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lundi 24 août 2015

Le deuxième Airbus A 320 de Congo Airways bloqué à Dublin





























Le deuxième Airbus A 320 de Congo Airways ne pourra plus arriver à Kinshasa mardi 25 août comme annoncé par les responsables de cette compagnie aérienne nationale.
Cet appareil reste bloqué à l’aéroport de Dublin sur une décision de la Haute cour irlandaise, saisie par la société américaine Miminco LLC et deux citoyens américains, John Dormer Tyson et Ilunga Jean Mukendi.
Selon la radio irlandaise Raidio Telilifis Eireann, les avocats de la partie américaine exigent à l’Etat congolais de payer à leurs clients une dette de 10 millions d’euros.
A (re) Lire: La RDC crée une nouvelle compagnie aérienne, «Congo Airways»
Ces avocats, cités par la radio irlandaise, expliquent que ce litige remonte en 2007, où la RDC avait accepté, au cours d’un arbitrage, de payer 11, 4 millions d’euros à leurs clients pour les avoir dépossédé de leurs deux concessions minières de diamant.
Cependant, poursuit ces avocats, la RDC n’a payé, depuis 2007, que 1, 3 millions d’euros à leurs clients sur le montant qui leur dû.
La décision provisoire de la justice irlandaise empêche à la fois la RDC et Congo Airways d’utiliser cet Airbus A 320, actuellement en cours de travaux à Dublin.
D’où la décision du juge irlandais de clouer au sol l’aéronef congolais avant que la partie congolaise, absente lors du procès, réagisse.
Selon les sources officielles congolaises, le gouvernement s’emploie à régler ce litige pour permettre à cet avion d’arriver à Kinshasa.
Bloqué à Dublin, cet avion fait partie de deux appareils que le gouvernement avait achetés à 50 millions de dollars auprès de la compagnie italienne Alitalia.
Le premier était déjà réceptionné, le 30 juillet dernier, par le Premier ministre de la RDC, Augustin Matata Ponyo, à l’aéroport international de Nd’jili en présence plusieurs hauts responsables du pays.
Les autorités congolaises ambitionnaient de démarrer les activités du Congo Airways au mois d’août courant en desservant dans un premier temps, avec deux A320 et un appareil Bombardier plus petit, huit villes de la RDC, dont Goma (est) et Kinshasa.
Le lancement de Congo Airways mettra sans doute fin à l’hégémonie des compagnies privées dans le ciel congolais.

lundi 17 août 2015

RDC : Coltan, pétrole et diamants dans le sou-sol de la province du Mai-Ndombe

























La nouvelle province de la République démocratique du Congo (RDC), le Mai-Ndombe, se trouve sur une nappe de pétrole dans les territoires d’Oshwe, Inongo, Kutu et Kiri. La Commission nationale de l’énergie y a découvert le Coltan à Bolobo et le diamant à Yumbi.
Elle est constituée de deux anciens districts du Bandundu que sont Mai-Ndombe et Plateaux (territoire de Bolobo, Yumbi, Mushie et Kwamouth),
Selon des études anciennes et récentes, le sous-sol du Mai-Ndombe possède du charbon, du diamant – dont la prospection a été réalisée et aboutie par la société américaine ESSO – dans les territoires d’Inongo et Kiri, de l’uranium dans le lac Mai-Ndombe, au large de la cité d’Inongo.
Par ailleurs, la Commission nationale de l’énergie vient de confirmer des « suintements dans les puits d’Ilanga Kole » et un « écoulement d’hydrocarbures » dans le ruisseau Mapo et le long des failles de Bunu, Kipala, Sia, Tolo, Bombai et Nga.
D’une superficie de 127 341 km2, subdivisé en 8 territoires, 19 secteurs et 52 groupements, le Mai-Ndombe était un district du nord de la province du Bandundu Anciennement dénommé district Léopold II, il a été divisé récemment en deux districts.
http://7sur7.cd/new/rdc-coltan-petrole-et-diamants-dans-le-sou-sol-de-la-province-du-mai-ndombe/

dimanche 9 août 2015

Déclaration du 05 août 2015 de la Dynamique pour l’unité d’actions de l’opposition politique congolaise

Déclaration du 05 août 2015 de la Dynamique pour l’unité d’actions de l’opposition politique congolaise


Les partis politiques, les regroupements politiques et les groupes parlementaires de l’opposition ainsi que les associations de la société civile et de la diaspora, réunis ce mercredi 05 août 2015 à la Paroisse Notre Dame de Fatima, à Kinshasa Gombe, dans le cadre de la Dynamique pour l’Unité d’Actions de l’Opposition, La Dynamique, en sigle, ont procédé à l’examen de la situation politique de l’heure dans la sous-région et dans notre pays.
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Avant toute chose, nous sommes très heureux que notre camarade, l’Honorable JeanBertrand Ewanga, soit parmi nous aujourd’hui, après avoir purgé une peine injuste d’un an de prison. Nous saluons sa bravoure et son engagement sans faille pour l’instauration de la démocratie et d’un État de droit dans notre pays.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Les partis politiques, les regroupements politiques et les groupes parlementaires de l’opposition ainsi que les associations de la société civile et de la diaspora, réunis ce mercredi05 août 2015 à la Paroisse Notre Dame de Fatima, à Kinshasa Gombe, dans le cadre de la Dynamique pour l’Unité d’Actions de l’Opposition, La Dynamique, en sigle, ont procédé à l’examen de la situation politique de l’heure dans la sous-région et dans notre pays.

Il en ressort les constats ci-après :

- La région des Grands Lacs traverse une période de turbulence sans précédent dans l’Histoire de l’Afrique du fait de la détermination avérée de certains dirigeants à vouloir violenter les institutions de leurs pays par la violation de la Constitution en ce qui concerne notamment la limitation des mandats présidentiels afin de demeurer à vie au pouvoir;

- Pour y arriver, ces dirigeants montent des stratagèmes faits de brutalités meurtrières, de simulacres de pétitions réclamant la modification de la Constitution et des appels à des pseudo-dialogues refondateurs des institutions ;

La Dynamique, plus que convaincue que la République Démocratique du Congo est un pays unique et que son vaillant peuple, qui a déjà vidé les affres de la présidence à vie depuis plus de 18 ans maintenant, n’est pas prête à se laisser de nouveau enchaîner par une quelconque dictature ;

‘’Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire’’, disait Georges Orwell !

Et, la sombre vérité mise à nu est que Monsieur Kabila veut demeurer au pouvoir audelà de novembre 2016 en violation de la Constitution de la République. C’est ainsi qu’il multiplie des initiatives téméraires en s’appuyant sur le Gouvernement, la CENI et le Parlement, institutions qu’il a toutes instrumentalisées et inféodées.

En voici quelques-unes éminemment patentes:

- Un Projet de loi hâtif portant révision de quelques articles de la Constitution a avorté en 2014;

- Les propositions rejetées de la CENI d’organiser l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect et celle des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs en 2017 ;

- La CENI a volontairement omis de programmer l’élection présidentielle dans son calendrier partiel du 26 mai 2014. Ce calendrier a été rejeté;

- La création pour les besoins de la cause de l’ONIP, une structure aujourd’hui enterrée ;

- Un projet de modification d’une loi électorale attentatoire à la Constitution a été repoussé ;

-La publication, le 12 février 2015,d’un calendrier électoral global non-consensuel, inconstitutionnel, irréaliste, dangereux et intentionnellement surchargé qui a implosé ;

- Le couplage contesté des scrutins locaux et la mise en place dans la précipitation des nouvelles provinces ;

- Un projet de loi portant répartition des sièges pour les élections locales a été rejeté par l’Assemblée nationale le 13 juin 2015 ;

- L’usurpation des prérogatives de la CENI par le gouvernement au travers de la publication du calendrier des élections des gouverneurs des provinces est abandonnée ;

- Le projet de loi d’approbation des annexes pour les élections locales est rejeté par le Sénat l e 01 août 2015 ;

Toutes ces initiatives ont échoué grâce à la vigilance, à l’éveil de conscience du peuple congolais et à l’avant-gardisme de la Dynamique de l’Opposition.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Non sans se fatiguer, la détermination et la témérité du pouvoir dans cette entreprise suicidaire apparaît aujourd’hui avec :

- la convocation du parlement à une deuxième session extraordinaire successive en violation de l’article 75 du règlement intérieur du Sénat et de l’article 57 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule : ‘’Si l’ordre du jour de la session extraordinaire n’est pas épuisé à l’ouverture de la session ordinaire, elle est clôturée automatiquement. Si l’ordre du jour de la session extraordinaire n’est pas épuisé dans les trente jours, celui-ci est clôturé d’office exception faite de la session extraordinaire inaugurale de l’Assemblée nationale de la Troisième République. Dans les deux cas, les matières de l’ordre du jour restées en suspens sont examinées en priorité au cours de la session ordinaire’’.

- Les velléités de nommer les hauts fonctionnaires, des militaires ou autres affidés du pouvoir aux postes de Gouverneurs des nouvelles provinces en violation de la Constitution ?

A l’évidence, l’alignement de toutes ces initiatives démontrent que le bateau RDC, en perdition,est devenu au mieux ivre et au pire fou et que le régime de Monsieur Kabila s’obstine à ne pas appréhender la portée de la détermination par ailleurs déjà démontrée du peuple congolais et croit qu’il peut reproduire le modèle Burundais en RDC et ainsi obtenir le glissement qu’il recherche désespérément!

Car, l’autre vérité, plus lumineuse cette fois, est que dans la semaine du 19 au 25 janvier de cette année, le peuple congolais avait envoyé le message on ne peut plus clair de son refus catégorique de voir Monsieur Kabila demeurer au pouvoir au-delà de 2016. Et pour cela, beaucoup de nos compatriotes ont payé de leurs vies. Certains sont encore en prison et bien d’autres garderont longtemps les stigmates de cette haute lutte héroïque.

Dans le même ordre d’idées, il sied de rappeler que le pouvoir avait reconnu avoir enterré nuitamment plus de 421 personnes dans un charnier à Maluku. Nous continuons à exiger que toute la lumière soit faite sur cette affaire macabre par l’exhumation notamment des corps et à procéder aux examens ADN des victimes aux fins de les identifier.

Qui sait si les corps de Fidèle Bazana et de nos martyrs de la semaine du 19 au 25 janvier 2015 y sont enterrés ou même ceux des victimes des différentes opérations dites ‘’Likofi’’ ?

C’est ici le lieu de rendre un vibrant hommage à tous nos martyrs de la liberté et de la démocratie en nous levant pour observer une minute de silence. Merci.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, 

Il est aujourd’hui essentiel de rafraîchir la mémoire de tous en rappelant in extenso l’esprit qui a présidé à l’élaboration et au vote massif par referendum de la Constitution de la République qui nous régit. En effet, l’exposé des motifs de la Constitution du 18 février 2006 dit ceci : ‘’Depuis son indépendance, le 30 juin 1960, la République Démocratique du Congo est confrontée à des crises politiques récurrentes dont l’une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des institutions et de leurs animateurs. Cette contestation a pris un relief particulier avec les guerres qui ont déchiré le pays de 1996 à 2003. En vue de mettre fin à cette crise chronique de légitimité et de donner au pays toutes les chances de se reconstruire, les délégués de la classe politique et de la Société civile, forces vives de la Nation, réunis en Dialogue inter-congolais, ont convenu, dans l’Accord Global et Inclusif signé à Pretoria en Afrique du Sud le 17 décembre 2002, de mettre en place un nouvel ordre politique, fondé sur une nouvelle Constitution démocratique sur base de laquelle le peuple congolais puisse choisir souverainement ses dirigeants, aux termes des élections libres, pluralistes, démocratiques, transparentes et crédibles’’.

Et au point 3 de l’exposé des motifs, le constituant a relevé 7 préoccupations majeures ayant présidé à l’organisation des institutions de la République, à savoir :

- Assurer le fonctionnement harmonieux des institutions de l’Etat ;

- Éviter les conflits ;

- Instaurer un Etat de droit ;

- Contrer toute tentative de dérive dictatoriale ;

- Garantir la bonne gouvernance ;

- Lutter contre l’impunité ;

- Assurer l’alternance démocratique.

C’est pourquoi, le mandat de 5 ans du Président de la République, renouvelable une seule fois, prévient toute tentative de renversement du régime constitutionnel et l’érige en une infraction imprescriptible contre la nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi.

Dès lors, pour contrer toute tentative de dérive dictatoriale qui empêcherait l’avènement de l’alternance démocratique, le constituant a assigné à tout congolais ‘’le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution’’. C’est l’alinéa 1er de l’article 64 de la Constitution.

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs,

Au regard du sérieux danger, mieux ultime, que court notre pays, NOUS, membres de la Dynamique, déclarons :

1. Nous annonçons que dès la semaine prochaine, nous tiendrons un point de presse qui sera animé par notre camarade, l’Honorable Jean-Bertrand Ewanga, de nouveau homme libre ;

2. Nous réaffirmons notre volonté de participer aux élections transparentes et apaisées dans notre pays et lançons un dernier appel à la CENI pour qu’elle se ressaisisse et réanime urgemment la tripartie CENI-POUVOIR-OPPOSITION afin de nous permettre d’échanger sur les questions majeures qui minent dangereusement le processus électoral en cours ;

3. Nous exigeons l’enrôlement de tous les électeurs en vue de la constitution d’un fichier électoral crédible et la distribution des nouvelles cartes d’électeurs plus fiables. Dans ce cadre, nous exigeons qu’un appel d’offre international soit urgemment lancé pour la crédibilité de ladite opération.

En attendant, nous allons lancer à partir de la semaine prochaine, sur toute l’étendue du territoire national, notre campagne de sensibilisation de la population sur l’importance de l’enrôlement avant toute élection à venir dans notre pays. Par conséquent, nous considérons que l’audit du fichier électoral est sans intérêt aujourd’hui ;

Dans ce registre, nous informons l’opinion nationale que nous avons rencontré le Général Sangaré, Chef de mission de la délégation de l’OIF, chargée de l’audit du fichier électoral de la RDC et lui avons transmis un mémorandum détaillé reprenant notre position quant à ce. A la même occasion, nous lui avons fait savoir que la Dynamique de l’Opposition politique congolaise n’a mandaté aucun représentant à la Commission ad hoc de cet audit;

4. Nous annonçons que le 15 septembre prochain, nous tiendrons un meeting populaire d’envergure et d’éveil patriotique dans la Ville de Kinshasa pour que les Congolais, où qu’ils se trouvent puissent se joindre à nous et assurer dans un grand rassemblement notre destin commun, aujourd’hui fortement menacé par Mr Kabila et son pouvoir ;

5. Si, à la date du 15 octobre 2015 l’activité en rapport avec l’enrôlement n’a pas débuté, nous prendrons l’opinion nationale et internationale à témoin et lèverons d’autres options déterminantes qui émaneront de la Convention que la Dynamique de l’Opposition va tenir à l’issue de la campagne de sensibilisation sur l’enrôlement ;

6. Nous confirmons que le projet de loi d’approbation portant répartition des sièges pour les élections locales recèle de la fraude, car cette répartition doit être élaborée en tenant compte des statistiques issues du nouvel enrôlement. Or, la fraude corrompt tout ;

Par conséquent, nous demandons à tous les députés et sénateurs de l’opposition de s’abstenir à prendre part à la nouvelle session extraordinaire du Parlement convoquée manifestement en violation de la loi ;

7. Nous réitérons avec force notre opposition maintes fois répétées au dialogue inopportun, asubstancié et inutile initié par Monsieur Kabila et nous condamnons fermement l’initiative d’une quelconque réunion préparatoire dudit dialogue ;

8. Nous reconnaissons que le découpage territorial est certes constitutionnel mais nous disons qu’il doit minutieusement se préparer. Aussi, faut-il le renvoyer après 2016 comme on doit postposer après 2016 la tenue des élections urbaines, municipales et locales qui sont plus complexes et nécessitent une programmation plus rationnelle ;

9. Nous dénonçons avec la dernière énergie la corruption actuellement en cours ainsi que des manœuvres de certains responsables des institutions qui cherchent à soudoyer certains députés nationaux en leur tendant l’appât, à l’instar des Sénateurs, du dépassement de leurs mandats en violation de la Constitution et rejetons catégoriquement tout projet de glissement de mandats au-delà du 27 novembre 2016 ;

10. Nous exigeons le respect de la Constitution de la République par la tenue des élections présidentielle et législatives, le 27 novembre 2016, et la passation pacifique et civilisée du pouvoir, le 20 décembre 2016 ;

11. Nous déplorons les campagnes d’inauguration impromptues, par Monsieur Kabila, des œuvres inachevées, modulaires et provisoires, des acquisitions d’aéronefs de seconde main et autres infrastructures non-opérationnelles à fonds perdus, du reste financées par les organismes régionaux et internationaux comme c’est le cas de la piste de l’aéroport de Goma. Point n’est besoin de souligner que toutes ces campagnes à simple finalité de charme, de propagande et de manipulation de la population participent du souci de créer les conditions de glissement et obtenir un ‘’3ème mandat’’ ;

12. Nous rappelons au peuple congolais, dans l’hypothèse où Monsieur Kabila ne le sait pas, que sous la Deuxième République, on a vu la réalisation des œuvres gigantesques sans commune mesure avec des ‘’modulaires ‘’ de nos jours, notamment : Inga-Shaba, la Cité de l’OUA, CCIZ, Sozacom, le Pont Maréchal, les aéroports internationaux de Gbadolite et de Bangoka, le Stade des Martyrs, le Palais du Peuple, la Cité de la Rtnc, la Cité de la N’sele; l’acquisition de deux DC 10, de quatre Boeing 737, des DC8 neufs et, entre 1976 et 1977, Air-Zaire était la première compagnie aérienne africaine ; le Zaïre avait des paquebots de haute mer et plusieurs autres bateaux etc ;

13. Nous condamnons la pratique qui consiste en la manipulation, par le pouvoir de Monsieur Kabila, de l’argent de la République en toute illégalité en éclatant, au niveau de la Banque Centrale du Congo, le compte de l’Etat en plusieurs morceaux à partir desquels des dépenses illégales, donc non-inscrites au budget de l’Etat, sont effectuées. Il en est ainsi du cas de l’Hôtel du Gouvernement, du Parc Agro-Industriel de Bukanga Lonzo et de l’Hôpital du Cinquantenaire ;

14. Nous fustigeons la détérioration continue des conditions de vie des Congolais au moment où certains caciques du pouvoir s’enrichissent chaque jour en affichant sans gêne une opulence insolente au milieu de la misère noire dans laquelle ne cesse de croupir le peuple congolais ainsi que l’insécurité croissante et généralisée qui sévit dans le pays. Aussi, au moment où les fonctionnaires ne sont pas payés et les populations de Béni particulièrement continuent à être massacrées, on se permet d’organiser avec faste des occasions de jouissance à coup de millions de dollars, comme pour insulter la souffrance des congolais, laissés dans le dénuement total;

15. Nous en appelons aux juges en charge du dossier Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, au stade des plaidoiries des parties civiles, de ne dire que le droit, en âme et conscience, pour que justice soit rendue dans le respect des règles de l’art. Aussi, exigeons-nous que la sécurité des avocats des parties civiles soit assurée ;

16. Nous exigeons la libération sans condition de tous les détenus politiques et d’opinion injustement privés de leur liberté. Il s’agit notamment de l’Honorable Diomi Ndongala, Honorable Kyaviro, Christopher Ngoyi, Jean-Claude Muyambo, Yves Makwambala, Fred Bauma, Eric Kikunda et tant d’autres….

17. Nous demandons à notre peuple de demeurer vigilant et à la lumière des velléités de violence aux institutions de la République de se préparer à relever le défi de la consolidation de la démocratie dans notre pays conformément à la Constitution de la République en relayant au niveau des quartiers, groupements, chefferies, secteurs, villages, communes, territoires et provinces ce message de la Dynamique;

18. Nous en appelons enfin à la communauté internationale à demeurer aux côtés du peuple congolais, à l’accompagner dans son combat pour la préservation de la paix et des acquis démocratiques et à soutenir ses aspirations au développement non seulement de la RDC mais aussi de toute la Région.

Il n’y a pas de doute possible, le peuple congolais a chassé la peur. Il est conscient de ses responsabilités et il est déterminé mieux que quiconque à faire face, avec courage, au défi qui lui est lancé et barrer la route, conformément à la Constitution, à ceux qui veulent le maintenir dans l’indignité.

Car, seule la lutte libère.

Que Dieu bénisse la République Démocratique du Congo et son vaillant peuple.
Fait à Kinshasa, le 05 août 2015

35 Signataires

© Congoindépendant 2003-2015



mardi 4 août 2015

Haute Cour Militaire, Affaire Chebeya : un crime d’Etat



































Les avocats des parties civiles ont soutenu cette thèse dans leurs plaidoiries au cours de l’audience publique d’hier lundi
La Haute Cour Militaire (HCM), siégeant au second degré en matière répressive et pénale dans le dossier du double assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana, poursuit l’instruction avec les plaidoiries des avocats des parties civiles.
Au cours de l’audience publique d’hier lundi 3 aout 2015, les avocats des parties civiles dont Me Richard Bondo, coordonateur du collectif des avocats des parties civiles, ainsi que Me Jean Marie Kabengela Ilunga, ont chacun dans leurs plaidoiries insisté sur les infractions assassinat et association des malfaiteurs en tirant la conclusion selon laquelle le double assassinat de Bazana Fidèle et Chebeya Floribert constitue un crime d’Etat.
Me Kabengela Ilunga a soutenu qu’il y a des preuves que le général John Numbi, considéré par les parties civiles comme le suspect n°1 dans cette affaire, était bel et bien présent à l’Inspection Générale de la Police Nationale Congolaise(PNC) le jour de l’assassinat de feu Floribert Chebeya, contrairement aux allégations faites au premier degré par l’Inspectrice Alaine Mwenze, chef du protocole de Numbi.
Preuves de culpabilité
Par ailleurs, les relevés téléphoniques ont montré que John Numbi et les prévenus dont Daniel Mukalay étaient à l’Ig jusqu’à 18h 30′.
Pour Me Kabengela, Mitendi n’a pas été le lieu où Chebeya est décédé, mais il s’agissait d’une mascarade pour désorienter la plainte.

Ces mêmes relevés téléphoniques ont permis aux avocats des parties civiles de retracer le mouvement des prévenus et des victimes. Ce qui a aidé ces avocats à mener bien ces investigations en profondeur pour conclure qu’il s’agit d’un crime d’Etat.
Pour Me Kabengela, le crime d’Etat est une criminalité organisée qui se commet à travers des structures et des animateurs des institutions publiques.
Dans cette affaire, Me Kabengela estime que les structures de l’Etat qui sont la Police Nationale Congolaise et son chef , le plus haut gradé de la Police, le général John Numbi Tambo Banza, ont donné la mort à Chebeya pour son engagement dans la défense et la protection des droits de l’homme.
Il a fait référence aux massacres des adeptes de » Bundu Dia Kongo » que Chebeya a qualifié de « génocide planifié « .
Ce défenseur des droits de l’homme assassiné en 2010 comptait saisir la Cour Pénale Internationale pour que les auteurs de cette répression sanglante dont John Numbi, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité honoraire, Denis Kalume Numbi, le général Raus Chalwe, le gouverneur et le vice gouverneur du Bas Congo de l’époque, Batshi Mbatshia et Déo Nkusu, répondent de leurs actes.
C’est ce qui a fait que les détenteurs du pouvoir ne sont pas restés indifférents, mais comptaient se venger un jour pour mettre fin à la vie de Chebeya.
» Le caractère de crime d’Etat n’est plus à démontrer dès lors que l’on se rend compte que ces défenseurs des droits de l’homme ont été tués par les dépositaires de l’autorité de l’Etat, dans les installations de l’Etat « , dit il.
Il a signalé que les exécutants de Chebeya et de Bazana ont bénéficié de la protection des autorités publiques pour quitter le pays et que Paul Mwilambwe voulait comparaitre devant le premier juge, mais il avait été soustrait à la justice.
Me Jean Marie Kabengela Ilunga fustige le manque d’indépendance de la justice congolaise qui, malgré les charges qui pèsent sur le général John Numbi, le suspect n°1 de cette affaire, ce dernier est toujours mis hors cause.
A en croire Me Kabengela, la dernière décision de la Haute Cour Militaire ordonnant le sursis des poursuites à l’égard des prévenus fugitifs ne rentre que dans le plan d’assurer l’impunité à ceux qui ont tué Chebeya et Bazana dont l’activisme en matière de droits de l’homme dérangeaient les autorités du pays.
De son vivant, Floribert Chebeya était sur des dossiers sensibles .En dehors de l’affaire de massacres des adeptes de BDK, l’ancien directeur exécutif de la VSV suivait de prêt le dossier d’Aimé Kabila qui se réclamait de la famille Laurent Désiré Kabila.
Chebeya était très actif dans la défense et la promotion des droits de l’homme, mais les moyens matériels et humains ont été mis en marche afin de mettre fin à sa vie à l’Inspection Générale de la Police, affirme Me Kabengela.
Ce sont les agents de l’Etat qui ont tué et pollué le corps de Chebeya « , tance-t-il. Ce sont toujours les agents de l’Etat, magistrats et greffiers, qui ont reçu mission on ne sait de qui de soustraire John Numbi et Jean de Dieu Oleko des poursuites judiciaires.
Les caractères de crime d’Etat n’est plus à démontrer, a martelé Me Kabengela Ilunga.
» La Jeep de l’Unité Canine de la PNC qui transportait le corps de Chebeya jusqu’à Mitendi se trouvait jusqu’au 4 juin 2010 entre les mains de Christian Kenga Kenga, un des prévenus en fuite « , dit Me Kabengela Ilunga.
A en croire cet avocat, Oleko et Numbi étaient en contact permanent, ce qui lui fait penser que le double assassinat de Chebeya et Bazana est l’œuvre de John Numbi, Daniel Mukalay, Christian Kenga Kenga, Paul Mwilambwe, François Ngoy Mulongoy, Jacques Mugabo… qui ont chacun posé les actes en ce qui les concernent. Après avoir tué Chebeya, ils ont déplacé le corps à Mitendi pour désorienter l’opinion.
L’avocat révèle qu’en date du 2 juin 2010, le général Oleko était en communication inhabituelle avec John Numbi.
Bazana : un ancien de la DSP
Alors que l’on croyait qu’il était seulement Chauffeur et beau frère de Chebeya, une révélation faite hier aux plaidoiries indique que Fidèle Bazana était un ancien militaire bien formé de la Division Spéciale Présidentielle(DSP).
Compte tenu de son poids, il a été difficile pour la bande à Mukalay de l’achever comme ils l’ont fait avec Floribert Chebeya, menotté et asphyxié.
C’est ainsi que ses bourreaux l’avaient poignardé et son corps avaient des traces. Pour dissiper le doute dans l’opinion, le corps de Bazana a été ruiné.
Rendez vous de la mort
Convoqué 1er juin 2010 par le général John Numbi Banza Tambo, inspecteur général de la Police Nationale Congolaise (IG/PNC), Floribert Chebeya avait été retrouvé sans vie le 2 juin 2010, le matin, dans son véhicule, tandis que Fidèle Bazana est porté disparu jusqu’à ce jour.
A l’issue d’un procès marqué par de nombreux incidents, la Cour militaire de Kinshasa a reconnu, le 23 juin 2011, la responsabilité civile de l’État congolais dans l’assassinat de Chebeya ainsi que dans l’enlèvement et la détention illégale de Bazana par plusieurs de ses agents et a condamné 5 des 8 policiers accusés, dont 4 à la peine capitale et un à la prison à perpétuité.
Trois des condamnés à mort sont toujours en cavale, et trois policiers dont l’instruction avait pourtant révélé le rôle dans la disparition de Fidèle Bazana, ont été acquittés.
Le 7 mai 2013, la Haute Cour Militaire, saisie en tant que juridiction d’appel, s’est déclarée incompétente pour instruire les questions procédurales et a décidé de saisir la Cour suprême de justice, qui faisait office de Cour constitutionnelle, ce qui a suspendu de fait la procédure judiciaire d’appel.
Le 21 avril 2015, après près de deux ans d’interruption, le procès en appel a repris devant la Haute Cour Militaire.
En première instance comme actuellement en appel, aucune procédure judiciaire n’a été engagée par les autorités congolaises pour instruire le rôle joué par le général John Numbi, qui a été depuis remplacé à la tête de la police nationale.
Ce, malgré l’existence des preuves et le dépôt des plaintes nominatives par les familles de deux défenseurs.
Par Godé Kalonji Mukend
http://7sur7.cd/new/haute-cour-militaire-affaire-chebeya-un-crime-detat/

Nouvelles révélations à la Prison centrale de Makala : Chebeya exécuté par le major Kengakenga









Des révélations troublantes sur les circonstances de la mort de l’activiste des droits de l’homme, Floribert Chebeya, en juin 2010, continuent de pleuvoir. Hier lundi 3 août 2015 devant la Haute Cour Militaire, les avocats de la partie civile ont de nouveau fait trembler le prétoire.
Maître Richard Bondo, premier à ouvrir les hostilités, a révélé que Floribert Chebeya avait été sommairement exécuté à l’Inspection générale de la police. D’après cet avocat de la partie civile, le corps sans vie du directeur exécutif de la Voix de sans Voix avait été jeté à Mitendi par ses bourreaux pour brouiller les pistes.
Me Richard Bondo a soutenu que le coup fatal avait été donné le 1er juin 2015 par le major Christian Ngoyi Kengakenga, accompagné de son garde du corps, le sergent-major Jacques Mugabo.
Cet avocat de la Cour pénale internationale a souligné que l’exécutant est un spécialiste en arts martiaux, désigné par « l’association des malfaiteurs » montée pour éliminer Chebeya sans laisser de traces.
Il a ajouté que Christian kengakenga, qui dirigeait le bataillon dénommé « Simba » du général John Numbi, avait été exfiltré par ce dernier et envoyé à Lubumbashi, avant de se retrouver, dans des circonstances floues, au Rwanda.
A Kigali, a souligné Me Richard Bondo, cet officier présumé rwandais, transfuge de la rébellion du RCD/Goma, serait sous la protection de James Kabarebe, ministre rwandais de la Défense et ancien chef d’état-major de l’armée rwandaise.
Il a démontré l’infraction d’assassinat dans le chef des prévenus détenus à Makala et d’autres acquittés au premier degré. Il a estimé que l’infraction relative à la détention illégale retenue par le premier juge pour réprimer l’assassinat de Bazana était fantaisiste.
Maître Richard Bondo a également sollicité de la Haute Cour la surséance de son arrêt suspendant les poursuites contre les prévenus fugitifs.
Relayant son confrère, maître Kabengele a réaffirmé, à l’instar de Thierry Michel, que l’assassinat de Floribert Chebeya relevait d’un crime d’Etat. Selon lui, le fait que l’assassinat de Chebeya était planifié par des agents de l’Etat dans la concession de la police confirme, si besoin en était encore, que l’activiste des droits de l’homme avait été tué par des fonctionnaires de l’Etat agissant sous les ordres des autorités officielles, surtout que la plainte contre les présumés auteurs du génocide sur les adeptes du mouvement politico-religieux Bundu Dia Kongo mettait en cause certaines autorités militaires et civiles.
Maître Kabengele a soutenu que Chebeya, fut un homme très fidèle à sa femme, contrairement au communiqué du général Oleko, qui alléguait le dérapage sexuel comme la véritable cause de la mort du Directeur exécutif de la Voix de sans Voix.
Il a regretté que la Haute Cour Militaire ait fermé les yeux sur les indices sérieux qui prouvent l’implication des généraux Numbi et Oleko dans l’assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.
Maître Kabengele a fait état d’intenses contacts téléphoniques suspects entre John Numbi et Oleko avant, pendant et après la mort de Floribert Chebeya. Bien que suspendu de ses fonctions, le général John Numbi continuait de donner des ordres, par voie téléphonique, au général Oleko.
Par ailleurs, ce dernier recevait régulièrement des instructions de l’ancien Inspecteur Général de la police pendant son audition au cabinet de l’auditeur général des FARDC, a affirmé maitre Kabengele.
La prochaine audience est annoncée pour ce jeudi 0 6 août 2015.
ERIC WEMBA
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