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lundi 5 août 2013

Réunion avortée du gouvernement:



 La montagne accouche d'une souris





Entourée d'une tonitruante publicité et d'une sommation aux ministres en missions en provinces ou à l'étranger de revenir illico presto à Kinshasa, la réunion extraordinaire du gouvernement que devait présider le Chef de l'Etat le vendredi 02 août à la Cité de l'Union Africaine a été renvoyée sine die. Rassemblés matinalement à l'Hôtel du gouvernement par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, qui tenait à s'assurer de la présence d'un chacun, les ministres avaient bel et bien pris la direction de la présidence de la République.



Une seule idée trottait dans les têtes ministérielles: l'ordre du jour de la réunion.
Mais, une fois sur place, une surprise de taille les attendait: réunion annulée. Nouvelle activité inscrite au programme: c'était la pose, par le Chef de l'Etat, de la première pierre du futur et nouvel Hôtel du gouvernement, dans le périmètre de l'immeuble Le Royal, dans la commune de Gombe. Le bâtiment, selon les indiscrétions échappées de l'entourage du Premier ministre, devrait comprendre plusieurs niveaux et abriter tous les cabinets ministériels.
 
Résignés, leurs '"Excellences" ont dû se plier au rituel d'une cérémonie qui, au terme d'une longue attente, n'aura duré que quelques minutes pour ensuite accompagner à pieds le Chef de l'Etat jusqu'à sa résidence du Glm.Tout Kinshasa, laissé pendant 48 heures à la merci de la radio-trottoir, n'en croyait pas ses oreilles. Des sources crédibles assurent que le rappel des troupes était l'astuce imaginé par Matata pour éviter le sabotage de la cérémonie par certains ministres en "rébellion" ouverte contre lui depuis l'étalage sur la place publique, au mois de mai dernier, de leurs fiches de cotation.

Mais, dans les salons politiques de Kinshasa, on soutient que le Raïs n'a pas renoncé à son idée d'un remaniement ministériel. Des sources révèlent que c'est l'absence du président du sénat leon kengo qui retarde le début des grandes manœuvres avec à la clé une nouvelle majorité présidentielle et un éventuel compromis politique avec l'Opposition, dans le cadre des "Concertations" ou du Dialogue national encore en ballottage.

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