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jeudi 6 septembre 2012

La RDC peine à justifier la présence de soldats rwandais sur son sol













La République démocratique du Congo, qui peine à contrôler son territoire, a du mal à justifier la présence sur son sol de soldats rwandais dont l'existence a soudainement été révélée au grand public il y a une semaine, alimentant rumeurs et théories du complot.

Les autorités congolaises, dont les troupes ne parviennent pas à regagner du terrain face à la rébellion du M23 dans l'est, ont récemment à nouveau accusé le Rwanda de soutenir ces rebelles. Des accusations démenties jeudi par Kigali qui parle de "mauvaise foi" de Kinshasa.
L'annonce, le 31 août, du retour au Rwanda de quelque 300 soldats rwandais positionnés dans l'ex-Zaïre voisin, a semé le trouble.
RDCongo et Rwanda se sont accordés pour affirmer que ces soldats rwandais opéraient, au côté de militaires congolais, au sein d'un bataillon mixte déployé dans la province congolaise du Nord-Kivu (est). Ce déploiement avait été décidé dans la foulée d'une opération militaire conjointe de 2009 destinée à combattre la rébellion hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont des éléments ont participé au génocide rwandais de 1994.
Mais selon Kinshasa, une centaine de soldats rwandais tout au plus aurait dû participer à cette opération et regagner leur pays, alors que Kigali parle de 357 hommes...

Une aide au M23?
Lundi, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a enfoncé le clou, dénonçant une "invasion": "L'armée rwandaise a profité du retrait de ses officiers de renseignement (...) pour exfiltrer quelques-uns de ses éléments", a-t-il dit, accusant ces soldats rwandais d'être entrés en RDC pour "attaquer" les FARDC (Forces armées de la RDC) avec le "groupe pro-rwandais M23".
Kigali, déjà mis en cause dans un rapport de l'ONU pour son soutien au M23, a rétorqué jeudi. "Les accusations de Kinshasa, on vit avec depuis 4 mois, et encore une fois, c'est une preuve de la mauvaise foi de nos voisins", a déclaré à la chaîne France24 Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères.

"D'abord parce que les autorités congolaises sont dans cette psychose de toujours trouver le voisin coupable. Ce n'est jamais les Congolais. Quand il y a un problème au Congo, si ce n'est pas le Rwanda, c'est le Congo-Brazzaville, c'est l'Ouganda. Cela, c'est le vrai problème du Congo", a-t-elle ajouté.
En RDC, l'annonce du départ des soldats rwandais provoque aussi des tensions. Une coalition d'opposants, qui se dit surprise de la présence de telles troupes, a "recommandé" au parlement d'enclencher une "mise en accusation" du président Joseph Kabila pour "haute trahison" pour sa gestion de de la crise dans l'est.

A son tour, le pouvoir a allumé un contre-feu, évoquant mercredi un soupçon de "haute trahison" à l'encontre de l'opposant et ex-ministre Roger Lumbala, réfugié à l'ambassade d'Afrique du Sud à Bujumbura pour ne pas rentrer en RDC, où le gouvernement trouve suspects des voyages répétés qu'il aurait effectués au Rwanda.

Dans le même temps, sur le terrain, l'armée congolaise piétine, voire recule.
Les derniers combats signalés entre les FARDC et le M23, qui s'affrontent depuis le mois de mai, remontent aux 22 et 25 août. Bilan des affrontements: 19 combattants tués, dont 17 chez les dissidents, selon la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco). Depuis, c'est quasiment le statu quo.

Mais, selon un responsable militaire congolais, quand les forces rwandaises ont quitté leurs positions, "une coalition de (miliciens locaux) Maï Maï et de FDLR ont quitté la brousse pour occuper" cette position, à Kisegeru. "Lundi, le M23 les a délogés pour occuper Kiseguru" et d'autres localités, selon ce responsable.
Pour la Société civile du Nord-Kivu, cela "prouve à suffisance qu'il n'y a eu que simple relève" des forces rwandaises.

Un analyste politique régional, qui était sur le terrain, rejette les théories du complot, tout en livrant une explication: "Parmi les FARDC et le M23, il y a des gens qui parlent kinyarwanda", langue nationale du Rwanda qui est, selon lui, aussi parlée dans la région. "De là à conclure que ce sont les militaires rwandais qui sont là, c'est de l'intoxication."

http://fr.news.yahoo.com/rdcongo-peine-%C3%A0-justifier-pr%C3%A9sence-soldats-rwandais-sol-153618980.html?

Francophonie:



Demande de délocalisation du sommet de la Francophonie: décision le 20/09

PARIS, 6 sept 2012 (AFP) - 06.09.2012 10:32

La justice se prononcera le 20 septembre sur la demande d'une association composée de Français d'origine congolaise de délocaliser le prochain sommet de la Francophonie, prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa (RDC), ont annoncé jeudi les avocats de l'association.
La justice se prononcera le 20 septembre sur la demande d'une association composée de Français d'origine congolaise de délocaliser le prochain sommet de la Francophonie, prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa (RDC), ont annoncé jeudi les avocats de l'association.
L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ne s'est pas présentée à l'audience de référé (procédure d'urgence) qui s'est tenue jeudi matin au tribunal de grande instance de Paris, a dénoncé Me Norbert Tricaud, l'un des avocats de Convergence pour l'émergence du Congo (CEC).

"Nous avons saisi la justice au nom des milliers de morts dont personne ne parle, que la Francophonie n'a ni dénoncés ni condamnés, au nom du droit électoral volé et confisqué par la force des armes, des femmes violées tous les jours" en RDC, a déclaré Jean-Louis Tshimbalanga, président de CEC.
L'association reproche au secrétaire général de l'OIF, Abdou Diouf, d'être "défaillant" et souhaite que le sommet soit délocalisé "dans un pays plus respectueux de la démocratie et des droits humains", a déclaré Me Tricaud.

M. Diouf, ancien président du Sénégal, avait "dans le passé condamné la situation dans d'autres pays, mais refuse de condamner la situation" en RDC, a ajouté l'avocat, qui soupçonne le secrétaire général de l'OIF de "partialité". Le sommet avait été délocalisé à deux reprises en 1991 et 2010, selon l'avocat.

"Nous voulons éviter le scandale" de voir le président François Hollande, qui a annoncé sa venue au sommet, assis à côté des présidents congolais et rwandais Joseph Kabila et Paul Kagame.
Plusieurs associations congolaises et françaises lui avaient demandé de "ne pas se rendre" à ce sommet à Kinshasa, pour ne pas conforter le régime de Kabila.

Selon Me Olivier de Boissieu, qui défend également l'association, celle-ci a notamment invoqué devant la juge des référés la déclaration de Bamako, texte de référence de la Francophonie en matière de respect de la démocratie et des Droits de l'Homme.

© 2012 AFP

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-Demande-de-delocalisation-du-sommet-de-la-Francophonie-decision-le-20-09.htm?&rub=4&xml=120906103216.td9v879c.xml

José Makila exige la vérité sur la présence des militaires rwandais à Rutshuru




José Makila a animé hier un point de presse sur la situation qui prévaut dans la province du Nord-Kivu, en particulier sur l’annonce, le vendredi 31 août 2012, par le gouvernement rwandais du retrait des militaires qui se trouvaient à Rutshuru. D’après le communiqué du ministère rwandais de la Défense, a-t-il relevé, ce retrait qui devrait être effectif dès le samedi 01 septembre 2012 se réalise après consultation avec le gouvernement congolais et la Monusco.

A propos de la présence rwandaise dans notre pays, « le peuple congolais, a fait observer le conférencier, se rappellera que les autorités de la RDC avaient à l’époque entretenu un flou politique quant aux vrais mobiles de leur intervention. Officiellement, il a été allégué que ces forces rwandaises intervenaient dans le cadre du mécanisme conjoint de traque des éléments Hutu rwandais, des FDLR, dénommé UMOJA WETU et KIMIA II».

Les opérations conjointes UMOJA WETU, a renchéri ce député national, avaient provoqué une surprise et une panique au sein de la population nord-kivutienne lorsque, le 20 janvier 2009, des centaines puis des milliers de militaires rwandais entraient dans le territoire congolais.
Pourtant, le Rwanda avait procédé à la consultation de sa représentation nationale. Du côté congolais, tout était frappé du sceau du secret desdites opérations. le gouvernement congolais, pour sa part, avait allégué le prétexte du secret desdites opérations
». Il fallait l’émoi de la population et les échos de la presse étrangère et locale, pour que les troupes rwandaises d’UMOJA WETU, entrées sous le sceau du secret d’Etat, quittent le sol congolais le 25 février 2009. Alors qu’UMOJA WETU n’avait pas réussi à sécuriser le Nord-Kivu, le 3 mai 2009 démarrait KIMIA II, dans le Sud-Kivu, avec le même objectif de combattre les FDLR.
L’annonce faite par les autorités rwandaises de retirer leurs éléments suscite diverses réactions. C’est ainsi que le peuple congolais, d’après José Makila, exige la vérité, toute la vérité et rien que la vérité sur cette présence des militaires rwandais au Congo qui sont en place à RUTSHURU depuis mars 2011 (d’après le communiqué du ministre rwandais de la Défense), alors qu’UMOJA WETU avait pris fin en février 2009 et que KIMIA II ne concernait que le Sud-Kivu.

Ce communiqué, a souligné José Makila, n’est nullement un fait du hasard, car la ministre des Affaires Etrangères rwandaises, Rose MISHIKWABO, avait demandé récemment aux autorités congolaises de dire la vérité à leur peuple sur la situation qui prévaut à l’Est du pays. « Il ne suffit pas d’avouer qu’il existait ou existe un accord bilatéral instituant un mécanisme de surveillance des frontières entre les deux Etats sans rendre publiques à la fois la teneur et les termes dudit accord pour calmer nos interrogations de fond. En effet, pourquoi avoir attendu ce jour pour dénoncer que ce mécanisme ne prévoyait pas la présence des militaires réguliers mais plutôt une centaine d’éléments de renseignements civils et militaires ? Pourquoi avoir observé le silence .jusqu’à ce jour pour dire au peuple congolais que la cérémonie de Soma du 25 février 2009 n’était qu’un maquillage puisque le Rwanda avait refusé d’être escorté et de déployer un observateur international ? », s’est interrogé José Makila.

« Dans la même perspective, nous avons le droit de nous interroger et de comprendre pourquoi Bunagana est tombé sous le contrôle des mutins après rudes affrontements des M23 avec les FARDC et que RUTSHURU l’a été sans coup de feu, alors que les éléments rwandais étaient censés y être et combattre les FDLR et autres forces dites négatives ? », a-t-il poursuivi, avant de conclure «Nous comprenons aussi pourquoi les FDLR et autres Interhamwe ne s’attaquent aux paisibles populations congolaises et qu’elles n’attaquent jamais le Rwanda dont elles sont censées combattre le régime. Nous comprenons enfin pourquoi la défense nationale n’a été confiée qu’aux seuls ressortissants d’une province depuis TSHIKEZ jusqu’à l’actuel LUBA NTAMBO ».

Pour José Makila, l’heure est grave et l’échec du gouvernement actuel patent. L’élu de l’Equateur n’arrive pas à s’expliquer que ce gouvernement qui, hier, ne jurait que par le départ de la MONUSCO, puisse, aujourd’hui, solliciter l’élargissement de son mandat. De même, ce gouvernement qui avait vilipendé outre mesure Human Rights Watch, en rejetant ses leçons, se permet, aujourd’hui, de lui décerner un certificat de crédibilité internationale.

En clair, José Makila exige la démission pure et simple du gouvernement. « Ce gouvernement, qui rejoint aujourd’hui nos prises de positions sur la guerre de l’Est en la qualifiant d’agression, n’a pas curieusement indiqué au peuple congolais comment passe-t-on d’une mutinerie à une agression. Pourquoi jusqu’ici ce même gouvernement n’a-t-il pas actionné le mécanisme constitutionnel d’entrée en guerre à savoir la déclaration de, guerre conformément à l’article 143 de la Constitution ? Pourquoi le Parlement n’a-t-il toujours pas été sollicité pour mettre en vigueur les mécanismes de l’Etat de siège ou d’urgence selon l’article 144 de la Constitution ? ».



Michel LUKA


http://www.7sur7.cd/index.php?option=com_content&view=article&id=36587%3A-guerre-de-lest--jose-makila-exige-la-verite-sur-la-presence-des-militaires-rwandais-a-rutshuru&catid=24%3Ale-phare

05/09/12 / REVUE DE LA PRESSE CONGOLAISE DE CE MERCREDI (CongoForum)

Si l’on mettait un titre aux revues de la presse, celle-ci pourrait s’intituler « La Guerre de l’Est fout le bordel dans tout le Congo ». L’information sur la mise aux arrêts du député Roger Lumbala sur qui pèsent les soupçons d’être en intelligence avec les rebelles du M23, la demande d’arrestation et de remise de Bosco Ntanganda à la Cpi, le retrait annoncé par les autorités militaires rwandaises de leurs troupes de Rutshuru en Rdc sont les sujets abordés ce jour par la presse congolaise. L’annonce du retrait de troupes rwandaises admises au Kivu fait l’effet d’un coup de tonnerre dans l’opinion. Elle mobilise l’opinion contre JKK, d’autant plus vulnérable que son élection comme chef de l’Etat a été plus douteuse.
Haute trahison ?
Lors du « renversement des alliances » de fin 2008 et de l’affaire Kamerhe qui agita la sphère politique congolaise début 2009, nous écrivions sur CongoForum, le 22/02/2009, sous le titre « Affaire Kamerhe » ou « Affaire Kabila » ?:
« Il y a de nombreuses circonstances où un homme peut s’écarter de la légalité, non pas parce qu’il cède à quelque tentation, mais parce qu’il estime que c’est ce qu’il a de mieux à faire et même qu’il est de son devoir d’agir ainsi, parce qu’il est confronté à des contingences que le prescrit strict de la loi n’avait pas prévues. De tels cas peuvent se présenter même dans la vie privée, mais ils sont surtout fréquents dans l’exercice du pouvoir politique…
Dans de telles circonstances, c’est surtout le succès ou l’échec qui font que celui qui s’y risque passe dans l’histoire soit comme « celui qui a eu l’audace de voir au-delà des arguties légales ce que l’intérêt du pays et des circonstances exceptionnelles exigeaient » ou au contraire comme un infâme conspirateur.
Bien que cela ne suffise pas forcément à faire la différence, les chances de réussites sont souvent plus fortes si celui qui prend sur lui d’imposer une décision légalement douteuse mais perçue par lui comme nécessaire, prend l’opinion publique « dans le sens du poil »et impose un progrès, désiré par le peuple, mais qui se trouvait bloqué par des institutions réactionnaires...
Le « renversement des alliances » entre le Congo et le Rwanda est une magnifique illustration du contraire : cette mesure a pris l’opinion à rebrousse-poil de manière absolue. Dans le genre, il aurait été difficile de faire pire ! »
Cette réalité vient de rattraper JKK à l’occasion du retrait annoncé par les autorités militaires rwandaises de leurs troupes de Rutshuru. Et ce n’est certainement ni par hasard ni par maladresse que le Rwanda a glissé cette « peau de banane » sous les pas de la RDC. Selon Kigali, ces hommes faisaient partie d'un bataillon conjoint avec les forces congolaises, chargé de sécuriser le Rutshuru. Des opérations ont bien été menées mais elles remontent à 2009. Aussi, selon Kinshasa, seule une centaines de soldats rwandais avaient été autorisés à venir sur le territoire congolais. Or, ce sont trois fois plus d'hommes qui en sont partis. Le porte-parole du gouvernement a dû apporter des explications ce lundi et démentir un quelconque accord. Il évoque une«invasion» de la part du Rwanda, au moment où les Nations unies accusent Kigali de soutenir la rébellion du M23 dans l'est du pays.
Le porte-parole du gouvernement explique que les Rwandais ont rapatrié des troupes dont Kinshasa ignorait la présence. Alors que seule était convenue une mission conjointe d’officiers observateurs militaires. La publicité rwandaise autour de ce retrait n’est faite que pour entamer la confiance du peuple congolais dans ses dirigeants, estime Lambert Mende : « Les Congolais peuvent se rassurer, leur gouvernement n’a aucun accord secret avec ceux qui ont agressé le pays». Et le ministre d’appeler à l’unité de la nation : « Ce qu’il faut faire de mieux, c’est de consolider la cohésion des congolais face à l’agresseur ». Mais cet appel est rejeté par plusieurs partis d’opposition qui ont signé lundi soir une déclaration commune, lue par le député UDPS Rémi Massamba. « Vu la gravité de la situation qui prévaut dans notre pays, l’opposition politique congolaise constate que la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs est totalement établie ».

La manoeuvre rwandaise tient compte du contexte particulier dans lequel se trouve la RDC. La guere sert aussi à « rapiécer »,à l’usage de JKK, la légitimité que ne lui ont pas donnée les élections.
Les élections du 28/11/11 ont donné des résultats qui, en réalité, sont encore inconnus. Les fraudes les plus importantes ayant eu lieu au niveau des centres de compilation, on ne pourrait se rapprocher de la « vérité des urnes » qu’en se référant aux PV des bureaux de vote, dernière opération publique et vérifiée par des témoins. Les chiffres de la CENI ne s’accompagnaient pas de ces PV, les chiffres publiés par l’UDPS, non plus. L’Eglise n’a jamais publié les résultats partiels constatés par ses observateurs. On n’a donc que des résultats dont la crédibilité est nulle. Les législatives ont été dignes de la présidentielle, sinon pires. Mais la CSJ a entériné les résultats de la présidentielle et des législatives. Le temps s’est écoulé, les résultats des élections demeureront à jamais inconnus. Toute autorité prétendue ne relève plus que de la force, de l’intimidation, d’un coup d’état de fait. Le principal ressort de ce coup d’état consiste à progresser, comme si de rien n’était, dans les tâches qui suivent normalement une élection et à mettre le pays et le monde devant le fait accompli.
Dans ce cadre, il cherche à « surfer » sur la vague de nationalisme engendrée par la guerre de l’Est. Les circonstances se prêtent à de solennels appels à l’unité nationale, au regroupement de tous autour du drapeau. Il est d’ailleurs à remarquer que JKK a sa part dans le déclenchement de l’affaire M23, puisque celle-ci a fait suite à l’annonce de sa volonté d’arrêter Bosco Ntaganda.
Cela comporte toutefois un risque, et même un risque inutile. Une République présidentielle, façon V° RF, ce qui est sur le papier le régime sous lequel vit la RDC, comporte un « fusible » : le Président n’est pas seul responsable de tout. Il partage cette responsabilité avec un gouvernement, particulièrement avec un PM, exposé à plus de risques puisqu’il peut être renversé par le Parlement. En se mettant sans cesse en avant, JKK ne s’expose pas seulement au ridicule par la faute de propagandistes trop zélés, il court le risque d’un« retour de flamme » quand on se rendra compte que ses« succès » étaient en fait des échecs.
Les allusions au Parlement rappellent aussi ce nouveau dinosaure : le « Groupe consultatif national », créé alors qu’il y a des structures établies. Cela aussi nous semble relever des tentatives d’un pouvoir mal élu pour « surfer » sur la vague d’indignation provoquée par l’agression pour se faire conférer un semblant de légitimité au nom de l’union nationale.
Car le « fait accompli » a cependant aussi des limites. On peut installer un Président mal élu, un Parlement qui ne l’est pas moins et exercer ainsi e pouvoir à ‘abri de la répression, pour autant que celle-ci soit suffisamment discrète. L’opinion réagit peu à l’intimidation. Elle ne réagit qu’au sang. Mais même si ‘on met en lace n Parement de Carnaval, on est bie obligé de lui donner les pouvoirs qui sont ceux d’un parlement : vérifier le travail de l’exécutif, l’interpeller, l’interroger, éventuellement le censurer. La vraisemblance exige que ce Parlement comporte une opposition que, par définition, la Majorité ne contrôle pas. Avec une « structure informelle », dont les membres sont évidemment sélectionnés par le pouvoir pour que l’opposition, formellement présente, y soit muette, on évite ce genre de risques, tout en se donnant l’air de « tenir beaucoup au dialogue et à la concertation ». Comme on siège dans le cadre d’une « urgence nationale », toute contestation qui tenterait malgré tout de se faire jour pourra être conspuée en criant au« sabotage de l‘union nationale en ces heures tragiques ».

Radio Okapi titre « Rébellion du M23: l’opposition exige la mise en accusation de Joseph Kabila pour « haute trahison ».
Un groupe de partis de l’opposition politique congolaise demande au Parlement de déclencher le mécanisme de mise en accusation du président Joseph Kabila pour « haute trahison ». Faisant allusion à la rébellion du M23 créée au Nord-Kivu depuis le mois de mai dernier, ces partis considèrent que «la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs [de la RDC] est totalement est établie».

«La guerre qui se passe à l’Est a comme élément déclencheur le fameux accord signé entre le gouvernement de la République et le CNDP [l’ex-rébellion du Congrès national de défense du peuple]. Et nous pensons que la mauvaise application de cet accord nous crée des problèmes. Il y a eu dans [le cadre de] cet accord, d’une manière délibérée et cachée par les institutions, le déploiement sur le territoire national des troupes rwandaises chargées officiellement de traquer les FDLR et les autres forces négatives»,a déclaré le député honoraire Lisanga Bonganga porte-parole du groupe d’opposants qui demandent cette mise en accusation.
Le gouvernement congolais a signé en mars 2009 un accord de paix avec le CNDP. Le texte prévoyait notamment l’intégration des rebelles dans l’armée, l’attribution aux cadres civils du CNDP de fonctions au sein des institutions politiques. La même année, la RDC et le Rwanda ont mené des opérations militaires conjointes contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), une rébellion rwandaise basée dans l’est de la république démocratique du Congo. La rébellion du M23 lancée depuis mai dernier est conduite par des d’officiers radiés de l’armée issus du CNDP. La rébellion du M23 est soutenue par le Rwanda, selon le gouvernement congolais, les ONG et l’ONU.
Vendredi dernier, les forces spéciales rwandaises déployées à Rutshuru, dans le Nord-Kivu depuis plus de deux ans, ont commencé à se retirer de ce territoire occupé en grande partie par les rebelles du M23. Les forces rwandaises étaient officiellement déployées pour traquer les FDLR. Les opposants disent avoir suivi avec attention le ministre de la Défense du Rwanda, James Kabarebe, qui a annoncé le retrait des militaires rwandais de la RDC. «Nous ne sommes pas naïfs» a déclaré Lisanga Bonganga, avant de dénonçer «la complicité au haut niveau» de l’Etat congolais.
Dans la déclaration politique qu’ils ont faite lundi à Kinshasa, les leaders des partis de l’opposition ont affirmé que « toute approche militaire, diplomatique et politique sur la seule initiative du régime en place ne peut aboutir » à la cessation des hostilités au Nord-Kivu. Ils ont prôné un dialogue national, réunissant toutes les forces politiques et sociales afin de « débattre de la situation d’instabilité dans l’Est du pays ».
L’opposition rejette, par ailleurs l’idée de déploiement d’une force neutre le long de la frontière entre le Rwanda et la RDC pour combattre les groupes armés, estimant qu’elle est de nature à concrétiser la balkanisation de la RDC. Le principe de la force internationale neutre a été avancé, mi-juillet, au cours d’un sommet de chefs d’Etats de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs tenu en marge du sommet de l’Union africaine.
De son côté, la Majorité présidentielle estime qu’une initiative de mise en accusation du président Kabila pour « haute trahison » relève des « calculs de mauvais goût de la part de l’opposition qui cherche à refaire son unité, au détriment de la cohésion nationale ». «S’il y a quelqu’un qu’il faudrait accuser de haute trahison, ça ne sera surtout pas le président Joseph Kabila qui se bat pour la sécurité du pays, pour bouter dehors les ennemis de notre pays. Je pense qu’il ne convient pas de participer à l’œuvre de démoralisation de l’opinion nationale initiée par le ministre rwandais de la Défense», a déclaré André-Alain Atundu Liongo, cadre de la Majorité présidentielle et président de la Convention pour la démocratie et la république (CDR).
Ntaganda
Le Potentiel titre : «Guerre dans l’Est : la Cpi cible formellement le Rwanda ».
Il annonce que la CPI cible formellement le Rwanda en désignant Bosco Ntaganda comme chef du M23.
L’invitation adressée à la RDC« d’arrêter » et de « remettre » Bosco Ntaganda à la CPI, mardi 4 septembre depuis La Haye, charge à nouveau le Rwanda. La CPI présente ce général renégat comme un officier de nationalité «rwandaise» et «chef du groupe rebelle du M23». L’attitude de Kinshasa devant ces évidences brandies par la CPI est très attendue. Mais Le Potentiel estime que maintenant que la CPI présente Bosco Ntaganda comme citoyen «rwandais», il y a suffisamment des zones d’ombre sur lesquelles Kinshasa doit des explications afin d’apaiser l’opinion publique nationale. Il se pourrait que la série se poursuive avec l’inculpation d’autres sujets rwandais. Plus de doute possible sur l’implication de Kigali dans la rébellion menée par le M23. L’attitude de Kinshasa devant ces évidences brandies par la Cpi est attendue. Un dilemme, trouve Le Potentiel. « Les révélations portées par la CPI sur Ntaganda ouvrent une brèche qui en appellera certainement d’autres révélations. Ne serait-il pas temps d’éventrer le boa pour pénétrer dans les profondeurs les plus intimes de l’énorme drame permanent de la partie Est de la RDC. Pourvu que la liste ne se limite pas en si bon chemin », conclut le journal.

Lisapo titre « La Cpi à nouveau aux trousses de Bosco Ntanganda ».
Ce journal qui annonce que « le greffier de la Cpi a fait parvenir, mardi 4 septembre au gouvernement de la Rdc, une demande d’arrestation et de remise de Bosco Ntanganda », poursuit que « la demande renseigne clairement sur le nom, le prénom et les nombreux surnoms de Bosco Ntanganda. Sans oublier son âge présumé, son lieu de naissance, sa nationalité. La demande mentionne clairement le lieu où se trouve probablement l’intéressé qui est la province du Nord-Kivu en Rdc. Le signalement photographique de Bosco Ntanganda a été joint à cette demande ».

L’Avenir titre « La CPI réclame Bosco Ntanganda ».
« Quelle sera l’attitude de Kinshasa face à cette exhumation du dossier Ntaganda contre le procureur de la Cpi ? »,s’interroge ce journal qui relève que « la question est sur toutes les lèvres de ceux qui sont au parfum de cette nouvelle demande adressée à la Rdc, dans une affaire qui engage réellement Kagame et Museveni, bien que le Traité de Rome soit jusqu’ici ratifié de tous. Il faut retourner la balle dans le camp de l’adversaire et poursuivre la voie qui paie, loin de toute amalgame».
Le ton a été donné et la demande de la Cpi n’est pas d’actualité sur le dos de la Rdc. La Cpi sait que la Rdc a toujours été l’un de ses meilleurs partenaires, rappelle L’Avenir.

(Nous avouons notre perplexité devant l’affirmation quasi unanime que l’on « cible formellement le Rwanda en désignant Bosco Ntaganda comme chef du M23 ».Ceci parce que la Cpi présente ce général renégat comme un officier de nationalité« rwandaise » et « chef du groupe rebelle le Mouvement du 23 Mars (M23) ». Cela résout peut-être la question de la nationalité de « Terminator »qui, au rebours de Nkundabatware, n’a jamais fait beaucoup d’efforts pour se dire« congolais ». Mais la présence « d’un Rwandais », ce n’est pas encore l’implication « du Rwanda » ! Kagame n’est pas encore aussi près de a Haye que certains semblent l’imaginer ! NdlR)

Est
Le Phare titre «Rutshuru : Vrai faux départ des soldats rwandais ».
Il émet des doutes sur le retrait annoncé vendredi dernier des forces spéciales rwandaises du territoire congolais de Rutshuru dans le Nord-Kivu. D’après le quotidien, rien ne prouve que le retrait des soldats rwandais de Rutshuru, a effectivement eu lieu. En l’absence, de tout témoin, explique le journal, le régime de Kigali avait la latitude soit de maintenir ses propres éléments sur le terrain, soit de les faire remplacer par ceux du M23, le mouvement rebelle soutenu par le Rwanda, selon la RDC et l’ONU. Il y a une leçon à tirer de cette arrogance rwandaise, selon Le Phare : «La RDC doit reconstruire son système de défense pour empêcher ses voisins d’investir son territoire ou d’en sortir comme dans un poulailler ». Et d’ajouter : « L’arrogance rwandaise est une interpellation pour les décideurs politiques et militaires congolais, surtout ceux ayant la charge du plan de la réforme de l’armée nationale. Le M23 occupe les positions abandonnées par les forces spéciales rwandaises à Kiseguro ».
Pendant ce temps à Kiseguru dans le Nord-Kivu, renseigne L’Observateur, « les forces spéciales rwandaises cèdent au M23 leurs positions abandonnées ». Le même confrère précise aussi qu’à Rutshuru, « le M23 verrouille l’information ». Il contrôle étroitement les radios locales. Les habitants ne savent pas où en est le conflit. Mais, pour gagner leur confiance, les rebelles veillent à leur sécurité, renchérit L’Observateur.
La Prospérité titre à la Une « Recherche de solution à la guerre de l’Est, Joseph Kabila entre Dar es-Salaam et Kampala ! ». Après l’étape de Dar-es-Salam où il est arrivé mardi, Joseph Kabila se rendra certainement, selon le journal, à Kampala pour un autre mini sommet où est attendu le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon.
Le Palmarès titre : « Fortes pressions à partir de l’Iran contre Kagame et l’Onu ». Plus de 100 pays non inscrits dans la logique grégaire de l’Onu ont décidé d’apporter un soutien sans faille à la Rdc dans sa rude épreuve face à l’agression rwandaise, indique ce journal.
Il s’agit entre autres, cite Le Palmarès, de la Chine, de l’Inde, du Brésil, de l’Iran et de l’Egypte par les plus en vue. A cette allure, il n’est pas exclu que les événements prennent une tournure sur le terrain. Il souligne par ailleurs : « La crise congolaise fait bouger la planète » avant de d’indiquer que pour la première fois dans l’histoire des Grands lacs africains, Kagame se rend compte qu’il a tenté de jouer avec un feu qui brûle. Le Palmarès considère qu’ « Au Conseil de sécurité, il n’a pas reçu la fessée paternelle que tout le monde attendait ».

Divers
Le Potentiel rapporte que les requêtes pour l’inculpation du général John Numbi sont prises en délibéré. D’ici peu, précise le tabloïd, l’opinion pourra savoir si, le général John Numbi comparaîtra comme prévenu ou simple renseignant. Les parties civiles le considèrent comme suspect n°1 dans le double assassinat des défenseurs des droits de l’homme Floribert Chebeya et Fidèle Bazana perpétré en juin 2010 alors qu’il occupait les fonctions d’inspecteur général de la Police nationale congolaise.
L’Avenir annonce « Roger Lumbala aux arrêts au Burundi ».
Mais, il a pris fuite pour se réfugier à l’Ambassade de l’Afrique du Sud. SelonL’Avenir qui paraît sous ce titre, ce sont les services de sécurité burundais qui l’ont interpellé après qu’il ait fait des va-et-vient entre le Rwanda et le Burundi. Lors de l’interrogatoire, explique ce journal, il a avoué qu’il était à Kigali sur invitation du gouvernement rwandais.
« Comment le Burundi et l’Afrique du Sud vont-ils réagir face à cette affaire que les opposants du dedans et de la diaspora vont certainement minimiser ? », s’interroge alors L’Avenir.

L’agence Belga annonce : « Pas encore de décision sur la participation belge au sommet de la Francophonie »
Le gouvernement fédéral n'a encore pris aucune décision sur le niveau de la participation belge au sommet de la Francophonie qui se déroulera le mois prochain à Kinshasa, a-t-on appris mardi soir de sources informées. La question de la présence belge au 14e sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), prévu du 12 au 14 octobre à Kinshasa, figurait à l'agenda du comité ministériel restreint. Mais à un bon mois de l'échéance, les principaux ministres n'ont pas tranché, en dépit du fait que le sommet de la Francophonie se rapproche à grand pas. En juillet, le Premier ministre Elio Di Rupo (PS) avait assuré n'avoir pris aucune décision quant à sa participation à ce sommet - auquel le président socialiste français François Hollande a annoncé lundi dernier qu'il prendrait part, à la satisfaction du régime du chef de l'Etat congolais Joseph Kabila, tout en promettant de "tout dire" et de rencontrer l'opposition politique, les militants associatifs et la société civile. Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), en visite récemment en République démocratique du Congo (RDC), a répété à plusieurs reprises qu'il espérait une participation "au plus haut niveau possible", tout en se déclarant prêt à se rendre à Kinshasa lors de ce sommet - qui coïncide avec les élections communales au 14 octobre, auxquelles M. Di Rupo sera candidat dans sa ville de Mons.
©CongoForum, le mercredi 5 septembre 2012


Des opposants Congolais accusent «Joseph Kabila» de haute trahison




Le Palais du peuple, siège du Parlement.

Dans une déclaration publiée lundi 3 septembre à Kinshasa, une trentaine de membres de l’opposition politique a «recommandé» au Parlement dont la rentrée est prévue le 15 septembre prochain d’enclencher la procédure de mise en accusation de l’actuel "chef de l’Etat" «Joseph Kabila» pour « haute trahison » en application de l’article 165 de la Constitution. Bien qu’une telle démarche a très peu de chance d’aboutir – les deux Chambres du Parlement étant à majorité composées de « partisans » de « Kabila -, la symbolique est forte. Cette prise de position fait suite à l’annonce-surprise par le Rwanda du retrait de 280 membres de ses forces spéciales qui se trouvaient à Rutshuru...depuis mars 2009.
La crise diplomatique qui secoue, depuis juillet dernier, les relations congolo-rwandaises suite au soutien apporté par Kigali aux rebelles du M-23 est en passe de se muer en une crise de régime à Kinshasa. En guise de détonateur, il y a l’annonce faite le week-end dernier par le ministre de la Défense du Rwanda, James Kabarebe, du retrait de deux compagnies des forces spéciales de l’armée rwandaise qui se trouvaient comme par hasard à Rutshuru. La présence de ces éléments sur le sol congolais a provoqué un véritable émoi au sein de l’opinion. La crise de confiance, jusque là latente, devient désormais patente entre le sommet de l’Etat et la population. Lundi 3 septembre, des membres de l’opposition ont tenu à faire savoir leur indignation dans une déclaration politique.

"Dialogue national" entre les forces politiques

Dans ladite déclaration, les signataires ont commencé par fustiger «la légèreté» du ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, qui a semblé dans un premier temps ignorer la présence de ces militaires avant de se raviser. Pour les signataires, il s’agit d’une situation d’une extrême gravité qui confirme «la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs ». Aussi proposent-ils, la tenue d’un «dialogue national franc et sincère» réunissant les représentants de toutes les forces politiques nationales. Et ce au motif que « le régime en place » est disqualifié pour prendre des initiatives au plan militaire, diplomatique et politique.

Par voie de conséquence, les signataires rejettent l’idée du déploiement d’une
«force neutre» préconisée le 15 juillet dernier à Addis Abéba, en Ethiopie, par l’Union Africaine. Pour eux, ce projet «est de nature à concrétiser la balkanisation du pays». Ils proposent, à contrario, le renforcement du mandat de la Mission de l’Onu pour la «stabilisation» au Congo (Monusco), en application du Chapitre VII de la Charte onusienne.

Impeachment

Prenant leur courage à deux mains, les signataires «recommandent» au Parlement «dès la prochaine rentrée parlementaire de ce mois de septembre d’enclencher le mécanisme de mise en accusation du président de la République, M. Joseph Kabila Kabange, pour haute trahison», conformément à l’article à l’article 165 de la Constitution. Une sorte d’impeachment. C’est une première. Bien que le succès d’une telle procédure paraît peu probable étant donné que le Parlement congolais est composé dans sa grande majorité par des membres de la mouvance kabiliste dite «majorité présidentielle», la symbolique est forte. Un "verrou psychologique" a sauté.

Qui sont les signataires ? Plusieurs noms célèbres. C’est le cas notamment de : Lisanga Bonganga/FAC (Forces acquis au changement) ; Jean-Bertrand Ewanga Is’Ewanga (secrétaire général de l’UNC de Vital Kamerhe) ; Remy Massamba, député national (UDPS/forces acquis au changement) ; Justin Bitakwira, député national UNC/Alliés ; Heva Muakassa président FPN/FAC ; Jean-Baptiste Bomanza ; Jeannot Mwenze Kongolo, président des patriotes kabilistes etc. Sauf erreur, le MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo n’y a pas pris part.

Le Congo dit démocratique se trouve plus que jamais à la veille d’une grave crise de régime aux conséquences imprévisibles. Que va faire "Joseph Kabila"? Il serait très mal inspiré de recourir à la "matraque". Affaire à suivre.

Baudouin Amba Wetshi 
© Congoindépendant 2003-2012

http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=7511.



Kabila accusé de haute trahison
(BBC Afrique 05/09/2012)


Kabila est accusé par l'Opposition d'être de mèche avec Kigali dans la destabilisation de l'Est du pays.

Des partis de l'opposition congolaise demandent à la justice de mettre en accusation le président Joseph Kabila pour haute trahison.

Dans une déclaration, les représentants d'une vingtaine de formations politiques attaquent le Chef de l'Etat, soutenant qu'il existe une preuve d'une complicité du pouvoir de Kinshasa avec le Rwanda dans le déclenchement des récents combats dans l'est de la RDC.


Le député Rémy Masamba, issu d'une dissidence de l'UDPS, figure parmi les signataires de la déclaration adressée au parlement.

Selon le souhait des opposants, le Parlement devrait déclencher la procédure de mise en accusation de Kabila dès la rentrée parlementaire.

La rébellion du M23, à l'origine de cette initiative des opposants, a envénimé les relations toujours tendues entre la RDC et le Rwanda.

L'armée congolaise affronte cette nouvelle rébellion lancée par le général défectionnaire Bosco Ntaganda en mai dernier.

Ntaganda avait intégré l'armée congolaise en 2009 après un accord avec une partie des combattants d'un précédent mouvement rebelle, celui du CNDP de Laurent Nkunda.

Selon les opposants qui demandent la mise en examen du président, "l'élément déclencheur de la guerre qui sévit à l'est du pays est le fameux accord."

La mutinerie est partie d'une dénonciation de cet accord dont les mutins condamnaient la non-application.

Les députés disent en vouloir au président Kabila qui, selon eux, a délibéremment caché le contenu de l'accord "tant aux institutions qu'à la population congolaise."

Ce débat lancé par l'opposition intervient après le retrait annoncé vendredi par Kigali de quelques centaines de ses soldats rwandais qui étaient à Rutshuru.

Selon le Rwanda, ils y étaient dans le cadre d'opérations conjointes contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), présentées par le Rwanda comme une formation des génocidaires de 1994.

Le porte-parole du gouvernement congolais a déclaré à la BBC que le nombre de soldats rwandais censés avoir participé à ces opérations conjointes était bien dérisoire par rapport au plus de 200 que Kigali a annoncé.

BBC Afrique


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