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vendredi 15 juin 2012

Uvira: 3 militaires commis à la garde d’une concession de Joseph Kabila tués dans une attaque armée

Ndlr: Sous d'autres cieux, ceci s'appelle détournement de fonctionnaires pour lequel des poursuites judiciaires sont lancées à l'endroit du bénéficiaire.


Mais pauvres congolais! qui s'intéresse à vos droits?


Uvira, 2006.
Trois militaires de la garde républicaine commis à la garde d’une concession privée du Chef de l’Etat congolais Joseph Kabila à Kabimba ont été tués ce vendredi 15 juin à 1 heure du matin dans une attaque perpétrée par des hommes armés en uniforme, indiquent des sources militaires. Les assaillants ont réussi à s’infiltrer dans cette concession située à 3 kilomètres au sud de la cité d’Uvira, en empruntant des chemins côtiers du Lac Tanganyika. Après avoir commis leur crime, ils ont fui en direction des montagnes, a indiqué le général Pacifique Masunzu, commandant de la 10e région militaire.
Sept autres militaires commis à la garde de la même concession sont portés disparus. Ils étaient toujours introuvables jusque ce matin, a affirmé le général Masunzu. Avant de rentrer à Bukavu, ce responsable militaire s’est rendu ce matin à l’Etat-major du 42e bataillon des forces de réaction rapide où sont exposés les corps des trois militaires tués.
D’autre part, cette même nuit dans le quartier Kakungwe, cité d’Uvira, le domicile du chef de l’avenue Shishi, a été la cible d’une autre attaque par une bande d’hommes armés. Ces derniers se sont servis d’une grenade pour ouvrir la porte d’entrée principale. Ils ont lancé une autre grenade dans une chambre à coucher de cette maison faisant trois morts sur-le-champ : la mère de la famille et ses deux enfants. Un autre enfant parmi les trois blessés évacués à l’hôpital a succombé à ses blessures ce matin.
Ces attaques ont été perpétrées par deux groupes différents, ont indiqué des sources locales, sans être en mesure d’établir un lien entre elles. Un présumé assaillant interpellé était interrogé à midi (heure locale) à l’Etat-major du 42e bataillon des forces de réaction rapide.
Un militaire enlevé depuis une semaine dans le même territoire par des inconnusest toujours introuvable.

L’Unicef estime qu’aucun objectif du millénaire ne sera atteint en RDC


L’agence onusienne a fait part de son inquiétude le 4 juin, à l’occasion de la validation du programme de coopération entre elle et le pays pour le nouveau cycle 2013-2017.

Bien qu’il y ait quelques avancées, l’Unicef constate que la situation sur le terrain demeure critique. « Presqu’un enfant sur deux continue à souffrir de malnutrition chronique, une situation inchangée depuis 2001. La proportion de la population ayant accès à l’eau potable ou à l’assainissement n’a pas progressé depuis 2001 et l’enregistrement des naissances est en baisse, passant de 34% en 2001 à 28% en 2010 », a précisé un communiqué de cette agence. Pour elle, les principales causes de la mortalité infantile restent le paludisme, la malnutrition, les infections respiratoires aiguës et les maladies diarrhéiques.



Ce tableau est assombri par les violences sexuelles, le recrutement des enfants dans les forces et groupes armés ainsi que l’exploitation économique. Aussi note-t-on, la volatilité de la situation dans l’est du pays place les actions de l’Unicef et ses partenaires dans un cycle quasi permanent d’urgences. En dépit de ces conditions difficiles, l’agence onusienne entend œuvrer pour que chaque enfant puisse avoir l’opportunité de développer son plein potentiel.
Parmi les progrès constatés, il y a la baisse de la mortalité des enfants ainsi que la mortalité maternelle entre 2000 et 2010, respectivement de 213 à 170 et de 770 à 540 pour cent mille pour mille naissances vivantes. La couverture vaccinale de routine DTC3 (diphtérie, tétanos, coqueluche) a augmenté de 30% en 2001 à 63% en 2010 et la fréquentation scolaire au primaire a progressé de 61% en 2007 à 75% en 2010.
La validation du programme de la coopération entre la RDC et l’Unicef, pour le nouveau cycle 2013-2017, s’inscrit donc dans le cadre de l’amélioration des conditions de l’enfant congolais. Ce programme porte sur un montant de 664 millions de dollars américains et poursuit l’objectif d’assurer à chaque enfant une naissance et une croissance dans un environnement qui œuvre à la réalisation de ses droits. Il définit le cadre stratégique d’intervention de l’Unicef ainsi que ses modalités et moyens de mise en œuvre pour les cinq années à venir. Le gouvernement congolais était représenté à cette cérémonie par le secrétaire général à la Coopération, Mondonga-O-Batobandelye.
En continuation du programme en cours (2008-2012), les cinq composantes du prochain cycle visent la survie des enfants, l’accès à l’eau potable et l’assainissement, l’éducation primaire de qualité pour tous. Il y a également la gouvernance pour la protection des enfants, l’environnement favorable pour les droits des enfants ainsi que la préparation à l’urgence et la transition avec une attention particulière aux enfants les plus vulnérables.
Jules Tambwe Itagali