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samedi 31 août 2013
SUR LE TERRAIN DES COMBATS PAR IMAGES.
SUR LE TERRAIN DES COMBATS PAR IMAGES.
Ndlr:La pudeur et le bon sens nous empêchent d'exposer des photographies de soldats morts au combat
Colonel Mamadou, son sourire dit tout.
une arme abandonnée par le M23, ils doivent avoir fui à la hâte
Les journalistes et les commandos des FARDC dans la zone 3 antennes
Nous avons le plaisir de vous annoncer que les ennemis du Congo sont en train de fuir, maintenant la voie est ouverte pour Rumangabo, Bunagana, l’armée a pris les « trois antennes », la forteresse du M23 à Kibati, verrou stratégique des rebelles à Kibati, les FARDC appuyées par l’artillerie de la brigade d’intervention de la Monusco ont mis en déroute les rebelles qui ont auraient pris la direction de Rumangabo. D’autres se seraient retranchés à Tchanzu sur les collines surplombant la cité frontalière de Bunagana, à l’Ouest de Kibati.
L'ONU a des "informations crédibles et cohérentes" sur un soutien de l'armée rwandaise aux rebelles du M23 dans les combats en République démocratique du Congo, ont déclaré jeudi des diplomates.
Ces troupes rwandaises se sont infiltrées en RDC "pendant ces derniers jours", ce qui a conduit le secrétaire général Ban Ki-moon à contacter le président rwandais Paul Kagamé pour l'inciter à la retenue, selon ces diplomates citant un compte-rendu d'un responsable de l'ONU.
La bataille a été principalement centrée autour 3 antennas, une place dans le nord de Kibati à la porte de Kibumba, C'est un endroit très stratégique, la bataille a été très rude, la coalition de l'ennemi a tenté en vain de repousser les forces des FARDC en place . Le contrôle de cette zone, permet de contrôler Buhumba, qui se trouve a la frontière avec le Rwanda, c'est un endroit où beaucoup renforcement Rwandais et les incursions ont lieu, le contrôle de la zone nous permettra de bloquer les incursions rwandaises au Congo par Gashizi et les champs autour de Kibumba. C'est pourquoi l'armée rwandaise est déterminée à
se battre pour nous pousser hors de cette zone. avec nos bombardements, leur contre-offensive, a échouée, les FARDC ont fortement résisté et repoussé la coalition de M23/RDF...Peu importe la longueur de la guerre la victoire est la seule option, pas de reddition, pas de repli. FARDC en avant.
DES ENFANTS-SOLDATS
Nous condamnons fermement l'utilisation d'enfants soldats par le M23, cela est inacceptable, est contraire au droit international, parmi les soldats du M23 arrêtés sur le champ,3 enfants ages de 8 ans ont été trouvés, ces enfants sont maintenant dans les mains de l'UNICEF. Nous invitons les Nations unies et la Cour pénale internationale à en tirer les conséquences
Kagame envisage de créer un nouveau groupe rebelle pour déstabilisé la Tanzanie, récemment, Kagame avait menacer de frapper le président tanzanien Kiwete, aujourd'hui cette menace est en phase d'exécution, Kagame a l'intention d'utiliser l'exclusion de citoyen rwandais en Tanzanie comme une excuse. tout comme l'invasion du Congo 1996, Kagame projette de créer ce groupe rebelle avec l'aide de deux pays voisins, qui avait également pris part à l'invasion du Congo 1996. Ce mouvement rebelle va se battre pour le droit de tanzanian tutsi qui ont été expulsés de la Tanzanie, y compris pour la citoyenneté et le retour en Tanzanie des réfugiés d' origine rwandais expulsés en Tanzanie. La Tanzanie est sur le point de subir le même sort que le Congo. Idéologie expansionniste Kagame est en train de prendre un virage dangereux.
Les combats sont en cours, en ce moment nos hélicoptères et celle de la Monusco, bombardent les positions du M23, nous vous donnerons plus d'informations très bientôt
vendredi 30 août 2013
Le M23 se retire de la ligne de front de Kanyaruchinya
Le M23 se retire de la ligne de front de Kanyaruchinya
Par RFI
Information exclusive RFI: le M23
compte se retirer de la ligne de front. C'est en tout cas ce qu'affirme leur
chef, Bertrand Bisimwa, au micro de RFI. Cette nouvelle intervient dans un
contexte diplomatique tendu : les Forces armées de la République démocratique du
Congo (FARDC) sont accusées par le Rwanda de tirer sur son territoire. Jeudi 29
août, une femme a été tuée et son bébé blessé lors de la chute d'un obus à
Gisenyi, ville frontalière de Goma. Côté congolais, les affrontements
continuaient hier entre l'armée, appuyée par l'ONU, et les rebelles du
M23.
Bertrand Bisimwa, chef du M23 : Nous venons de
décider d’ordonner à nos forces de se retirer de la ligne de front de
Kanyaruchinya pour permettre l’arrêt des combats et faire en sorte qu’il y ait
une enquête qui soit menée pour établir les responsabilités dans les tirs qui
ont été effectués sur le territoire rwandais et sur la ville de Goma. Nous
exigeons du gouvernement congolais qu'il retourne à la table des négociations
dans les plus brefs délais de manière à permettre une solution négociée à la
crise.
RFI : Cela veut dire que vous allez retirer vos troupes,
jusqu’à quel niveau exactement ?
Nous les retirons seulement de la
ligne de front de Kanyaruchinya, mais nous continuons à garder toutes les
positions que nous avions derrière ces positions de Kanyaruchinya. C’est la
déclaration des chefs d’Etat de la Conférence internationale sur la région des
Grands Lacs qui avait été signée le 24 novembre 2012, qui nous demandait de nous
retrouver à 20 kilomètres de la ville de Goma, et qui exigeait du gouvernement
la démilitarisation de Goma et le déploiement à l’aéroport d’une compagnie du
M23.
RFI: Les Nations unies ont indiqué que les derniers tirs ayant
touché le Rwanda sont le fait du M23. Comment réagissez-vous ?
Il
est impossible d’envisager que ces tirs soient l’œuvre de nos canons d’autant
plus que les cibles atteintes sont situées loin derrière nos lignes et que la
menace provient du sens contraire. Deuxième chose, les positions géographiques
de nos canons ne peuvent pas permettre d’atteindre les cibles qui ont été
touchées sur le territoire rwandais.
Troisièmement, nous pensons par contre
que les canons à longue portée dont disposent les forces adverses - c’est-à-dire
les FARDC, les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et les
troupes de la Monusco - que sont les tanks 55, les canons 122 mm, les canons 37
mm, les canons 107 mm, les lance-roquettes à canons multiples et les mortiers
120 qui sont positionnés dans les localités de Muja, Mugounga, Kibwe, Muningi
[dans les environs de Goma, ndlr] peuvent facilement atteindre les cibles
indiquées. Ces canons sont pointés en direction de ces cibles.
Pour Kinshasa, Kigali doit « encourager à la démobilisation » du M23
Ce vendredi midi, Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, a réagit. Pour le gouvernement, l'attitude du M23 n'est pas acceptable.
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« Toujours
aux ordres de ses maîtres à penser rwandais, le Sir Bisimwa, qui dirige
par procuration le M23, aurait annoncé il y a quelques heures un repli des
éléments de cette milice pour un redéploiement sur un autre site, toujours en
territoire congolais. Cela n’est pas acceptable pour le gouvernement
congolais », a déclaré Lambert Mende.
Les autorités congolaises demandent
que « cette force négative et criminelle » disparaisse comme groupe armé
et que ses membres exposent leurs revendications légitimes par des voies
licites.
Kinshasa appelle le Rwanda à « faire œuvre utile en encourageant
le désarmement et la démobilisation du M23 » plutôt que de défendre une
milice que les autorités rwandaises « ont créé de toutes pièces » en
RDC.
S'agit-il d'une
décision spontanée du M23, ou est-ce le résultat de pressions diplomatiques ?
L'annonce du retrait du M23 intervient en tout cas dans un climat tendu. Ce
dernier a semblé affaibli lors des derniers combats.
Jeudi, au cours d'une
réunion en urgence du Conseil de sécurité, Edmont Mulet, le chargé des missions
de maintien de la paix a de nouveau accusé le Rwanda de soutenir les rebelles.
Il a même évoqué des infiltrations de soldats rwandais en RDC, ces derniers
jours. Il assure également que le M23, avec l'appui de Kigali, serait à
l'origine des tirs d'obus en direction du territoire rwandais. Hier encore, au
moins deux obus ont explosé à Gisenyi, une ville rwandaise frontalière de
Goma.
Une analyse qui n'est pas, bien sûr, celle des autorités rwandaises.
Elles accusent l'armée gouvernementale congolaise de se livrer à des
provocations et se disent prêtes à défendre leur territoire. La thèse de l’ONU
est que le Rwanda cherche un prétexte pour intervenir en RDC. Le M23, quant à
lui, exige une enquête indépendante, mais affirme que la Monusco en tant que
partie prenante à ce conflit, ne peut pas mener ces
investigations.
Année de la libération : Le départ du M23 à l’Est marque la fin du régime de Kigali en RDC
Année de la libération : Le départ du M23 à l’Est marque la fin du régime de Kigali en RDC
La guerre de l’Est, une fiction aux conséquences réelles. A
travers cette guerre, Kigali rêvait d’une table ronde, pousser la classe
politique congolaise aux concertations nationales pour légitimer le pouvoir de
J. Kabila aux abois. Où encore contraindre les congolais à laisser le bâton de
commandement à J. Kabila, étant donné que les dernières élections en RDC ont
laissé un goût amer à la communauté internationale et nationale. Ainsi par la
diplomatie et les opérations de guerre à l’Est, ce dernier pourrait récupérer
une certaine légitimité à travers une mobilisation nationale pour l’effort de
guerre. Car depuis sa prestation de serment au Camp Tshashi, loin du peuple, J.
Kabila a du mal à décoller, l’opinion publique constate que tous « les
abracadabra » essayés par son gouvernement, sont restés nuls et sans effets.
D’où le recours aux méthodes poutines, diversions, simulations,
distractions…pour rester le plus longtemps au pouvoir.
Qui choisir entre ces deux Présidents; L’un félicite les FARDC pour bravoure,
l’autre demande un cessez-le feu, repli « entre guillemets » stratégique. Dans
un message radiophonique transmis au commandant de l’Africom, le Président
légitime de la RDC, commandant suprême des Forces Armées, Etienne Tshisekedi,
actuellement en vichy à Limete, vient d’envoyer un message des félicitations au
Général Bahuma Ambamba, le Colonel Mamadou Ndala surnommé « Mbunza Mabe Junior »
par la population de Goma, le message de félicitation est adressé aussi aux
vaillants combattants des FARDC.
Au cours d’une interview exclusive sur Radio KIVU1, le colonel Mamadou
Moustapha NDALA n’avait pas mâché ses mots en répétant la petite phrase de Mze
Kabila en 1998 : « la guerre se terminera d’où elle est venue… ». « Je suis
sure d’accord comme tout Congolais que le M23 ne peut plus piétiner dans Goma.
Je suis sûr étant soldat et patriote… parce qu’un militaire avant d’aller à la
ligne de front il doit être sûr de lui-même et avant d’engager une bataille il
faut avoir l’ambition de gagner. Etant protecteur de la population qui a tant
souffert depuis des années ; je pense que la victoire est de notre côté. Le M23
ne reviendra plus à Goma et là où il est nous sommes déterminés à l’obliger de
capituler de grés ou de force. Aujourd’hui c’est un devoir sacré, si il faut
verser notre sang nous allons le faire. « 2013 », c’est l’année de la
libération, le départ du M23 à l’Est marque la fin du régime de Kigali en
République Démocratique du Congo.
La guerre de l’Est, une fiction aux conséquences réelles. A travers cette
guerre, Kigali rêvait d’une table ronde, pousser la classe politique congolaise
aux concertations nationales pour légitimer le pouvoir de J. Kabila aux abois.
Où encore contraindre les congolais à laisser le bâton de commandement à J.
Kabila, étant donné que les dernières élections en RDC ont laissé un goût amer à
la communauté internationale et nationale. Ainsi par la diplomatie et les
opérations de guerre à l’Est, ce dernier pourrait récupérer une certaine
légitimité à travers une mobilisation nationale pour l’effort de guerre. Car
depuis sa prestation de serment au Camp tshashi, loin du peuple, J. Kabila a du
mal à décoller, l’opinion publique constate que tous « les abracadabra » essayés
par son gouvernement, sont restés nuls et sans effets. D’où le recours aux
méthodes poutines, diversions, simulations, distractions…pour rester le plus
longtemps au pouvoir. En 2012, le conclave sur la reforme de l’armée avait
formulé quelques recommandations, notamment la nouvelle mise en place de
l’armée, permutations des officiers issus du mixage et accords
gouvernement-CNDP. Hélas, ces documents sont toujours dans les tiroirs de J.
Kabila qui refuse de les signer.
La paix à l’Est passe par le dévissage de J. Kabila, c’est la lutte du
Président Tshisekedi. Le Congo est un gâteau aux noix de coco pour Kigali et les
firmes internationales, nous devons êtres proactifs et anticipatifs, le
processus pour l’impérium est très complexe. Même les petits enfants savent que
le pouvoir de Kinshasa n’a plus des ailes. Ce que Kabila doit faire, « c’est de
garder silence car tout ce qu’il dira ou fera sera retenu contre lui, il a le
droit de choisir ses avocats, s’il n’en a pas, le tribunal congolais lui en
donnera ».
L'ONU a des « informations crédibles et cohérentes » sur un soutien de
l'armée rwandaise aux rebelles du M23 dans les combats en République
démocratique du Congo, ont déclaré jeudi des diplomates. Ces troupes rwandaises
se sont infiltrées en RDC « pendant ces derniers jours », ce qui a conduit le
secrétaire général Ban Ki-moon à contacter le président rwandais Paul Kagamé
pour l'inciter à la retenue, selon ces diplomates citant un compte-rendu d'un
responsable de l'ONU.
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Mahagi: l’administrateur du territoire confirme la présence des militaires ougandais
Mahagi: l’administrateur du territoire confirme la présence des militaires ougandais
L’administrateur
du territoire de Mahagi, (Province Orientale), Jean-Bosco Ngamubiem Essese,
confirme la présence des militaires ougandais sur le sol congolais. Il a réagi
ainsi, mercredi 28 aout, aux propos du commissaire de district ougandais de
Zombo, qui niait la présence de ces militaires dans les localités du territoire
de Mahagi.
«Les militaires ougandais sont bel et bien à Rodo. Après notre passage
avec le gouverneur et le ministre provincial de l’Intérieur, ils ont renforcé
leurs positions avec des véhicules des militaires et chars de combats», a
indiqué Jean-Bosco Ngamubiem.
La société civile de l’Ituri invite le gouvernement de Kinshasa à discuter
avec Kampala pour le retrait des troupes ougandaises. «On ne peut pas
accepter qu’un pays voisin puisse s’infiltrer sur le territoire national et
troubler la vie de la population sans que le gouvernement intervienne. C’est un
silence coupable», estime Jean-Bosco Lalo, le coordonnateur de la société
civile de l’Ituri.
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a indiqué jeudi que
Kinshasa et Kampala ont déjà entamé des pourparlers pour le retrait des
militaires ougandais.
Pour rappel, plus de 300 militaires ougandais avaient envahi, depuis dimanche
25 août, quelques localités congolaises, en territoire de Mahagi (Province
Orientale).
Scission de l'Ituri de la RDC : Kampala affirme avoir mis en application l’accord de Ngurdoto signé en Tanzanie
Scission de l'Ituri de la RDC : Kampala affirme avoir mis en application l’accord de Ngurdoto signé en Tanzanie
Le territoire Mahagi et plusieurs villages d’Ituri sont occupés
par l’armée ougandaise depuis lundi matin. Kampala affirme avoir mis en
application l’accord de Ngurdoto signé à Arusha en Tanzanie en 1997. Cet accord
d’après Museveni accordait une partie de l’ITURI à l’Ouganda en contre partie de
soutien militaire de l’armée ougandaise à Joseph Kabila. Le pétrole du lac
Albert, et les minerais de l’ITURI sont sous contrôle de Museveni. C'était 08
septembre 2007, que les présidents Kabila et Museveni ont apposé leur signature
sur le document portant Accord de Ngurdoto. Témoin de l’événement historique,
Jikaya Mrisho Kikwete, président de la République unie de
Tanzanie.
ACCORD DE NGURDOTO de 2007 à ARUSHA
Le 08 septembre 2007, Il était exactement 21h18’, heure d’Arusha, soit 19h18
minutes, heure de Kinshasa, lorsque les présidents Kabila et Museveni ont apposé
leur signature sur le document portant Accord de Ngurdoto, de coopération
bilatérale République démocratique du Congo et l’Ouganda. Témoin de l’événement
historique, Jikaya Mrisho Kikwete, président de la République unie de
Tanzanie.
Cet accord porte sur la Défense, Sécurité et la Coopération économique. Bien
sûr, il s’étend également dans le domaine politique. Mieux la diplomatie avec
cette perspective de procéder à la réouverture des ambassades entre les deux
pays dans les prochains mois.
Toutefois, c’est le président Kabila qui a donné l’essence de cette rencontre
en s’attardant sur ses objectifs. Il s’agit d’abord d’une vision. Vision de paix
en République démocratique du Congo, vision de paix dans la région des Grands
Lacs. Mission ensuite. Mission que s’est assignée la République démocratique du
Congo, a précisé le président Kabila, est de renforcer les accords existants
afin d’accomplir d’autres progrès en vue de renforcer les accords existants.
Voilà la raison d’être de la présence de la délégation congolaise à Arusha dans
le but d’accomplir d’autres efforts afin de « changer l’image des Africains qui
serait celle de se battre et de se combattre ». Et d’ajouter « Nous sommes
déterminés à faire la paix dans la région des Grands Lacs. En dépit du conflit
armé qui a opposé la République démocratique du Congo à l’Ouganda à partir de
1998, et nonobstant les stigmates qu’en ont gardées les populations congolaises
sur plusieurs plans, il sied de relever que les relations diplomatiques entre
nos deux pays n’ont jamais été formellement rompues », a dit le chef de l’Etat.
Déclaration pleine de sens et sous-tendue par un courage politique de tourner
les yeux vers l’avenir. « En effet, la grandeur des nations réside dans la
capacité de leurs dirigeants à transcender les blessures et susceptibilités
imposées par les aléas de l’histoire pour affronter, froidement et avec courage,
les défis que leur imposent aussi bien leur existence que la coexistence avec
d’autres », a encore souligné le chef de l’Etat congolais.
Quant au président Museveni, il a qualifié cet accord de « magnifique et de
raisonnable » qui permettra de résoudre les problèmes du passé, de lutter contre
la pauvreté. Un accord qui intervient au moment où des efforts palpables sont
faits dans la région pour restaurer la démocratie de manière que des dirigeants
élus agissent en toute responsabilité envers le peuple de peur de perdre le
pouvoir, a dit le président ougandais.
PAS DE GUERRE DU PETROLE
Il se dégage du déroulement des travaux de ces deux jours à Arusha,
c’est-à-dire du 7 au 8 septembre , que la République démocratique du Congo et
l’Ouganda sont déterminés à aller de l’avant en consolidant les acquis de la
paix. Il est un fait indéniable que les discussions ont été laborieuses. Surtout
qu’il s’agit des questions liées à la défense et sécurité, de par la présence
des forces négatives dans la région et particulièrement dans les deux pays. A ce
sujet, la RDC et l’Ouganda ont réaffirmé le « respect de la souveraineté des
Etats et l’ intangibilité des frontières héritées de la colonisation ».
Cependant, il y a une épine : l’île de Rukwanzi que réclame l’Ouganda.
Administrée jusqu’ici par la RDC, l’Ouganda a suggéré qu’il y ait une
administration commune dans un « délai très court ». L’île de Rukwanzi
poserait-t-il les mêmes problèmes vécus par le Nigeria et le Cameroun ? Une
chose est certaine : cette île est sur le Lac Albert, justement là où il y a du
pétrole. Le problème se poserait sûrement quand il s’agira de « retracer les
frontières héritées de la colonisation », si jamais les deux pays aboutissaient
à ce compromis.
Mais en ce qui concerne la présence des forces négatives, les deux parties
ont décidé de poursuivre le programme DDRRR (Désarmement, démobilisation,
rassemblement, rapatriement et réinsertion). Et qui mieux est, les deux parties
ont pris l’engagement « de n’accorder ni asile, ni soutien à toute force ou un
individu réfractaire au processus ». Il y a là une avancée significative dans
cette volonté de neutraliser les forces négatives dans la région. Nul doute que
la RDC et l’Ouganda mûrissent cette réflexion pour faire front commun en vue
d’élaguer; une fois pour toutes, la présence des forces négatives, quelle
qu’elle soit, dans la région afin que règne une paix durable.
Au plan économique, les deux parties s’engagent à promouvoir la coopération
dans les domaines de la conservation de la nature et la protection de
l’environnement et des ressources transfrontalières, animales, halieutiques, de
forêts et des parcs nationaux. Mais surtout à promouvoir « l’exploration et
l’exploitation communes des champs d’hydrocarbures transfrontalières. A cet
effet, les deux parties se sont accordées sur le principe de la révision de
l’Accord de coopération pour l’exploration des hydrocarbures et l’exploitation
des gisements communs, signé le 23 juin 1990, et ce en suivant le principe
d’unitisation ».
Ainsi, la République démocratique du Congo et l’Ouganda refusent de se «
faire la guerre du pétrole ». Ils se sont inspirés sûrement des accords
intervenus entre la RDC et l’Angola. Avec cet Accord de Ngurdoto, il est
désormais clair qu’une deuxième « Zone d’intérêts communs » vient de voir le
jour.
Mieux, Arusha a certainement permis une sortie de crise entre la RDC et
l’Ouganda. Il n y aura donc pas de « guerre du pétrole ». Du moins jusqu’à
preuve du contraire. Serait-ce pour autant affirmer que désormais les choses
iraient pour le mieux ?
Il est prématuré de répondre à cette interrogation. De prime abord, nous
avons évoqué une série d’accords signés par les deux pays mais qui n’ont jamais
été concrétisés. Ensuite, pourquoi cette tendance à vouloir remettre en cause
les accords de Berlin 1885 sur les frontières héritées de la colonisation ? Le
cas de l’île de Rukwanzi se présente comme une épine au pied de cet accord.
D’autre part, depuis le début de la guerre d’agression, lors de la signature
de la Déclaration de Dar es-Salaam, à la signature du Pacte sur la sécurité, la
stabilité et le développement de la région des Grands Lacs à Nairobi où lors de
son intervention, Museveni se disait qu’il n’était pas « anglophone, ni
francophone, mais bantouphone ». Et dernièrement à Arusha, le discours de
Museveni n’a pas varié : il remet en cause, de façon subtile et par des
anecdotes, les frontières héritées de la colonisation. Qu’est-ce à dire ? Nous
essayerons de répondre à cette interrogation dans nos prochaines éditions.
En attendant, un fait mérite d’être souligné : les deux chefs d’Etat ont
réaffirmé leur volonté à appliquer le « Pacte sur la sécurité, la stabilité et
le développement dans la région des Grands Lacs ». Et pour paraphraser le
président tanzanien au vu de la signature de l’ Accord de Ngurdoto, nous dirions
; « tout est bien qui finit bien ». Aussi, comme le président tanzanien l’a dit,
il revient aux deux présidents de tout mettre en oeuvre pour la réussite de cet
accord afin qu’il soit réellement historique. Ils se seront alors conduits en
homme d’Etat, a-t-il conclu. C’est tout dire.
Communiqué conjoint sur la rencontre de Ngurdoto
Sur invitation de leur Homologue, Son Excellence Monsieur Jakaya Mrisho
Kikwete, Président de la République Unie de Tanzanie, leurs Excellences
Messieurs Joseph Kabila Kabange, Président de la République Démocratique du
Congo et Yoweri Kaguta Museveni, Président de la République de l’Ouganda, ont eu
une rencontre au sommet le 7 au 8 septembre 2007, à Ngurdoto, en Tanzanie.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations
d’amitié et de coopération bilatérale entre les deux Etats.
Les deux Chefs d’Etat étaient à la tête de deux fortes délégations composées
des Ministres et des officiels de leurs pays. Le Président Yoweri Kaguta
Museveni dans une atmosphère cordia
le a félicité au nom du Gouvernement et du peuple ougandais, le peuple
congolais ainsi que Son Excellence Joseph Kabila Kabange pour l’organisation et
la réussite du processus électoral qui a porté à la tête des Institutions des
dirigeants issus des urnes. Aussi a-t-il exprimé le soutien et la franche
collaboration de son Gouvernement et du peuple ougandais.
Pour sa part, le Président Joseph Kabila Kabange a remercié le Président
Yoweri Kaguta Museveni d’avoir répondu à ce rendez-vous qui augure une nouvelle
ère de coopération, de stabilité et de développement durable dans les relations
bilatérales entre la République démocratique du Congo et la République de
l’Ouganda.
La rencontre au Sommet entre les deux Présidents était précédée de la réunion
ministérielle des deux parties dont l’ouverture a eu lieu le 7 septembre 2007,
par Son Excellence Monsieur Bernard Membe, Ministre des Affaires Etrangères et
de la Coopération Internationale de la République Unie de Tanzanie.
Après la cérémonie d’ouverture par Son Excellence Monsieur Jakaya Mrisho
Kikwete, Président de la République Unie de Tanzanie, les deux Chefs d’Etat ont
examiné sur les questions d’intérêt commun au plan bilatéral, «(régional et
international. Au niveau bilatéral, les Présidents ont renouvelé leur engagement
en vue du renforcement des relations de bon voisinage et de la résolution des
questions de paix, de sécurité et de développement économique.
Aussi, réaffirmant leur attachement aux idéaux et principes énoncés dans les
Chartes des Nations Unies et de l’Union Africaine ainsi que dans le Pacte sur la
Sécurité, la Stabilité et le Développement dans la Région des Grands Lacs, les
deux parties ont convenu de ce qui suit:
a) Sur le plan de la Défense et de la Sécurité:
- la réaffirmation du respect de la souveraineté des Etats et de
l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation ;
- la réactivation du mécanisme de vérification conjointe par l’installation
effective de l’ensemble des postes prévus à cet effet ;
- la tenue régulière des réunions de concertation entre les autorités
politico-administratives et militaires des entités administratives frontalières
des deux pays;
- la poursuite et le parachèvement du processus de Désarmement,
Démobilisation, Rapatriement, Réinsertion et Réintégration, DDRRR en sigle, en
faveur des forces négatives présentes sur les territoires des deux pays
respectifs et l’engagement des deux parties à n’accorder ni asile, ni soutien à
toute force ou individu réfractaire au processus;
- la constitution dans un délai d’un mois, d’une Commission Mixte ad hoc,
chargée de la reconstitution de la frontière commune des deux Etats. La
Commission Mixte peut faire appel à n’importe quelle personne ou organisme, en
cas de besoin;
- l’éloignement des camps des réfugiés à plus de 150 Km de la frontière et la
sensibilisation de ces derniers au retour volontaire dans leur pays d’origine,
dans le cadre d’une commission tripartite RDC-Ouganda¬HCR à constituer dans un
délai d’un mois;
- l’engagement au strict respect des termes du Protocole de non agression et
de défense mutuelle, signé dans le cadre du Pacte sur la Sécurité, la Stabilité
et le Développement dans la Région des Grands Lacs.
b) Sur le Plan Economique: Les deux parties s’engagent à promouvoir la
coopération dans les domaines ci-après:
- la conservation et la protection de l’environnement et des ressources
transfrontalières, animales, halieutiques, des forêts et des parcs
nationaux;
- l’exploration et l’exploitation communes des champs d’hydrocarbures
transfrontaliers. A cet effet, les deux parties se sont accordées sur le
principe de la révision de l’Accord de coopération pour l’exploration des
hydrocarbures et l’exploitation des gisements communs, signé le 23 juin 1990 et
ce, en suivant le pri~ciPe d’unitisation. Pour ce faire, les Ministres des deux
pays en charge des Hydrocarbures se rencontreront en déans un mois en vue de
finaliser les discussions pour un nouvel accord de coopération ;
- l’échange et le commerce de l’énergie électrique;
- la lutte contre la contrebande, la criminalité transfrontalière et la
fraude minière;
- la conclusion des Protocoles d’Accords de coopération économique et
technique dans les domaines de la géologie, des mines, métallurgie et
énergie.
e) Sur le Plan Politique et Diplomatique Les deux parties se sont accordées
sur:
- l’importance de la Grande Commission Mixte en tant qu’outil par excellence
devant régler de façon durable les questions d’intérêts communs et jeter les
bases solides d’une nouvelle coopération mutuellement avantageuse.
Pour ce faire, les deux parties ont convenu de convoquer en Ouganda, dans la
première quinzaine du mois de décembre 2007, la prochaine Session de cette
Grande Commission Mixte.
- la nécessité d’œuvrer pour le renforcement de leurs relations diplomatiques
par l’élévation de leur représentation diplomatique au niveau
d’Ambassadeur;
- s’agissant du contentieux entre les deux pays en rapport avec l’arrêt de la
Cour Internationale de Justice de La Haye du 19, décembre 2005, les deux parties
ont convenu d’instituer une commission mixte ad hoc chargée d’examiner les
modalités pratiques de son exécution; Sur les problèmes régionaux, les deux
Présidents ont affirmé leur volonté d’appliquer le Pacte sur la sécurité, la
stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs.
Ils se sont aussi convenus de renforcer et d’assurer l’application des
mécanismes de la Tripartite Plus. Son Excellence le Président Joseph KABILA a
tenu informé Son Homologue sur la relance des activités de la Communauté
Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL).
De son côté, Son Excellence le Président YOWERI MUSEVENI l’a informé du
développement des activités de la Communauté des Etats de l’Mrique de l’Est
ainsi que de l’adhésion du Rwanda et du Burundi au processus de mise sur pied de
la Fédération des Etats de l’Afrique de l’Est.
Enfin, les deux délégations ont remercié le Gouvernement et le peuple
tanzanien pour l’accueil chaleureux dont elles ont été l’objet ainsi que de
l’hospitalité qui leur a été accordée durant leur séjour.
(...)Le Phare titre « L’occupation militaire de Mahagi : l’Ouganda brandit l’accord de Ngurdoto ».
D’après ce journal, l’armée ougandaise occupe depuis le dimanche 25 août 2013, une partie du territoire de Mahagi, en province Orientale, ainsi qu’à Aru et à Mambasa, dans la même province. Les militaires ougandais soutiendraient qu’ils auraient agi ainsi en vertu de l’Accord de Ngurdoto, signé en 2007 par la Rdc et l’Ouganda, lequel comporterait un volet secret relatif à la cession de quelques localités congolaises aux Ougandais, dans le cadre de l’effort de guerre de 1996-1997, consenti en faveur de l’Afdl, en vue de renverser le régime du maréchal Mobutu. (...)"
° http://www.congoforum.be/fr/nieuwsdetail.asp?subitem=1&newsid=195220&Actualiteit=selected
jeudi 29 août 2013
LA MONUSCO ACCOMPAGNE KABILA DANS LES CRIMES – CONGO RDC
LA MONUSCO ACCOMPAGNE KABILA DANS LES CRIMES – CONGO RDC
La guerre contre le M23 est-elle une solution pour une paix durable à l’Est de la RDC? L’accord du 23 mars 2009 a été une opportunité offerte au gouvernement de la RDC à pacifier et stabiliser la partie Est du pays. Cet accord parrainé concomitamment par les Nations Unies à travers l’envoyé spécial du secrétaire Général des Nations Unies dans la région des grands OLISEGUN OBASANJO et l’Union Africaine représentée par le facilitateur Benjamin MKAPA, a connu un échec dans sa mise en œuvre par la mauvaise volonté du gouvernement de Kinshasa.
Au moment où toutes les parties à cet accord s’étaient engagées à accomplir des obligations liées à sa mise en œuvre.
En se référant simplement au rapport de la revue de l’accord de paix du 23 mars 2009 signé par le gouvernement de Kinshasa et le M23 devant le facilitateur des négociations de Kampala ; il est bien stipulé à la page 44 que plus de 75% de l’accord de paix n’a pas été exécuté .
Aujourd’hui, nous déplorons une énième guerre injuste déclenchée par les FARDC à la date du 21 août 2013 vers 19 heures pendant que le M23 privilégie le dialogue de Kampala. Ces guerres n’ont jamais apporté avantage au gouvernement de Kinshasa, même récupérer 1 mm sur l’espace contrôlée par le M23. Suite au x défaites des FARDC et ses alliés le gouvernement trouvant qu’il est avantageux de bombarder les civiles inermes à Rumangabo dans le territoire de Rutshuru en utilisant les hélicoptères le 24 juillet 2013. Pour la guerre du 21 août 2013, les FARDC ont constaté un véritable échec trouvant bon de tirer les bombes dans la ville de Goma et tuant les innocents civils. Celui-ci est le énième crime qui doit être enregistré à l’actif du gouvernement de Kinshasa, trouvant que c’est une honte devant la communauté internationale, par conséquent il fait tout pour imputer les crimes dont il est auteur au M23. Cela une façon de forcer la MONUSCO de s’impliquer dans une guerre planifiée par lui et cette dernière est tombée dans le piège.
Une fois de plus les hélicoptères blancs et ceux des FARDC ont bombardé à KATALE et à KIBUMBA et tuant les innocents civiles. Une inquiétude se pause la Monusco n’a pas réagi car l’un des bombes est tombé à coté de leur camp à Katale dans le territoire de Rutshuru.
Kinshasa se contente de parler des morts de civiles de la ville de Goma et ne veut pas entendre dire que la population de Rutshuru et de Kibumba soient protégée. Tous ces citoyens congolais victimes des bombardiers de Fardc sont rejetés à l’oubliette par le gouvernement de Kabila.
Les bombardements à Goma, à Katale, et Buvunga qui ont endeuillé les congolais font partie des crimes de guerre aux quels les auteurs devront répondre.
Sur la radio OKAPI M. ROBINSON demande jusqu’aujourd’hui que les belligérants devront privilégier le dialogue de Kampala.
Nous sommes convaincus que toutes ces guerres planifiées par Kinshasa contre le M23, n’ont rien apporté comme avantage au concepteur. L’approche de la communauté internationale qui implique Madame Robinson en qualité d’envoyé spéciale du secrétaire général des Nations Unies et qui prône une solution politique dans la résolution de causes profondes de la crise en RDC mérite l’appui de tous afin d’espérer à une paix durable à l’Est de la RDC.
« Le dialogue de Kampala constitue la clé de résolution de crise à l’Est de la RDC »
Mirielle MPUNDU
FRANCE 24:
Dans l’est de la République Démocratique du Congo, la reprise des affrontements est un nouveau cauchemar. En novembre, des milliers de femmes, d’enfants et parfois d’hommes ont été violés. Un crime commis non pas par des rebelles, mais par des soldats censés protéger la population… Notre reporter Fiona LLoyd-Davies a rencontré bourreaux et victimes. Les témoignages qu’elle a pu recueillir sont édifiants. suivez la Video:
http://congodrcnews.com/?p=3637
lisez Aussi: Les bombes de Goma, Front de Kanyarucinya et Progression du M23
Le Rwanda bloque des sanctions de l'Onu contre le M23
Le Rwanda bloque des sanctions de l'Onu contre le M23
29/08 | 03:55
Le Rwanda a bloqué au Conseil de sécurité de l'Onu une initiative de la
France et des Etats-Unis en faveur de sanctions contre deux commandants des
rebelles du M23, actifs dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC),
a-t-on appris mercredi auprès de plusieurs diplomates.
Les Etats-Unis et la France ont présenté au Conseil des documents selon
lesquels le colonel Vianney Kazarama, porte-parole du M23, et le commandant
Erick Mboneza avaient commis des crimes qui les exposent à des sanctions de
l'Onu.
Les documents font aussi référence à un rapport d'experts de l'Onu, qui dit
qu'Erick Mboneza et un autre commandant du M23, le colonel Kaina, ont été vu en
compagnie d'officiers rwandais entre mars et mai 2013.
Les experts de l'Onu et les Etats-Unis accusent régulièrement le Rwanda de
soutenir le M23, ce que dément catégoriquement Kigali.
Des pourparlers entre la RDC et le M23, organisés à Kampala, capitale de
l'Ouganda, à la suite de la brève occupation de Goma par les rebelles fin 2012,
se sont depuis enlisés, provoquant de nouvelles hostilités et des tensions entre
Kinshasa et Kigali.
mercredi 28 août 2013
"Nord Kivu : Un casque bleu tanzanien tué par le M23 près de Goma
"Nord Kivu : Un casque bleu tanzanien tué par le M23 près de Goma
Un casque bleu a été tué et cinq autres blessés ce mercredi 28 août dans des combats qui se déroulent près de Goma entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise appuyée par la Monusco, a indiqué ce soir le porte-parole de l’Onu, Farhan Haq à New-York. Le chef de la Mission onusienne au Congo, Martin Kobler s’est dit « choqué par le meurtre, ce jour, par le M23, de ce soldat de la paix tanzanien ».Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo et Chef de la Monusco a affirmé, dans un communiqué, que ce casque bleu a été tué « suite à un tir d’obus par la rébellion du M23 sur une position des Nations unies près des hauteurs de Kibati au nord de Goma. »« Il a sacrifié sa vie pour protéger la population civile de Goma. En cette circonstance douloureuse, mes pensées vont à sa famille et à tous les membres de son unité », a-t-il poursuivi.Farhan Haq a rappelé que les forces armées congolaises avaient lancé ce mercredi matin une opération contre des positions du M23 sur les hauteurs de Kibati, au nord de Goma. Selon le porte-parole de l’Onu, le M23 «utilisait ces positions pour bombarder des zones peuplées.»Les FARDC, a souligné Farhan Haq, ont engagé des hélicoptères de combats, des chars d’assaut et des troupes au sol ; tandis que les forces de la Monusco, “y compris la Brigade d’intervention“, utilisaient ses hélicoptères et tirait au mortier et à l’artillerie.
° http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/08/28/la-force-des-nations-unies-intervient-contre-les-rebelles-dans-l-est-de-la-rd-congo_3467754_3212.html
° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20130828180053/rdc-fardc-goma-kampalardc-un-casque-bleu-tue-pendant-l-operation-de-la-monusco-contre-le-m23.html
° http://www.lesoir.be/307271/article/actualite/monde/2013-08-28/rd-congo-un-casque-bleu-tue-trois-autres-blesses
° http://www.lalibre.be/dernieres-depeches/afp/rdc-un-casque-bleu-tue-pres-de-goma-ou-l-onu-pilonne-les-rebelles-521e68cb35704e3d2f70e455
"La bataille de Kibati a commencé"
° http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2013/08/28/la-bataille-de-kibati-a-commence/
L'enfer des Congolais : Voici les images que « KABILA » interdit à la RTNC de montrer en RDC
L'enfer des Congolais : Voici les images que « KABILA » interdit à la RTNC de montrer en RDC
28/08/2013 07:06:00
L'Angola a franchit la ligne rouge, les militaires angolais
tuent des congolais. Il est temps que les Patriotes de la Résistance
Congolaise ou Les Combattants, prennent leurs responsabilités. Dans une vidéo qui
circule déjà sur internet, on voit des réfugiés Congolais tabassés comme des
animaux par les soldats Angolais... c'est vraiment inhumain.
Selon une source crédible à Kinshasa, La RTNC
(Radio Télévision Nationale Congolaise) qui a obtenu les mêmes images, a été
interdite de les diffuser en
République Démocratique
du Congo (RDC), par la Présidence de la
république. Suivez la vidéo ci-dessous.
Ndlr: Nous aimerions vous aviser que les images sont parfois difficiles à regarder.
Des massacres et violations graves contre nos frères congolais de la RDC au
Cabinda, les envahisseurs angolais tue et frappe nos frères. Comment expliquer
que la Communauté internationale avec en tête les Etats-Unis et la France
continuent de fermer les yeux sur l'occupation du Cabinda par l'Angola,
l'impunité dont jouissent les militaristes Dos Santos.
Les policiers angolais au Cabinda dans la chasse aux congolais. Ces policiers
débarquent aux domiciles de nos frères et soeurs congolais/es, leur intiment
l'ordre de quitter immédiatement le Cabinda et les reconduisent à la frontière
après les avoir fouillés minutieusement. Les femmes ne sont pas épargnées.
Pourquoi cette opposition de la part de ces grandes puissances du Monde?
Pourquoi la communauté internationale, en général, ferme ses yeux sur la plus
flagrante des violations des droits de l'homme?
Plusieurs expulsés congolais ont été blessés et d'autres tués lors de leur
détention ou de leur refoulement au Cabinda. L'image parle d'elle même!
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Incursion des militaires ougandais en RDC : Silence radio de « KABILA » et son gouvernement
Incursion des militaires ougandais en RDC : Silence radio de «
KABILA » et son gouvernement
Les tensions sont vives en province Orientale, sur la frontière
entre la RDC et l’Ouganda. Il faut craindre une escalade. Ce qui risque de
compliquer la donne sécuritaire au niveau de la région où de violents combats
opposent depuis la semaine les FARDC aux rebelles du M23.
Plus de 300 militaires ougandais, rapporte Radio Okapi, ont envahi, depuis
dimanche 25 août, la localité congolaise de Sisi, en territoire de Mahagi, en
province Orientale. La société civile de Mahagi affirme que les agents des
services de la Direction générale des douanes et accises (DGDA), de la Direction
générale de migration (DGM) et de la police des frontières se sont retirés de
Sisi.
Cette organisation citoyenne indique que des soldats ougandais ont débarqué
dans cette localité congolaise vers 18 heures avec deux chars de combat. Elle
dénonce cette incursion et demande au gouvernement de sécuriser les frontières
du pays dans cette zone.
Le secrétaire-rapporteur de cette structure, Jacques Unyuti, rappelle que ces
militaires ougandais avaient lancé 48 heures plus tôt un ultimatum au service
douanier congolais pour qu’il enlève sa barrière de Sisi.
« Ils ont fait leur incursion avec deux chars de combats et des armes
lourdes. La barrière de la localité de Sisi a été tamponnée par des chars des
Ougandais qui avaient donné un ultimatum de 48 heures pour que la partie
congolaise puisse enlever cette barrière qui, pour eux, constitue une
provocation. Ils sont allés à Sisi, c’est en pleine RDC, où ils sont basés
depuis hier », a indiqué Jacques Unyuti.
Contacté hier matin par Radio Okapi, le ministre de l’Intérieur, Richard
Muyej Mangez, a reconnu « la sensibilité » de ce problème mais s’est réservé de
de commenter cette affaire pour l’instant.
Pour rappel, la tension monte depuis deux mois à la frontière entre la RDC et
l’Ouganda à Mahagi, en Ituri, dans la Province Orientale. En juin dernier, les
autorités congolaises avaient déplacé la barrière douanière congolaise d’Assina
de 400 mètres, la rapprochant de la frontière. Elles affirmaient vouloir ainsi
lutter contre la fraude douanière. Accusant la RDC d’avoir violé la frontière,
l’armée ougandaise a déployé des militaires dans le secteur.
Les autorités du district ougandais de Zombo, frontalier au territoire
congolais de Mahagi, avaient donné aux autorités congolaises jusqu’à vendredi 23
août pour replacer ce poste frontière à sa position initiale.
De son côté, l’administrateur du territoire de Mahagi, Jean Bosco Ngamubiem
Essese, a affirmé que cette nouvelle position se trouve bel et bien sur le
territoire congolais.
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http://afrique.kongotimes.info/rdc/echos_provinces/6487-incursion-militaires-ougandais-congo-silence-radio-kabila-gouvernement-conflit-frontalier-dans-est-font-mahagi-oblige-fixer-opinion.html
mardi 27 août 2013
Lambert Mende et la stratégie de Paul Kagame
Lambert Mende et la stratégie de Paul Kagame
Mbelu Babanya Kabudi
« Une idée devient une force quand elle s’empare des masses. » K. Marx
Quand Lambert Mende dit que les obus tombés sur la ville de Goma ont été tirés à partir du Rwanda, il pourrait avoir raison.. Transfuge du RCD, il connaît le modus operendi de Paul Kagame. Cela étant, la politique du chaos que servent ce genre de dénonciations doit être questionnée.. Pourquoi la plainte déposée contre le Rwanda de Paul Kagame à la cour internationale de justice en 1999 a-t-elle été retirée sous l’instigation de « l’autorité morale » du gouvernement fantoche de Kinshasa dont Lambert Mende est le porte-parole ? Les crimes causés par ces obus ne sont pas les premiers que le Rwanda commet sur le sol congolais. Pourquoi soulève-t-il un tollé dans le chef de tous ces messieurs participant aux mêmes réseaux transnationaux de prédation que le tyran rwandais ?
Jeudi 22 août 2013, des obus sont tombés sur la ville de Goma. Lambert Mende, porte-parole du gouvernement fantoche de Kinshasa, a donné une conférence de presse vendredi 23 août 2013 au cours de laquelle il a affirmé que cet acte commandité à partir du Rwanda était dirigé contre les populations civiles et constituait un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Voici ce qu’il a exactement dit selon la radio onusienne Okapi : «Ces attaques sanglantes visaient délibérément la population civile de Goma [...] Il faut bien en déduire qu’on se trouve bien en face des crimes de guerre au sens du droit international lorsqu’on cible des populations civiles. Le gouvernement de la RDC invite les Nations unies et la Cour pénale internationale à traiter ces faits comme tels : des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité.»
La conférence de presse de Mende intervenait après que le ministère de la défense rwandais ait publié un communiqué accusant la RDC de l’avoir provoqué en lançant délibérément une roquette sur son territoire. Mende réagissait à ce communiqué en ces termes : « C’est le M23 qui a lancé ces bombes au Rwanda pour ensuite accuser l’armée congolaise afin de justifier l’entrée en guerre contre la RDC de ce pays (le Rwanda, ndlr) qui le soutient déjà de manière officieuse. »
Qui faut-il croire ? Mende ou le Rwanda ? Ou les deux ? Il faudrait peut-être croire Mende. Pour cause. Le modus operendi du Rwanda de Paul Kagame est bien connu en RDC. Cela d’autant plus que Mende lui-même est un transfuge du RCD, ancêtre proche du CNDP et du M23. Il parle à partir de l’expérience qu’il a faite de « leur créateur » commun, de ses méthodes et de sa stratégie.
Depuis les années 90, en effet, Paul Kagame et le FPR :APR créent « des événements profonds[1] » avant de passer à des attaques guerrières pour le pouvoir de domination et/ou la prédation. Ses parrains et lui-même sont convaincus que le Rwanda n’a pas d’avenir en marge du pillage des ressources du sol et du sous-sol congolais. Disons que la guerre raciste de basse intensité et de prédation à laquelle Museveni et Kagame participent depuis les années 80 est toujours précédée des « événements profonds » à l’instar de la guerre du Laos, du Vietnam, de l’Afghanistan, de l’Irak, etc. De ce point de vue, il est le véritable « kind of guy » pour ses « protecteurs » et « créateurs ».
Dans un encadré de son dernier livre, Bernard Lugan[2] essaie de bien décrire la stratégie de Paul Kagame avant « sa guerre contre le génocide » : il organise les massacres et les autres tueries ; il met cela sur le dos de celui ou ceux qu’il considère comme « ennemi s» ; les médias financés par le lobby qui le soutient en parlent, font tout pour édulcorer la vérité des faits et organisent une propagande de « la réaction réussie » de Paul Kagame. Mais après coup, « les fouineurs » finissent par se rendre compte de la supercherie.
Donnons quelques exemples. « Entre 1991 et 1994, plusieurs responsables hutu « modérés » furent assassinés, ce qui provoqua la condamnation et la mise au ban du régime Habyarimana accusé d’avoir commandité ces crimes. Or, écrit Bernard Lugan, expert du TPIR, nous savons aujourd’hui que ces crimes furent ordonnés par le FPR. Nous connaissons même les noms des tireurs. » Il ajoute : « En 1991 et en 1992, des dizaines d’attentats aveugles (mines, grenades, etc.) provoquèrent l’exacerbation de la haine ethnique. Attribués à l’époque aux hommes de main du président Habyarimana, les fameux « escadrons de la mort ». Nous savons aujourd’hui qu’ils furent commis par les membres du FPR. » Il ajoute encore : « Les interahamwe dont le nom est associé au génocide Tutsi, furent créés par un Tutsi devenu plus tard ministre dans le gouvernement tutsi du général Kagame. Le chef de la milice à Kigali était lui-même tutsi ainsi que nombre d’infiltrés dont nous connaissons les noms et jusqu’au pseudonymes et qui avaient étaient désignés en raison de leur apparence physique « hutu ». Leur mission était double : provoquer le chaos afin de créer l’irréversible et discréditer les Hutu aux yeux de l’opinion internationale. » Certains rapports des experts de l’ONU en Afrique centrale corroborent cette description que Bernard Lugan fait de la stratégie de Paul Kagame. Le rapport Gersony de 1994 en est un. « Gersony et ses collaborateurs décrivent des massacres de masse systématiques organisés par l’APR à l’occasion de rencontres de « paix », de « sécurité » ou de « distribution de vivres » ; des chasses à l’homme menées par des militaires APR guidés par des civils tutsi : des tueries d’enfants, de vieillards et malades. [3]»
Bernard Lugan décrivant la stratégie du FPR/APR nous permet de comprendre ce que peut être « un événement profond » : un fait souvent violent orchestré dans le secret comme prétexte par un réseau ou une minorité organisée en vue d’une fin étudiée au préalable. Cet « événement profond » a pour mission de falsifier la réalité et d’induire en erreur la conscience collective ainsi que l’opinion internationale (par médiamensonges interposés) Le chaos qu’il provoque expressément prépare l’ultime intervention de l’un des membres du réseau pour décanter la situation en vue d’un nouvel ordre contrôlé par ledit réseau.
Aussi, Bernard Lugan nous aide-t-il à comprendre le rôle de l’infiltration dans la fabrication des « événements profonds » : elle participe de la fabrication des prétextes rendant l’intervention du membre-sauveur du réseau incontournable. Soulignons que pour le réseau (souvent transnational), la comptabilité du nombre des morts indiffère. L’essentiel, c’est l’objectif poursuivi : le pouvoir de domination fondé sur la prédation.
Pour ceux d’entre nous qui savent que Lambert Mende est un transfuge du RCD, ses dénonciations du Rwanda de Paul Kagame peuvent participer du modus operendi du système de prédation que lui-même sert à partir du réseau congolais. Ceci peut paraître difficile à comprendre. Explicitons.
Les maîtres du réseau transnational de prédation opérant en RDC ne sont ni Lambert Mende, ni Paul Kagame. Ces deux en sont les pions.
Or, ces maîtres obéissent (entre autres) à un double principe géostratégique cher à l’ex-conseiller en matière de sécurité du président américain Carter et homme de main de l’un des parrains de Barack Obama, Brzezinski : « éviter la collusion entre vassaux et les maintenir dans l’état de dépendance que justifie leur sécurité.[4] »
Qui dit « collusion » dit entente, complicité, connivence. Bien que plusieurs compatriotes ne soient pas disposés à coaliser avec Paul Kagame, l’identification du Rwanda à ce tyran peut créer, sur le terme, un imaginaire de rejet de tous les rwandais chez une bonne partie de congolais. Cela pourrait constituer un danger pour le panafricanisme des peuples de l’Afrique centrale. Cela peut exacerber « la haine identitaire » et fabriquer des « identités meurtrières » au cœur de l’Afrique. C’est-à-dire y entretenir le chaos. Or, « la stratégie du choc » prônée par les maitres du monde est une politique de leur règne par le chaos orchestré. Donc, les dénonciations de Lambert Mende, membre du même réseau raciste, impérialiste et néocolonialiste que Kagame servent la politique du chaos chère à leurs maîtres communs. Et cette politique les maintiens dans leurs rangs de vassaux dont la sécurité dépend du bon vouloir de leurs maîtres.
Lambert Mende le reconnaît en filigrane quand, traitant des obus tirés sur Goma, il dit : « Ces attaques sanglantes visaient délibérément la population civile de Goma [...] Il faut bien en déduire qu’on se trouve bien en face des crimes de guerre au sens du droit international lorsqu’on cible des populations civiles. Le gouvernement de la RDC invite les Nations unies et la Cour pénale internationale à traiter ces faits comme tels : des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité. » Mende ne dit pas que son gouvernement fantoche va traduire le Rwanda devant la cour internationale de justice. Non. Il invité les Nations unies, instrument de la néocolonisation de la RDC et la cour pénale internationale à tirer toutes les conséquences des crimes commis par Paul Kagame. Le texte de Mende mérite d’être lu entre les lignes. Il ne pouvait pas affirmer que le gouvernement de la RDC traduit le Rwanda devant le Rwanda de Paul Kagame devant la cour internationale de justice parce que son « autorité morale » a retiré la plainte qui avait été déposée là-bas le 23 juin 1999 après la deuxième intensification de cette même guerre de prédation le 02 août 1998.
Dénoncer haut et fort le Rwanda et envoyer nos soldats souvent sous-informés sur les véritables enjeux de cette guerre de prédation entretenue par des réseaux ougandais, rwandais, congolais et anglo-saxons auxquels participent Paul Kagame, Yoweri Museveni, Joseph Kabila, Lambert Mende, le RCD, le CNDP, le M23, le PPRD, etc. peut relever de la psychopathie nécessaire à la pratique de la politique du chaos. Contrairement aux apparences, il n’y a pas guerre qu’à l’Est du Congo. Non. Il y a guerre raciste de prédation partout en RDC. Menée intensément et par intermittence à l’Est de la RDC , cette guerre raciste de prédation est une prolongation de la politique du chaos que « les maîtres du monde » veulent imposer à toute la RDC ainsi qu’à toute l’Afrique centrale. Vivant de « la tolérance culturelle à la violence et au meurtre », ayant perdu toute boussole éthique, ils n’ont rien à voir avec l’explosion quantitative de morts en RDC. En 1961, avec la CIA , Allen Dulles et ses alliés prévoyaient une frappe nucléaire contre l’URSS en estimant le nombre de morts qu’elle allait provoquer 140 millions[5] .
Ancien d’une école militaire américaine et allié des anglo-saxons, Paul Kagame a pu apprendre à fabriquer « les événements profonds ». Il a aussi appris à ne pas compter les morts que sa participation à la politique du chaos provoque. Malheureusement pour lui (et ses parrains), les mensonges et la propagande médiatique sur lesquels ces événements sont fondés ne résistent pas à l’offensive de la vérité sur le long terme. Cet échec peut engendrer des résistances invincibles. (A suivre)
Jeudi 22 août 2013, des obus sont tombés sur la ville de Goma. Lambert Mende, porte-parole du gouvernement fantoche de Kinshasa, a donné une conférence de presse vendredi 23 août 2013 au cours de laquelle il a affirmé que cet acte commandité à partir du Rwanda était dirigé contre les populations civiles et constituait un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Voici ce qu’il a exactement dit selon la radio onusienne Okapi : «Ces attaques sanglantes visaient délibérément la population civile de Goma [...] Il faut bien en déduire qu’on se trouve bien en face des crimes de guerre au sens du droit international lorsqu’on cible des populations civiles. Le gouvernement de la RDC invite les Nations unies et la Cour pénale internationale à traiter ces faits comme tels : des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité.»
La conférence de presse de Mende intervenait après que le ministère de la défense rwandais ait publié un communiqué accusant la RDC de l’avoir provoqué en lançant délibérément une roquette sur son territoire. Mende réagissait à ce communiqué en ces termes : « C’est le M23 qui a lancé ces bombes au Rwanda pour ensuite accuser l’armée congolaise afin de justifier l’entrée en guerre contre la RDC de ce pays (le Rwanda, ndlr) qui le soutient déjà de manière officieuse. »
Qui faut-il croire ? Mende ou le Rwanda ? Ou les deux ? Il faudrait peut-être croire Mende. Pour cause. Le modus operendi du Rwanda de Paul Kagame est bien connu en RDC. Cela d’autant plus que Mende lui-même est un transfuge du RCD, ancêtre proche du CNDP et du M23. Il parle à partir de l’expérience qu’il a faite de « leur créateur » commun, de ses méthodes et de sa stratégie.
Depuis les années 90, en effet, Paul Kagame et le FPR :APR créent « des événements profonds[1] » avant de passer à des attaques guerrières pour le pouvoir de domination et/ou la prédation. Ses parrains et lui-même sont convaincus que le Rwanda n’a pas d’avenir en marge du pillage des ressources du sol et du sous-sol congolais. Disons que la guerre raciste de basse intensité et de prédation à laquelle Museveni et Kagame participent depuis les années 80 est toujours précédée des « événements profonds » à l’instar de la guerre du Laos, du Vietnam, de l’Afghanistan, de l’Irak, etc. De ce point de vue, il est le véritable « kind of guy » pour ses « protecteurs » et « créateurs ».
Dans un encadré de son dernier livre, Bernard Lugan[2] essaie de bien décrire la stratégie de Paul Kagame avant « sa guerre contre le génocide » : il organise les massacres et les autres tueries ; il met cela sur le dos de celui ou ceux qu’il considère comme « ennemi s» ; les médias financés par le lobby qui le soutient en parlent, font tout pour édulcorer la vérité des faits et organisent une propagande de « la réaction réussie » de Paul Kagame. Mais après coup, « les fouineurs » finissent par se rendre compte de la supercherie.
Donnons quelques exemples. « Entre 1991 et 1994, plusieurs responsables hutu « modérés » furent assassinés, ce qui provoqua la condamnation et la mise au ban du régime Habyarimana accusé d’avoir commandité ces crimes. Or, écrit Bernard Lugan, expert du TPIR, nous savons aujourd’hui que ces crimes furent ordonnés par le FPR. Nous connaissons même les noms des tireurs. » Il ajoute : « En 1991 et en 1992, des dizaines d’attentats aveugles (mines, grenades, etc.) provoquèrent l’exacerbation de la haine ethnique. Attribués à l’époque aux hommes de main du président Habyarimana, les fameux « escadrons de la mort ». Nous savons aujourd’hui qu’ils furent commis par les membres du FPR. » Il ajoute encore : « Les interahamwe dont le nom est associé au génocide Tutsi, furent créés par un Tutsi devenu plus tard ministre dans le gouvernement tutsi du général Kagame. Le chef de la milice à Kigali était lui-même tutsi ainsi que nombre d’infiltrés dont nous connaissons les noms et jusqu’au pseudonymes et qui avaient étaient désignés en raison de leur apparence physique « hutu ». Leur mission était double : provoquer le chaos afin de créer l’irréversible et discréditer les Hutu aux yeux de l’opinion internationale. » Certains rapports des experts de l’ONU en Afrique centrale corroborent cette description que Bernard Lugan fait de la stratégie de Paul Kagame. Le rapport Gersony de 1994 en est un. « Gersony et ses collaborateurs décrivent des massacres de masse systématiques organisés par l’APR à l’occasion de rencontres de « paix », de « sécurité » ou de « distribution de vivres » ; des chasses à l’homme menées par des militaires APR guidés par des civils tutsi : des tueries d’enfants, de vieillards et malades. [3]»
Bernard Lugan décrivant la stratégie du FPR/APR nous permet de comprendre ce que peut être « un événement profond » : un fait souvent violent orchestré dans le secret comme prétexte par un réseau ou une minorité organisée en vue d’une fin étudiée au préalable. Cet « événement profond » a pour mission de falsifier la réalité et d’induire en erreur la conscience collective ainsi que l’opinion internationale (par médiamensonges interposés) Le chaos qu’il provoque expressément prépare l’ultime intervention de l’un des membres du réseau pour décanter la situation en vue d’un nouvel ordre contrôlé par ledit réseau.
Aussi, Bernard Lugan nous aide-t-il à comprendre le rôle de l’infiltration dans la fabrication des « événements profonds » : elle participe de la fabrication des prétextes rendant l’intervention du membre-sauveur du réseau incontournable. Soulignons que pour le réseau (souvent transnational), la comptabilité du nombre des morts indiffère. L’essentiel, c’est l’objectif poursuivi : le pouvoir de domination fondé sur la prédation.
Pour ceux d’entre nous qui savent que Lambert Mende est un transfuge du RCD, ses dénonciations du Rwanda de Paul Kagame peuvent participer du modus operendi du système de prédation que lui-même sert à partir du réseau congolais. Ceci peut paraître difficile à comprendre. Explicitons.
Les maîtres du réseau transnational de prédation opérant en RDC ne sont ni Lambert Mende, ni Paul Kagame. Ces deux en sont les pions.
Or, ces maîtres obéissent (entre autres) à un double principe géostratégique cher à l’ex-conseiller en matière de sécurité du président américain Carter et homme de main de l’un des parrains de Barack Obama, Brzezinski : « éviter la collusion entre vassaux et les maintenir dans l’état de dépendance que justifie leur sécurité.[4] »
Qui dit « collusion » dit entente, complicité, connivence. Bien que plusieurs compatriotes ne soient pas disposés à coaliser avec Paul Kagame, l’identification du Rwanda à ce tyran peut créer, sur le terme, un imaginaire de rejet de tous les rwandais chez une bonne partie de congolais. Cela pourrait constituer un danger pour le panafricanisme des peuples de l’Afrique centrale. Cela peut exacerber « la haine identitaire » et fabriquer des « identités meurtrières » au cœur de l’Afrique. C’est-à-dire y entretenir le chaos. Or, « la stratégie du choc » prônée par les maitres du monde est une politique de leur règne par le chaos orchestré. Donc, les dénonciations de Lambert Mende, membre du même réseau raciste, impérialiste et néocolonialiste que Kagame servent la politique du chaos chère à leurs maîtres communs. Et cette politique les maintiens dans leurs rangs de vassaux dont la sécurité dépend du bon vouloir de leurs maîtres.
Lambert Mende le reconnaît en filigrane quand, traitant des obus tirés sur Goma, il dit : « Ces attaques sanglantes visaient délibérément la population civile de Goma [...] Il faut bien en déduire qu’on se trouve bien en face des crimes de guerre au sens du droit international lorsqu’on cible des populations civiles. Le gouvernement de la RDC invite les Nations unies et la Cour pénale internationale à traiter ces faits comme tels : des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité. » Mende ne dit pas que son gouvernement fantoche va traduire le Rwanda devant la cour internationale de justice. Non. Il invité les Nations unies, instrument de la néocolonisation de la RDC et la cour pénale internationale à tirer toutes les conséquences des crimes commis par Paul Kagame. Le texte de Mende mérite d’être lu entre les lignes. Il ne pouvait pas affirmer que le gouvernement de la RDC traduit le Rwanda devant le Rwanda de Paul Kagame devant la cour internationale de justice parce que son « autorité morale » a retiré la plainte qui avait été déposée là-bas le 23 juin 1999 après la deuxième intensification de cette même guerre de prédation le 02 août 1998.
Dénoncer haut et fort le Rwanda et envoyer nos soldats souvent sous-informés sur les véritables enjeux de cette guerre de prédation entretenue par des réseaux ougandais, rwandais, congolais et anglo-saxons auxquels participent Paul Kagame, Yoweri Museveni, Joseph Kabila, Lambert Mende, le RCD, le CNDP, le M23, le PPRD, etc. peut relever de la psychopathie nécessaire à la pratique de la politique du chaos. Contrairement aux apparences, il n’y a pas guerre qu’à l’Est du Congo. Non. Il y a guerre raciste de prédation partout en RDC. Menée intensément et par intermittence à l’Est de la RDC , cette guerre raciste de prédation est une prolongation de la politique du chaos que « les maîtres du monde » veulent imposer à toute la RDC ainsi qu’à toute l’Afrique centrale. Vivant de « la tolérance culturelle à la violence et au meurtre », ayant perdu toute boussole éthique, ils n’ont rien à voir avec l’explosion quantitative de morts en RDC. En 1961, avec la CIA , Allen Dulles et ses alliés prévoyaient une frappe nucléaire contre l’URSS en estimant le nombre de morts qu’elle allait provoquer 140 millions[5] .
Ancien d’une école militaire américaine et allié des anglo-saxons, Paul Kagame a pu apprendre à fabriquer « les événements profonds ». Il a aussi appris à ne pas compter les morts que sa participation à la politique du chaos provoque. Malheureusement pour lui (et ses parrains), les mensonges et la propagande médiatique sur lesquels ces événements sont fondés ne résistent pas à l’offensive de la vérité sur le long terme. Cet échec peut engendrer des résistances invincibles. (A suivre)
Mbelu Babanya Kabudi
© Congoindépendant 2003-2013
"Joseph Kabila", un président aphone
"Joseph Kabila", un président aphone
"Joseph Kabila"
Depuis une semaine, des combats sanglants opposent l’armée congolaise aux rebelles du M23 aux environs de Goma. Un médecin a fait état de "lourdes pertes" de part et d’autre. En l’espace de 72 heures, plusieurs obus sont tombés sur cette ville tuant plusieurs civils et blessant tant d’autres.
Samedi 24 août, des Gomatraciens "fatigués" par les "atermoiements" des forces onusiennes, face au M23, sont allés manifester devant les installations de la Monusco au quartier Birere. Des coups de feu sont tirés. Bilan : deux morts. Qui a tiré? Pourquoi? Les protestataires accusent les casques bleus. Ceux-ci démentent. Une enquête sera ouverte incessamment.
Pendant que le sang des enfants de ce pays coule, "Joseph Kabila" reste non seulement invisible mais surtout aphone. Où se trouve-t-il? Que fait-il? L’homme ignore manifestement les devoirs de sa charge. Il voyage. Sous d’autres cieux, le chef de l’Etat aurait fait un bref message à la Nation non seulement pour exprimer la "compassion nationale" aux familles des victimes mais aussi pour rassurer la population sur les dispositions prises par les pouvoirs publics pour mieux garantir la sécurité des personnes et des biens. Rien!
Point n’est besoin de rappeler qu’après le déclenchement de la mutinerie des éléments des FARDC étiquetés "CNDP" en avril 2012, le "raïs" aura attendu deux mois avant d’exercer le ministère de la parole à travers un entretien accordé le 28 juin de cette année à un quatuor de journalistes kinois triés sur le volet. Et pourtant, le pays se trouvait à l’aube d’une grave crise. Gouverner ne consiste-t-il pas à résoudre des problèmes?
Cela fait bientôt treize ans que "Joseph Kabila" se trouve à la tête de ce pays. L’homme donne l’impression d’éviter - de fuir? - tout contact avec ses administrés. Qu’il vente ou qu’il pleuve, le "raïs" préfère se murer dans son mutisme devenu légendaire. Les réunions du Conseil des ministres sont rarissimes. Ne parlons pas non plus des conférences presse périodiques.
Au lieu d’assumer sa charge, l’homme se balade. Lorsqu’il n’est pas dans un avion, on le voit au volant de son véhicule 4x4. Il passe le clair de son temps à s’occuper des activités frivoles. Pour lui, le pouvoir d’Etat cesse d’être un service à rendre à la Collectivité pour se limiter aux privilèges et plaisirs qui s’y rattachent.
Incapable de "présider" effectivement le pays, "Joseph Kabila" a mis en place un système répressif pour faire taire voire éliminer physiquement ses contradicteurs. Pire, des magistrats inféodés au pouvoir ont érigé toute stigmatisation de la mauvaise gouvernance ambiante en crime d’"offense au chef de l’Etat". Le "raïs" qui intervient - en lieu et place du gouvernement - dans tous les domaines de la vie nationale est ainsi "exonéré" de l’obligation de rendre compte.
Dilettante, "Joseph Kabila" est également un carriériste. Il brûle d’ambition. L’ambition de demeurer Calife à la place du Calife. Pour quoi faire? Les Congolais ne cachent plus un ras-le-bol certain d’être dirigé un Président évanescent. Muet. Un Président de pacotille, dénué de sens de responsabilité et de l’intérêt général.
Les Congolais en ont marre d’un Président impotent, sectaire, inapte de jouer son rôle d’"arbitre suprême" autant que de garantir "un fonctionnement régulier des pouvoirs publics". Les Congolais ont besoin d’un Président capable de promouvoir le progrès et la paix civile aux quatre coins du pays.
En treize années de pouvoir, "Joseph Kabila" n’a pu réaliser qu’un seul "haut fait" : il a restauré l’autoritarisme que les Zaïrois d’alors avaient vomi bruyamment lors des consultations nationales initiées début 1990 par le maréchal Mobutu et lors des travaux de la Conférence nationale souveraine. La violence, l’arbitraire et la corruption constituent pour lui un "projet politique" autant que les piliers de son "système". Un système aux contours mafieux qui considère le pouvoir plus comme un butin de guerre qu’un service pour le bien commun.
Samedi 24 août, des Gomatraciens "fatigués" par les "atermoiements" des forces onusiennes, face au M23, sont allés manifester devant les installations de la Monusco au quartier Birere. Des coups de feu sont tirés. Bilan : deux morts. Qui a tiré? Pourquoi? Les protestataires accusent les casques bleus. Ceux-ci démentent. Une enquête sera ouverte incessamment.
Pendant que le sang des enfants de ce pays coule, "Joseph Kabila" reste non seulement invisible mais surtout aphone. Où se trouve-t-il? Que fait-il? L’homme ignore manifestement les devoirs de sa charge. Il voyage. Sous d’autres cieux, le chef de l’Etat aurait fait un bref message à la Nation non seulement pour exprimer la "compassion nationale" aux familles des victimes mais aussi pour rassurer la population sur les dispositions prises par les pouvoirs publics pour mieux garantir la sécurité des personnes et des biens. Rien!
Point n’est besoin de rappeler qu’après le déclenchement de la mutinerie des éléments des FARDC étiquetés "CNDP" en avril 2012, le "raïs" aura attendu deux mois avant d’exercer le ministère de la parole à travers un entretien accordé le 28 juin de cette année à un quatuor de journalistes kinois triés sur le volet. Et pourtant, le pays se trouvait à l’aube d’une grave crise. Gouverner ne consiste-t-il pas à résoudre des problèmes?
Cela fait bientôt treize ans que "Joseph Kabila" se trouve à la tête de ce pays. L’homme donne l’impression d’éviter - de fuir? - tout contact avec ses administrés. Qu’il vente ou qu’il pleuve, le "raïs" préfère se murer dans son mutisme devenu légendaire. Les réunions du Conseil des ministres sont rarissimes. Ne parlons pas non plus des conférences presse périodiques.
Au lieu d’assumer sa charge, l’homme se balade. Lorsqu’il n’est pas dans un avion, on le voit au volant de son véhicule 4x4. Il passe le clair de son temps à s’occuper des activités frivoles. Pour lui, le pouvoir d’Etat cesse d’être un service à rendre à la Collectivité pour se limiter aux privilèges et plaisirs qui s’y rattachent.
Incapable de "présider" effectivement le pays, "Joseph Kabila" a mis en place un système répressif pour faire taire voire éliminer physiquement ses contradicteurs. Pire, des magistrats inféodés au pouvoir ont érigé toute stigmatisation de la mauvaise gouvernance ambiante en crime d’"offense au chef de l’Etat". Le "raïs" qui intervient - en lieu et place du gouvernement - dans tous les domaines de la vie nationale est ainsi "exonéré" de l’obligation de rendre compte.
Dilettante, "Joseph Kabila" est également un carriériste. Il brûle d’ambition. L’ambition de demeurer Calife à la place du Calife. Pour quoi faire? Les Congolais ne cachent plus un ras-le-bol certain d’être dirigé un Président évanescent. Muet. Un Président de pacotille, dénué de sens de responsabilité et de l’intérêt général.
Les Congolais en ont marre d’un Président impotent, sectaire, inapte de jouer son rôle d’"arbitre suprême" autant que de garantir "un fonctionnement régulier des pouvoirs publics". Les Congolais ont besoin d’un Président capable de promouvoir le progrès et la paix civile aux quatre coins du pays.
En treize années de pouvoir, "Joseph Kabila" n’a pu réaliser qu’un seul "haut fait" : il a restauré l’autoritarisme que les Zaïrois d’alors avaient vomi bruyamment lors des consultations nationales initiées début 1990 par le maréchal Mobutu et lors des travaux de la Conférence nationale souveraine. La violence, l’arbitraire et la corruption constituent pour lui un "projet politique" autant que les piliers de son "système". Un système aux contours mafieux qui considère le pouvoir plus comme un butin de guerre qu’un service pour le bien commun.
Baudouin Amba Wetshi
© Congoindépendant 2003-2013