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vendredi 31 octobre 2014

Burkina Faso : Fayulu avertit Kabila






Burkina Faso : Fayulu avertit Kabila


(KINSHASA)- L’opposant Martin Fayulu, coordonnateur des Forces acquises au changement a prévenu le régime Kabila du séisme qui peut lui arriver si jamais s’il s’inscrivait dans une logique suicidaire de révision constitutionnelle. ‘‘Les FAC saisissent cette occasion pour inviter Monsieur Kabila, qui se trouve dans la même situation que Blaise Campaoré, à renoncer à toute initiative susceptible de remettre en cause la stabilité et la consolidation de la démocratie dans notre pays’’, peut-on lire dans leur communiqué. Ainsi, le leader de ce regroupement politique de l’opposition congolaise demande au président Kabila à sonder sa propre conscience et à tirer les leçons de l’expérience Burkinabée pour éviter de pousser les congolais à appliquer l’article 64 de la constitution. Les Forces Acquises au changement félicitent le peuple Burkinabé pour son courge et sa maturité politique pour avoir mis fin à l’entêtement et à l’arrogance d’un homme qui a voulu gouverner par défi.
FORCES ACQUISES AU CHANGEMENT, « FAC »
COMMUNIQUE EN RAPPORT AVEC LA SITUATION AU BURKINA FASO
1.       Les FAC suivent de très près l’évolution de la situation dramatique qui se produit actuellement au Burkina Faso où s’est développé un mouvement protestataire populaire contre le projet de révision de la Constitution par le gouvernement de ce pays afin de permettre au Président Blaise Compaore de conserver le pouvoir ;
2.       Nous constatons que cette situation est la résultante de la gouvernance par défi, option levée par le Président Compaore contre non seulement la volonté populaire exprimée en son temps par l’opposition Burkinabé à travers des déclarations, des meetings et des marches pacifiques  mais aussi contre les conseils avisés de la communauté internationale;
3.       En inscrivant la question de la révision constitutionnelle à l’ordre du jour de la plénière prévue ce jour 30 octobre 2014 à l’Assemblée nationale Burkinabé, le régime du Président Compaore avait alors décidé finalement, à ses risques et périls, de tester à la fois le caractère ainsi que l’âme du peuple souverain Burkinabé ;
4.       Ce qui devait arriver arriva : Le peuple Burkinabé s’est pris en charge de la manière que l’on sait ;
5.       Tout en félicitant le peuple Burkinabé pour sa maturité politique, son courage et sa détermination, nous ne pouvons pas ne pas remarquer avec amertume le gâchis inutile, les morts de trop, le recul démocratique et les dégâts collatéraux  surabondants enregistrés et provoqués par l’entêtement et l’arrogance du régime du Président Compaore ;
6.       Les FAC saisissent cette occasion pour inviter Monsieur Kabila, qui se trouve dans la même situation que ce dernier, à renoncer à toute initiative susceptible de remettre en cause la stabilité et la consolidation de la démocratie dans notre pays, à sonder sa propre conscience et, dans l’intérêt supérieur de la Nation, à tirer des leçons salutaires de l’expérience Burkinabé en épargnant au peuple congolais le recours à l’article 64 de la Constitution.
A bon entendeur, salut !
Que Dieu bénisse le peuple congolais !
Fait à Kinshasa, le 30 octobre 2014
Pour les FAC

Printemps noir en Afrique sub-saharienne : La révision constitutionnelle emporte Blaise Compaoré





























Le siège de l’Assemblée nationale incendié, le palais présidentiel saccagé, les installations du parti présidentiel en cendres, Compaoré en fuite, son frère arrêté à l’aéroport… les Burkinabé ont dit « non » à un mandat de plus au chef de l’Etat sortant
Blaise Compaoré tenait au référendum de manière à se représenter pour une cinquième fois aux élections présidentielles au Burkina Faso, après 27 ans de règne. Et bien, le peuple burkinabé s’est exprimé hier jeudi 30 octobre, avant même que l’Assemblée nationale ne tienne sa séance plénière pour débattre de la question.
Dès le matin, des milliers de manifestants se sont rendus devant le siège de l’Assemblée nationale pour attendre la décision des députés nationaux sur la révision de l’article 37 de la Constitution devant permettre à Compaoré de se perpétuer au pouvoir. Arrivés sur les lieux, ils ont trouvé un dispositif militaire inhabituel.
Sur place, la feuille de route a été modifiée. Il était maintenant question de pénétrer la muraille sécuritaire et empêcher que le vote de cette loi controversée se fasse. Les militaires ont tenté de barrer la route, mais ont finalement battu en retraite.
C’est à ce niveau que les choses ont dégénéré. Les véhicules des députés nationaux ont été incendiés, les manifestants ont pris d’assaut le siège de l’Assemblée nationale qu’ils ont saccagé puis brulé.

Direction, palais présidentiel
Après ce qu’ils ont qualifié de « première victoire », motivés sans nul doute de ce succès, les manifestants antirévisionnistes ont pris la décision de se diriger vers le palais présidentiel pour en finir une fois pour toutes avec Blaise. Le combat a changé d’objectif. Il n’était plus question de dire non à la révision de l’article 37, mais d’obtenir le départ du président de la République.
Les affrontements devant le palais présidentiel entre les militaires et la population ont duré plusieurs heures, avant que les forces de l’ordre ne cèdent. Certains bilans parlent d’un manifestant tué, alors que l’opposition congolaise indique une vingtaine de morts. Dans tous les cas, la garde présidentielle a fait usage de balles réelles pour disperser les manifestants.
Chasse aux sorcières
Des scènes de pillage s’en sont suivies après avoir fragilisé le pouvoir de Ouaga. Le domicile d’Assimi Kouanda, secrétaire exécutif national du CDP, parti au pouvoir, à Ouagadougou, complètement démoli et carbonisé. A Bobo-Dioulasso, la mairie incendiée, le siège du parti présidentiel en feu, le siège de l’Assemblée nationale en cendres. Plusieurs magasins ont été pillés, les résidences des proches du président vandalisées.
Des émetteurs radio, dont celui de RFI, ont été coupés à Ouagadougou, l’aéroport de la même ville fermé. Même la télévision nationale n’émettait plus. Tous les vols au départ ou à l’arrivée de la capitale bukinabée ont été annulés.
Dans la foulée, le frère du président, François Compaoré a été arrêté à l’aéroport, alors qu’il se rendait à une destination inconnue. C’était la débandade. Le pouvoir était dans la rue.
A en croire des sources proches de la capitale du Burkina, aux dernières nouvelles, Blaise Compaoré aurait quitté Ouagadougou par hélico, pour le Maroc ou le Sénégal… Mais de manière stratégique, comme tous les présidents quittent le pouvoir dans les mêmes circonstances, le président sortant du Faso aurait décrété l’état de siège et dissout le gouvernement.
Un nouvel homme fort ?
Quelques instants après, une nouvelle a circulé, selon laquelle le Chef d’Etat-major général de l’armée devrait s’adresser à la nation. Par la suite, les militaires ont informé à l’opinion qu’il y a un contretemps à régler avant que la déclaration ne soit faite. Entre-temps, des négociations politiques se faisaient avec, probablement, le nouvel homme fort, pour l’avenir du Pays des hommes intègres.
Au même moment, l’ONU a annoncé envoyer un émissaire, au regard de ces violences. Le secrétaire général Ban Ki-moon a confirmé cette information, à travers le porte-parole Stéphane Dujarric, pour tenter de mettre fin aux violences provoquées par un projet qui aurait permis le maintien au pouvoir de Blaise.
Trop tard
Finalement, le projet de loi sur la révision de la Constitution a été retiré, mais au moment où le président ne contrôlait plus une seule ruelle du Burkina Faso. Aussi, il a annoncé dissoudre le gouvernement. Une bonne décision, mais sans effet sur le terrain. Pour les manifestants, le plus important est son départ.
Printemps noir !
Après le Printemps arabe, l’Afrique de l’Ouest vient de donner le ton avec le Printemps noir où le peuple a crié son ras-le-bol ! Les présidents africains doivent tirer les leçons de qui vient de se passer chez les « Hommes intègres », et réfléchir mûrement avant de décider contre la volonté du peuple. Tous ceux qui veulent modifier leurs Constitutions pour s’éterniser au pouvoir sont avertis. La réaction du peuple burkinabé est le reflet de la souffrance, la frustration, l’injustice, l’impunité dont sont victimes tous les Africains.

Pour rappel, tout a véritablement commencé mardi 21 octobre dernier, lorsque le gouvernement a transmis à l’Assemblée nationale, un projet de loi permettant la modification de l’article 37 de la Constitution qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux afin de permettre à Blaise Compaoré de se représenter en 2015. Par conséquent, une grande manifestation nationale de l’opposition dans tout le Burkina-Faso a rassemblé des centaines de milliers de jeunes Burkinabés révoltés et des femmes âgées à moitié nues.
Le message lancé par le Burkina Faso s’adresse en premier lieu aux pays occidentaux qui favorisent le maintien au pouvoir de leurs protégés pour défendre leurs propres intérêts au détriment de celui des populations des pays concernés.
C’est fini, l’Afrique prend un autre tournant pour permettre aux africains de bénéficier de ce que le continent a à leur offrir. C’est un nouveau pas qui est emboîté, une nouvelle marche pour son développement et le bien-être de ses populations. Nos dirigeants doivent en prendre conscience car les répercussions se propageront au-delà des frontières de l’Afrique. Que tous les fins stratèges, politologues, géopoliticiens l’écrivent noir sur blanc dans leur rapport.
Ouagadougou a parlé aux présidents africains. Il ne leur reste plus qu’à préparer leur sortie honorable en respectant scrupuleusement les dispositions intouchables de leurs lois fondamentales.
Quand on impose une démarche contre le gré de la population, voilà la réponse. Quand la population est déterminée à revendiquer ses droits, il est capable de tout. Le ton est donné. Les mêmes résultats risquent de se répéter partout où les Constitutions sont menacées de violation.
Ce vent avait soufflé dans les années 1960 lorsque la plupart des pays africains ont arraché leur souveraineté nationale et internationale, vers les années 1990 avec la démocratie, et maintenant pour chasser du pouvoir tous ceux qui veulent s’y accrocher sans la volonté du peuple et contre la Constitution. Presqu’une période de 30 ans pour passer d’une tempête à une autre. (1960 – 1990 – 2014)

Le Front populaire salue le courage des Burkinabés
Dans un communiqué rendu public hier jeudi 30 octobre 2014, le Front populaire contre la révision populaire que dirige Jean-Pierre Lisanga Bonganga, a salué le courage patriotique des Burkinabés qui ont démontré à la face du monde leur maturité politique en mettant en déroute la dérive dictatoriale de Blaise Compaoré.
Pour cette plate-forme politique de l’Opposition, cette victoire éclatante augure une nouvelle ère démocratique qui doit servir d’exemple à tous les dictateurs africains.
Au regard de ce qui s’est produit au Burkina, le Front populaire contre la révision constitutionnelle réitère ses mises en garde contre toute initiative ou tentative de révision ou de changement de la Constitution en République démocratique du Congo, au risque de mettre en péril la paix et la concorde nationale chèrement acquises grâce à la signature de l’Accord global et inclusif, pacte républicain qui a sanctionné le Dialogue intercongolais de Sun City en Afrique du Sud.
Par Lefils Matady

Pourquoi la révolte au Burkina Faso ne concerne pas que le Burkina Faso (loin de là)








Pourquoi la révolte au Burkina Faso ne concerne pas que le Burkina Faso (loin de là)




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Menées secretes Révision : Complot ourdi entre Mugalu et les églises à l’hôtel beverlly





Menées secretes Révision : Complot ourdi entre Mugalu et les églises à l’hôtel Beverlly


Au fur et à mesure que s’éloigne l’illusion d’une présidence à vie pour Kabila à cause notamment de la forte hostilité de la société civile, de l’église catholique, des partis politiques- y com­pris de son propre camp- , de la communauté inter­nationale et de l’évolution heureuse de la situation au Burkina-Faso, son conseiller de pasteur, le branhamiste Mugalu, lui navigue à con­tre-courant en multipliant initiatives après initiatives pour entretenir cette utopie moyenâgeuse. La dernière initiative malheureuse du chef de la Maison civile du chef de l’Etat s’est déroulée il y a une semaine dans le quartier huppé de Socimat, à l’hôtel Bervelly Lodge où Théodore Mugalu a rencon­tré secrètement les chefs de confessions religieuses à l’exception notable de la re­spectable église catholique. Mugalu a demandé à ses hôtes de soutenir une nou­velle Constitution accusant l’actuelle de tous les péchés d’Israël.

Il ne s’agit plus pour la Majorité présiden­tielle, à en croire Mugalu, de révision constitutionnelle car trop complexe à cause du verrouillage de l’article 220 (qui limite nombre et durée des mandats prési­dentiels), mais plutôt d’une nouvelle Constitution carré­ment. Devant les chefs des confessions religieuses, T. Mugalu a sollicité leur sou­tien afin que son message inique pro-changement de la Constitution au bénéfice d’un seul individu, J. Kabila, soit relayé avec zèle dans les assemblées chrétiennes peuplées des « moutons de panurge ». Bien entendu, comme à l’église, le brah­namiste Mugalu n’est pas venu les mains vides devant les « serviteurs de Dieu ». En échange de leur soutien, promesse a été faite de la remise de la bagatelle de 100.000 USD $ à chacun de ses « saints » interlocu­teurs. Question de bien con­ditionner leurs ouailles. Ça ce n’est ni plus ni moins que l’achat des consciences ! Dans son opération « achat des consciences » même celles sensées être incor­ruptibles, Mugalu a poussé la flagornerie jusqu’à son comble. Il a promis aux chefs de confessions religieuses un « espace prépondérant des églises » dans la nou­velle Constitution au détri­ment des partis politiques. Le « constituant » Mugalu a aussi promis aux chefs de confessions religieuses que la nouvelle Constitution tiendra compte d’eux com­me jamais on ne l’a fait en leur accordant des subsides.

Faut vraiment être bête pour penser que l’hypothétique projet de nouvelle Constitu­tion de Mugalu est mû par le sort « peu enviable »réservé aux pasteurs et à leurs Asbl par l’actuelle Constitution et que la Majorité, soud­ainement inspirée par Dieu, comme par hasard à la veille du dernier mandat de Kabi­la, voudrait corriger ce « blasphème ». C’est prendre les chefs de confessions re­ligieuses pour des oies sau­vages. Il faut reconnaitre que la ficelle est grosse voire grossière. Mais pour réussir son projet d’achat de con­science, Mugalu a besoin de deux éléments : la cupidité des « hommes de Dieu » et leur naïveté. Et même un troisième l’amnésie : une mémoire courte pour qu’ils ne se souviennent pas qu’un des leurs, le pasteur Sony Kafuta dit Rockman de l’Eglise Armée de l’Eternel sur boulevard Sendwe, lui qui avait maladroitement soutenu Kabila lui aussi en 2006 en sait quelque chose. La fureur de kinois s’était abattue sur son église qui fut littéralement pillée et une bonne partie de fidèles s’en allèrent. Le Pouvoir à l’époque lui avait promis de l’argent pour le dédom­mager. Jusqu’à aujourd’hui, il ne l’a jamais été. Le « Gé­néral » Kafuta avait beau­coup perdu de sa crédibilité dans l’opinion.

Il en fut ter­riblement affecté jusqu’au point où il décida de ne plus se faire instrumentaliser par le pouvoir.Huit ans plus tard, Mugalu appâte de nou­veau les pasteurs et autres imans avec la même recette : argent contre soutien au changement de la Constitu­tion. Mugalu est allé chez les pasteurs parcequ’il sait que l’opinion nationale, pas dupe, dans son écrasante majorité, ne veut pas ni d’une nouvelle Constitution ou ni de la révision consti­tutionnelle. Allez vers les pasteurs des églises dites de Réveil c’est aussi pour Mugalu de contourner le veto catholique dans la per­spective d’un référendum constitutionnel. Car Mugalu et la Majorité savent que la manipulation prospère sur le terreau de l’ignorance ou de la vénération d’une autorité religieuse. Dans le dernier cas la religion con­stitue l’opium du peuple jadis évoqué par Karl Marx. Cette nouvelle initiative de Mugalu va échouer comme les précédentes. Il avait pré­vu il y a quelques semaines de se rendre à Kindu pour lancer sa campagne pour le changement de la Constitu­tion.

Les chambres d’hôtels et les billets d’avion avaient déjà été réservés pour lui et pour l’équipe de journalistes qui devaient l’accompagner. Mais au dernier moment, cette tournée pro-change­ment Constitution a été ajournée à cause notam­ment de l’hostilité des ha­bitants de ce coin du pays. Mugalu qui avait traité Russ Feingold, envoyé special de Barack Obama dans les Grands Lacs, de « déséquili­bré spirituel » pour son re­fus de la manipulation de la Constitution est l’archétype de l’amateurisme de la Kabilie au sommet de l’Etat. N’ayant aucune légitimité ni aucun mandat public, le chef de la Maison civile du chef de l’Etat multiplie des initia­tives hautement politiques avec sa maladresse habitu­elle confondant tout en vou­lant imposer sa vision plus qu’étriquée de la bible,qui plus est dans un Etat laïc.Il pratique un mélange de genres immonde entre les prérogatives de l’Etat, sa casquette de pasteur, son rôle de conseiller et son travail de propagandiste et il s’improvise même juriste pour débiner le « droit made in Kabilie ».
Prêt à tout faire pour que Kabila conserve le pouvoir, c’est encore lui qui faisait la navette entre Li­mete et le Palais de la Na­tion pour débaucher Etienne Tshisekedi. C’était son plus grand projet faire le coup de Gizenga mais avec Tshiseke­di cette fois-ci. Il l’aurait alors gagné la sympathie éternelle de son mentor et jouer le rôle qu’il caresse depuis être le plus puissant conseiller de Kabila, une sorte de nouveau Katumba dont le vide n’a jamais été comblé. C’est à se demand­er si pour Mugalu qui de Dieu ou de Kabila vient en premier ? Où qui de Kabila et du peuple congolais qui a primauté sur l’autre ? Ou encore qui de Kabila ou de la Constitution actuelle sur laquelle il jurait fidélité à tue-tête lorsque son pouvoir était menacé par le M23, qui prime ? Dès que Mugalu établira une hiérarchie ju­dicieuse entre ses éléments il retrouvera le chemin de la rectitude morale et ne multi­pliera plus les messes noires contre la République au profit d’un seul individu.
Si Mugalu s’entête à caresser Kabila dans le sens du poil, il n’a qu’à jeter un coup d’oeil au Burkina-Faso où Blaise Compaoré, se cachant aussi derrière les arguments fal­lacieux genre « stabilité », « progrès économique » et « développement social », bref tous les baratins des politiques comme ce qu’on attend ici en RD-Congo, a voulu modifier les disposi­tions de la Constitution qui lui interdisait de concourir à la présidentielle de 2015. Lui aussi c’était au « nom du peuple » qu’il revendi­quait un référendum consti­tutionnel avant d’opter pour son Parlement doté récem­ment d’un sénat bidon pour le besoin de la cause. Aujourd’hui, c’est par la pe­tite porte de l’histoire qu’il doit quitter le pouvoir. Triste pour les dirigeants africains qui par leur égoïsme maladif menace la stabilité de leurs propres Etats. La bible ne dit-elle pas que les voies de Dieu sont insondables ? L’éclair de génie des Burkin­abés suffira-t-elle à dis­suader Mugalu et la Kabilie dans leur quête suicidaire de conserver le pouvoir en changeant de Constitution ? Wait and see !

mercredi 29 octobre 2014

Mende Incidents de lodja L’église catholique l’a traduit en justice, Diongo le charge aussi






Lambert Mende et Franck Diongo.
Loin de se laisser intimider par les pratiques à la Goebbels ( ministre de la communication et propagandiste de Hilter) du ministre de la Communication et des Médias Lambert Mende à Lodja, l’Eglise catholique a décidé de réagir en portant plainte devant la Cour Suprême de Justice contre cet ancien porte-parole du RCD-Goma à qui elle attribue la paternité des agressions survenues le 12 et le 13 octobre derniers contre le clergé dans le Sankuru au Kasaï-Oriental.
Cette plainte déposée il y a quelques jours, confie à la Rédaction de C-News un prélat, est la première étape d’une riposte graduée et intelligente contre les agressions du clergé à Lodja survenues en marge de la lecture dans les paroisses de Lodja du message anti-révision de la Cenco (conférence épiscopale nationale du Congo). Et le prélat d’ajouter sous forme de menace à peine voilée « que les auteurs et le commanditaire identifiés des incidents de Lodja se trompent d’époque, de combat et répondront de leurs actes ici ou ailleurs aujourd’hui ou demain ». Et la conclusion de ce membre important du clergé fut : « Loin de nous faire changer d’avis sur la fermeté de notre position sur le rejet de révision, les incidents de Lodja nous ont plus que confortés. Défendre le peuple est sacré et l’église catholique témoin de l’Histoire tragique de la RD-Congo a choisi de se mettre aux côtés des intérêts du peuple congolais». A la suite de l’église catholique, le député national, Franck Diongo, charge lui aussi l’ancien ministre de Mobutu avant sa chute en 1997 (Lambert Mende).
Pour F. Diongo, l’un de ceux qui ont recueilli le plus grand suffrage à Kinshasa en 2011, le responsable des incidents violents de Lodja c’est Lambert Mende président du CCU, un parti embryonnaire. Dans une correspondance adressée au président de l’Assemblée nationale hier lundi 27 octobre 2014, le président du MLP (Mouvement Lumumbiste Progressiste) y dénonce les attaques perpétrées contre l’Eglise catholique et le clergé à Lodja en donnant tous les détails sur les exécutants de cette sale besogne, les victimes, les dégâts matériels et l’auteur intellectuel de ce crime. Pour le Lumumbiste Diongo, ces incidents sont la goutte d’eau de trop, celle qui fait déborder le vase. Il rappelle dans sa missive à Minaku que Mende est le principal instigateur des troubles dans le Sankuru pour y à assoir son pseudo parti politique (CCU). Onosumba, Lutundula, Okoto et bien d’autres leaders du coin ont déjà faits les frais de l’intolérance politique et de l’instrumentalisation des services de sécurité par Mende qui se croit tout permis dans le Sankuru, rappelle l’élu de la Lukunga. Avant qu’il ne soit trop tard, F. Diongo a donc pris ses responsabilités pour préserver la cohésion ou l’unité dans le Sankuru. (Lire p.4-6 fac similés le document de 
Franck Diongo Contre Mende).