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jeudi 14 mai 2015

Dialogue-politique-piege-a-kinshasa/

RDC : dialogue politique piégé à Kinshasa

Le président Joseph Kabila tente une nouvelle ouverture politique en proposant un dialogue avec l’opposition, qui craint une simple tentative de partage du pouvoir en vue d’une possible transition.

Un dialogue pour quoi faire ? C’est sans doute cette question que doit se poser l’opposition congolaise après la visite d’un émissaire du président Joseph Kabila la semaine dernière aux QG des principaux partis. C’est le responsable des services de renseignements congolais (ANR), Kalev Mutond, qui a joué les intermédiaires. Lorsque l’on connait le climat délétère qui règne actuellement à Kinshasa et le rôle de l’ANR dans la répression des opposants politiques, on imagine l’ambiance de ces rencontres à Kinshasa. Les geôles de l’ANR sont en effet régulièrement dénoncées par les ONG des droits de l’homme comme des lieux de détentions extrajudiciaires.

Enième tentative d’ouverture

L’invitation au dialogue de Joseph Kabila intervient après deux tentatives avortées d’ouvrir le débat avec l’opposition et d’élargir sa majorité. En septembre 2013, le président congolais avait lancé en grade pompe les Concertations nationales. Objectifs affichés : consolider la cohésion nationale et mettre fin « au cycle infernal des violences à répétition ». Si les rebelles du M23 ont bien été vaincus en novembre de la même année, la violence n’a pas cessé à l’Est du pays, comme le montre encore les massacres de ce week-end à Beni. A part la loi d’amnisties, aucune autre disposition des Concertations nationales n’ont été appliqué et le dialogue avec l’opposition, notamment sur le calendrier électoral, est resté au point mort. Fin 2014, le président Kabila avait une autre opportunité de tendre la main à l’opposition en remaniant le gouvernement d’Augustin Matata Ponyo. L’ouverture a été « minimaliste », réduite à l’entrée au gouvernement de Thomas Luhaka, le secrétaire général du parti d’opposition, le MLC, aussitôt démis de ses fonctions.

Vers une transition ?

Cette troisième main tendue laisse donc sceptique les opposants congolais. Deux pièges sont à éviter : la simple opération de partage du pouvoir et de débauchage et l’éventualité d’une transition politique à venir. Car pour se maintenir au pouvoir, le président Joseph Kabila, voit les différentes options s’évanouir les unes après les autres. La communauté internationale et l’exemple Burkinabé interdisent toute modification de la Constitution. Et les violentes manifestations de janvier 2015 (42 morts au bas mot) ont étouffé le projet de faire glisser le calendrier électoral en liant la tenue des élections de 2016 au recensement de la population – voir notre article. Pour faire glisser le calendrier, le camp présidentiel possède encore d’autres tours dans sa manche : la loi de décentralisation, précipitée et non-financée, qui peut retarder les élections provinciales de 2015 et donc la présidentielle de 2016. Et enfin, le manque de financement des scrutins (sept en moins de deux ans) qui pourraient également retarder le processus électoral.

« Félix Premier ministre ? »

Pour faire glisser le calendrier et au vu des manifestations violentes de janvier à Kinshasa et de la contestation qui grimpe au Burundi pour les mêmes raisons, Joseph Kabila doit à tout prix trouver un consensus politique pour se maintenir au-delà de 2016. La majorité des observateurs de la politique congolaise note que cette proposition de dialogue tombe à point nommé. Chacun craint en effet la négociation d’une possible transition politique entre la majorité et l’opposition (du moins ceux qui accepteront le dialogue). Pour le moment, les différents leaders de l’opposition sont divisés sur la question. Comme souvent : UNC (Vital Kamerhe) et MLC (Jean-Pierre Bemba) se tiennent à distance et « renoncent à tout partage du pouvoir ». Ces deux partis attendent le retour du président Kabila sur leur contre-proposition de calendrier électoral déposée à la Commission électorale (CENI) fin avril 2015 – voir notre article. A l’UDPS, comme toujours, la position est flottante entre Bruno Mavungu, secrétaire général du parti, plutôt sur la ligne du refus de l’UNC et du MLC et Félix Tshisekedi, le fils du leader historique de l’UDPS, Etienne Tshisekedi. Si un dialogue « à minima » est bien présent dans le mémorandum de l’UDPS transmis au président Kabila, Félix apparaît de plus en plus comme le partisan d’une ouverture politique assumée vers la majorité présidentielle. A Kinshasa, la machine à rumeurs tourne à plein régime et propose même « Félix Premier ministre », comme son père sous Mobutu dans les années 1990. Même si cette option est plus qu’irréaliste et sans intérêt stratégique pour Joseph Kabila, le débat sur la participation de l’opposition à un possible gouvernement d’union nationale est relancé. Et c’est sans doute cela que cherche une fois de plus Joseph Kabila : diviser l’opposition à défaut de pouvoir faire l’unanimité dans  son propre camp."


Tshala Mwana exige l ' arrestation du combattant Rex Kazadi

Tshala Mwana exige l ' arrestation du combattant Rex Kazadi, bras de fer avec Ndeko Eliezer 















En direct: suivez la tentative de coup d'Etat au Burundi


En direct: suivez la tentative de coup d'Etat au Burundi

Le général Godefroid Niyombaré arrive à la RPA, le 13 mai au soir.

[...]
Les heures sont données en temps universel (TU),

20h55 : dans plusieurs quartiers de la capitale, des tirs ont été entendus alors que les négociations sont toujours en cours entre officiers de l'armée burundais, négociations tendues entre pro et anti-troisième mandat.
19h40 : selon les informations recueillies par notre correspondant à Bujumbura, il y a encore une heure, les deux camps en discussion paraissaient d’accord pour écarterPierre Nkurunziza. Il semblerait néanmoins qu’en ce moment un groupe d’officiers de l’ancienne rébellion CNDD-FDD, le parti actuellement au pouvoir ne veulent pas voir écarter leur chef de file. La tension serait donc montée d’un cran dans ces pourparlers, mais les deux parties rappellent leur volonté de trouver une solution pacifique à cette crise. Ils affirment vouloir trouver un accord avant demain matin pour éviter de nouvelles violences.
18h00: dans un message à la radio, le général putschiste affirme avoir « beaucoup » de soutiens au sein de l'armée et la police.
17h45 : la Maison Blanche appelle toutes les parties à déposer les armes au Burundi après la tentative de coup d'Etat contre le président Pierre Nkurunziza.
17h30 : la nuit est tombée à Bujumbura. La situation est calme et tout le monde est rentré chez soi. Les rues sont désormais vides. Les médias continuent à émettre et à évoquer la situation. Les discussions entre les militaires se poursuivent alors que la société civile et l’opposition ne se sont pas prononcées quant à leur positionnement dans cette crise
17h05 : retrouvez le portrait du général Godefroid Niyombaré sur le site rfi.fr
16h50 : pas de nouvelle de l’arrivée du président Nkurunziza au Burundi. En Tanzanie, selon notre envoyé spécial permanent, Bruno Minas, des rumeurs circulent pour évoquer un possible départ en direction de Kampala en Ouganda, n’ayant pu atterrir à Bujumbura où l’aéroport est fermé.
16h30 : le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon appelle au « calme et à la retenue ».
16h25 : à retrouver sur rfi.fr, l’analyse de la situation par Thierry Vircoulon, chercheur à l'International crisis group.
16h20 : près de l’aéroport, les manifestants ont quitté la route à la demande des militaires.
16h00 : Daniel Finnan, l’envoyé spécial du service anglais de RFI, signale que l’aéroport semble fermé. Personne ne peut y entrer. Des équipes de l’aéroport ont été vues quittant les lieux en bus alors que des colonnes de militaires entraient dans l’enceinte.
15h54 : premier bilan de cette journée de contestation, la Croix-Rouge annonce trois morts, dont un policier, et 66 blessés.
15h40 : l’envoyée spéciale de RFI à Bujumbura, Sonia Rolley, évoque des pneus brûlés devant le principal commissariat de police et des petits groupes de jeunes continuent de crier victoire.
[...]"



 http://www.rfi.fr/afrique/2min/20150513-burundi-ex-chef-etat-major-affirme-destitution-nkurunziza-niyombare/

La révolution des oeillets au Burundi, où la foule fraternise avec les militaires…


La révolution des oeillets au Burundi, où la foule fraternise avec les militaires…

« Les militaires négocient entre eux, mais nous avons bon espoir. Cela devrait aller… »En début de soirée, Innocent Muhozi, directeur de la radio télévision nationale du Burundi, se montrait optimiste, certain que l’affrontement n’aurait pas lieu entre les militaires « putschistes » partisans du général Godefroid Nyonbare et le dernier carré des fidèles du résident Pierre Nkurunziza. Durant la journée en effet, on aurait pu craindre que l’armée se divise, non sur des lignes de fracture ethnique mais sur la fidélité au chef de l’Etat.
 
En effet, le général Godefroid Nyonbare est, au même titre que Pierre Nkurunziza un Hutu issu de la lutte armée menée par le parti au pouvoir, le CNDD et voici trois mois encore il se trouvait à la tête des services de renseignement. Il avait été limogé pour une raison très simple : ce militaire réputé loyal et compétent, qui avait supervisé l’intégration des ex rebelles au sein de l’armée nationale, avait averti la présidence du fait que le « troisième mandat » rencontrerait une très large opposition et que poursuivre dans cette voie risquait de replonger le pays dans la guerre civile.

Alors qu’il se trouvait en Tanzanie, le président Nkurunziza avait cependant refusé d’accepter sa déposition et annoncé son intention de regagner son pays. Mais ce plan fut très rapidement déjoué lorsque les militaires décidèrent de fermer l’espace aérien du Burundi.
Un observateur belge, présent à Bujumbura, ne cachait pas son enthousiasme : « nous assistons à une révolution des œillets à l’africaine » (allusion au coup d’Etat militaire qui, en 1974 mit fin à a dictature portugaise) où nous voyons, dans les rues de la capitale, la population fraterniser avec les soldats… 

Ceux qui souhaitaient, en dépit des accords d’Arusha et de la Constitution, reconduire Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat se sont heurtés à une opposition très large, qui dépassait de loin les clivages ethniques et,finalement , c’est un officier hutu qui a destitué un chef d’ Etat, hutu lui aussi, qui voulait confisquer le pouvoir au profit d’un groupe très restreint… »
Aux dernières nouvelles, renonçant finalement à revenir dans son pays, Pierre Nkurunziza aurait tenté de gagner l’Ouganda, mais l’accès de ce pays lui fut refusé.

Au yeux de notre observateur belge, la liesse qui régnait dans les rues de Bujumbura, après deux semaines de manifestations ininterrompues, représentait non seulement une victoire de l’Etat de droit, mais un avertissement pour tous les chefs d’Etat de la région désireux de s’accrocher au pouvoir : « une nouvelle page se tourne en Afrique centrale » concluait-il…"


Putsch au Burundi, Moni Della convie Kabila à tirer les leçons

















Le putsch contre Pierre Nkurunziza au Burundi, lève d’ores et déjà des voix. La sphère politique Rd-Congolaise n’est pas en reste par rap¬port à cette actualité. L’intraitable Moise Moni Della Idi, très farouche contre un troisième mandat de Joseph Kabila ne s’est pas empêché d’inviter Kabila à écouter son peuple à travers le respect de la Constitu¬tion qui ne l’autorise pas à briguer un troisième mandat.
Il est allé loin jusqu’à suppli¬er Joseph Kabila de tirer les leçons de la situation Burun¬daise pour une sortie apaisée au terme de son mandat qui prendrait fin en 2016. Selon Della, c’est le seul héritage que léguera Kabila aux Rd- Congolais pour qu’à la fin de son mandat, le pays marche normalement. Moni Della dit à qui veut l’entendre que Kabila a donc l’obligation d’écouter ses sages Conseils pour avoir une fin heureuse à la tête du pays. «Point be¬soin de sabrer champagne. Que Kabila écoute la voix de la raison pour éviter de plonger le pays dans le cha¬os. Son entêtement de vou¬loir se maintenir au pouvoir entraînera des conséquenc¬es pires plus que même les dernières manifs du 19 au 25 janvier. Que Kabila cesse avec des dilatoires. La com¬munauté internationale est ferme sur ses engagements donc le respect des consti¬tutions. Kabila est dans l’impératif de le faire. A dé¬faut, le peuple se prendra en charge pour sauver le pays de l’imposture», a lâché Della, d’un ton très ferme. Et de poursuivre: «L’autre fois c’était, le Sénegal, le Burkina-Faso, aujourd’hui, c’est le Burundi. Et demain ça sera Qui?, s’interroge Della. Poursuivant son com¬mentaire, il a soutenu que lui et son RDC-KN saluent le courage du peuple Burun¬dais qui s’est levé comme un seul homme pour com¬battre la dictature. A Kabila d’en tirer toutes les leçons. Car, a-t-il argumenté, les Rd-Congolais, à l’image des peuples Burkinabés et Bu¬rundais, gardent les yeux rivés sur ces dirigeants si ces derniers tentaient à un passage en force pour main¬tenir Kabila au pouvoir. Ce qui reste à Kabila, c’est de se prononcer à travers un discours devant l’opinion nationale te internationale qu’il ne va pas briguer un mandat supplémentaire. Cela va de préserver la paix sociale, conclut l’ancien Vice ministre des médias, Moise Moni Della.

XAVIEZ PEREZ

Kingakati : Kabila confirme le Dialogue






Kingakati : Kabila confirme le Dialogue













« Autorité morale » de la Majorité Présidentielle, Joseph Kabila a réuni, hier mercredi 13 mai 2015 dans sa ferme de Kingakati, dans la banlieue de Kinshasa, les membres de son Bureau politique. Selon des indiscrétions parvenues au Phare, il s’est agi en fait d’une communication focalisée sur l’unique point inscrit à l’ordre du jour : le Dialogue national. A cette occasion, le Chef de l’Etat a confirmé à tous que c’est lui qui avait personnellement chargé Kalev Mutond, Administrateur général de l’ANR (Agence Nationale des Renseignements), de prendre contact avec plusieurs partis de l’Opposition (UDPS, UNC, MLC, Ecidé, Envol…) en vue de l’organisation prochaine de ce forum.
En sa qualité d’initiateur, il s’est dit pleinement d’accord avec la démarche de son émissaire, qu’il compte du reste élargir aux confessions religieuses, dont l’Eglise catholique, à la Société civile et même à la Communauté internationale.
Joseph Kabila a indiqué avoir adressé des courriers aux leaders de plusieurs partis politiques de l’Opposition, en leur demandant de lui faire parvenir leurs cahiers de charges en rapport avec les différents thèmes ou sujets qu’ils souhaiteraient débattre lors du Dialogue national, le format et la durée de celui-ci. Son souci est de voir ses futurs interlocuteurs lui faire part, de manière franche et claire, de leur vision de cette future rencontre.
Pour sa part, il croit avoir répondu à l’attente de la même Opposition, qui ne cessait de réclamer, depuis des lustres, ce Dialogue national. S’agissant des objectifs à atteindre, Joseph Kabila a souligné qu’ils sont au nombre de quatre : 1°) la paix et la sécurité ; 2°) la stabilité économique ; 3°) la bonne organisation des élections afin d’éviter des contestations ; 4°) la cohésion avant, pendant et après les élections.
S’adressant singulièrement aux hauts cadres de sa famille politique présents à Kingakati, l’«Autorité morale » de la Majorité Présidentielle leur a fait savoir qu’il exerçait, à travers les consultations qu’il venait d’initier, l’une dès prérogatives constitutionnelles de sa fonction de Chef de l’Etat, à savoir tâter le pouls de la Nation à travers les représentants de ses forces vives. Aussi les a-t-il invités, à ce stade, à apprendre à se faire confiance et à prendre leur mal en patience. Le moment venu, ils seront eux aussi associés aux consultations en cours sur les termes de référence du futur Dialogue national. Il attend les résultats des contacts en cours avant de lever l’option de discuter, en interne, avec ses affidés.
Réactions positives
Après avoir livré le fond de sa pensée à l’auditoire, il a cherché à savoir si des participants voulaient y réagir. Apparemment, le climat ne se prêtait pas au débat. Toutefois, une personnalité ayant demandé et obtenu la parole a souligné que 1e message de Joseph Kabila était tellement clair qu’il n’exigeait pas de commentaire, au risque de créer des interférences inutiles avant la discussion des questions de fond. Un autre ténor de la Majorité Présidentielle ayant succédé au premier intervenant a abondé dans le même sens, soulignant au passage qu’il y avait lieu de laisser les mains libres à l’Autorité morale, dans sa volonté de s’ouvrir aux forces politiques et sociales autres que celles de sa famille politique. Bref, au terme d’une vingtaine de minutes, Kabila à pris congé de ses « invités ».
Pas glissement de calendrier électoral ?
Des analystes politiques mis au courant du contenu de la communication du Chef de l’Etat s’efforcent de la décrypter à leur manière. Beaucoup se demandent si le précité a réellement tiré un trait sur les velléités de glissement du calendrier électoral observées dans son camp politique, à travers des initiatives sans -lendemain telles que le projet avorté d’organisation d’un référendum constitutionnel et la tentative manquée de révision de la loi électorale. Joseph Kabila cherche-t-il à ramener les siens sur le terrain du respect des règles du jeu démocratique respect de la Constitution, du nombre et de la durée des mandats présidentiels, de la neutralité de la CENI, élaboration d’un calendrier électoral consensuel, audit du fichier électoral, enrôlement de nouveaux majeurs, etc?
Ou, comme cela se raconte dans certains états-majors politiques, s’acheminerait-on vers une énième transition politique avec comme point d’orgue un nouveau « partage équitable et équilibré » des postes de responsabilité? L’avenir nous le dira bientôt.
Par KIMP
http://7sur7.cd/new/kingakati-kabila-confirme-le-dialogue/