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lundi 22 juin 2015

L’Opposition dit non à la session extraordinaire du Parlement












Lors de ses échanges avec les députés nationaux, dans le cadre des « Consultations », le Président de la République avait recommandé la convocation d’une session extraordinaire du Parlement pour réexaminer et adopter la loi sur la répartition des sièges pour les élections locales, municipales et urbaines. On rappelle que ledit projet de loi, défendu par le Vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur, avait été recalé par la plénière de l’Assemblée nationale le samedi 13 juin 2015, à quarante huit heures de la clôture de la session ordinaire
Les députés nationaux, toutes tendances confondues, Majorité et Opposition, avaient reproché à ce texte des incohérences et de fausses statistiques, ainsi que la non prise en compte de nouveaux majeurs.
En réaction à la recommandation du Chef de l’Etat, les présidents des groupes parlementaires de l’Opposition avaient écrit au Président du bureau de l’Assemblée Nationale, le samedi 20 juin 2015, pour lui signifier que leurs députés ne participeraient pas à une session extraordinaire qui traiterait de la loi sur la répartition des sièges.
Pour enfoncer le clou, des acteurs des Forces politiques et sociales de l’Opposition, réunis hier dimanche 21 juin 2015 à la paroisse Notre Dame de Fatima, à Gombe dans le cadre de la « Dynamique pour l’Unité d’Action », ont dans une déclaration lue par leur modérateur, Delly Sesanga, appelé les groupes parlementaires de leur « famille politique » à s’abstenir de participer à la session extraordinaire du Parlement. Celle-ci qui ne répond, selon eux, ni à l’esprit de la Constitution ni de leur règlement intérieur, moins encore à l’intérêt du peuple congolais.
En présence de José Makila, Martin Fayulu, Jean Lucien Bussa, Alexis Lenga, Alain Mbaya, Moni Dela… Sesanga a haussé le ton pour insister sur l’urgence de la réanimation de la commission tripartite annoncée le 25 mai 2015 pour examiner les questions soulevée dans le mémorandum de l’Opposition du 27 avril 2015 adressé à la Ceni.
Les acteurs de l’Opposition ont invité le Président de la République à se rappeler le sens de son serment, prêté devant Dieu et la Nation, d’observer et défendre la Constitution et les lois de la République.
Tout demandant à la Communauté internationale d’être aux côtés du peule congolais pour l’aider à préserver les acquis de la démocratie, l’Opposition invite les Congolaises et Congolais à rester vigilants et à s’armer de courage, pour barrer la route à toute tentative de conservation du pouvoir en violation de la Constitution.
Eu égard à ce qui précède, les sociétaires de l’Opposition sont convaincus que l’objectif poursuivi par le pouvoir dans la convocation de la session extraordinaire du Parlement n’est nullement l’examen de la loi sur la répartition des sièges, mais de créer un gonflement avec un calendrier dépassé en ce qui concerne notamment : les élections locales, municipales, dont le texte devrait être adopté et promulgué à une date aujourd’hui désuète.
Abordant le point relatif aux Consultations nationales, l’Opposition parle d’un gâchis après l’échec des Concertations nationales, qui avaient donné lieu à plus de 769 recommandations qui, du reste, n’ont même pas été appliquées à 10 %. Les acteurs de l’opposition ne doutent plus du fait que le « Dialogue » visait le glissement tant redouté.
ERIC WEMBA
http://7sur7.cd/new/lopposition-dit-non-a-la-session-extraordinaire-du-parlement/

Refoulé de RD Congo, le chanteur Tiken Jah Fakoly dénonce la censure de Kinshasa







Le chanteur Tiken Jah Fakoly a été refoulé vendredi de l’aéroport de Kinshasa, en République démocratique du Congo, où il devait donner un concert. Un acte de censure selon l’artiste, pourfendeur des despotes africains avides de pouvoir.

Attendu pour un concert en République démocratique du Congo, le chanteur de reggae Tiken Jah Fakoly n’a pas pu franchir la douane, vendredi 19 juin. À l’aéroport de Kinshasa, lui ainsi que plusieurs de ses musiciens, tous en provenance de Bruxelles, se sont vus refuser l’entrée sur le sol congolais par les autorités, en raison, selon une source aéroportuaire citée par l’AFP, de visas non réglementaires.
« Les services d’immigration nous disent qu’il y a eu des déclarations qui sont en contradiction avec ce qui est porté sur le visa », a déclaré Lambert Mendé, porte-parole du gouvernement congolais, à RFI, précisant que Tiken Jah Fakoly et son équipe avaient fait la demande d’un visa touristique alors qu’ils venaient exercer une activité professionnelle. Les services d’immigration « ont estimé qu’il y avait une tentative de fraude et c’est pourquoi il a été renvoyé avec toute son équipe », a-t-il expliqué. La cellule de communication du ministère de l’Intérieur congolais n’a quant à elle pas voulu faire le moindre commentaire sur l’affaire.
Toutefois pour l’intéressé, les choses sont claires. « Je pense que j’ai été censuré par rapport aux messages que je passe pendant les concerts », a déclaré à RFI le lion ivoirien du reggae, qui devait se produire dimanche soir dans la capitale congolaise dans le cadre du festival Jazz Kif 2015.
Artiste résistant
Habitué à dénoncer dans ses chansons les souffrances et l’injustice dont souffrent des millions d’Africains, Tiken Jah Fakoly a par le passé fâché certains régimes du continent, me les gouvernements ivoirien ou sénégalais. Via des paroles sans ambigüités, ce chanteur de 46 ans dénonce inlassablement depuis les années 1980 les régimes qu’il estime corrompus et exhorte la population à se faire entendre. « Quitte le pouvoir, ça fait trop longtemps que tu nous fais perdre notre temps », « il faut se lever », « je ne veux pas ton pouvoir », « votez », « je chante pour ne pas accepter, je dis non », figurent parmi ses refrains les plus connus.
En février dernier, fidèle à lui-même, le chanteur panafricaniste avait donné un concert à Goma, dans l’est de la RD Congo, au cours duquel il avait mis en garde les dirigeants du continent africain qui tenteraient de s’accrocher à la fonction suprême. « Je ne pense pas que j’aie représenté un danger pour ceux qui sont au pouvoir au Congo, mais en même temps, on n’est pas surpris. Sachant qu’il y a des militants des droits de l’Homme qui sont en prison, au Congo, cela veut dire simplement que la liberté d’expression n’existe pas dans ce pays », a précisé le reggaeman ivoirien à RFI.
Force est de constater que ses propos révolutionnaires résonnent particulièrement en RD Congo où le président, Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, est soupçonné de vouloir briguer un troisième mandat, jugé anticonstitutionnel, lors de l’élection présidentielle de novembre 2016. Le refoulement de Tiken Jah Fakoly fait suite à l’arrestation puis à l’expulsion, en mars dernier, de trois membres du collectif sénégalais Y’en a marre et d’un activiste de la société civile burkinabè, accusés par le gouvernement de s’être rendus en RD Congo pour y préparer des « actes de violence ».
Citoyen africain
Plébiscité dans le monde entier et récompensé aux Victoires de la musique en France en 2003, l’artiste altermondialiste est de tous les combats africains. « Je suis ivoirien mais avant tout africain. Quand la Guinée ou le Mali brûlent, c’est ma maison qui brûle ! », expliquait l’icône aux « Inrocks », en 2014. Originaire d’Odienné, en Côte d’Ivoire, ce cadet d’une famille de forgerons et de cultivateurs quitte son pays en 2002 après avoir reçu des menaces de morts de la part des Jeunes patriotes (pro-Gbagbo) et s’exile au Mali.
Là, il se mobilise pour toutes les crises. La Guinée Conakry en 2010, le Mali en 2012. En 2007, il est déclaré persona non grata au Sénégal après avoir, lors d’un concert à Dakar, invité le président Abdoulaye Wade à « quitter le pouvoir, sans conditions ». La star avait dû quitter le territoire sénégalais dès le lendemain de sa performance. Plus récemment, l’auteur du titre « African revolution » s’est exprimé sur la crise au Burkina Faso, où une révolte a chassé en octobre dernier le président Blaise Compaoré, qui prévoyait de modifier la Constitution pour pouvoir briguer un quatrième mandat. Tiken Jah Fakoly s’est aussi mobilisé dans le cadre de la crise au Burundi, pour dénoncer – là encore – une candidature controversée, celle du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.
Cette omniprésence sur les sujets politiques en agace certains, au premier rang desquels se trouve Alpha Blondy. Dans une chanson intitulée « Mister Grande Gueule », l’autre ambassadeur du reggae ivoirien avait en 2007 copieusement insulté le contestataire : « J’aime pas ta gueule […] tu n’es pas Che Guevara encore moins Mandela ». Tiken Jah Fakoly l’a tout de même invité à participer à son dernier album.

Une philosophie de réconciliation que cet artiste révolté aimerait voir adoptée par tout un continent « qui va mal ». Ainsi, l’homme en appelle à la volonté de chacun. Dans la chanson « Dernier appel » figurant sur son album sorti en 2014, il s’adresse directement au peuple africain, l’invitant à s’emparer de son destin sans attendre d’aide extérieure : « Babylone [terme qui désigne l’Occident dans la culture reggae et rastafari, NDLR] donne et Babylone ordonnera toujours […] Arrêtons de tendre la main, il faut travailler pour sortir ce continent du trou ».



http://7sur7.cd/new/refoule-de-rd-congo-le-chanteur-tiken-jah-fakoly-denonce-la-censure-de-kinshasa/

Affaire Jah Fakoly, encore une bourde








La version officielle sur l’expulsion le vendredi dernier à l’aéroport international de N’Djili de l’artiste musicien ivoirien, Tiken Jah Fakoly alors qu’il devait prendre part au festival international de Jazz à Kinshasa reste ambigüe. Décidément, la RD-Congo tend vers un pays où tout artiste engagé n’a pas le droit de fouler ses pieds. Au lendemain de son expulsion, Tiken Jah Fakoly a déclaré sur un média français qu’il regrette qu’au pays de Lumumba que cela se passe ainsi.
Loin de lui de se lancer dans la polémique pour un éventuel troisième mandat de Kabila ou pas mais, l’artiste pense que son soutien aux opposants burundais serait la cause de son expulsion. Il y a quelques jours, cet artiste ivoirien, avait pris cause pour ceux qui luttent pour que le président burundais, Pierre Nkurunzinza ne puisse pas se représenter pour un troisième mandat. Qu’avait peur des autorités rd-congolaises d’un chanteur venu participer à un festival de Jazz dont le public est connu. Ce n’est pas l’homme de la rue qui allait se rendre au Théâtre de Verdure, endroit hautement sécurisé par des éléments de la Garde Républicaine ou encore au Bar Kwilu, dans la commune de la Gombe pour savourer des beaux morceaux de Tiken Jah Fakoly. Ce que Kinshasa a oublié, c’est du fait que la musique Jazz tire son origine de l’esclavagisme.
Ce sont des rythmes que composaient des esclaves noirs pour exprimer leur souffrance. Depuis, ça pris de l’ampleur sur l’échiquier mondial. Cette musique est devenue un lieu d’expression des peuples opprimés. Néanmoins, que le régime prouve que son peuple est opprimé pour avoir peur des chansons engagées de Tiken Jah Fakoly. Pour sa part, l’artiste musicien connu pour ses engagements pour la cause des opprimés et auteur de «La Révolution africaine» reste persuadé que l’Afrique finira par changer. Le Reggae man meurt toujours d’envie de fouler le sol rd-congolais après son passage à Goma, dans la province du Nord-Kivu où il a pris part à la deuxième édition du Festival «Amani». Des témoins affirment qu’à Goma, Tiken Jah Fakoly avait interpellé ses collègues de la RD-Congo à prendre faits et causes pour que l’Afrique en général et la RD-Congo en particulier reste sur la voie de la démocratie.
A Kinshasa, après le refoulement de l’artiste, des organisateurs de la neuvième édition de Jazz Kif disent avoir regretté et ont quant même continué la fête sans star engagée. Le débat est donc lancé chez les artistes rd-congolais même s’ils n’osent pas le dire ci haut. Certains d’entre eux se demandent comment ils peuvent prester ailleurs si la RD-Congo commence à renvoyer des artistes ressortissants des pays où ils ont l’habitude de livrer des spectacles. Ce qui est vrai, avec le renvoi de l’ivoirien après que des sénégalais de «Y en a marre» en ont eu pour le compte, des nuages sombres s’observent dans les relations diplomatiques entre la RD-Congo, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
XAVIER PERES
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HORS-MICRO À LA CITÉ DE L’OUA Kabila :











Pour ceux qui en doutaient encore voici la preuve de ce qui se trame au coeur de la Kabilie en rapport avec le processus électoral. Non, le schéma « glissement » dénoncé par les uns et les autres, membres des forces vives, n’est pas une chimère ! Tenez, un député présent le mardi 16 juin 2015 de la semaine passée à la Cité de l’OUA, lors du face à face Kabila et les députés, a fait une confidence, genre qui hérisse les cheveux, à la rédaction de C-NEWS. Confidence aussitôt recoupée et qui s’avère véridique.
Selon notre source, Kabila avait demandé avant de parler à ses hôtes si la presse était encore là ? C’est seulement après qu’on l’ait rassuré que la presse avait quitté la salle où il consul¬tait qu’il a sorti une phrase assassine aux députés qui trahit ses velléités. « Lors des élections de 2006 on a dépensé 400 millions USD, en 2011 on a dépensé 700 millions USD et en 2016 on prévoit 1 milliard USD, est-ce qu’on ne peut pas investir cet argent dans des projets de développement » a lâché Kabila à ses hôtes. Voilà qui vient d’apporter de l’eau au moulin à la frange de l’opposition et de la société civile qui soupçonnent justement que Kabila veut prolonger son bail à la tête de l’Etat après le délai constitutionnel. Joseph Kabila doit savoir que le développement dont il semble se soucier maintenant passe par la stabilité des institutions politiques dont le renouvellement est constitutionnel.
Tous les rapports sont formels, parallèlement à l’accroissement du budget de l’Etat ces dernières années, le train de vie des institutions a suivi aussi le même mouvement alors qu’il devait être contenu pour dégager des ressources pour les projets d’infrastructures notamment. Alors s’il faut chercher des ressources pour le développement, Kabila doit commencer donc par tailler dans les frais que les institutions politiques engloutissent inutilement. En voulant opposer élections générales au développement, Kabila cherche à gagner du temps à moins d’une année et demie du terme de son mandat. Sa volonté de glissement s’est aussi traduite avec sa demande de voir le Parlement se réunir en session extraordinaire pour voter la loi recalée sur la répartition des sièges par circonscriptions locales, urbaines et municipales, lors de la session ordinaire de mars. Kabila tient à cette loi dont on sait qu’elle risque de créer le chaos. Et ses affidés apportent déjà de l’eau à son moulin. Minaku le premier qui dit que malgré les contraintes, ils vont garder le cap. Ngoyi Kasanji, le gouverneur du Kasaï-Oriental, après ses fausses consultations, dit que la première préoccupation des consultés c’est la tenue des élections locales, municipales et urbaines. Une vaste blague naturellement. Même pour le grand Napoléon, il eut une fin. Une fin honteuse, la défaite à Waterloo.
Le peuple a parlé en décembre à Lubumbashi, lors du meeting mémorable du gouverneur du Katanga Moïse Katumbi. Il s’est encore exprimé, au prix de son sang, en janvier durant 3 jours. Enfin, en marge de la Can 2015 en mars, la jeunesse par centaines des milliers a parlé. Mais s’il y a des gens qui pensent^ qu’ils vont le tourner en bourrique, ils se trompent lourdement. Respectons le peuple car en définitive il aura le dernier mot. Même la jeunesse du PPRD a compris qu’il a servi de marchepied et s’est ré¬volté contre son nouveau Sg Mova.

MATTHIEU KEPA
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