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vendredi 30 novembre 2012

Dans les faits, la RDC est toujours sous embargo d’armes, selon Lambert Mende





« Le porte-parole de la Monusco a tout à fait raison lorsqu’il dit que depuis 2008, en principe, on a rayé la RDC de la liste d’entités qui ne peuvent pas acheter des armes. C’est juridiquement la réalité », a soutenu le porte-parole du gouvernement congolais.

Mais dans les faits, a-t-il ajouté, « nous ne pouvons pas acheter des armes à nos fournisseurs traditionnels qui sont spécialement des Occidentaux».


« Les armes qu’on a vues au défilé militaire du 30 juin 2010-lors de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de la RDC- le peuple congolais les a payés parfois 10 fois plus cher que ne les paient ses voisins », a-t-il expliqué.


Pour Lambert Mende, « ce qui intéresse le peuple congolais, c’est ce qui se passe dans la réalité ».

« Sur le principe, il n’y a pas d’embargo, mais dans le fait il y a un embargo », a-t-il conclu.





jeudi 29 novembre 2012

UN DÉBAT QUI TOURNE AU FIASCO


LES TRAÎTRES DU PPRD ont du mal a défendre leur leader Kabila, on a failli vivre la bagarre en live


Le M23 se retire de Goma… et l'encercle étroitement





Le plan des M23 est simple: se retirer à 20 kilomètres de la ville, comme prévu dans l'accord, mais se positionner tout autour, dans les villes et les collines. En fait, encercler Goma pour empêcher l'armée congolaise, les FARDC, de pénétrer. Toute l'administration reste sous contrôle du M23, la police notamment. Et pour le moment, les rebelles conservent aussi une centaine de militaires sur l'aéroport de Goma. Un premier pas des M23 pour se ménager la bienveillance de la communauté internationale jusque-là très critique vis-à-vis du mouvement rebelle.



  • Envoyée spéciale à Goma

    Dans les rues de Goma, la capitale du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, la population semble perdue. L'activité reprend, petit à petit, les commerces rouvrent, les étals des petits vendeurs se multiplient. Comme les rumeurs sur l'avenir de la ville. Alors qu'ils ont accepté de quitter la ville avant jeudi midi, les rebelles du M23 sont toujours là. Une présence discrète toutefois, depuis la prise de la ville, les militaires sont peu visibles. À peine quelques groupes, presque cachés.

    «On ne peut pas s'en aller comme ça et laisser la population sans protection», justifie un officiel du mouvement. Nous avons montré notre bonne volonté. Maintenant, tout le monde a compris que nous ne voulions pas la guerre, mais que nous voulions discuter avec le président Kabila. Et surtout qu'il nous écoute, ce qu'il n'a jamais fait par le passé», reprend-il encore.

    Lors des négociations avec le gouvernement de Kinshasa, le M23 a accepté de se retirer de Goma. En échange il exigeait notamment la dissolution de la Commission électorale congolaise et la liberté de mouvement pour l'opposant politique ultranationaliste Étienne Tshisekedi, ce qui est pour le moins paradoxal. «On a arrêté d'avancer et nos troupes se regroupent tout autour de Goma. On n'est pas là pour prendre des villes, mais pour que le président Kabila nous écoute», détaille un des membres de l'état-major militaire.

    Empêcher l'armée congolaise de pénétrer dans Goma

    Le plan des M23 est simple: se retirer à 20 kilomètres de la ville, comme prévu dans l'accord, mais se positionner tout autour, dans les villes et les collines. En fait, encercler Goma pour empêcher l'armée congolaise, les FARDC, de pénétrer. Toute l'administration reste sous contrôle du M23, la police notamment. Et pour le moment, les rebelles conservent aussi une centaine de militaires sur l'aéroport de Goma. Un premier pas des M23 pour se ménager la bienveillance de la communauté internationale jusque-là très critique vis-à-vis du mouvement rebelle.
    Mardi, les premiers camions remplis de munitions et d'armes sont sortis de Goma, direction les bases arrière du M23 pour préparer ce redéploiement.
    Dans quelques jours, une réunion devrait se tenir à nouveau à Kampala entre Jean-Marie Runiga, le président du M23 et Joseph Kabila, le chef d'État congolais, pour préciser les termes d'un cessez-le-feu. Le moment de voir aussi si Kabila est prêt à négocier ou s'il reprend les combats. «Le gouvernement a fléchi, il n'a pas réussi à nous repousser à chacune de ses attaques. Il n'a plus de force, il doit accepter de discuter avec nous maintenant», raconte en souriant ce même officiel du M23. La nuit tombe, derrière lui, un pick-up rempli de militaires en uniforme démarre pour une patrouille de contrôle. Quelques centaines de mètres plus loin, il croise les véhicules de la Monusco, la mission des Nations Unies pour le Congo. Tous les deux semblent ne pas se voir.

L’embargo sur les armes ne s'applique plus a la RDC depuis 2008



 Résolution 1807 (2008)

Adoptée par le Conseil de sécurité à sa 5861 séance, le 31 mars 2008

Décide que les mesures sur les armes, précédemment imposées au 
paragraphe 20 de la résolution 1493 (2003) et au paragraphe 1 de la résolution 
1596 (2005) telles que renouvelées au paragraphe 1 ci-dessus, ne s’appliquent plus à 
la fourniture, à la vente ou au transfert au Gouvernement de la République 
démocratique du Congo d’armes et de matériel connexe ni à la fourniture d’une 
assistance ou de services de conseil ou de formation ayant un rapport avec la 
conduite d’activités militaires destinés au Gouvernement de la République 
démocratique du Congo.




La RDC n’est pas sous embargo d’armes, précise la Monusco

http://radiookapi.net/actualite/2012/11/28/la-rdc-nest-pas-sous-embargo-darmes-precise-la-monusco/
« Ce pays n’est pas sous embargo des Nations unies. L’embargo avait été décidé par le Conseil de sécurité des Nations unies en 2003 et il a été levé en 2008 », a affirmé Madnodje Mounoubai.
Le porte-parole de la Monusco a indiqué que l’embargo frappe les groupes armés et non le gouvernement congolais.
« Il y a un embargo sur les armes à destination de la RDC. Cela ne concerne que les groupes armés et non le gouvernement congolais. Il y a quand même des règles qui régissent la vente des armes. Nous avons vu des armes défilées ici sur le boulevard à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de la RDC. On ne fabrique des armes au Congo. Elles ont été achetées quelque part », a ajouté Madnodje Mounoubai pour apporter des éclaircissements sur le malentendu entretenu sur cette question.

mercredi 28 novembre 2012

Des habitants de Goma confirment le départ du M23



Un rebelle monte la garde à Goma alors que le chef du M23 tient une conférence de presse le 27 novembre 2012. Un rebelle monte la garde à Goma alors que le chef du M23 tient une conférence de presse le 27 novembre 2012. Photo : AFP/PHIL MOORE

Des habitants de Goma ont confirmé mercredi le départ de camions contenant des munitions et des vivres des rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), qui a annoncé son retrait de cette ville stratégique de l'est de la République démocratique du Congo.

« Des habitants m'ont dit qu'ils ont vu plusieurs dizaines de camions [civils] de marque Fuso et de l'Office des routes [administration locale, NDRL] quitter Goma avec des vivres et des munitions. Selon eux, ils se dirigeaient vers Rutshuru et Rumangabo », au nord de Goma, a déclaré un membre de l'autorité locale ayant requis l'anonymat.

« On nous a demandé de nous retirer à 20 kilomètres et nous allons le faire », a assuré le chef militaire des rebelles, le général Sultani Makenga, précisant que le M23 commençait à transférer sa « logistique - munitions, nourriture, médicaments - de Goma » vers le territoire de Rutshuru.

« Nous sommes en train de quitter Sake, nous sommes en train de quitter Masisi. Nous avons entamé le retrait de nos troupes qui sont très loin de Goma. [...] Goma viendra après », a-t-il ajouté.

Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, avait déclaré la veille qu'il y avait « des indications selon lesquelles les éléments du M23 ont peut-être commencé à se retirer » de cette ville située dans la province du Nord-Kivu.

M. Ladsous a par ailleurs annoncé que le principal conseiller militaire de l'ONU, le général Babacar Gaye, se rendra mercredi dans la région pour régler les modalités militaires après le retrait des rebelles. Il discutera de la situation de l'aéroport de Goma, de la mise en place d'une « zone neutre » une fois les rebelles retirés et « du concept d'une force neutre internationale » pour stabiliser la région.

La Croix-Rouge a ramassé 62 corpsLes volontaires de la Croix-Rouge congolaise a annoncé avoir « enterré 62 corps ramassés dans les rues » de Goma dans les jours qui ont suivi la prise de la ville par les rebelles. « Les corps ont été ramassés entre mercredi [21 novembre] et vendredi. Ce sont ceux de civils et de militaires, que des adultes », a indiqué le président de la Croix-Rouge, Dominique Lutula.



Des milliers de Congolais fuient la ville de Sake, à 26 km de Goma, en raison des violences dans l'est de la République démocratique du Congo le 22 novembre 2012. Des milliers de Congolais fuient la ville de Sake, à 26 km de Goma, en raison des violences dans l'est de la République démocratique du Congo le 22 novembre 2012. Photo : AFP/PHIL MOORE

Le chef militaire des rebelles avait accepté de se conformer à la décision des États de la région lors du Sommet de Kampala, samedi dernier. Sultani Makenga avait indiqué que ses troupes quitteraient la capitale du Nord-Kivu d'ici vendredi.


La déclaration du sommet - qui réunissait les cinq États de l'Afrique des Grands Lacs (l'Ouganda, le Rwanda, la RDC, la Tanzanie et le Kenya) - demandait aux rebelles de mettre un terme à la guerre et de se retirer de Goma dans les 48 heures. Le Sommet de Kampala leur demandait également de demeurer à 20 km au nord de la ville qu'ils avaient prise le 20 novembre dernier.

Mais le chef politique du M23, Jean-Marie Runiga, a posé par la suite de nouvelles conditions pour concrétiser le retrait de la ville, dont l'ouverture de négociations avec le gouvernement de Kinshasa, la libération de prisonniers politiques et la dissolution de la commission électorale en échange du retrait.

Le gouvernement congolais du président Joseph Kabila a qualifié cette demande de véritable « farce ». Et Jean-Marie Runiga a répété qu'il « continuera d'exiger des négociations directes » avec le président



Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a dit attendre « de voir l'effectivité du retrait avant d'y croire ». « Une fois qu'ils [les rebelles] se seront retirés, le président [Kabila] va les écouter, il va procéder à un réexamen des accords de 2009, et il va répondre aux griefs qu'il juge légitimes [...]. Nous nous y sommes engagés », a-t-il ajouté.

Les chefs d'état-major des armées des cinq États de l'Afrique des Grands Lacs se réuniront quant à eux vendredi à Goma pour s'assurer du respect des engagements du M23.

L'est de la RDC est le théâtre de conflits quasiment ininterrompus depuis une vingtaine d'années, en raison de ses richesses minières et agricoles que dispute le gouvernement congolais à certains pays voisins, principalement le Rwanda et l'Ouganda. L'ONU accuse ces pays de soutenir le M23, ce que démentent les deux pays.

Le M23 est composé d'anciens rebelles qui avaient intégré l'armée en 2009 avant de se mutiner en avril pour reprendre les combats contre elle dans la région du Kivu.


http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/11/28/001-rdc-m23-debut-retrait-goma-rebelles.shtml

Le retrait de Goma du M23 n'est toujours pas effectif


Enfin, ce mercredi à Goma, le M23 a si ce n’est organisé, tout du moins fortement encouragé, une manifestation de soutien. Les slogans pouvaient se résumer d’une phrase : « Kabila dégage, M23 ne t’en va pas ».




Un rebelle du M23 sur la route en direction de Saké, à 26 km de Goma, le 22 novembre 2012. Au deuxième plan, une famille qui fuit les combats menés dans l'est de la RDC.
Un rebelle du M23 sur la route en direction de Saké, à 26 km de Goma, le 22 novembre 2012. Au deuxième plan, une famille qui fuit les combats menés dans l'est de la RDC.
AFP / PHIL MOORE

Par RFI

Le général Sultani Makenga, chef d'état-major du Mouvement du 23 mars, le M23, a annoncé mardi 27 novembre le retrait de ses troupes de Goma, dans l’est de la RDC. Selon un accord conclu à Kampala, les rebelles doivent se retirer à au moins 20 kilomètres plus au nord. Mais pour le moment, le retrait de ces militaires de la ville n’est pas encore effectif.

Aucun signe probant d’un retrait des troupes du M23 au nord de Goma n’était visible ce mercredi matin. Il n’y avait aucun véhicule militaire sur la route menant à Rutshuru, selon des journalistes qui se sont rendus sur place.

En revanche, la veille, sur cet axe, une centaine de militaires et au moins six camions gros porteurs chargés de munitions prenaient la direction des anciennes positions du M23.
Sur l’axe sud-ouest cette fois, en direction de Saké, la route était bien d’avantage chargée de déplacés quittant les camps pour rentrer chez eux que de véhicules militaires.

À Saké même, les hommes du M23 tiennent toujours ce verrou stratégique. Un officier rencontré sur place assure n’avoir reçu aucun ordre de retrait. « C’est normal, ils attendent les hommes qui étaient sur des positions plus lointaines » précise un porte-parole du mouvement rebelle.

Enfin, ce mercredi à Goma, le M23 a si ce n’est organisé, tout du moins fortement encouragé, une manifestation de soutien. Les slogans pouvaient se résumer d’une phrase : « Kabila dégage, M23 ne t’en va pas ».


http://www.rfi.fr/afrique/20121128-rdc-goma-m23-kabila-rutshuru-sake-rebelles-camps-sultani-makenga?ns_campaign=google_choix_redactions&ns_mchannel=editors_picks&ns_source=google_actualite&ns_linkname=afrique.20121128-rdc-goma-m23-kabila-rutshuru-sake-rebelles-camps-sultani-makenga&ns_fee=0

En RDC, l'avancée du M23 accentue l'isolement de Joseph Kabila

"Le Rwanda, l'Ouganda, l'Afrique du Sud ou l'Angola n'aiment pas Kabila mais ce sont peut-être ses meilleurs alliés : au chaos, ils préfèrent un président faible qui leur sera redevable de sa survie", lâche un expert de la Monusco.

Joseph Kabila (à droite), en compagnie du président ougandais Yoweri Museveni (au centre) et de Paul Kagamé (à gauche).
Joseph Kabila (à droite), en compagnie du président ougandais Yoweri Museveni (au centre) et de Paul Kagamé (à gauche). | REUTERS/HANDOUT

Il n'y a guère que sur les banderoles déployées dans les rues de Kinshasa depuis le Sommet de la francophonie du mois d'octobre que l'on peut voir le président de la République démocratique du Congo (RDC) affichant, sous sa fine moustache, un grand sourire commercial. Dans un pays secoué à ses confins orientaux par une rébellion tenace, qui a humilié l'armée régulière, le temps n'est sûrement pas à la rigolade. Mais, qu'il soit grave ou rieur, le visage du président Kabila est d ...



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Joseph Kabila (à droite), en compagnie du président ougandais Yoweri Museveni (au centre) et de Paul Kagamé (à gauche).

En RDC, l'avancée du M23 accentue l'isolement de Joseph Kabila

Article de 1036 mots

http://www.lemonde.fr/international/article/2012/11/28/en-rdc-l-avancee-du-m23-accentue-l-isolement-de-joseph-kabila_1796925_3210.html



MOBILISATION AUX USA




Appel a la mobilisation pour 2 SIT- IN ce vendredi 30 Nov a Harlem New York City devant le bureau de Bill Clinton et samedi 1er Dec devant la maison blanche a Washington dc. Méchant Méchant.

le M23 ne cherche pas à s’attirer la sympathie de la population, affirme son chef



Le porte-parole du M23, le colonel Vianney Kazarama s'adressant à la foule, aux soldats des FARDC et des policiers appelés à se faire enregistrer au stade Les volcans de Goma pour rejoindre ce mouvement rebelle. Ph. Droits tiers (21 novembre 2012).Le porte-parole du M23, le colonel Vianney Kazarama s'adressant à la foule, aux soldats des FARDC et des policiers appelés à se faire enregistrer au stade Les volcans de Goma pour rejoindre ce mouvement rebelle. Ph. Droits tiers (21 novembre 2012).

Le Mouvement du 23 mars ne cherche pas à s’attirer la sympathie des Congolais en réclamant des négociations avec le gouvernement incluant l’opposition, la société civile et la diaspora congolaise, a déclaré, mardi 27 novembre, le chef politique de cette rébellion, pasteur Runiga Lugerero. Il prétend ne plus vouloir »des négociations en secret avec le président Kabila ».


«D’abord, je tiens à vous dire qu’aujourd’hui, si nous voulons que l’opposition, la société civile et la diaspora congolaise soient sur la table [de négociation], c’est parce que nous sommes fatigués de faire des négociations en secret avec Kabila. Il ne respecte jamais ses engagements », a-t-il expliqué.

Après la prise de Goma le mardi 20 novembre, le M23 a élargi ses revendications à des questions de démocratie et des droits de l’homme. La rébellion exige notamment l’arrestation du général John Numbi-accusé par certaines ONG d’être le principal responsable de l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya-, la libération «sans condition» des prisonniers politiques, la dissolution de la Ceni et la levée de la privation de mouvement à Etienne Tshisekedi.

Toutes ces exigences, affirme Jean-Marie Runiga, ne sont pas évoquées dans le simple but de s’attirer la sympathie de la population mais plutôt pour «sortir le pays de la crise de l’Est».

«Que tous les Congolais se mettent autour d’une table dans un format réduit. Qu’on examine toutes les questions pour savoir la vérité. Qu’on examine ces questions de fond et qu’on dise ce qui se passe au pays», a proposé le coordonnateur du M23.

Au cours d’une conférence de presse mardi 27 novembre à Lubumbashi, le président du parti politique Patriotes Kabilistes, Mwenze Kongolo, a également appelé le gouvernement congolais ainsi que toutes les forces vives du pays «à se mettre autour d’une table avec les rebelles du M23 pour négocier».

Pour lui, les négociations sont, pour l’heure, «l’unique issue pouvant amener la paix dans la partie Est du pays », en proie à l’insécurité.
Ecoutez un extrait de son adresse.
De son côté, Me Jean Mbuyu, cadre du PPRD, le parti présidentiel, qualifie les nouvelles revendications du M23 d’amalgame.

«Ils sont partis de la révisitation des accords signés entre le gouvernement et le CNDP le 23 mars 2009. Il a été convenu à Kampala que c’est cet accord qu’il fallait revisiter. Il n’est donc pas question en cours de chemin, de revenir sur ce qui a été convenu en présence de l’Union africaine et certains membres des Nations unies», a-t-il dit.

A la création du M23, ses dirigeants affirmaient revendiquer l’application des accords du 23 mars 2009 entre le gouvernement et l’ancienne rébellion du CNDP dont ils sont issus. Ces accords prévoyaient notamment l’intégration dans l’armée et la police, avec leurs grades, des chefs militaires rebelles.

Réunis à Kampala le samedi 24 novembre dernier après l’occupation de plusieurs localités et de la ville de Goma par le M23, les chefs d’Etat des Grands lacs ont demandé au gouvernement congolais d’écouter et d’évaluer cette revendication.

Ils ont également exigé à ces rebelles de se retirer de la ville à une distance de 20 km.


http://radiookapi.net/actualite/2012/11/28/rdc-le-m23-ne-cherche-pas-sattirer-la-sympathie-de-la-population-affirme-son-chef/

M23 : Ministre Lambert Mende se moque des revendications du pasteur Jean-Marie Runiga


Jean-Marie Runiga sur RFI: «Goma sera administrée politiquement et administrativement par le M23»




Avant d'entrer en politique, le président du M23 Jean-Marie Runiga était le pasteur d'une église du Réveil.
Avant d'entrer en politique, le président du M23 Jean-Marie Runiga était le pasteur d'une église du Réveil.
REUTERS/James Akena

Par Christophe Boisbouvier

Jean-Marie Runiga, le président du M23, explique que les rebelles de son mouvement vont se retirer de la ville de Goma, qu'ils ont prise il y a une semaine. Mais vont-ils accepter le retour dans cette ville de l'armée congolaise ? Rien n'est moins sûr.

RFI : Est-ce que vous êtes prêt à vous retirer de la ville de Goma ?
Jean-Marie Runiga : Notre retrait de la ville de Goma ne constitue aucun problème. En même temps que nous nous retirons de Goma, il doit y avoir des actes de bonne volonté, avant que les négociations proprement dites ne se fassent.
Premièrement, nous exigeons la levée immédiate et sans conditions de la privation des libertés imposées à Etienne Tshisekedi.
Deuxièmement, nous demandons la libération immédiate et sans conditions de tous les prisonniers politiques et d’opinion, comme l'archevêque Kutino, Moka, et les autres.
Nous demandons aussi l’arrestation du général Numbi, dans l’affaire de Floribert Chebeya.
Nous demandons aussi qu’une commission d’enquête indépendante sur la tentative d’assassinat du docteur Denis Mukwege puisse être faite.
Nous demandons l’enquête indépendante sur le massacre des adeptes de Bundu-dia-Kongo.
Et puis, du fait que les élections ne se soient pas bien passées, il faut la dissolution immédiate de la Céni et la poursuite contre les membres de son bureau pour violation de la loi électorale et de la Constitution.
Nous demandons aussi la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante pour identifier les acteurs étatiques dans les réseaux de ventes d’armes.
Enfin, nous demandons qu’il y ait un cessez-le-feu immédiat, et que le calendrier des négociations entre le M23, l’opposition politique, la diaspora, la société civile et le président Kabila, puisse se faire au plus tôt.

Quand vous demandez la liberté de mouvement pour Etienne Tshisekedi, est-ce que ça veut dire que vous avez consulté l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) avant de formuler cette demande ?
On n’a pas besoin de consulter l’UDPS. Nous considérons qu'Etienne Tshisekedi est un citoyen congolais emblématique, et sa liberté fait partie de tout ce qu’un Congolais doit demander.

Et quand vous demandez la dissolution de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), est-ce que ça veut dire que vous avez parlé avec plusieurs partis de l’opposition civile ?
Ça a été toujours la revendication de tout le monde ! Vous savez comment les élections de novembre 2011 se sont passées. L’Union européenne, le centre Carter, la Cenco, qui est la Conférence épiscopale du Congo, ont reconnu qu’il y avait eu des fraudes et que les élections étaient truquées.

Est-ce que vous seriez prêt à quitter Goma, avant que ces huit conditions soient remplies ?
J’ai beaucoup de respect envers les chefs d’Etat de la région. Je considère que les sages conseils ne peuvent pas passer en vain. Il n’y a aucun problème.

Donc, vous êtes prêt à quitter Goma dans les jours qui viennent ?
L’armée du M23 pourrait se retirer, à condition que Kinshasa cesse de menacer la population de Goma et ses environs. Parce que si les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) nous attaquent – comme le général Odinga l’a dit hier sur votre chaîne – les forces du M23 se réservent le droit de se défendre et de poursuivre l’ennemi, jusqu’à le mettre hors d’état de nuire.

Le chef militaire du M23, Sultani Makenga, s’engage à retirer vos troupes sans aucune condition demain midi jeudi 29 novembre, comme le stipule l’accord issu du sommet de Kampala. Est-ce que vous confirmez ?
Il n’y a pas de contradiction entre moi et le général Makenga.

Donc, vous confirmez : d’ici jeudi midi ?
Oui. En même temps que les conditions que j’ai posées sont en train d’être examinées, nous restons respectueux des résolutions qui ont été prises par les sages de la région. D’ailleurs, dans notre conception, les militaires ne doivent pas rester dans la ville. C’est la police qui doit garder la population. Nous ne trouvons aucun problème à se retirer, pourvu que les FARDC en coalition avec les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), ne viennent pas massacrer la population de la ville de Goma, qui nous a accueillis à bras ouverts et avec joie. Alors nous, nous disons : retrait oui, mais la protection de la population doit être assurée.

Si vous vous retirez de Goma, est-ce que les FARDC pourront y revenir ?
Vous savez que nous avons l’expérience. Nous nous étions retirés à un certain moment, de Rutshuru et de Kiwanja. Quelques jours après, les FARDC sont entrées et ont tué les gens.

Autrement dit, si vous vous retirez de la ville de Goma, vous souhaitez que les FARDC n'y reviennent pas ?
Parfaitement.

Et dans cette hypothèse, qui administrera la ville de Goma ?
Selon la résolution de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands Lacs), elle sera administrée politiquement et administrativement par le M23. Militairement, nos troupes vont se retirer. Il y aura une partie de l’aéroport où il y aura quelques forces de la Monusco, des FARDC et du M23, comme prévu dans la résolution.

Est-ce que ça veut dire que vous resterez aux alentours de la ville de Goma ?
Ce n’est pas moi qui le dis. C’est la résolution qui dit que nous devons retirer nos troupes à vingt kilomètres de la ville de Goma.

Suite de l'entretien dans Afrique Midi, à 12h30 T.U, 13h30 heure de Kinshasa. Le président du M23 répondra aux accusations de complicité avec le Rwanda et l'Ouganda.

http://www.rfi.fr/afrique/20121128-rdc-president-m23-jean-marie-runiga-goma-rdc-fardc-fdlr-kabila




Le Ministre Lambert Mende se moque des revendications du pasteur Jean-Marie Runiga




A Goma, les habitants soulagés ou frustrés du départ annoncé des rebelles


Des Congolais manifestent à Pretoria devant les bureaux de l'ONU, brandissant des photos de massacres attribués aux rebelles du  M23, le 27 novembre 2012 AFP Alexander Joe

A Goma, les habitants étaient partagés mardi entre soulagement et frustration, après l'annonce du départ, d'ici la fin de la semaine, des rebelles du M23, qui occupent depuis le 20 novembre cette ville stratégique de l'est de la République démocratique du Congo.

Si les rebelles "font de bonnes choses, ils peuvent rester", juge Alphine, 18 ans, dans sa robe bleu et son tee-shirt rouge, près d'une petite boutique de biscuits. "Ils ont d'ailleurs promis de nous amener l'électricité et de faire de bonnes routes. Je n'ai pas vu la réalisation encore, mais je vois la sécurité", assure-t-elle à l'AFP.

Dès la prise de la ville, les rebelles, des soldats congolais mutins, essentiellement issus de la minorité tutsi, avaient quadrillé la ville. De longues colonnes de soldats silencieux, aux uniformes tachetés, avaient parcouru les principales artères. Des détachements de quelques hommes lourdement armés contrôlaient les points stratégiques. Puis, ces derniers jours, les rebelles se sont fait beaucoup plus discrets, postés surtout aux principaux carrefours.

La jeune Alphine est soudainement interrompue par un vendeur en blouse de travail: "La sécurité! De quoi tu parles? Le M23, c'est des voleurs. A l'extérieur, c'est Jésus mais à l'intérieur, c'est un lion", lance le vendeur, alors que les rumeurs de pillages, de viols et de disparitions de civils restent difficiles à prouver, faute de témoins.

Un autre homme se mêle au débat. Désiré, la cinquantaine, se dit militant de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti de l'opposition dont le dirigeant Etienne Tshisekedi a revendiqué la victoire à la présidentielle de fin 2011 quand le chef de l'Etat Joseph Kabila a été réélu.
"Tout ça c'est de la faute du gouvernement. Le M23 est entré (à Goma) et a chassé (l'armée de) Kabila. Ils (les rebelles) disent qu'ils iront jusqu'à Kinshasa: c'est bien, qu'ils avancent" jusque dans la capitale. "Le retrait ce n'est pas une bonne chose", regrette l'opposant.

Près d'un hôtel réputé, à un rond point où les motos-taxi attendent les clients sous une pluie fine, l'un des chauffeurs souhaite que les insurgés "sortent de notre Congo, que notre gouvernement puisse nous gouverner. Ce sont des rebelles, nous n'avons pas besoin d'eux. On n'est pas libre de travailler", dit-il.
La discussion s'anime, des curieux affluent, la tension monte. Une fois encore, l'entretien est interrompu, cette fois par un homme en vêtements de sports. Il interpelle le motard en langue swahili et le fait détaler.

Un collègue du chauffeur explique alors que cet homme en tenue de sport est un soldat rebelle: "Il lui a dit qu'il allait le frapper parce qu'il avait dit que les rebelles du M23 étaient des voleurs".

Dans la ville, certains doutent à haute voix du retrait annoncé des rebelles dont certains étaient encore présents mardi dans la ville. "On ne croit pas qu'ils vont se retirer car hier (lundi) à la radio, ils ont dit qu'ils rejetaient les accords de Kampala", explique Jonathan, étudiant en médecine de 25 ans.
"Nous, on n'a pas de problème avec eux. On veut qu'ils se retirent car c'est ce que veulent les accords. Mais on ne croit pas qu'ils vont le faire", dit-il.

Samedi, les rebelles avaient été sommés par quatre chefs d'Etat de la région réunis en Ouganda de quitter avant mardi la capitale de la riche province minière du Nord-Kivu. En échange, Kinshasa s'était engagé à "prendre en compte les revendications légitimes" des mutins.

A la Radio télévision nationale congolaise, servant habituellement de porte-voix au pouvoir mais occupée depuis une semaine par le M23, un des journalistes estime, sous couvert d'anonymat, qu'un départ des rebelles donnera "une plus grand marge de liberté". La rébellion, ce n'est quand même pas pareil que le gouvernement. Là, pour toute information politique, on doit demander l'autorisation de diffusion" au M23, explique-t-il.

Au lendemain de la prise de Goma, l'organisation Journaliste en danger (JED) avait dénoncé une "prise en main des médias" par la rébellion.


Ben Affleck veut en finir avec le conflit au Congo



                                  Ben Affleck lors d'une visite à la Maison Blanche en 2011
Ben Affleck lors d'une visite à la Maison Blanche en 2011

Très impliqué politiquement, Ben Affleck a attiré hier l'attention du président Barack Obama sur la situation qu'il juge très critique au Congo.

A l'instar de George Clooney ou Matt Damon, Ben Affleck fait partie de ces célébrités hollywoodiennes qui n'hésitent pas à utiliser leur notoriété pour s'investir dans une cause humanitaire. Depuis 2008, le mari de Jennifer Garner, actuellement à l'affiche du film "Argo", se bat en effet pour mettre un terme à la guerre qui fait rage au Congo et a créé une association afin de venir en aide à la population locale. Invité hier soir de l'émission de George Stephanopolous sur la chaîne ABC, Ben Affleck a réaffirmé ses convictions à l'égard du pays africain.

"Sincèrement, je pense que les Etats-Unis pourraient faire davantage", a affirmé Ben Affleck alors que les rebelles ont pris possession la semaine dernière de la ville de Goma, située à l'Est de la République démocratique du Congo. "Les écoles que nous avons pu construire grâce à l'association sont devenues un refuge pour les soldats et les blessés. Quant aux hôpitaux, ils sont surchargés mais continuent malgré tout de soigner les victimes de guerre. La situation est vraiment critique", a déploré le comédien, estimant cependant qu'"une amélioration est possible".
En outre, Ben Affleck a appelé le président Barack Obama à agir pour en finir avec le conflit au Congo. "Il ne sait pas à quel point la situation est critique. J'apprécie les autres actions qu'il entreprend mais (résoudre le conflit au Congo) doit être une priorité", a estimé l'acteur de "Pearl Harbor", qui a soutenu Barack Obama lors de la dernière campagne présidentielle.

Jordan Grevet

mardi 27 novembre 2012

Affaire Goma - Matata : l’interpellation rejetée, l’Opposition claque !


Mardi, 27 Novembre 2012 11:55





*La demande d’interpellation du PM Matata introduite par l’Honorable Germain Kambinga sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC a été rejetée par la Représentation nationale. Elle violerait, dans la forme, le règlement intérieur de la Chambre basse du Parlement dans la mesure où elle a été adressée au Président de l’Assemblée Nationale, en lieu et place du Premier Ministre. 

Bien plus, dans une motion de procédure présentée à l’opposé, l’Honorable Balamage de la MP a soutenu que la politique du gouvernement en matière de sécurité a longuement été débattue, lors de la présentation du budget 2013. Y revenir, pense-t-il, serait une répétition qui n’a pas de sens. 

Il serait souhaitable, propose-t-il à ce stade, de faire venir les Ministres sectoriels pour des éclaircissements supplémentaires. 

Pour les élus de l’opposition qui ont claqué la porte, après le vote de la motion de l’Honorable Balamage, toute initiative envisagée en vue de débattre sur la situation à l’Est du pays ne peut se faire qu’avec le Premier Ministre. 

Le Président Minaku Aubin a, pour sa part, rappelé que l’Assemblée nationale a le plein droit de par la Constitution et, le règlement intérieur, d’être informée par le gouvernement de la République de la situation grave de l’Est mais, tout doit se faire dans le respect des lois de la République et de secrets défenses.

Il a, toutefois, rassuré que le Bureau va inviter, incessamment, les membres du Gouvernement, pour éclairer la lanterne de Députés sur la situation dramatique qui sévit dans l’Est du pays, plus précisément à Goma et partout où règnent les rebelles du M23 et alliés. 

Le Bureau de l’Assemblée nationale avait prévu d’examiner, outre les points inscrits à l’ordre du jour de la plénière de ce lundi 26 novembre 2012, l’opportunité de l’interpellation du Premier Ministre en rapport avec la situation sécuritaire à l’Est de la RD-Congo, telle que souhaité par l’opposition. Cette dernière s’étant préparée en conséquence, s’est amenée avec une demande d’interpellation bien élaborée et lue, à l’occasion, par l’Honorable Germain Kambinga Katomba.

Mais, c’était sans compter avec l’Honorable Balamage qui, à l’opposé, a présenté une motion de procédure, annihilant la fougue de l’opposition. Dans son argumentaire, l’Honorable Balamage de la majorité présidentielle a indiqué que la politique du gouvernement en matière de sécurité a longuement été débattue lors de la présentation du budget 2013. En d’autres termes, c’est une répétition qui n’a pas de sens. A ce stade, soutient-il, il serait mieux de faire venir les Ministres sectoriels pour des éclaircissements supplémentaires. L’Honorable Balamage a démontré, à sa manière, la violation du Règlement d’ordre intérieur de la Chambre basse du Parlement par l’Honorable Kambinga.
Ce dernier, en lieu et place d’adresser la motion d’interpellation au Premier Ministre, il l’a plutôt adressé au Président du Bureau de l’Assemblée nationale. Ce faisant, l’Honorable Balamage a convaincu la Majorité à adopter sa motion, rejetant ainsi la demande d’interpellation du Premier Ministre introduite par l’opposition. Et, comme on pouvait s’y attendre, l’opposition a tout simplement décidé de claquer la porte. 

Rassembleur, Aubin Minaku a suspendu la séance pendant trente bonnes minutes, le temps pour lui de convaincre ses collègues de l’opposition à reprendre leur place en vue de la poursuite de l’ordre du jour. Bien avant, le speaker de la Chambre basse du Parlement a reconnu que : « c’est vrai ; la situation est dramatique à l’Est mais, il ne faut pas la dramatiser davantage ». Selon lui, l’Assemblée nationale a le plein droit de par la constitution, de par le règlement intérieur d’être informée par le gouvernement de la République sur la situation grave de l’Est, mais tout doit se faire dans le respect des lois de la République. Partant, il a rassuré les Honorables Députés de la venue, incessamment, des membres du gouvernement à l’Assemblée nationale pour ce faire.

Après la reprise de la séance, les travaux se sont poursuivis avec, à la clé, l’examen du rapport de la Commission Economique et Financière «ECOFIN» sur le projet de loi des finances 2013. A ce sujet, le Bureau a décidé de relancer le débat ce mardi 27 novembre 2012. Signalons que les Députés nationaux sont déjà en possession du projet de loi sur la reddition des comptes de l’Etat. Exigée lors du débat général sur le budget 2013, la reddition des comptes est un acte constitutionnel (Art 173) par lequel le Gouvernement justifie au Parlement l’exécution du budget du dernier exercice clos. Ici, c’est le gouvernement qui rend compte de sa gestion au Parlement, en justifiant à l’attention de l’autorité budgétaire, l’utilisation des fonds reçus en recettes et en dépenses.

La Pros.



Voici la Demande d’interpellation de Monsieur le Premier Ministre introduite par l’Honorable Germain Kambinga Katomba 

L’Honorable Président de l’Assemblée nationale
 
Objet : Demande d’interpellation de Monsieur le Premier Ministre en rapport avec la politique générale du Gouvernement mise à l’épreuve de la dégradation continue de la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo. 

Honorable Président de l’Assemblée Nationale, J’ai l’honneur de solliciter conformément aux articles 90, 91, 100, 146, 147 de la Constitution et aux articles 184, 185, 187 du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale l’interpellation de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement sur la politique du gouvernement mise à l’épreuve de la dégradation continue de la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo.


En effet, la récurrence, la permanence ainsi que la dégradation quotidienne de la situation sécuritaire à l’Est sort cette problématique du Champ sectoriel et lui donne une dimension transversale eu égard, d’une part, à la menace permanente qu’elle fait peser sur l’intégrité du territoire, le régime politique constitutionnel actuel, les acquis démocratique et l’essor général de la République Démocratique du Congo, et d’autres part, la vacuité qu’elle révèle de la politique diplomatique congolaise, de la politique sécuritaire congolaise, de la politique judiciaire et humanitaire congolaise, de la politique de défense nationale de la République Démocratique du Congo, des priorités financières du gouvernement congolais au moment où le pays est en guerre, de la politique de mobilisation des masses ainsi que des forces vives de la nation face à l’agression de l’ennemi. Plus précisément nous serions attentifs aux réponses du gouvernement sur les questions suivantes :

1. Quelles sont les retombées tangibles des initiatives diplomatiques gouvernementales depuis le début de cette agression ? 

2. Quels sont les mécanismes diplomatiques de suivi mis en place par le Gouvernement pour s’assurer de l’exécution ainsi que du respect des différents accords et autres décisions prises aussi bien au niveau des Nations Unies que des cadres régionaux de dialogue mobilisés pour la résolution de ce conflit ? 

3. Quel est le niveau d’organisation de nos services de sécurité civil et militaire au moment où plus que jamais l’ennemi semble être au courant des forces et faiblesse de notre système de défense ? 

4. Quels mécanismes le Gouvernement a-t-il mis en place pour détecter d’éventuelles complicités au sein de la chaîne de commandement militaire ainsi que des renseignements ? 

5. Quelle est la politique gouvernementale de motivation de nos troupes engagées au combat ? 

6. Comment le Gouvernement s’organise-t-il pour trouver une solution définitive à l’embargo sur l’achat des armes imposé à notre pays ?

7. Quelle est la politique du Gouvernement en matière de positionnement des responsables de commandement des régions militaires ainsi que des fronts militaires sensibles ? 

8. Quel est le mécanisme Gouvernemental de suivi, d’évaluation et de sanction des responsables militaires qui ne sont pas par prévarication à la hauteur de leur tâche ?

 9. Quelles sont les initiatives judiciaires que le Gouvernement a prises ou prévoit de prendre au niveau national et international pour ne pas laisser dans l’impunité et accroître ainsi la pression sur les responsables nationaux et étrangers impliqués dans ce conflit qui froisse le droit humanitaire international ? 

10. Quelle est la politique gouvernementale de prise en charge sociale et humanitaire des centaines de millier de familles congolaises transformées en déplacés de guerre dans leur propre pays ? 

11. Quelle est la politique de financement spécifique et exceptionnel de la guerre mise en place par le Gouvernement pour rencontrer cette problématique à la hauteur de l’enjeu et de l’engagement de la responsabilité du gouvernement qu’elle implique ? 

12. Quelle est la politique de communication de guerre mise en place par le gouvernement pour la mobilisation des masses et des forces vives de la nation ainsi que du rassemblant de tous, pour la défense de la patrie en danger?


13. Quels sont les mécanismes de concertation permanente mis en place par le gouvernement pour obtenir l’adhésion et la cohésion de tous les courants politiques en faveur de cette cause nationale qu’est la défense de la République et des valeurs démocratiques ? 

14. Engageant sa responsabilité devant l’auguste assemblée, le Gouvernement peut-il assurer que ni Goma, ni le Nord -Kivu dans son entièreté, ni encore aucune autre province du Congo ne tombera entre les mains des forces mutinées ou rebelles ? 

15. Engageant sa responsabilité devant l’auguste assemblée, le gouvernement peut-il rassurer les élus du peuple que cette guerre sera gagnée par les forces armées de la République Démocratique du Congo ? 

Tout en comptant sur la promptitude patriotique avec laquelle ma demande d’interpellation sera traitée, je vous prie de recevoir, Honorable Président, l’assurance de ma haute considération.

Honorable Kambinga Katomba Germain Député National

La Pros.
http://www.7sur7.cd/index.php?option=com_content&view=article&id=39699:affaire-goma-matata--linterpellation-rejetee-lopposition-claque--&catid=28:la-prosperite

Ndlr:
Le député Boni Balamage est un élu du Kivu qui est agressé et pour qui on veut trouver des solutions. Mais pour des raisons idéologiques, il sacrifie le bon sens au profit de son parti et par de là, il soutient celui qui agresse ses terres.









L'interpellation de Matata initiée par le député du MLC, Germain Kambinga a été renvoyée aux calendes grecques, à l'issue de la plénière d'hier lundi à l'Assemblée nationale consacrée au débat sur l'opportunité d'interpeller te Premier ministre, en vue d'éclairer les lanternes de la représentation nationale sur la gestion de la guerre de l'Est après la chute de Goma et d'autres localités du Nord- Kivu.

Par une motion de procédure, un député du Kivu, Me Boni Balamage, a suggéré à la plénière le rejet de cette interpellation qui, selon lui, n'était pas conforme aux prescrits de la Constitution et du règlement d'ordre intérieur.



Pour se conformer à la procédure, le président de l'Assemblée nationale a accordé la parole à six députés à raison de trois pour et trois contre ladite motion. Les députés de l'opposition, avec en tête Clément Nkanku, ont estimé qu'au delà du juridisme développé par Me Balamage, l'interpellation du Premier ministre ne devait pas diviser les députés en clivage politique. Pour ces députés, l'évolution inquiétante de la situation militaire au front oblige le chef du gouvernement à rendre compte au peuple à travers l'Assemblée nationale, de la gestion par cette nouvelle guerre qui endeuille une fois de plus les populations de l'Est du pays. Ils ont fustigé l'insouciance manifeste de Balamage élu du Sud Kivu, qui prend la défense de Matata Ponyo pendant que les femmes de sa province sont quotidiennement violées et attendent des solutions adéquates pour le retour de l'a paix dans leur province.

Du côté de la majorité, les députés ont soutenu sans réserve cette motion. Zacharie Bababaswe, un député de la majorité a banalisé cette question de guerre éminemment sensible pour la survie de la nation. Dans son lingala facile, Bababaswe a jugé inopportun le débat sur la guerre à l'Est au nom des secrets de la défense et des stratégies militaires qui ne devaient pas être révélés au public dans une plénière au risque de vendre la mèche aux ennemis.

Après ce débat, la majorité a rejeté cette motion, provoquant ainsi la sortie des députés du MLC, seul groupe parlementaire de l'opposition présent à cette plénière boycottée par la majorité de députés de l'opposition.

Dans une conférence de presse improvisée dans les couloirs du Palais du peuple, les députés du parti cher à Jean-Pierre Bemba ont pris à témoin le peuple congolais qui devait tirer toutes les conséquences du comportement non républicain de ses élus de la majorité.

Eric WEMBA
http://www.7sur7.cd/index.php?option=com_content&view=article&id=39733%3Aassemblee-nationale--linterpellation-de-matata-rejetee&catid=24%3Ale-phare&Itemid=2



Le CNDP/M23 exige le découpage du Nord-Kivu en deux provinces









Guerre dans l’Est : le Sénat soulève un coin de voile : La reprise de la guerre dans l’Est du territoire national a pour cause la création d’une province exclusivement réservée aux Tutsi et Hutu congolais. 

La question orale urgente avec débat du sénateur Mokonda Bonza vient de lever un coin de voile. Les riches espaces de Masisi et Rutshuru sont curieusement visés. Le contrôle du pétrole, des terres rares, des mines de coltan va succéder à un référendum d’autodétermination qui finirait par annexer cette nouvelle province au Rwanda. La balkanisation en marche !

Dans sa question orale urgente avec débat, le sénateur Mokonda Bonza s’interroge sur le contenu de l’accord signé avec le CNDP en rapport avec le découpage territorial en ces termes : « L’accord signé le 23 mars 2009 stipule, dans son article 8, ce qui suit – Se fondant sur la nécessité d’une meilleure prise en compte possible des réalités sociologiques du pays, le CNDP a proposé un modèle sociologique du découpage territorial national- Quel est votre entendement sur ce modèle de découpage ? Puis-je vous demander de remettre au Sénat, en annexe à votre réponse, le texte de cette proposition ? ».

C’est en ces termes que le sénateur Mokonda a poussé le ministre de l’Intérieur Richard Muyej à lever un coin de voile sur les intentions tenaces de Kigali à obtenir, par tous les moyens, la reconfiguration des frontières issues de la décolonisation. Le régime rwandais ne cache plus sa détermination à redessiner la carte géographique de l’Afrique, particulièrement dans la région des Grands Lacs africains.

L’agenda caché consiste à obtenir un espace territorial réservé exclusivement à des Rwandophones. Et pourtant, tous les Congolais sont égaux, quelles que soient leurs origines. Et d’ailleurs, pour consacrer cette réalité constitutionnelle, aucune province congolaise n’est établie sur des bases ethniques. Voire les districts en RDC ne sont pas érigés sur cette base rétrograde dans un pays où l’appartenance à une seule nation est une réalité palpable.

L’argumentaire soutenant le rapprochement de l’administration des administrés évoqué par le CNDP en son temps est partagé par tous. Toutefois, il avait été convenu simplement « d’enregistrer la contribution du CNDP sur ce sujet comme élément de réflexion pour l’amélioration constante de l’efficacité de l’administration du territoire ». 

L’agenda caché sort ainsi au grand jour, dans cette stratégie d’entretien du chao en vue d’atteindre cet objectif de dépeçage de la RDC. Au même moment, les Nande seront confinés à Beni et Lubero. Ainsi, la nouvelle province réservée aux Tutsi et Hutu ainsi qu’aux « autres tribus minoritaires ». Accorder plus de privilège à la donne ethnique revient à transposer sur le territoire congolais la réalité sociologique rwandaise avec les deux tribus dominantes tutsi et hutu. 

La partie juteuse revenant à cette nouvelle province comprendrait les territoires de Nyiragongo, Masisi, Rutshuru et Walikale. Bien que n’étant pas retenue comme une option à suivre, le CNDP/M23 la considère déjà comme un agenda prioritaire pour lequel il est prêt à mettre du feu tout l’édifice national.

Les visées expansionnistes de Kagame se traduisent également par une adaptation, en RDC, du programme de l’éducation au niveau fondamental au Rwanda. Selon des sources crédibles, il est enseigné aux enfants rwandais que le Kivu faisait partie du Rwanda. C’est tout dire sur les intentions de Kigali : faire main basse, quel qu’en soit le prix, sur cette partie de la République démocratique du Congo. Le décor se plante pour cet ultime objectif, pièce après pièce. 

En cas d’échec, Kagame pourrait reculer, mais pour rebondir plus tard ; comme il vient d’en faire la démonstration avec le feuilleton AFDL-RCD-CNDP-M23. Croire qu’il pourrait renoncer un jour à cette visée serait une erreur d’analyse. 

Le plan se décline presque de cette manière. D’abord, l’érection de la nouvelle province dans les limites géographiques jouxtant le Rwanda. Ensuite, procéder à un référendum d’autodétermination piloté par les Nations unies où autres institutions. Enfin, annexion de la nouvelle province au Rwanda. Ce faisant, Kigali exercera sa souveraineté sur un espace plus grand, résoudra également le problème de promiscuité de sa population avec en prime des richesses immenses du sous-sol. 

Les Anglo-Saxons, qui portent à bras-le-corps cette stratégie, connaissent ce qui est enfoui dans le sous-sol de cette partie de la RDC. L’entretien permanent de l’instabilité et la pérennisation du chao dans cette partie du pays donne la parfaite démonstration des raisons cachées de cette volonté annexionniste avérée de la part de certaines puissances occidentales.

Lors de prochaines évaluations ou négociations, cette question doit figurer parmi les priorités de la RDC comme entité homogène dont la destinée est communément partagée par tous ses filles et fils. La progression du M23/RDF suit également cette tracée. Après Goma, l’opinion nationale se demande si le tandem M23/RDF ne lorgnerait-il pas vers le Masisi et autres localités voisines? Tel qu’un diplomate occidental l’a laissé entendre à un confrère, la balkanisation de la RDC est bel et bien en marche, malgré la résistance populaire.


Alliance en gestation entre Tshisekedi et Kamerhe


 le M23 s'engage à un retrait total de Goma d'ici à jeudi midi

AFPActualité > Monde

[...] Goma, capitale de la province du Nord-Kivu située dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), d'ici à jeudi midi, a affirmé mardi le chef d'état-major ougandais, Aronda Nyakairima [...]
27/11/2012- 13h38








Admirez l’humilité de deux principales figures de l’opposition, Etienne Tshisekedi wa Mulumba et Vital Kamerhe lwa Kanighini. Le premier s’est humilié pour faire le premier pas vers l’autre. Le petit frère a saisi avec promptitude et spontanéité la main tendue de l’aîné. Résultat: une entrevue en tête à tête, entre les deux hommes les plus craints de Joseph Kabila, le 20 novembre, rue Pétunias, à Limete.