus, elles ont affirmé que l’exploit, l’acte du huissier de justice, qui devait renvoyer l’affaire Chebeya en première instance devant la Haute cour militaire avait été raturé. Le mot « Haute » avait été effacé et l’affaire fut renvoyée à la Cour militaire dont les juges n’ont pas qualité pour juger un officier supérieur militaire ayant le grade de Lieutenant général.

LF

mercredi 20 juin 2012

Le Premier ministre belge ne participera pas au Sommet de la Francophonie à Kinshasa


20-06-12 : PANApress - 


Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, a annoncé mardi à Mons qu'il ne participera pas au XIVème Sommet de la Francophonie, prévu au mois d'octobre prochain à Kinshasa, en raison des élections communales qui se tiendront à la même date en Belgique. 
En revanche, le ministre belge des Affaires étrangères et vice-Premier ministre, Didier Raynders, a indiqué qu'il était disposé à se rendre à Kinshasa pour participer au Sommet prévu du 12 au 14 octobre prochain dans la capitale congolaise.

En réaction, au refus de Elio Di Rupo de se rendre à Kinshasa, l'ambassadeur de la RD Congo en Belgique, Henri Mova, a déclaré à la presse, "c'est la Belgique qui nous a introduits dans la Francophonie, nous pourrions en sortir".

Par ailleurs, la presse belge fait état des pressions que les ONG pour la défense des droits de l'homme, comme la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), font sur le nouveau président français, François Hollande, pour qu'il ne se rende pas à Kinshasa au mois d'octobre.

Rwanda - RDC : accusé de soutenir les mutins du Nord-Kivu,



Paul Kagamé réfute toutes les accusations de soutiens aux mutins du Nord-Kivu.
Paul Kagamé réfute toutes les accusations de soutiens aux mutins du Nord-Kivu.© AFP

Lors d'une conférence de presse, mardi 19 juin à Kigali, le président rwandais Paul Kagamé a accusé la "communauté internationale" d'avoir cherché à chasser du pouvoir le président congolais, Joseph Kabila. Il a également affirmé la neutralité du Rwanda dans la crise au Nord-Kivu.
Pendant plus d'une heure et demi, mardi 19 juin, Paul Kagamé a répondu aux questions de la presse internationale à Kigali. Avec un sujet central : la crise dans l'Est de la RDC.
À plusieurs reprises, le président rwandais a réaffirmé que la mutinerie en cours dans le Nord-Kivu, région frontalière du Rwanda, ne concernait son pays en aucune façon. De même que l'arrestation de Jean Bosco Ntaganda, général et ancien chef rebelle congolais recherché par la Cour pénale internationale (CPI), ne relevait pas de ses attributions.
Ces dernières semaines, Kigali a été indirectement accusé par Kinshasa et par la mission de l'ONU en RDC (Monusco) de soutenir Ntaganda. Kagamé a contre-attaqué lors de la conférence de presse en dénonçant l'hypocrisie de l'attitude de la « communauté internationale » vis à vis du président congolais Joseph Kabila. Avant l'élection présidentielle congolaise de novembre dernier, celle-ci « cherchait un moyen de se débarrasser de lui, soit avec l'élection, soit par d'autres moyens », a-t-il affirmé, laissant entendre qu'il avait été sondé sur le sujet. « Finalement, il a été élu et, quelles qu'aient été les conditions de cette élection, ils se sont rendus compte qu'ils devaient faire avec. »
"Je suis allé aussi loin que possible"
« Ensuite, ils [la communauté internationale, NDLR] sont revenus me voir pour dire qu'ils voulaient arrêter Ntaganda mais qu'ils ne voulaient pas le faire sans le consentement du Rwanda […] Et maintenant ils nous disent responsables de cette situation ! » Interrogé sur l'identité de ces acteurs de la « communauté internationale », il a refusé de préciser ses accusations. « Je suis allé aussi loin que possible », a-t-il simplement dit.
Visiblement agacé par les accusations récurrentes contre son pays, Kagamé a même menacé de suspendre totalement sa coopération dans la résolution des crises de l'Est de la RDC. « Nous allons arriver à un point où nous allons nous décharger de tout ces problèmes qui ont été mis sur nos épaules et nous allons leur renvoyer », a-t-il menacé sans plus de précisions.
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Par Pierre Boisselet, envoyé spécial à Kigali
In Jeune Afrique

vendredi 15 juin 2012

Uvira: 3 militaires commis à la garde d’une concession de Joseph Kabila tués dans une attaque armée

Ndlr: Sous d'autres cieux, ceci s'appelle détournement de fonctionnaires pour lequel des poursuites judiciaires sont lancées à l'endroit du bénéficiaire.


Mais pauvres congolais! qui s'intéresse à vos droits?


Uvira, 2006.
Trois militaires de la garde républicaine commis à la garde d’une concession privée du Chef de l’Etat congolais Joseph Kabila à Kabimba ont été tués ce vendredi 15 juin à 1 heure du matin dans une attaque perpétrée par des hommes armés en uniforme, indiquent des sources militaires. Les assaillants ont réussi à s’infiltrer dans cette concession située à 3 kilomètres au sud de la cité d’Uvira, en empruntant des chemins côtiers du Lac Tanganyika. Après avoir commis leur crime, ils ont fui en direction des montagnes, a indiqué le général Pacifique Masunzu, commandant de la 10e région militaire.
Sept autres militaires commis à la garde de la même concession sont portés disparus. Ils étaient toujours introuvables jusque ce matin, a affirmé le général Masunzu. Avant de rentrer à Bukavu, ce responsable militaire s’est rendu ce matin à l’Etat-major du 42e bataillon des forces de réaction rapide où sont exposés les corps des trois militaires tués.
D’autre part, cette même nuit dans le quartier Kakungwe, cité d’Uvira, le domicile du chef de l’avenue Shishi, a été la cible d’une autre attaque par une bande d’hommes armés. Ces derniers se sont servis d’une grenade pour ouvrir la porte d’entrée principale. Ils ont lancé une autre grenade dans une chambre à coucher de cette maison faisant trois morts sur-le-champ : la mère de la famille et ses deux enfants. Un autre enfant parmi les trois blessés évacués à l’hôpital a succombé à ses blessures ce matin.
Ces attaques ont été perpétrées par deux groupes différents, ont indiqué des sources locales, sans être en mesure d’établir un lien entre elles. Un présumé assaillant interpellé était interrogé à midi (heure locale) à l’Etat-major du 42e bataillon des forces de réaction rapide.
Un militaire enlevé depuis une semaine dans le même territoire par des inconnusest toujours introuvable.

L’Unicef estime qu’aucun objectif du millénaire ne sera atteint en RDC


L’agence onusienne a fait part de son inquiétude le 4 juin, à l’occasion de la validation du programme de coopération entre elle et le pays pour le nouveau cycle 2013-2017.

Bien qu’il y ait quelques avancées, l’Unicef constate que la situation sur le terrain demeure critique. « Presqu’un enfant sur deux continue à souffrir de malnutrition chronique, une situation inchangée depuis 2001. La proportion de la population ayant accès à l’eau potable ou à l’assainissement n’a pas progressé depuis 2001 et l’enregistrement des naissances est en baisse, passant de 34% en 2001 à 28% en 2010 », a précisé un communiqué de cette agence. Pour elle, les principales causes de la mortalité infantile restent le paludisme, la malnutrition, les infections respiratoires aiguës et les maladies diarrhéiques.



Ce tableau est assombri par les violences sexuelles, le recrutement des enfants dans les forces et groupes armés ainsi que l’exploitation économique. Aussi note-t-on, la volatilité de la situation dans l’est du pays place les actions de l’Unicef et ses partenaires dans un cycle quasi permanent d’urgences. En dépit de ces conditions difficiles, l’agence onusienne entend œuvrer pour que chaque enfant puisse avoir l’opportunité de développer son plein potentiel.
Parmi les progrès constatés, il y a la baisse de la mortalité des enfants ainsi que la mortalité maternelle entre 2000 et 2010, respectivement de 213 à 170 et de 770 à 540 pour cent mille pour mille naissances vivantes. La couverture vaccinale de routine DTC3 (diphtérie, tétanos, coqueluche) a augmenté de 30% en 2001 à 63% en 2010 et la fréquentation scolaire au primaire a progressé de 61% en 2007 à 75% en 2010.
La validation du programme de la coopération entre la RDC et l’Unicef, pour le nouveau cycle 2013-2017, s’inscrit donc dans le cadre de l’amélioration des conditions de l’enfant congolais. Ce programme porte sur un montant de 664 millions de dollars américains et poursuit l’objectif d’assurer à chaque enfant une naissance et une croissance dans un environnement qui œuvre à la réalisation de ses droits. Il définit le cadre stratégique d’intervention de l’Unicef ainsi que ses modalités et moyens de mise en œuvre pour les cinq années à venir. Le gouvernement congolais était représenté à cette cérémonie par le secrétaire général à la Coopération, Mondonga-O-Batobandelye.
En continuation du programme en cours (2008-2012), les cinq composantes du prochain cycle visent la survie des enfants, l’accès à l’eau potable et l’assainissement, l’éducation primaire de qualité pour tous. Il y a également la gouvernance pour la protection des enfants, l’environnement favorable pour les droits des enfants ainsi que la préparation à l’urgence et la transition avec une attention particulière aux enfants les plus vulnérables.
Jules Tambwe Itagali

mardi 5 juin 2012

Les contrevérités de Louise Mushikiwabo





Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda.

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire « Jeune Afrique » n°2682 du 3-9 juin 2012, le chef de la diplomatie rwandaise, Louise Mushikiwabo, tente de défendre l’indéfendable en démentant, sans convaincre, les informations tirées d’un rapport confidentiel de la Monusco attestant le soutien actif des autorités rwandaises aux mutins du mouvement « rebelle » «M23». Elle ne s’arrête pas là en niant la présence de Bosco Ntaganda au Rwanda. Lundi 4 juin, la direction de l’Ong Human Right Watch soutenait le contraire.

«Les Rwandais sont des menteurs et que cela fait partie de leur culture. Dès le plus jeune âge on leur apprend à ne pas dire la vérité surtout si cela peut leur nuire». Qui parle? C’est une "confidence" faite au chef de l’ex-Mission onusienne au Rwanda, Jacques-Roger Booh Booh, par Agathe Uwilingiyimana, alors Premier ministre du Rwanda, (voir J.R Booh Booh, «Le patron de Dallaire parle», p. 81, éditions Duboiris). Décidément, les dirigeants rwandais actuels - à ne pas confondre avec le peuple frère du Rwanda - prennent les Congolais pour des imbéciles prêts à "gober" n’importe quelle sornette.

Flashback.

Lundi 28 mai dernier, la terre entière prenait connaissance des «fuites» apparemment bien organisées du contenu d’un «rapport confidentiel» de la Monusco sur la situation insurrectionnelle qui règne dans la province du Nord Kivu. Depuis le mois d’avril dernier, l’armée congolaise affronte des mutins, étiquetés ex-combattants du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), fidèles au «général» Bosco Ntaganda, réclamé par la Cour pénale internationale. Que dit ce document ? Des déserteurs de la nouvelle «rébellion», au nombre de onze, ont été identifiés comme étant des «citoyens Rwandais». Kigali a démenti dès le lendemain ces «allégations» de la Monusco. Frileuses face à tout sujet qui concerne le Rwanda de Paul Kagame, les autorités congolaises, par la bouche de l’impayable ministre des médias Lambert Mende Omalanga, ont promis d’ouvrir une «enquête» préalable. Au motif qu’elles n’avaient pas la "preuve" que les personnes en question «sont des Rwandais».

«Je suis catégorique : le Rwanda n’a ni formé ni envoyé de combattants de l’autre côté de la frontière», a déclaré Louise Mushikiwabo qui reproche à la Mission de l’Onu au Congo (Monusco) une certaine «désinvolture» pour avoir diffusé des informations qui, selon elle, non pas été vérifiées. Et pourtant, ledit rapport donne le nom du lieu du recrutement : Mudende. «Mudende est une localité bien connue, où il y a un camp de réfugiés congolais», réagit Mushikiwabo qui fait diversion en s’en prenant à la Mission onusienne pour avoir accusé «un pays de soutenir une rébellion dans un autre pays». Interdiction de rire. Le chef de la diplomatie rwandaise feint d’ignorer le raid mené en août 1998 sur la Base de Kitona, au Bas-Congo, par un certain James Kabarebe, alors colonel, à la tête d’un commando. A l’époque, cette province était-elle une préfecture rwandaise ? Que dire de toutes ces «rébellions congolaises» créées de toutes pièces dans la capitale rwandaise? Des mouvements créés, il est vrai, avec la complicité des Congolais.

Dans son entretien, Mushikiwabo, à bout d’argument, préfère s’acharner sur la Monusco. «Elle est là depuis trop longtemps et n’a obtenu aucun résultat.» Sans doute. Au nom de quel principe les autorités de Kigali se croient-elles en droit de juger de l’efficacité de la Monusco dont le champ d’activité se limite au territoire d’«un autre pays» en l’occurrence le Congo-Kinshasa ? Que dire du Rwanda de Kagame qui avait occupé les provinces du Kivu et la Province Orientale de 1998 à 2003 (officiellement) ? A-t-il pu éradiquer le phénomène FDLR ? Quid des résultats des opérations conjointes «Umoja» «Kimya» «Amani léo» menées par les armées du Rwanda et du Congo? Est-il vrai que le chef d’Etat rwandais et son "homologue" congolais négocierait une "délocalisation" des FDLR basés au Kivu (Masisi, Walikale) vers la province du Maniema? «La présence des FDLR pose un grave problème», poursuit Mushikiwabo. Vraiment!

Le journaliste Bruno Minas de Radio France Internationale confirme, pour sa part, la présence des jeunes Rwandais parmi les «mutins» qui affrontent les FARDC au Nord Kivu. Ils auraient été recrutés par un «berger» qui travaillerait sous les ordres d’un certain «Major Rukara». Selon Minas, les recrues sont rassemblées à Kinigi, au Rwanda, avant d’être déployés dans les collines autour de la localité de Runyioni, côté congolais. Le journaliste d’aller plus loin en parlant de la présence avérée de neuf anciens miliciens des FDLR dans les rangs du «M23». Ils seraient détenus par les FARDC. Il s’agit, dit-on, d’ex-combattants FDLR bien connus de la Monusco pour avoir été désarmés et… rapatriés au Rwanda. Ils sont donc de retour au Kivu. Si cette information était confirmée, la preuve est ainsi faite que les miliciens FDLR ont été «retournés» et "travaillent" pour le maître de Kigali. Celui-ci en a fait un "fond de commerce" pour camoufler les razzias opérées par ses hommes de main sur le sol congolais.

Homme-lige

Plus surprenant, le chef de la diplomatie rwandaise de relever dans cette interview que «Bosco Ntaganda n’est pas recherché par le Congo, mais par la Cour pénale internationale». Et d’ajouter : «Et ce n’est pas parce que la CPI - (…) – veut arrêter un seul homme que tant de Congolais doivent souffrir». C’est vraiment touchant! Elle poursuit : «Pour le reste, contrairement à ce qui a pu être dit, Ntaganda n’a jamais franchi la frontière rwandaise». Faux, soutient l’Ong Human Right Watch (HRW). Dans une intervention lundi 4 juin sur la télévision publique «France 24», Jean-Marie Fardeau, directeur de cette organisation a dénoncé la «présence» de Bosco Ntaganda au Rwanda. Louise Mushikiwabo est la seule personne à croire en ses propres contrevérités.

Depuis la «guerre» dite de «libération» qui a porté LD Kabila au pouvoir le 17 mai 1997 grâce aux troupes venues principalement aux troupes rwandaises et ougandaises, Paul Kagame n’a jamais eu qu’une seule ambition : installer une sorte de «gouverneur général de colonie» à Kinshasa. Un homme qui ne serait pas tenté d’attaquer le Rwanda. Le Mzee ayant de rechigné de jouer le rôle d’«agent de Kigali à Kinshasa», son successeur inattendu préfère se comporter en «homme-lige» du mentor rwandais. Après avoir fait du cinéma en envoyant des milliers des soldats congolais se faire massacrer face aux combattants du CNDP soutenus par l’armée régulière rwandaise notamment à Mushaki, «Joseph», faute d’une opposition crédible, ne cache plus son jeu. Pire, tout ce qui touche au Rwanda est élevé au rang de sujet tabou. Les réunions à huis clos sur la situation au Nord Kivu ne se comptent plus. Inutile de dire qu’entre «Joseph Kabila» et Paul Kagame tout semble baigner dans l’huile. Au profit qui ? Sûrement pas du peuple congolais. N’en déplaise à Louise Mushikiwabo qui dit que son pays est toujours prêt «à contribuer à régler le problème (Ndlr : FDLR) si le Congo le demande».


Baudouin Amba Wetshi 
© Congoindépendant 2003-2012

lundi 4 juin 2012

INCROYABLE! LA POLICE EMPÊCHE LE PEUPLE DE SOUTENIR L'ARMÉE DANS SES EFFORTS DE GUERRE.


Le samedi dernier 2 juin 2012, les manifestants venus répondre à l'appel du député national Clément Kanku wa Tshibuabua, membre de l'opposition, pour participer à une marche pacifique dénommée ” Débout Congolais “, n'ont pas pu s'adonner à cet exercice combien patriotique.

Ces compatriotes qui tenaient ainsi à exprimer leur soutien aux Forcés armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et à la population de l'Est de la République démocratique du Congo ont été dispersés par la Police nationale congolaise dont les éléments étaient arrivés sur le lieu du rassemblement bien avant le début de la manifestation.

Selon radio Okapi, cette marche qui visait à « dire non à la guerre et à la balkanisation de la RDC “, devait partir du rond-point des huileries, dans la commune de Lingwala, vers le boulevard Triomphal, à Kinshasa.

L'initiateur de la marche, le député Clément Kanku, y avait prévu un rassemblement avec la population.

Seulement voilà, c'est sur le lieu de départ de la marche que les participants ont été informés par la police de l'interdiction de cette manifestation par l'hôtel de ville.

Comme on peut le constater dans ce cas précis, la déception, en même temps que l'étonnement étaient à leur comble pour ces manifestants venus de diverses communes de la capitale de la République démocratique du Congo, mais qui n'ont même pas pu se réunir pour amorcer la marche.

C'est sur le lieu de départ de la marche que les participants ont été informés par la police de l'interdiction de cette manifestation par l'hôtel de ville.

Ceux  des manifestants qui ont tenté d'atteindre ce rond-point ont gentiment été renvoyés.

Les manifestants se sont dit étonnés de l'interdiction d'une marche destinée pourtant à soutenir les FARDC et la population ce l'Est du pays exposée aux exactions des différents groupes armés.

En effet, comment ne peut-on pas s'étonner de cette interdiction d'une marche pacifique de soutiens, de surcroît aux Forces armées de la République démocratique du Congo et à la population de l'Est de ce pays qui est fréquemment dans la rue et dans la foret pour fuir les conflits armés ainsi que les exactions des groupes armés qui tentent de faire la loi dans cette partie de la République.

D'aucuns n'ont pas manqué de rappeler que tout récemment, à la suite de la question orale du député Martin Fayulu au ministre de la Défense et à son collègue de l'Intérieur sur la situation des sujets rwandais saisis par la Monusco, il avait été décrété un huis clos à l'Assemblée nationale. Ce qui avait poussé certains députés, membres de l'opposition dont l'honorable Martin Fayulu, à boycotter la séance à huis clos, soutenant qu'il s'agit ni plus ni moins que de la rétention de l'information vis-à-vis de la population.

Bien plus, non seulement on lui prive l'information, ouvrant ainsi la voie à toute sorte des rumeurs, mais on lui refuse, fort curieusement même le droit d'exprimer son soutien aux Forces armées de là République démocratique du Congo qui s'emploient à mettre hors d'état de nuire les groupes armés qui empoisonnent la vie dans l'Est de la RDC et aux population de cette parue du pays qui sont très souvent et depuis plusieurs années déjà obligées d'abandonner leurs maisons, champs, écoles et autres activités pour éviter de se trouver entre deux feux.

CIKO