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jeudi 25 septembre 2014

La guerre contre les Cathos, jusqu’où ?

La guerre contre les Cathos, jusqu’où ?


Il a suffi que les Evêques catholiques confirment leur détermination de s’opposer,  ensemble avec leurs fidèles, à la révision des dispositions verrouillées de la Constitution pour que des techniciens de l’injure sortent du bois et les affublent de toutes les épithètes, les unes aussi infâmantes que les autres.  Le débat a désormais quitté  le terrain de l’intelligence pour descendre dans des caniveaux  de la calomnie. Et à entendre les pourfendeurs des Evêques catholiques, le Congo va mal à cause de ses prêtres, coupables de crimes ignominieux que personne n’est en mesure de démontrer.
Félicités il y a peu pour leur feu vert à la mise sur pied d’un Comité d’Intégrité et de Médiation Electorale, les Evêques sont subitement devenus des assassins par procuration que l’on doit maîtriser pour sauver la patrie en danger. Leur péché : avoir constaté que la mise sur pied du CIME conduisait à la validation des tripatouillages électoraux  et avoir lancé un appel à la protection de la nation !
Pour des raisons  liées à la préservation des privilèges, ceux qui ont reçu mission de descendre les prélats catholiques ont oublié qu’au-delà des Evêques, leurs attaques touchent aussi des dizaines de millions de fidèles qui se posent aujourd’hui de nombreuses questions. Comment, dans un pays qui a perdu ses repères et où les valeurs morales ont manifestement foutu le camp, peut-on  élaborer des stratégies politiques qui ne visent qu’à tout détruire ?  En cherchant à atteindre les évêques dans ce qu’ils ont de plus sacré, leur crédibilité et dans les valeurs qu’ils représentent, on feint d’ignorer que ces hommes encadrent non seulement des adultes mais surtout la majeure partie de nos jeunes pour qui ils constituent des modèles. Le jour où on se donnera la peine d’évaluer les implications de la disparition des modèles qu’étaient jadis le maître d’école et le commis de l’administration publique, on réalisera l’immensité du tort qu’on est en train de causer à la société congolaise.  Déjà, nous vivons dans un environnement marqué par des  anti-valeurs  mortelles qui devraient nous faire réfléchir.
Pour autant, la guerre contre les Cathos a toute une histoire dans notre pays, la dernière en date ayant opposé le régime MPR  au Cardinal Malula à la suite de l’obligation faite à tous les ex-Zaïrois de se laisser remodeler par le Parti-Etat en renonçant notamment à leurs prénoms chrétiens, au port du costume et de la cravate, et en se soumettant à l’obligation de danser et chanter à la gloire du Père de la Nation  pendant plus ou moins deux quarts d’heure chaque matin etc..
         Le changement annoncé à l’issue de la réunion de Mbuji-Mayi en 1971 par Madrandele Tanzi, directeur du Bureau politique du MPR, se transforma en enfer surtout lorsque  Sakombi Inongo, devenu Secrétaire Général de la jeunesse du MPR s’en mêla.  C’est le même Sakombi, théoricien de la politique du recours à l’authenticité au pays et à l’étranger, qui fut chargé de mener l’ultime assaut contre les Cathos. On le vit à la tête des éléments de la Brigade disciplinaire donner l’assaut à la résidence du Cardinal Malula (ex-siège de la Haute Autorité des Médias et actuel Secrétariat Général du Ministère de la Jeunesse et Sports) et jeter tous ses effets dehors.
         Mais en dépit de toutes ces humiliations, l’Eglise catholique est sortie grandie de l’épreuve et c’est elle, quand il a fallu sauver l’enseignement  national et sauvegarder tant soit peu l’avenir de la jeunesse congolaise, qui a pris le problème à bras-le-corps et qui continue jusqu’à ce jour d’être le modèle dans le secteur.           Allez dire à ces millions d’enfants qui fréquentent les écoles catholiques, à ces millions de malades qui bénéficient de la solidarité des religieuses que les Cathos n’ont pas de place dans notre société, vous serez à coup sûr surpris par le rejet dont vous serez l’objet.
         Alors, la guerre contre les Cathos, jusqu’où ? Il est temps de réfléchir.
LP

Elle a dernièrement dit non à la révision constitutionnelle : Bernadette Tokwaulu convoquée à l’ANR





Elle a dernièrement dit non à la révision constitutionnelle : Bernadette Tokwaulu convoquée à l’ANR




La VSV réclame des garanties quant à la sécurité de cet ex ADGA de la SNEL.
La Voix des Sans voix pour les droits de l’homme (VSV) réclame des garanties quant à l’intégrité physique ainsi qu’à la sécurité de Bernadette Tokwaulu Aena, tout comme celles de sa famille en ordonnant cessation de toutes formes de menaces contre elle.
Dans un communiqué daté de mercredi 24 septembre 2014, cette association veut aussi l’ouverture d’une enquête indépendante pour déterminer les auteurs et commanditaires des menaces contre cette dame, dans le but de les traduire en justice et de les sanctionner, conformément à la loi.
Convoquée à l’ANR
Selon la VSV, le mardi 23 septembre dernier, Bernadette Tokwaulu, membre de la majorité présidentielle (MP) et ex administrateur délégué général adjoint (ADGA) de la Société Nationale d’Electricité (SNEL), a été informée que M. Kalev Mutond, administrateur général de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), cherchait à obtenir son numéro de téléphone. Anticipant les faits, elle l’a appelé. Pour toute réponse, l’homme lui a promis de la rappeler.
Mais quelques instants plus tard c’est M. Roger Kibelisa Ngambaswi, administrateur principal de l’ANR en charge du département de la sécurité intérieur, qui va prendre contact avec Tokwaulu, via un texto, l’invitant à se présenter à son office, sans lui préciser le motif. Suite à ces faits, l’actrice politique de la MP va réclamer à son interlocuteur une demande officielle et administrative. Et le lendemain, vers 10h40, Roger Kibelisa va lui apprendre que ses agents avaient déposé une invitation à son domicile, que la mère de Bernadette Tokwaulu avait réceptionnée. Le document, référencé n°05/oo/EM/ANR/DSI/081/2014, émis le 23 septembre 2014 et signé par l’administrateur principal de l’ANR/DSI, portait obligation à Bernadette Tokwaulu de se présenter, dès réception, au département de la sécurité intérieure de l’ANR.
Menaces de mort
Il revient à la VSV que les pressions dont fait l’objet Bernadette Tokwaulu serait causées par ses prises de position politiques contre la révision constitutionnelle. Cela, contrairement à la position de certains acteurs de la majorité présidentielle. La VSV atteste que Tokwaulu reçoit même des menaces de mort, par des inconnus, via ses proches.
YHR
http://7sur7.cd/new/dernierement-dit-revision-constitutionnelle-bernadette-tokwaulu-convoquee-lanr/