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samedi 14 janvier 2012

Les Congolais otages d’un dangereux psychopathe




"Joseph Kabila"


«Je me considère comme le premier défenseur des droits de l’homme» au Congo. L’homme qui parle ainsi s’appelle «Joseph Kabila». Il a tenu ces propos autant inconsidérés que cyniques dans une interview accordée à son organe de presse favori en l’occurrence «Le Soir» de Bruxelles, daté du 24 avril 2008. Cet entretien faisait suite au combat mené par un défenseur des droits de l’Homme. Il s’agit du très regretté Floribert Chebeya Bahizire.

Directeur exécutif de la « VSV » (La Voix des Sans Voix), Chebeya a déployé en vain, en ce mois d’avril 2008, ses talents pour convaincre la Commission des droits de l’Homme de l’Onu de la nécessité de désigner un Rapporteur spécial des droits de l’Homme pour «surveiller» le mauvais élève qu’est le Congo démocratique. A Genève, la délégation du gouvernement congolais eut gain de cause grâce à l’appui du fameux «Groupe des 77» Etats du Tiers Monde. Ceux qui se ressemblent s’assemblent, dit-on. Aucun rapporteur spécial n’a été désigné.

Savourant sa «victoire», «Joseph Kabila» eut ces mots au «Soir» : «L’Etat congolais n’est-il pas souverain ? (…). Le rapporteur spécial ici ? Mais pourquoi chez nous et pas dans d’autres pays d’Afrique ? La situation est tellement grave ici qu’il faut que quelqu’un soit toujours là à observer, à surveiller ? (…)». La souveraineté confère-t-elle à un Etat le droit de brimer ses citoyens ? En réalité, les droits de l’Homme et les libertés fondamentales sont en danger au Congo du
«raïs». Ce qui devait arriver est donc arrivé.

Le récent rapport publié par l’Organisation non gouvernementale Human Right Watch (HRW) sur l’état des droits et libertés au Congo dit démocratique confirme ce que la grande majorité des Congolais savait. A savoir que leur pays est dirigé par un malade mental. Un tueur froid prêt à anéantir des vies humaines pour continuer à goûter aux délices du pouvoir.

Ce rapport révèle notamment une situation scandaleuse qui, sous d’autres cieux, aurait engendré une crise politique. Comment peut-on expliquer que les forces dites de sécurité n’obéissant qu’au chef de l’Etat sortant aient pu abattre, entre le 9 et le 14 décembre, vingt-quatre citoyens de ce pays. Ces chiffres n’incluent pas les quatorze militants de l’opposition "canardés" le samedi 26 novembre par les mêmes nervis.

Ceux qui avaient encore des doutes devraient être édifiés. A savoir que «Joseph Kabila» n’est rien moins qu’un minable toxicomane. Ne l’a-t-il pas démontré le 20 août 2006 en faisant pilonner la résidence de son challenger Jean-Pierre Bemba Gombo au moment même où celui-ci recevait les quatorze ambassadeurs des pays membres du CIAT (Comité internationale d’accompagnement de la transition) dont le patron d’alors de la Mission onusienne, l’Américain William L. Swing ? Et pourtant. Swing l’avait prévenu que les quatorze diplomates devaient par la suite se rendre à la Présidence de la République. Les affrontements en plein centre des affaires à Kinshasa entre les éléments de la garde présidentielle et la garde de JP Bemba en mars 2007 (600 morts), le massacre des adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo en 2007 et 2008 sous le fallacieux prétexte de déjouer un «projet de déstabilisation» ont suffisamment démontré que le Congo dit démocratique est dirigé par un dangereux psychopathe. Un dangereux psychopathe qui a accédé au pouvoir d’Etat grâce à la force des armes et qui ne pourrait y tre délogé que par le même procédé.

Au moment où ces lignes sont écrites, des dépêches d’agences annoncent que plusieurs militants de l’opposition pro-Tshisekedi ont été arrêtés vendredi 23 décembre par des éléments de la garde prétorienne de «Joseph Kabila». On peut gager que les personnes appréhendées seront soumises à des traitements inhumains et dégradants dans des cachots clandestins notamment au siège de l’ANR, au Palais de marbre, au Camp Tshatshi, à la Demiap ainsi qu’au Camp Kokolo. Jusqu’à quand les Congolais vont-ils tolérer cette folie humaine prendre en otage tout un peuple?

Le moment n’est-il pas venu pour tous les patriotes congolais d’envisager très sérieusement le lancement d’une lutte armée? Objectif : libérer le Congo des mains d’un fou dangereux. En attendant que les spécialistes en stratégie militaire se penchent sur la question, il est urgent d’exprimer à haute et intelligible voix "l’acte premier" d’une campagne de désobéissance civile. Il s’agit de ne plus reconnaître "Joseph Kabila" comme président de la République Démocratique du Congo. Congo Indépendant le fait dès ce vendredi 23 décembre 2011.


Baudouin Amba Wetshi 
© Congoindépendant 2003-2012

En ce qui nous concerne, sacrebopol.blogspot.com et tous ses partenaires se joignent à Congoindépendant pour dénoncer les dérives de Joseph Kabila et décident de ne plus reconnaître "Joseph Kabila" comme président de la RDC dès la publication du présent texte.

Nouvelles de la RDC

Président du MPCR (Mouvement du peuple congolais pour la République), Jean-Claude Vuemba Luzamba vient d’être réélu député national dans sa circonscription de Kasangulu, province du Bas-Congo. Ancien représentant du MPR- fait privé en France et en Europe, Vuemba est un allié à Etienne Tshisekedi wa Mulumba sans toutefois, précise-t-il, faire partie des cartels des partis («SET» et «DTP») ayant soutenu la candidature du leader de l’UDPS à l’élection présidentielle. De passage à Bruxelles dans le cadre d’une tournée en Occident, il a accordé un entretien à Congo Indépendant.



Katanga : l’ex-chef milicien "Gédéon" s’est remis "au travail"
Dix mille neuf cent ving-six. C’est le nombre des personnes déplacées dans le district du Nord Katanga, victimes du "conflit post électoral". Ces personnes ont été recensées par Caritas-Développement notamment à Mitwaba et Pweto. Elles ont fui les affrontements entre les "Maï Maï" de Gédéon et des éléments des FARDC dans une dizaine de villages : Mubidi, Kwiyongo, Kwisinga, Kapanda, Kamakumbi et Tombwe. [Lire la suite]


Kinshasa : Des fonctionnaires payés en billets de banques "déchiquetés"
Les fonctionnaires en poste à Kinshasa ont été ébahis de trouver des coupures de Franc congolais fort abimées dans leur paie du mois de ...novembre 2011. Sous d’autres cieux, les billets de banque de ce genre sont retirés de la circulation par la Banque nationale. Celle-ci est l’autorité habilitée à assurer leur incinération. Qui a bien pu reintroduire ces billets - destinés à l’incinération - dans le circuit monétaire? Qui en est le commanditaire? Dans la capitale congolaise, des voix s’élèvent suspectant la haute direction de la Banque centrale du Congo de "détourner" les coupures querelées. [Lire la suite]


Les sénateurs du Mouvement de libération du Congo (MLC) ont réclamé «un nouveau décompte des voix sous la supervision des experts internationaux» dans les circonscriptions électorales où le vote a été contesté, samedi 31 décembre, lors de leur rencontre à Kinshasa.[Lire la suite]





La réélection contestée de Joseph de Manono à la présidentielle à tour unique (couplée à des législatives qui n’en finissent pas de provoquer des vagues de protestation) est en train d’être contenue d’une certaine manière. Le tension, vive au début, commence à céder petit à petit le pas à une sorte de gentleman‘s agreement, qui finira sans doute par connaître une issue heureuse.


Incompétence à outrance :


Manque d’eau par ici, tuyaux crevés par là avec toutes les conséquences qui peuvent en découler, voilà la triste réalité que de nombreux quartiers de la ville de Kinshasa vivent au quotidien. Conscient de cette situation, Gilbert Tshiongo qui avait réussi à troquer son siège de député contre le fauteuil du ministre des Mines avait, à son arrivée au 15ème niveau de l’imposant immeuble situé au croisement du boulevard du 30 juin et de l’avenue des Huileries, pris l’engagement de mettre de l’ordre dans le secteur énergétique de la RDC. Dont celui de l’eau particulièrement.
Mais, une fois installé dans le confort du bureau qu’il avait abandonné dix ans auparavant, l’ancien plombier général de la Regideso a vite fait de jeter toutes ses bonnes intentions dans la corbeille de l’histoire. Du coup, la situation des abonnés habitant les communes de Limete, Mont-NGafula, Selembao, Ndjili, Kimbanseke, Ngaliema a empiré. A Limete industriel (vers le Collège Cartésien) par exemple, la population se plaint du fait que l’eau ne coule plus des robinets depuis plus de trois ans. Toutes les démarches menées auprès de l’Agence locale et de la Direction générale de la Regideso sont demeurées vaines alors que les travaux à amorcer pour rétablir le réseau de distribution d’eau dans cette partie de la capitale ne nécessitent que la modique somme de 150.000 USD. Au cabinet du ministricule de l’Energie, on se moque bien de cette population qui est, parfois, obligée d’effectuer de longues distances pour s’approvisionner en eau potable. Cette attitude étonne plus d’un kinois surtout lorsqu’on se rappelle que l’ancien PDG compétent de la Regideso, devenu ministricule incompétent, avait pris l’engagement de mettre fin au délestage et à la situation de manque d’eau sur l’ensemble de la capitale. A quelques mois de la fin de l’actuelle mandature, l’on peut affirmer sans crainte d’être contredit que Tshiongo a échoué sur toute la ligne. A ce titre, il ne mériterait pas d’être repris dans le gouvernement de la prochaine législature. Le futur premier ministricule est donc averti, mais surtout informé.

 ALONGWA