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vendredi 7 décembre 2012

le début des négociations entre le gouvernement de la RDC et le M23 reporté


Le début des négociations entre le gouvernement de la RDC et le M23 reporté





(De g.à.d) Les présidents du Rwanda Paul Kagame, de l'Ouganda Yoweri Museveni et de la RDC Joseph Kabila à Kampala, mercredi 21 novembre, ont exigé au M23 de se retirer de Goma. Ph. Droits tiers(De g.à.d) Les présidents du Rwanda Paul Kagame, de l'Ouganda Yoweri Museveni et de la RDC Joseph Kabila à Kampala, mercredi 21 novembre, ont exigé au M23 de se retirer de Goma. Ph. Droits tiers


Le début des négociations entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23, prévu ce vendredi 7 décembre à Kampala (Ouganda), pourrait avoir lieu dimanche 9 décembre. La délégation des rebelles partie depuis ce matin pour la capitale ougandaise serait encore en route, a affirmé son président, Jean-Marie Runiga, cité par l’AFP. Elle n’est pas encore visible a Munyonyo Commonwealth Resort, cadre devant recueillir toutes les parties concernées pour les pourparlers«Je ne suis pas sûr de quand exactement les négociations commenceront. Peut-être dimanche», a déclaré le coordonnateur politique de la rébellion du M23.

La délégation de Kinshasa, conduite par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda Tunga Mulongo, est présente à Kampala depuis mercredi.
La délégation congolaise est aussi composée du vice-président de l’assemblée nationale Charles Muando Nsimba, de deux présidents de la société civile des provinces des Nord et Sud-Kivu, de l’opposition représentée par Christian Badibangi et Francois Mwamba.
L’Abbé Apollinaire Malu Malu est aussi de la délégation mais il conduit le groupe des experts. Le président du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), parti politique est aussi de la partie.
Jeudi, le porte-parole du gouvernement ougandais, Fred Opolot, avait déclaré à la presse que les discussions devraient débuter ce vendredi tout en précisant qu’elles porteraient en premier lieu sur les modalités techniques des négociations à venir et à la présence ou non des observateurs.

Kabila en Tanzanie

Le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila est attendu à Dar es Salaam, en Tanzanie, où il devra prendre part avec le président sud-africain Jacob Zuma à un sommet de la SADC consacré à la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Cette rencontre regroupera la troïka de la défense de la SADC composée de l’Afrique du Sud, de l’Angola et de la Tanzanie. Et dirigée par ce dernier pays.
Les chefs d’Etat du Mozambique, du Botswana et du Malawi, membres de la troïka politique de la SADC seront également présents à Dar es Salaam.
En août dernier, une vingtaine d’officiers militaires des pays de la SADC avaient séjourné à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, où ils avaient visité des positions des Forces armées de la RDC à Kibati et Kibumba, à proximité des localités occupées par les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23).
A l’issue d’une rencontre avec le chef de bureau de la Monusco à Goma, le lieutenant-général Mguebi, de l’armée sud-africaine qui avait conduit la délégation, avait déclaré que la mission confiée à sa délégation consistait à «évaluer la situation sécuritaire et en faire rapport », sans plus de précision.





http://radiookapi.net/actualite/2012/12/07/kampala-le-debut-des-negociations-entre-le-gouvernement-de-la-rdc-le-m23-reporte/

L'heure des discussions entre le M23 et Kinshasa a sonné















L'heure des discussions entre le M23 et Kinshasa a sonné

Rebelles du M23 lors de leur retrait de Saké, à 42 Km de Goma (RDC), le 30 novembre 2012.
Rebelles du M23 lors de leur retrait de Saké, à 42 Km de Goma (RDC), le 30 novembre 2012.
REUTERS/James Akena

Par RFI

Les responsables politiques du M23 sont attendus ce vendredi 7 décembre dans la soirée à Kampala. La capitale ougandaise doit accueillir des pourparlers entre le groupe rebelle et le pouvoir congolais. Une partie de la délégation gouvernementale envoyée par Kinshasa est d'ailleurs déjà sur place. Quant à l'ordre du jour, les choses sont encore loin d'être clarifiées. Les insurgés souhaitent évoquer de nombreux sujets, mais les autorités congolaises ont prévenu qu'elles ne parleraient que de l'application de l'accord du 23 mars, qui avait intégré dans l'armée les insurgés du CNDP.

L’heure de la discussion est arrivée. A Kampala, les délégations de la rébellion et de Kinshasa vont devoir fixer un cadre de négociation. Pour les représentants du pouvoir, dirigés par le ministre des Affaires étrangères, il s’agit de faire le bilan des accords du 23 mars 2009, passés entre le gouvernement Kabila et, à l’époque, le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP).
Ce groupe rebelle avait alors été intégré dans l’armée, avant d’entrer à nouveau en dissidence sous l’appellation M23 (Mouvement du 23-Mars). Mais on sait que le M23 veut élargir le débat. Le pouvoir va-t-il accepter ? « C’est trop tôt pour le savoir », dit le sénateur Thekys Mulaila, élu du parti au pouvoir, le PPRD.

La paix autour d'une table

« Il faut avoir des termes de référence, explique le sénateur. Ici, les termes de référence c’est l’accord du 23 mars. Pour les autres éléments, je crois que le gouvernement va apprécier. »
M. Mulaila a-t-il déjà un sentiment sur l’issue des discussions ? « Je suis très optimiste », répond-il. Selon lui, « la paix la plus durable, c’est la paix autour d’une table ».

« Droit de regard de l'opposition »

L’opposition parlementaire avait dit que personne n’irait à Kampala. Ce n’est pas le cas, quelques-uns ont fait le voyage. C'est le cas de Christian Badibangi, qui se défend d’être un faire-valoir.
« Lorsque vous dites que l’opposition n’est pas représentée, c’est choquant ! Je suis là, je représente valablement l’opposition, l’âme oppositionnelle. En tant que parlementaire élu par cette opposition radicale, j’ai le droit de regard », estime M. Badibangi.

Premier défi : l'ordre du jour

Les discussions devraient débuter au plus tôt ce vendredi soir, dans un grand complexe hôtelier au bord du lac Victoria. « Que va-t-on négocier exactement ? », telle est la question à laquelle personne n’ose encore répondre à Kampala. Le mouvement rebelle avait déjà annoncé la couleur, en disant vouloir tout mettre sur la table : les revendications sociales des militaires mutins, mais surtout la démocratie, les droits de l’homme, la gouvernance.
Pour sa part, le pouvoir de Kinshasa disait plutôt se préparer à une discussion limitée aux premières revendications des mutins. Etablir un ordre du jour sera donc le premier cap difficile à franchir. Face aux rebelles, le gouvernement de Kinshasa a voulu présenter une délégation représentative de la nation : la société civile est là, quelques parlementaires aussi, donc.

Goma, l'atout du M23

Mais les ténors de l’opposition ont boudé la rencontre. Les rebelles eux, n’envoient pas leurs principaux leaders, parce que le chef de l'Etat ne sera pas présent. Joseph Kabila assiste à un sommet de l’Afrique australe en Tanzanie.
Le M23 a un moyen de pression considérable. Certes, il s’est retiré de Goma, mais il n'est pas très loin. A tout moment, il peut menacer de reprendre la ville si la discussion ne lui convient pas.