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mardi 14 juillet 2015

La "VSV" dénonce l’abus du délit dit "offense au chef de l’Etat"

La "VSV" dénonce l’abus du délit dit "offense au chef de l’Etat"
"Joseph Kabila" et Jacques Mbadu, le gouverneur du Kongo Central 


Dans un communiqué daté du 8 juillet 2015, l’association de défense des droits "La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme" dénonce "avec vigueur" l’instrumentalisation non seulement de l’appareil judiciaire mais aussi des services de renseignements. Selon la "VSV", l’infraction dite «outrage au chef de l’Etat», est devenue un moyen commode pour régler des comptes aux adversaires politiques. A titre d’illustration, l’association épingle deux cas. Le premier concerne le journaliste Daniel Safu Butshiemuni, éditeur-responsable du journal «Les Points saillants plus».

 Arrêté le 1er juin dernier à Matadi, ce confrère a été condamné, 72 heures plus tard, à une peine de deux ans de prison. Motif : "Outrage au chef de l’Etat". Que lui reproche-t-on? Début juin, "Joseph Kabila" s’est rendu à Matadi en vue de procéder au lancement des travaux de réfection de la route Matadi-Boma. Au cours d’un point de presse, Safu Butshiemuni a déclaré que "le chef de l’Etat a habitué l’opinion à des poses de première pierre non suivies de réalisation". Il ajoutait : "cette fois-ci, la pose de la pierre deviendra une réalité, car la réfection de la route Matadi-Boma serait effective avec l’esprit managérial qui anime l’actuel gouverneur, (...)". 

Le fait d’exprimer son opinion en relevant les promesses non-tenues du chef de l’Etat est-il constitutif de manque d’égards vis-à-vis du premier personnage de l’Etat? Au nom de la "révolution de la modernité", le Congo démocratique ne devrait-il pas suivre l’exemple de l’Etat français qui a abrogé cette infraction anachronique? En France, le président de la République, à l’instar de n’importe quel citoyen, dispose de la possibilité de porter plainte en cas de diffamation ou injures réalisées en raison de sa fonction. 

Le deuxième cas est relatif à l’arrestation, samedi 20 juin 2015, de Godefroid Muanabuato. Avocat au Barreau de Kisangani, Muanabuato a été "enlevé" par des individus se présentant comme étant des agents de l’ANR (Agence nationale de renseignements). Conduit au Parquet du chef-lieu de la Province Orientale, le juriste a été placée en détention avant d’être transféré, par avion, lundi 22 juin, au siège de l’ANR à Kinshasa (immeuble ex-Union Congolaise des Banques). Selon la "VSV", il est reproché à ce citoyen des faits qualifiés d’"outrage au chef de l’Etat", et d’"exercice des activités subversives contre la République". Godefroid Muanabua aurait exprimé des "messages de soutien", via sa page Facebook, aux activistes du groupe de pression "Filimbi", détenus depuis le 15 mars dernier à Kinshasa. Il s’agit de Fred Bahuma et d’Yves Makwambala. 

Dans ses recommandations, la "VSV" demande au chef de l’Etat, "en sa qualité de magistrat suprême", d’ordonner la "libération pure et simple" du journaliste Daniel Safu dont le seul délit se limite à l’exercice d’un droit constitutionnel à savoir la liberté d’expression. L’association exige l’ouverture d’une enquête indépendante pour "faire la lumière" sur l’arrestation de Me Godefroid Muanabuato et sa présentation "devant une juridiction compétente en vue d’un procès juste et équitable", sinon sa "libération sans conditions". B.A.W
Ci-après le texte intégral du communiqué de "La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme": 


Infraction d’outrage au chef de l’Etat Joseph Kabila, un bon alibi pour régler des comptes aux adversaires politiques et autres personnes

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime sa vive indignation et dénonce avec vigueur les règlements des comptes souvent infligés aux adversaires politiques, aux avocats, journalistes… sous le fallacieux motif, d’« outrage au Chef de l’Etat », en instrumentalisant la justice et les services de sécurité à des fins inavouées.

En guise d’illustration, il y a lieu de relever le cas d’arrestation suivie de l’inculpation de M. Daniel Safu Butshiemuni, Editeur-Responsable du journal « Les Points saillants plus ».

En effet, le journaliste Daniel Safu a été arrêté le 01 juin 2015 à 21h00 à Matadi, chef-lieu de la Province du Congo-Central, par deux inspecteurs judiciaires munis d’un mandat du Parquet de Matadi, signé par le magistrat Ile.
Les inspecteurs accompagnés de deux militaires armés ont forcé la porte de la chambre du Flat-Hôtel Hirode, avant de brutaliser et menotter la victime.

L’Editeur-Responsable a été placé en détention à la prison de Matadi et ensuite condamné le 04 juin 2015 à 2 ans de prison pour ‘‘Outrage au Chef de l’Etat’’. Il convient de signaler que M. Daniel Safu avait déclaré que le Chef de l’Etat a souvent posé des pierres sans réalisation, et ce, au cours d’un Point de presse qu’il avait tenu à Matadi en fin mai 2015.

Et d’ajouter : cette fois-ci, la pose de la pierre deviendra une réalité, car la réfection de la route Matadi-Boma serait effective avec l’esprit managérial qui anime l’actuel gouverneur, tout en relevant à titre exemplatif entre autres l’augmentation sensible des recettes du péage dont le montant mensuel s’élèverait à quatre millions des dollars américains (4.000.000$US), contrairement à ses prédécesseurs qui réalisaient un million huit cents mille dollars américains (1.800.000$US).

En outre, M. Daniel Safu est également poursuivi pour ‘‘imputations dommageables’’ du fait d’avoir dénoncé les méfaits commis par le député Muller Lutelo, membre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), élu de Matadi qui avait gagné l’appel d’offre lancé par le gouvernement provincial pour la réhabilitation du Stade Damar de Matadi dont les travaux n’ont jamais commencé depuis lors.

L’Editeur-Responsable a également reproché au député Muller Lutelo d’avoir déstabilisé l’équipe de football dénommée « Elima de Matadi », en vendant les joueurs à d’autres équipes. Le journaliste a aussi reproché au député d’avoir promis sans réaliser une motion de défiance contre le 1er ministre Matata, en vue de fustiger la décision aux conséquences néfastes prise par ce dernier, décision relative à l’interdiction d’importation des véhicules vieux de dix ans, tout en affirmant qu’il démissionnerait du PPRD, en cas de non prise en compte de sa motion.

Le journaliste Daniel Safu avait en outre dénoncé la gestion calamiteuse de la province par l’ancien gouverneur Deo Nkusu, actuellement député provincial de la majorité au pouvoir. La dénonciation aurait été axée sur le rapport de la Cour de compte qui aurait fait état du détournement par M. Deo Nkusu d’un montant de soixante huit millions des dollars américains (68.000.000$US) des recettes publiques.

Le député Puela (député national de l’opposition politique) a été également écorché à la même occasion par le journaliste du fait d’avoir changé de nom depuis 2004, en prenant celui d’un notable très apprécié par la population en vue de se faire élire.

Les trois personnalités précitées auraient fait bloc pour se constituer partie civile (partie plaignante) et le verdict prononcé par le Tribunal de paix de Matadi le 04 juin 2015 a énormément suscité d’étonnement au sein de l’opinion d’autant plus que le député Muller Lutelo, une des parties civiles aurait approvisionné en matériels la Cour pour siéger.

Dans un tel contexte, d’aucuns affirment que le procès n’a pas été équitable car la victime n’a pas bénéficié entre autres, de l’assistance judiciaire nécessaire pour défendre publiquement sa cause.

Actuellement, l’état de santé du journaliste, qui se trouve interné à l’Hôpital de Référence de Matadi, ne cesse de se dégrader.

Sur un autre registre, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime ses vives inquiétudes consécutivement à l’enlèvement samedi 20 juin 2015 à Kisangani, Province Orientale, de Me Godefroid Muanabuato, avocat au Barreau de Kisangani, par des personnes se réclamant de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR). Conduite au Parquet de Kisangani, la victime a été immédiatement placée en détention.

Lundi 22 juin 2015, pendant qu’une procédure judiciaire devait être entamée, les avocats de la défense, les défenseurs des droits de l’homme et les membres de famille de la victime ont été surpris de constater l’embarquement forcé de Me Muanabuato à bord d’une Jeep conduite par des agents de l’ANR/Kisangani. Ceux-ci l’ont conduit vers l’aéroport de Kisangani pour son transfèrement à bord d’un avion à Kinshasa. Il serait détenu au secret dans un cachot au siège de l’ANR, sis immeuble ex-Union Congolaise des Banques (UCB), à Kinshasa/Gombe.

Selon des informations parvenues à la VSV, l’ANR reprocherait à l’avocat les griefs ci-après : « Outrage au Chef de l’Etat, Joseph Kabila et exercice des activités subversives contre la République », et ce, à cause de ses messages de soutien envoyés sur facebook aux membres du mouvement pro-démocratique « Filimbi », détenus à Kinshasa.

Il appert clairement que le journaliste Daniel Safu a été arrêté pour avoir exercé la liberté de l’expression et d’opinion et ce, en violation de la loi sur la liberté de la presse en RDCongo.

Eu égard à ce qui précède, la VSV demande aux autorités de la RDCongo de faire preuve de tolérance vis-à-vis des critiques relatives à la gestion de chose publique et des points de vue divergents indispensables en démocratie. De même la VSV exige des autorités rdcongolaises le respect des instruments nationaux, régionaux et internationaux en matière de liberté d’expression et d’opinion.

En définitive, la VSV exhorte le Chef de l’Etat, en sa qualité de Magistrat suprême d’ordonner :

- La libération pure et simple de l’Editeur-Responsable, Daniel Safu ainsi que d’autres victimes de règlements des comptes de la part des services de sécurité et de la justice ;

- L’ouverture d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur l’enlèvement de Me Godefroid Muanabuato;

- La sécurisation de la vie et l’intégrité physique de l’avocat Godefroid Muanabuato et sa présentation devant une juridiction compétente en vue d’un procès juste et équitable, en cas des griefs sérieux à charge, sinon sa libération sans conditions ;

- L’indemnisation des victimes pour les préjudices subis.


Fait à Kinshasa, le 08 juillet 2015.


La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme (VSV) 
© Congoindépendant 2003-2015

"Lutte contre la corruption" : Quid du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo?


"Lutte contre la corruption" : Quid du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo?


"Joseph Kabila" récolte les premiers épis de maïs produits au parc agro-industriel de Bukanga Lonzo 


Le 23 juin dernier, Emmanuel Luzolo Bambi Lessa, conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme déposait à l’office du procureur général de la République (PGR) ce qu’il qualifiait à tort comme étant des "plaintes présidentielles". Au cours d’un point de presse qu’il a animé le 2 juillet, le PGR Flory Kabange Numbi a rectifié le tir qualifiant les documents lui transmis de "dénonciations". Au motif évident que la victime seule est habilitée à déposer une plainte. Depuis le 23 juin, la démarche du conseiller Luzolo est "saluée" par les uns. D’autres l’assimilent, par contre, à l’ouverture de la boîte de Pandore. Dans un courrier adressé à la rédaction de Congo Indépendant, des correspondants se présentant comme étant des "étudiants" de l’ISP (Institut supérieur pédagogique), l’UPN (Université pédagogique nationale), UPC (Union protestante du Congo) "engagés pour la bonne gouvernance en RDC" posent une question : Quid de Bukanga Lonzo? Après des "recherches", les intéressés relèvent en liminaire que le gouvernement a investi 82 millions USD dans cette affaire en violation de la loi sur les marchés publics. Aux internautes de juger de la pertinence de cette "enquête" que nous publions sans la moindre retouche. Rédaction Congo Indépendant.
"Plaintes présidentielles" : Quid de Bukanga-Lonzo ?

Dans la mesure où ce cas semble encore méconnu, nous voudrions attirer l’attention sur ce qui est pour nous, le cas le plus grave de malversation financière et détournement des deniers publics de l’histoire récente du Congo : le financement du par agro industriel de Bukanga Lonzo pour un montant de 82 Millions de dollars américains puisés sur les caisses de l’Etat congolais.

Nous le ferons en quelques lignes afin de de pas abuser de votre temps . Ce rapport est bien documenté et nous nous demandons de bien vérifier l’exactitude des données ici révélées.

En résumé le montage financier pour Bukanga Lonzo a été fait au mépris total de toutes les lois de la République, en particulier celles relatives aux marchés publics.

82 millions de dollars payés sans appel d’offres

Sans le moindre appel d’offres, 82 millions de dollars américains du trésor public congolais ont été versés début 2014 à la société sud africaine "Triomph" présentée comme une experte en agriculture moderne mais qui n’est en fait qu’une firme de second rang dans l’industrie sud africaine des engrais chimiques où dominent des sociétés comme Omnia, Kynoch ou encore Yara.

Dans un montage précipité et pour les besoins de la cause, il a été créé "Africom commodities", une société écran, qui est censée gérer Bukanga Lonzo et à laquelle, sans appel d’offres, ont été versés les 82 millions de dollars du trésor public de la RDC en avril 2014.

(Nota : avant Triomph, la Primature a payé grassement une obscure société Mozambicaine "Moozfood" pour réaliser des "études" sur "Bukanga Lonzo", qui nont jamais été effectuées.)

Comment on a mystifié Matata Ponyo

Le choix de Triomph a été fait par M. John Ulimwengu «Musunsa», conseiller principal de M. Matata Ponyo Augustin et qui s’est érigé en véritable gourou auprès du Premier ministre, lequel sans parcours international, est obnubilé par la posture de M. John Ulimwengu "Musunsa," un PHD , auteur d’une littérature abondante axée sur les observations théoriques relatives à la faim dans le monde, ce qui n’est pas synonyme de maîtrise de la conception de stratégies agricoles, des normes et paramètres en exploitation moderne, ni de l’exécution de programmes de productions agricoles performants au niveau d’un pays
comme la RDC.

Découvrant par exemple ce qu’est une moissonneuse batteuse, ( machine de récolte mécanisée de maïs, connue depuis les années 1970 au Katanga à Kaniama ou dans les grandes fermes de la Gécamines ), John Ulimwengu Musunsa la présente à M Matata qui y connait encore moins, comme une machine révolutionnaire jamais utilisée en RDC. Même sans remonter si
loin, le Service National sous Mzee avait recours à ces machines, sans parler de la grande ferme de Congo Futur, voisine de Bukanga Lonzo qui récolte avec ces machines depuis bientôt six ans. Et que dire de Kingakati (M. Kabila en privé doit se dire que effectivement il lui manque 15 collaboratteurs valables.

Il en est de même pour l’application des produits agricoles par des petits avions de ferme qui est une pratique connue au Congo depuis des décennies tant à Kaniama que dans divers programmes cotonniers et caféiers mais qu’à la Primature on présente comme "une révolution de la modernité".

Face à ces "nouveautés technologiques", M. Matata est complètement obnubilé et n’ a aucun questionnement sur les exigences financières de John Ulimwengu Musunsa qui s’est entouré d’un groupe de fidèles à la Primature, tous répétant les mêmes rengaines au "Premier" au sujet des soi disant techniques ultra modernes et inédites qui seraient mis en pratique à Bukanga Lonzo.

Cette parenthèse pour vous expliquer dans quel état d’esprit s’est retrouvé Matata Ponyo qui devait décider du décaissement de 82 Millions de dollars, après les sommes payées à "Moozfood".

Des prévisions de production théoriques et irréalistes

Pour appuyer ses demandes, M. John Ulimwengu Musunsa a ébloui Matata Ponyo avec des prévisions mirobolantes de productions pour Bukanga Lonzo : alors que dans le Bandundu, les paysans récoltent en moyenne 1 tonne de maïs par hectare et que les fermes plus évoluées en récoltent entre 2 et 3 tonnes, M John Ulimwengu Musunsa à fait croire au Premier ministre qu’ avec des techniques "révolutionnaires", ses amis de Triomph produiraient 15 tonnes de maïs par hectare.

Multiplié par 10,000 hectares annoncés, cela faisait quelques mois 150,000 tonnes de mais inondant le marché de Kinshasa. La réalité est autre : avec les 82 millions de dollars du contribuable congolais dépensés , Bukanza Lonzo a produit sur 4000 hectares bâclés, moins
d’une tonne par hectare, soit environ 4000 tonnes de maïs, ce qui explique que les Bandundois et les Kinois se demandent où est passé le maïs qui était censé inonder leurs marchés respectifs.

Et aussi le silence subit sur les exploits de Bukanga Lonzo.

(NOTA : à raison de 10 KG seulement par an par habitant, les besoins de Kinshasa en farine de maïs sont de l’ordre de 120.000 tonnes et avec des dépenses annuelles de moins de 700.000 dollars au total, les paysans du Bandundu ravitaillent annuellement Kinshasa avec 60.000 tonnes de maïs)

Au moins 72 millions de dollars à justifier

Entretemps, 82 millions de dollars ont été dépensés et qui ne sont couverts par les dépenses visibles à Bukanga Lonzo et qui sont : le cout de l’aménagement du site, les analyses des sols, l’ achat des semences et des engrains ni les quelques équipements qui sont visibles à Bukanga Lonzo. ( le flambeau du site la moissonneuse batteuse de marque Challenger ne dépasse pas en marché transparent les 350 000 dollars US x 4 = 1.400.000 $. Les deux petits avions, les tracteurs,et accessoires, les machines à planter, le matériel roulant ne dépassent pas les 5 millions de dollars ; si on ajoute les produits chimiques, le carburant, les analyses et les salaires honnêtes, on peut juste atteindre
les 10 millions de dollars.

Quid des 72 Millions restants ?

La loi sur les marchés publics a été adopté notamment pour s’assurer que les
meilleurs opérateurs soient sélectionnés et que dans la transparence les coûts les plus bas soient retenus avec un maximum de résultats et de bénéfices pour la nation.

Avoir englouti 82 millions de dollars via une procédure opaque est plus que répréhensible et ceci devrait faire l’objet d’une investigation pointue.

Tentative tardive de diversion

Pour montrer que M. John Ulimwengu Musunsa a fait dépenser 82 millions de dollars dans une précipitation suspecte, un an après la création de l’Africom et des mois après le démarrage des plantations à Bukanaga Lonzo, Ulimwengu Musunsa a cherché à se rattraper en lançant des "appels d’offres" au moment où Bukanga Lonzo récoltait déjà le maigre maïs qui a été produit sur le site :


1 reference AMI 594/INT-GOUV/MINFIN/BCECO/DG/DPM/PM/2015

Cet " appel d’offres" écrit entre autres ce qui suit :

« C’est ainsi qu’un protocole d’accord a été signé au mois de février 2014 entre le Gouvernement de la RD Congo et la société Africom Ccommodities Pyt (Ltd) pour la gestion dudit Parc. Sur la base du business plan élaboré pour la mise en œuvre du projet, le Gouvernement a mis à la disposition de son partenaire en charge de la gestion du parc des fonds pour le démarrage des activités. Ceci en l’absence de tout Bilan de départ répondant aux exigences des dispositions de l’Acte Uniforme portant Harmonisation et Organisation des Comptabilités des entreprises (A.U.H.O.C.) sises dans les Etats parties au traité pour
l’Organisation et l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires. »

Rien que ce paragraphe rendu public via BCECO aurait du susciter une enquête et à tout le moins entrainer des sanctions à l’endroit de ceux qui ont ainsi
«mis à disposition «82 millions de dollars américains en dehors de toute procédure.

De façon tardive cet appel d’offres prétend vouloir :

«déterminer les implications du montage des trois structures au regard des dispositions de l’inventaire des éléments requis par l’OHADA et à l’élaboration du Bilan de départ pour chacune des trois structures concernées, à savoir: (i) la société d’aménagement du territoire; (ii) la société d’exploitation du Parc de Bukanga Lonzo et ; (iii) la société de commercialisation. » reference AMI 594/INT-GOUV/MINFIN/BCECO/DG/DPM/PM/2015

Et cela pendant que tout était déjà consommé, les 82 millions de dollars décaissés et l’échec cet éléphant blanc Bukanga Lonzo bien établi.

Deuxième "appel d’offres"

2. AMI N°047/PARRSA_UNCP/PM/JNE/02/2015

Date de publication : le 27 février 2015 - Date de clôture : le 13 mars 2015

La précipitation de John Ulimwengu pour faire dépenser ces 82 millions de dollars est encore plus évidente quand on se rend compte que Bukanga Lonzo a été lancé sans :

+ Evaluer la performance et l’impact éventuel du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo sur le développent local et régional

+ une stratégie ni un plan d’actions

+ études approfondies de faisabilité technique et financière **

Pour preuve et encore une fois après que les 82 Millions de dollars eussent été dilapidés, en rattrape tardif àprès la récolte-échec ,les services de M. John Ulimwengu ont lancé un appel d’offres avec les objectifs ci après :

. Objectifs de la consultation

La présente consultation a pour objectifs de:

(1) Evaluer la performance et l’impact éventuel du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo sur le développent local et régional ;

(2) Développer une stratégie et un plan d’actions pour étendre l’initiative des PAIs sur une échelle nationale ; et

(3) Réaliser des études approfondies de faisabilité technique et financière d’un nombre de sites identifiés pour la création de PAIs.

C) Etudes approfondies de faisabilité technique et financière d’un
nombre de sites identifiés pour la création de PAIs.

Ces études permettront de confirmer la faisabilité technique, économique
et financière des projets de création de parcs agro-industriels dans les provinces sélectionnées

AMI N°047/PARRSA_UNCP/PM/JNE/02/2015
DATE DE PUBLICATION : LE 27 FÉVRIER 2015 - DATE CLÔTURE : LE 13 MARS 2015

Ainsi donc des deniers publics ont été dépensés sans que ces préalables aient été réunis.

Comment M Matata Ponyo qui se targue de rigeur a-t-il pu accepter cela ?

Nous estimons que le cas de Bukanga Lonzo mérite une attention particulière de la part de M. Luzolo Bambi.


Info Congo Indépendant 
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Bouteflika, Ouattara, Kabila… Quels sont les salaires officiels des dirigeants africains ?






Bouteflika, Ouattara, Kabila… Quels sont les salaires officiels des dirigeants africains ?


Jeune Afrique vous propose de découvrir les salaires officiels et les différents avantages octroyés aux dirigeants africains. Qui est le mieux payé ? Le plus avantagé ? Le mieux loti ? Réponses avec notre carte interactive.
Vous êtes nombreux à réagir dans les commentaires en vous étonnant de la faiblesse de certaines des sommes que nous indiquons. Nous précisons donc que nous avons choisi de recenser uniquement les salaires officiels des chefs d’État.
S’attaquer aux salaires et avantages officiels octroyés aux chefs d’État et de gouvernement africains n’est pas chose aisée. La tâche s’avère même particulièrement délicate dans certains pays. Parmi les plus opaques, sur lesquels nous n’avons réussi à glaner aucune information : le Soudan, la Gambie, l’Érythrée, par exemple.
Certains pays de la bande sahélienne (Mauritanie, Niger, Tchad…) s’illustrent également par leur opacité. Tandis que d’autres jouent du salaire du patron pour aller dans le sens du vent. Comme Muhammadu Buhari, qui, le 11 juillet, a fait savoir qu’il ne toucherait que la moitié du salaire de son prédécesseur.
La palme de la transparence revient en revanche aux États d’Afrique de l’Est, centrale et australe, et tout particulièrement aux pays anglophones. Certains, comme le Rwanda ou le Nigeria, publient aux yeux de tous, dans des textes officiels, les montants des salaires présidentiels.
Officiellement, le chef d’État le mieux payé est le Sud-Africain Jacob Zuma, avec une rémunération mensuelle de 19 765 euros. Le plus « petit » salaire officiel est celui du Camerounais Paul Biya, rémunéré 200 euros par mois pour son mandat de président. À titre de comparaison internationale, Barack Obama a un salaire mensuel de 24 264 euros par mois, François Hollande de 13 764 euros par mois, et Vladimir Poutine de 7 460 euros.

Cliquez sur les pays pour connaître le salaire du chef de l’État.

http://www.jeuneafrique.com/165276/politique/bouteflika-ouattara-kabila-quels-sont-les-salaires-officiels-des-dirigeants-africains/

L’UE donne des « ordres » au régime de Kinshasa





L’UE donne des « ordres » au régime de Kinshasa


Dans une résolution adoptée par le parlement de l’Union européenne, les eurodéputés ont, entre autres, demandé la « 1ibération immédiate » des activistes des droits de l’homme accusés « d’actions terroristes » en RDC. Lambert Mende, porte-parole du gouvernement ne s’est pas prié deux fois pour réagir vigoureusement. Il a qualifié cette demande d’« ingérence » européenne dans les affaires de la justice congolaise.
« Le gouvernement rejette cette ingérence inadmissible dans les affaires domestiques de la République démocratique du Congo par des partenaires extérieurs qui s’octroient des compétences qui ne leur sont reconnues par aucune disposition du droit international ou des lois congolaises », a réagi Lambert Mende. L’Union européenne qui semble suivre de près la situation socio-politique de la RDC a adopté cette résolution avec un panel de 19 recommandations adressées au gouvernement congolais.
Le Parlement européen dit suivre de près les revendications de la population congolaise, notamment autour de la loi électorale de janvier dernier, les pertes en vies humaines ainsi que toutes les conséquences néfastes qui en découlent dans l’affaire du charnier de Maluku. Mais surtout, les arrestations des activistes des droits de l’homme et les fermetures intempestives des médias sans causes. Dans cette résolution de plus de 6 pages, les députés européens demandent au pouvoir congolais de libérer les activistes Yves Makwambala et Fred Bahuma dont l’innocence est justifiée, selon eux, dans un rapport des députés congolais.
L’UE fait mal
Cette résolution de l’UE n’est pas tombée comme un cheveu dans la soupe. A la manœuvre ? Cécile Kienge, ancienne ministre italienne de l’Intégration d’origine congolaise, aujourd’hui députée européenne. C’est elle qui a proposé ce texte qui parle notamment des « persécutions » des membres de Filimbi. « Ce sont des gens qui étaient en train d’œuvrer pour la démocratie, pour la sensibilisation de la population, pour la participation en vue des prochaines élections », estime Cécile Kienge donnant les motivations de sa démarche. Dans un panel de 19 recommandations, peut-on lire, les eurodéputés demandent à ce que le gouvernement congolais effectue, avec des partenaires internationaux, une enquête exhaustive approfondie et transparente sur les évènements de janvier et de mars 2015 et à ce que toute action illégale et tout déni de droits ou de liberté soient identifiés. Avant de souligner que « tout fonctionnaire soupçonné d’être à l’origine de violations des droits ou des libertés garantis par les textes nationaux ou internationaux soit traduit en justice ». La pullule est dure à avaler du côté de Kinshasa.
Dans un communiqué publié le 24 juin 2015 le gouvernement a détaillé, les faits graves tout en déplorant la complaisance de certaines chancelleries basées à Kinshasa pour leur appui logistique direct à quelques-uns de ces activistes aujourd’hui réfugiés en Europe dans le but de les soustraire à la justice de leur pays.
Du côté des «ordres» de l’UE, les élections ne sont pas en reste. Le parlement européen «encourage la création de mouvement tel que Filimbi, qui permet aux forces pro-démocratiques de se faire entendre». Quant à l’affaire fosse commune de Maluku, les députés européens sollicitent l’intervention urgente des Nations unies pour une enquête indépendante enfin de faire éclater la vérité. Strasbourg a chargé son président de transmettre cette résolution au Conseil, à la commission de la Commission européenne et à la haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, à l’Union africaine, aux gouvernements des pays de la région des Grands Lacs, au Président, au Premier ministre et au Parlement de la République démocratique du Congo au Secrétaire général des Nations unies, au Conseil des droits de l’homme de l’Onu ainsi qu’à l’Assemblée parlementaire.

Par CN
http://7sur7.cd/new/lue-donne-des-ordres-au-regime-de-kinshasa/