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mercredi 19 mars 2014

Le président du Sénat plaide pour une nouvelle administration électorale



Le président du Sénat plaide pour une nouvelle administration électorale



KINSHASA (Xinhua) - Le président du Sénat congolais Léon Kengo wa Dondo a souligné samedi la nécessité de mettre en place une nouvelle administration électorale suivie d'un calendrier électoral afin de permettre que les élections se dé roulent dans un climat apaisé, à l'ouverture de la session ordinaire de l'Assemblée nationale et du Sénat.


La mise en place concertée d'une nouvelle administration électorale devant conduire le pays au système électoral plus transparent apparaît comme une exigence majeure dans la construction de la cohésion nationale. Elle sera suivie par la fixation d'un calendrier électoral tout autant accepté pour avoir des élections apaisées", a souligné Kengo wa Dondo.

      Le nouveau calendrier électoral, a-t-il dit, devra programmer en priorité les élections locales, municipales et urbaines, avant les élections provinciales, sénatoriales, législatives et présidentielles.

       "Le but visé est de consolider les équilibres politiques nécessaires au développement de notre jeune démocratie dans un climat de cohésion", a-t-il affirmé.

       L'opposition avait rejeté la feuille de route de la poursuite du processus électoral présentée en janvier dernier au parlement par le président de la CENI, Abbé Malu-Malu.

       Dans sa feuille de route, Malu-Malu avait souhaité organiser d'abord les élections au suffrage universel direct des députés provinciaux, nationaux, et du président de la République en 2016, tandis que les élections au suffrage indirect des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs en 2017.

       L'opposition craint notamment que les gouverneurs et tous les territoriaux de la base jusqu'au sommet – membres de la Majorité présidentielle - puissent multiplier la tricherie.

       Léon Kengo a insisté sur la nécessité de poursuivre l'élan de la cohésion nationale suscitée par la tenue de concertations nationales, et de poursuivre les réformes institutionnelles dans tous les domaines de la vie nationale, qui sont préconisées par les quelque 800 recommandations des concertations nationales tenues en septembre dernier à Kinshasa.

        Sur le plan politique, le président du Sénat a rappelé l' engagement renouvelé de la classe politique à respecter le pacte r épublicain par le refus de procéder à la révision de la Constitution, particulièrement à celle de ses dispositions déclaré es intangibles. Il s'agit ici de l'article 220 portant sur la limitation du mandat présidentiel.

L'emblématique gouverneur du Katanga exclut de démissionner


L'emblématique gouverneur du Katanga exclut de démissionner



"Je respecte beaucoup la société civile et la population katangaise, malheureusement, les élections ne sont pas organisées par Moïse Katumbi", a-t-il déclaré.

"J'ai dit moi-même que je travaillais dans l'illégalité parce que mon mandat était terminé et qu'on attendait des élections", a ajouté M. Katumbi, "s'il y a une loi qui dit que nous devons partir et laisser les autres continuer moi je suis prêt [...] je ne veux pas m'accrocher au pouvoir."


LUBUMBASHI (© 2014 AFP) - Moïse Katumbi, emblématique gouverneur du Katanga, la région la plus riche de la République démocratique du Congo, a exclu mardi de démissionner comme le souhaiterait une coalition de la société civile, tout en assurant ne pas vouloir s'"accrocher au pouvoir".

© AFP/Archives Phil Moore. Le gouverneur de la provinc
e du Katanga Moïse Katumbi, le 27 novembre 2011 à
 Lubumbash
"Je respecte beaucoup la société civile et la population katangaise, malheureusement, les élections ne sont pas organisées par Moïse Katumbi", a-t-il déclaré.

"J'ai dit moi-même que je travaillais dans l'illégalité parce que mon mandat était terminé et qu'on attendait des élections", a ajouté M. Katumbi, "s'il y a une loi qui dit que nous devons partir et laisser les autres continuer moi je suis prêt [...] je ne veux pas m'accrocher au pouvoir."

Le gouverneur faisait référence au fait qu'il a été élu pour un mandat de cinq ans en 2007 et que les élections des gouverneurs de province qui devaient avoir lieu en 2012 n'ont jamais pu se tenir, du fait de la crise politique née de la présidentielle contestée de 2011, qui a permis au président Joseph Kabila, à la tête de l'Etat depuis 2001, de se maintenir au pouvoir pour cinq ans de plus.

La question du calendrier des différents scrutins retardés devant mener à la présidentielle de 2016 est aujourd'hui au coeur des spéculations politiques en RDC, le clan présidentiel étant soupçonné de vouloir tout faire pour conserver le pouvoir, quitte à changer la Constitution pour permettre à M. Kabila de rester.

En l'absence de démenti formel et public du chef de l'Etat, la confusion est entretenue par le gouvernement qui, publiquement, n'a pas exclu l'hypothèse d'une modification constitutionnelle avant 2016.

Lundi, le Cadre de concertation de la société civile du Katanga a publié un communiqué demandant aux gouverneurs des onze provinces de "déposer leur démission pour contraindre la Commission électorale nationale indépendante à organiser de nouvelles élections".

Province aux ressources minières énormes, le Katanga est la région d'origine de M. Kabila.

M. Katumbi a amassé une immense fortune, notamment dans les mines avant d'entrer en politique en soutenant M. Kabila. Agé de 49 ans et populaire, grâce à son club de football du TP Mazembe, notamment, mais aussi pour avoir contribué à l'amélioration des conditions de travail dans le secteur minier, il est vu par certains comme l'un des meilleurs successeurs possibles au chef de l'Etat mais n'a jamais exprimé publiquement d'ambitions politiques nationales.

"La politique c'est une prison", "c'est beaucoup de sacrifices", a-t-il dit mardi à l'AFP, "sans le savoir vous n'êtes pas libre de faire ce que vous étiez en train de faire dans le temps".

http://www.afriquinfos.com/articles/2014/3/19/lemblematique-gouverneur-katanga-exclut-demissionner-247942.asp

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