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samedi 13 octobre 2012










François Hollande et Joseph Kabila en ouverture du sommet à Kinshasa, le 13 octobre 2012.
François Hollande et Joseph Kabila en ouverture du sommet à Kinshasa, le 13 octobre 2012.
REUTERS/Noor Khamis

Par RFI

Le 14e Sommet de la Francophonie s'est ouvert à la mi-journée, samedi 13 octobre 2012 à Kinshasa. La réunion revêt une connotation politique, quelques mois après la réélection contestée de Joseph Kabila en RDC, le pays hôte. François Hollande a été reçu par son homologue et s'est fait l'avocat des droits de l'homme et de la démocratie. Une posture réitérée à la tribune en séance plénière.

Avec nos envoyés spéciaux à Kinshasa

La rencontre entre François Hollande et Joseph Kabila fut courte : 35 minutes au total. Joseph Kabila a attendu son hôte sur le perron du palais de la Nation. « Bienvenue à Kinshasa », a dit le président congolais. « Merci de m'accueillir », a répondu le président Hollande. La poignée de main fut brève, furtive. Service minimum.

Huis-clos

Dans les longs couloirs menant au salon présidentiel, le président français a ensuite ostensiblement affiché un visage fermé. Il souhaitait rester sur sa ligne de conduite : « Je dis ce que j'ai à dire en toute franchise. Je le dis en face et à qui de droit ».
On ne connaît pas la teneur exacte de leur échange bilatéral en matière de droits de l'homme et de démocratie en RDC. Selon l'Agence France-Presse citant l'entourage du chef de l'Etat, M. Hollande aurait insisté pour que le procès des assassins du journaliste et militant des droits de l'homme congolais Floribert Chebeya se tienne et que ses agresseurs soient condamnés.

« La France porte des valeurs, des principes, a insisté M. Hollande. Et partout où elle a à s'exprimer, elle les rappelle. S'il y a eu des progrès, encore trop timides, ces derniers jours, il y a un processus ». Les « signaux positifs » pointés par François Hollande : la réforme attendue de la Commission électorale (Céni), et la création d'une Commission des droits de l'homme.
Mais le dirigeant français a aussi évoqué la situation qui prévaut au Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, comme il l'a expliqué à la fin de cet entretien à huis-clos.


François Hollande
Président de la République française
Je suis conscient qu'il y a une agression qui, aujourd'hui, frappe la RDC, et qui ne peut pas être acceptée par la communauté internationale. [...] Je voulais m'entretenir avec le président Kabila de la meilleure manière pour pouvoir protéger les populations qui sont aujourd'hui victimes de ce qu'il se passe au Kivu.

13/10/2012 par RFI
Le président Kabila n'a rien dit à l'issue de la rencontre, se contentant de raccompagner son hôte à sa voiture. François Hollande avait rendez-vous avec des ONG des droits de l'homme. Il s'est ensuite exprimé à la tribune du Sommet de la Francophonie. Là encore, il a insisté sur son thème du jour : la démocratie et les droits de l'homme.

Elargir la mission de l'ONU

Mais il s'est aussi prononcé pour un élargissement du mandat de la mission de l'ONU si nécessaire en RDC. Et s'est arrêté sur la situation au Mali, dont le nord du territoire est contrôlé depuis six mois par des groupes islamistes.


François Hollande
Président de la République française
Sommes-nous là pour faire des analyses, pour essayer de comprendre, ou pour prendre nos responsabilités ? Comment accepter ces mausolées profanés, ces mains coupées, ces femmes violées ? Comment tolérer que des enfants puissent être enrôlés de force par des milices ? Que des terroristes viennent dans cette région, pour ensuite semer la terreur ailleurs ? Les horreurs actuelles ne peuvent plus se poursuivre, nous sommes aujourd'hui obligés d'agir.

13/10/2012 par RFI

Le président de la République française devait rencontrer, en fin d'après-midi, la figure principale de l'opposition à Joseph Kabila en République démocratique du Congo, à savoir Etienne Tchisékédi.

En séance plénière, de petits signes qui ne trompent pas
Quelques fois, certains gestes sont beaucoup plus parlants que des paroles. Dans les sommets francophones, quand un orateur a terminé son discours et retourne à sa place, la coutume veut que ses voisins l'applaudissent. C'est le « salut ». Mais ce vendredi, quand Joseph Kabila, premier orateur de la cérémonie d'ouverture, est redescendu de son pupitre et a regagné sa place près de François Hollande, celui-ci ne l'a pas applaudi, ne lui a pas serré la main et est resté le regard plongé dans ses notes.

Puis, quand le president français est monté à son tour au pupitre, il a commencé son discours en saluant Abdou Diouf, le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), mais sans prononcer une seule fois le nom de Joseph Kabila. C'est dire l'état d'esprit du président français ici à Kinshasa : il n'a pas ménagé son homologue congolais, et aurait pu en conséquence mécontenter une salle toute acquise à Joseph Kabila.

Mais non ! François Hollande a été ovationné, notamment au moment d'évoquer la guerre au Kivu, dans l'Est, lorsqu'il a prononcé cette phrase : « Je veux réaffirmer que les frontières du Congo sont intangibles et doivent être respectées ». A ce moment d'ailleurs, la chef de la délégation rwandaise, la ministre Louise Mushikiwabo, n'a pas bronché.

Autre orateur qui n'a pas ménagé le président congolais : le Premier ministre canadien, Stéphane Harper. « Je ne peux passer sous silence les violations des droits de l'homme dans le monde francophone, a-t-il dit. Le ministre canadien de la Francophonie s'est rendu à Kinshasa pour parler de ces problèmes ». Aucune réaction à ce moment-là de la part de Joseph Kabila dont le visage est resté de marbre. En revanche, à la fin de ce discours, François Hollande a applaudi l'orateur canadien.

Christophe Boisbouvier, à Kinshasa

http://www.rfi.fr/afrique/20121013-sommet-francophonie-france-rdc-derriere-sourires-circonstance-rencontre-tendue-entre-mm-hollande-kabila

Francophonie:




 Marois et Harper lancent un appel au respect de la démocratie

Le premier ministre du Canada Stephen Harper et... (Photo: PC)

Le premier ministre du Canada Stephen Harper et la première ministre du Québec Pauline Marois, lors du 14e Sommet de la Francophonie.
Photo: PC
Tommy Chouinard
Tommy Chouinard
La Presse
(KINSHASA) Des chefs d'État et de gouvernement avaient un message on ne peut plus clair à passer à l'hôte du 14e Sommet de la Francophonie, le président congolais Joseph Kabila. Comme d'autres, Pauline Marois et Stephen Harper ont lancé un appel au respect de la démocratie et des droits de la personne à l'ouverture du Sommet samedi.

Les deux premiers ministres n'ont pas de rencontre avec Joseph Kabila à leur programme. Pauline Marois a fait savoir plus tôt cette semaine qu'elle refuse de le rencontrer. Stephen Harper n'a pas sollicité un entretien avec M. Kabila et n'a pas reçu d'invitation jusqu'ici. S'il devait le rencontrer, ce serait pour soulever la question des droits de la personne, a insisté son entourage.
Les deux chefs de gouvernement participeront toutefois à un souper officiel organisé par M. Kabila, samedi soir.

Dès l'ouverture du Sommet, Stephen Harper a condamné les violations aux droits de la personne, un message qui s'adressait en particulier au président congolais.
«Je ne pourrais passer sous silence, cette année, les violations des droits de la personne. (Notre) position est très claire. Tous les gouvernements, sans exception, doivent garantir à leurs citoyens la bonne gouvernance, l'État de droit et le respect des droits de la personne», a affirmé le premier ministre canadien dans son discours.

Rappelons que Joseph Kabila a été réélu l'an dernier à l'issue d'un scrutin entaché par des fraudes et des irrégularités de toutes sortes. Des bureaux de vote ont été incendiés et des urnes ont été bourrées de bulletins déjà remplis avant le début du vote, par exemple.

De son côté, Pauline Marois a affirmé que la «la Francophonie, comme le reste de la communauté internationale, a raison de dénoncer les parodies d'élections qui trahissent la volonté populaire». Elle prenait la parole lors d'une séance à huis clos. «Notre Sommet a raison de marteler ce message: le respect des droits de la personne n'est pas négociable. Il n'existe aucune impunité pour ceux qui veulent s'y soustraire, les piétiner ou les combattre», a soutenu la première ministre.

«La démocratie vivante est incompatible avec toute atteinte aux droits de l'homme, a-t-elle ajouté. La démocratie commence par le refus de la force et de toute forme de répression.»
Après avoir longuement hésité, le président français François Hollande a décidé de se rendre au Sommet. Il a rencontré Joseph Kabila samedi avant-midi avec l'intention de lui dire que la situation est «inacceptable» sur le plan de la démocratie en République démocratique du Congo.
Lors de l'ouverture du Sommet, il a insisté: il faut que «tout être humain puisse choisir ses dirigeants». «La Francophonie doit porter la démocratie, les droits de l'homme, le respect de la liberté d'expression», a-t-il ajouté.

Joseph Kabila a manifestement voulu répliquer aux critiques lorsqu'il a ouvert le sommet. Il a encensé la «tolérance», «l'État de droit» et la «démocratie», ce qui en a fait sourciller plusieurs. La RDC a «pris l'engagement de traduire ces valeurs universelles dans la vie de ses institutions et de ses populations», a-t-il ajouté.

Au sujet des violences au Nord-Kivu, dans l'est du pays, il a accusé les rebelles d'être «à la solde d'intérêts extérieurs» -il visait le Rwanda, qu'il n'a pas nommé. «C'est une guerre injuste qui nous est imposée», a-t-il déploré.
Dans ce dossier, François Hollande a satisfait Kinshasa en affirmant que «les frontières de la RDC sont intangibles et doivent être respectées». La mission des Nations unies dans ce pays doit être «précisée», voire «élargie», selon lui.




Francophonie: Marois refuse de rencontrer Kabila

Joseph Kabila et Pauline Marois... (Photos AFP et Focus1)

Joseph Kabila et Pauline Marois
Photos AFP et Focus1
Tommy Chouinard
Tommy Chouinard
La Presse
(KINSHASA) La première ministre Pauline Marois refuse de rencontrer l'hôte du 14e Sommet de la Francophonie, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, qui a un sombre bilan en matière de droits de l'homme. Le Québec veut plutôt «donner un élan» à l'opposition et aux organisations non gouvernementales (ONG) afin de favoriser le «retour à la démocratie».

À son arrivée à Kinshasa, jeudi soir, Pauline Marois a confirmé qu'elle ne veut pas d'un tête-à-tête avec Joseph Kabila. «C'est un choix que nous avons fait», a-t-elle affirmé lors d'un bref point de presse. Elle lui serrera la main, sans plus. «Nous sommes des gens polis», a-t-elle dit.
Elle a pris sa décision «en tout respect pour le peuple congolais». «Des étapes ont été franchies (vers la démocratie), mais ce n'est pas suffisant, on l'a vu aux dernières élections. Nous souhaitons que le processus démocratique soit le plus parfait possible, et c'est à cela que l'on invitera les autorités du pays pendant le séjour ici», a-t-elle expliqué.
Joseph Kabila a été réélu l'an dernier à la suite d'un scrutin qui, selon les Nations unies et l'Union européenne, a été entaché par des fraudes, des irrégularités et des violations graves des droits humains.

Quelques heures avant l'arrivée de Mme Marois, le ministre des Relations internationales, Jean-François Lisée, a reconnu que le lieu du sommet est «problématique». «Que personne ne se méprenne sur le sens de notre présence ici. On n'est pas là pour légitimer la dernière élection présidentielle, mais pour accompagner la société congolaise vers plus de démocratie», a affirmé Jean-François Lisée.
Certes, la «capacité d'intervention» du Québec est limitée. «Mais sur le discours diplomatique, on est assez raide, assez clair (...) Le signal qu'on veut envoyer, c'est un retour à la démocratie», a-t-il indiqué.
Pauline Marois entend aborder la question des droits humains lors de son discours en assemblée plénière dimanche. Elle rencontrera des représentants de l'opposition et des ONG. Jean-François Lisée aura un entretien avec le ministre des Affaires étrangères de la RDC, avec qui il assure qu'il tiendra les mêmes propos que devant les caméras.

Dans un discours devant la Conférence ministérielle de la francophonie, M. Lisée a affirmé que «la barbarie n'a cessé de progresser» dans les dernières années. «La Francophonie, rassemblée en Afrique centrale, doit apporter sa voix à ce combat en faveur des droits de la personne. Face à leurs violations répétées, ne jamais baisser les bras. Ne jamais se résoudre au silence ou à l'impuissance», a-t-il dit. Selon lui, la déclaration de clôture du Sommet sera ferme au sujet du respect des droits de la personne.

Après avoir longuement hésité, le président de la France, François Hollande, se rendra finalement au Sommet. Il a déclaré plus tôt cette semaine que «la situation est tout à fait inacceptable sur les plans des droits et de la démocratie en RDC», ce qui a irrité Kinshasa. Mais il rencontrera Joseph Kabila. «Je dirai à Kinshasa ce que je dis partout et ici, en France. Je n'ai pas plusieurs langages. Je n'ai pas plusieurs manières de parler selon mes interlocuteurs», a-t-il déclaré à des médias français.
Le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a affirmé récemment que l'organisation du Sommet à Kinshasa contribuera à «tirer la RDC vers le haut». Cette décision avait été prise en 2008, à Québec.

Pauline Marois a justifié sa participation à ces rendez-vous internationaux en faisant un lien avec la cause souverainiste. «Comme nous voulons un jour être un pays, c'est important qu'on puisse établir des relations formelles et informelles avec d'autres pays à travers le monde. Le fait que nous ayons des compétences et des responsabilités qui nous sont propres, ça nous permet d'avoir une place à la table de ces sommets officiels», a-t-elle expliqué.

Recul du français à Montréal

Le Québec se présente le plus souvent comme un modèle en matière linguistique au Sommet de la Francophonie. Cette fois, dans son discours devant la Conférence ministérielle, Jean-François Lisée a parlé ouvertement du recul du français dans la métropole québécoise. «À Montréal, centre économique et culturel de la francophonie des Amériques, le français est en perte de vitesse. L'évolution démographique laisse entrevoir un inéluctable déclin dans un proche avenir. La bataille du français n'est pas gagnée», a-t-il affirmé.

En point de presse, il a expliqué ses propos: «Je suis contre la langue de bois. Je suis contre le fait de dire que tout va bien quand tout ne va pas bien. Si on appelle les pays francophones à plus de vigilance et de travail pour le français, on doit dire que, chez nous, il y a du ménage à faire. Nous ne sommes pas dans un nirvana francophone, au Québec. On est encore dans le combat».
Pauline Marois a l'intention elle aussi de faire un plaidoyer sur la langue. Les membres de l'OIF doivent adopter pour la première fois une politique de défense et de promotion du français dans le monde.
Jean-François Lisée trouve que l'OIF est «trop conciliante» et devrait être «un peu plus attentive pour ne pas dire sévère» à l'égard de ses membres qui négligent le français.

Organisation difficile

Kinshasa accueillera 3000 délégués de 75 États, dont 56 membres de l'OIF et 19 observateurs. L'organisation du sommet en République démocratique du Congo représente tout un défi. Les infrastructures sont déficientes et le pays est très pauvre: les trois quarts des Congolais vivent avec moins de 1$ par jour.
Les autorités sont de toute évidence débordées. Les forces de sécurité sont omniprésentes à Kinshasa. Les bidonvilles bordent la route, congestionnée presque en permanence, qui mène au Palais du peuple, où les chefs d'État et de gouvernement se réuniront à compter de vendredi. Le luxe des nouveaux hôtels tranche avec la vétusté des infrastructures.
Le numéro 2 de l'OIF, Clément Duhaime, a déclaré mercredi que la RDC «étonnera le monde» avec ce sommet.

La RDC se classe au cinquième rang au monde pour sa dangerosité, selon l'Indice mondial de paix établi par l'Institute of Economics and Peace, qui a des antennes en Australie et aux États-Unis.
Alors que les délégations arrivent à Kinshasa, des violences ont cours dans l'est de la RDC. À la suite d'un affrontement contre les forces armées congolaises, des rebelles viennent de s'emparer du village de Bilulu, dans la province du Nord-Kivu. Au moins quatre personnes ont été tuées, selon Radio Okapi.

Avec ses quelque 70 millions d'habitants, la RDC est le pays le plus populeux de ceux qui ont le français comme langue officielle.

http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201210/11/01-4582407-francophonie-marois-refuse-de-rencontrer-kabila.php



RDC: Marois rencontre l'opposition

Pauline Marois à son arrivée à l'aéroport de... (Photo La Presse)

Pauline Marois à son arrivée à l'aéroport de Kinshasa, accueillie par l'ambassadeur du Canada Jean-Carol Pelletier (à gauche) et Michel Robitaille, représentant pour la Francophonie.
Photo La Presse
Tommy Chouinard
Tommy Chouinard
La Presse
(Kinshasa) L'opposition congolaise salue la décision de la première ministre Pauline Marois de ne pas rencontrer le président du pays, Joseph Kabila, à l'occasion du 14e sommet de la Francophonie. Elle a «apprécié» sa rencontre avec Mme Marois, mais elle demande maintenant plus que des discours sur le respect de la démocratie.

«Le message, c'est très bon, mais nous continuerons à en demander plus», a affirmé Remy Masamba, député de l'Union pour la démocratie et le progrès social, principal parti de l'opposition en République démocratique du Congo (RDC).
«Nous avons passé l'étape des discours, a-t-il ajouté. Les discours, jusqu'à aujourd'hui, n'ont pas réussi à faire baisser la détermination du pouvoir en place à ne pas agir dans le sens de la promotion de la démocratie ni du respect des droits de l'homme.»

«Il faudrait, a-t-il dit, que le Québec puisse peser de son poids au niveau aussi bien du Canada que de la communauté internationale pour participer à la résolution de situations politiques.» L'opposition demande à la communauté internationale de lancer un «dialogue» entre les nations de l'Afrique centrale et un autre entre les forces politiques de la RDC pour dénouer la crise.

Rappelons que Joseph Kabila a été réélu l'an dernier à l'issue d'un scrutin entaché par des fraudes et des irrégularités de toutes sortes. C'est la raison pour laquelle Pauline Marois a choisi de ne pas rencontrer le président. «Nous apprécions cette attitude de Mme la première ministre de ne pas cautionner des gens qui prennent le pouvoir par la force. Ce n'est pas dur si je dis qu'il y a eu coup d'État», a affirmé le député de l'opposition Martin Fayulu, qui a participé lui aussi à la rencontre avec Mme Marois.

«Nous avons beaucoup apprécié l'opportunité que nous a donnée la première ministre du Québec de nous recevoir pour écouter le son de cloche de l'opposition», a ajouté M. Masamba.
Le chef de l'Union pour la démocratie et le progrès social, Étienne Tshisekedi, figure la plus connue de l'opposition congolaise, a demandé une rencontre avec Mme Marois, qui verra si son haoraire le permet. L'Union a finalement abandonné l'idée de tenir une manifestation en marge du sommet de la Francophonie, qui commence officiellement samedi.

L'opposition congolaise a aussi salué la décision du président français, François Hollande, de faire son premier voyage officiel en Afrique au Sénégal, et non pas en RDC - il ira à Dakar avant de faire une visite éclair à Kinshasa pour le sommet. Il rencontrera Joseph Kabila, avec qui il a promis d'aborder la question des droits de la personne.

L'opposition fonde beaucoup d'espoir sur le sommet de la Francophonie. «Il y a une énorme attente de la population congolaise par rapport à ce sommet. Il ne faudra pas qu'après le sommet égale avant le sommet», a dit Remy Masamba. Selon lui, la déclaration de clôture doit porter notamment sur la situation en RDC afin de dénouer la crise et de faire respecter la démocratie.

Le fait que l'organisation du sommet de la Francophonie à Kinshasa coûte des millions de dollars alors que les trois quarts des 70 millions de Congolais vivent avec moins de 1$ par jour n'est pas paradoxal, à son avis: «Pour sortir un peuple de la situation misérable dans laquelle il se trouve, il n'y a pas de prix. De toute façon, ça coûtera toujours infiniment moins que la guerre.»

Remy Masamba a souligné les efforts du Québec en RDC. «Nous sommes très conscients que le Québec participe et contribue au développement ici. Le Québec est solidaire du peuple congolais à travers ses organisations humanitaires, comme Oxfam, qui intervient dans les hôpitaux. C'est énorme, l'intervention d'Oxfam-Québec».

Un peu plus tôt, vendredi, Pauline Marois a d'ailleurs annoncé l'octroi d'une aide de 250 000$ en deux ans à Oxfam-Québec, présent dans le pays depuis 1984. La somme sera consacrée à deux projets. L'un vise à donner accès à l'eau potable aux populations des banlieues de Kinshasa. L'autre a pour but de venir en aide aux femmes victimes de violence sexuelle dans le Nord-Kivu et de leur offrir un «accompagnement juridique pour poursuivre les agresseurs». Un conflit sanglant oppose des rebelles aux forces armées congolaises dans cette province de l'est du pays.

Pauline Marois a rendu hommage au travail d'Oxfam-Québec. «Ici, en République démocratique du Congo, vous êtes exposés chaque jour à des situations qui défient la raison. Votre travail est essentiel, périlleux, capital aussi. Il mérite amplement d'être soutenu. Dans la mesure de nos moyens, vous pourrez compter sur notre solidarité à l'égard du peuple congolais», a-t-elle affirmé.
La première ministre a par la suite participé à une table ronde sur le thème de la démocratie et des droits de la personne en compagnie de représentants d'organisations non gouvernementales (comme Human Rights Watch) et des associations locales de défense des droits.

Elle a profité de l'occasion pour annoncer un don de 50 000$ à Développement et Paix, qui travaille en RDC avec l'organisme Caritas Congo pour améliorer les conditions de vie de 425 familles déplacées au Nord-Kivu. «Mon gouvernement est sensible à la détresse des femmes et des enfants» qui sont les victimes des conflits armés, a-t-elle souligné.

«Les démocraties en émergence doivent être soutenues par les démocraties plus avancées. À elles ensuite de poursuivre leur chemin selon leur propre conception de leur avenir, leurs valeurs. En étant présents avec vous, nous sommes partie prenante de cet idéal qui est la recherche de la démocratie.»

http://www.lapresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201210/12/01-4582557-rdc-marois-rencontre-lopposition.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_meme_auteur_4582407_article_POS5

Au Palais du peuple F Hollande ignore J. KABILA


Joseph KABILA, est pestiféré chez lui, c'est comme s'il ne contrôlait pas ce sommet de la francophonie. Un homme, que personne ne veut s'attarder avec lui. Et il conclura, en disant que la RDC ne sera plus effacer des radars de la grande diplomatie internationale.

A chaque chose, malheur est bon, ce sommet ouvre des perspectives pour le renouveau de la RDC. Les Congolais de la diaspora, l'opposition, la société civile et les ONG ont gagné cette bataille médiatique sur la RDC. Fin de citation !

http://www.afriqueredaction.com/article-les-news-de-la-francophonie-joseph-kabila-pestifere-chez-lui-111205564.html