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lundi 20 juillet 2015

Lionel Messi pose le pied au Gabon et suscite la controverse




Lionel Messi pose le pied au Gabon et suscite la controverse

© Steve Jordan, AFP | Lionel Messi lors de son voyage au Gabon, le 18 juillet 2015.

Texte par FRANCE 24

La star du FC Barcelone Lionel Messi a posé la première pierre, ce week-end, du stade de Port-Gentil au Gabon. La venue de l'attaquant a suscité de nombreuses interrogations dans les médias, notamment sur la facture de sa visite.

L’image a fait le tour du monde. Celle de Lionel Messi, vêtu d’un simple t-shirt et d’un short en jean déchiré, descendant d’un jet privé samedi 18 juillet à l’aéroport de Libreville. Accueilli en grande pompe par une délégation d’officiels gabonais, l’attaquant vedette du FC Barcelone a ensuite pris place dans une jeep conduite par le président du Gabon, Ali Bongo, en personne.
Le quadruple Ballon d’or est venu en visite dans le pays, en compagnie de l’ancien footballeur brésilien Deco, pour participer à la cérémonie de pose de la première pierre du stade de Port-Gentil qui doit accueillir des rencontres de la Coupe d'Afrique des nations 2017 de football.
"Quand je m'étais rendu à Barcelone il y a quelques années, j'avais rencontré Messi qui m'avait indiqué qu'il viendrait me rendre visite à Libreville", a expliqué le président Bongo à la presse. Et d'ajouter : "C'est une promesse qu'il m'avait faite. C'est un homme d'honneur qui a juste tenu sa parole. Le calendrier faisait bien les choses, ça correspondait avec la pose de la première pierre" du futur stade de Port-Gentil, deuxième ville du Gabon et capitale pétrolière du pays.
UNE DES CRITIQUES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX SUR LA TENUE DE MESSI AU GABON



3,5 millions d’euros pour faire venir Messi ?
Cette visite n’a pas seulement suscité des moqueries sur la tenue "très décontractée" de Lionel Messi à son arrivée sur le tarmac, elle a aussi provoqué quelques grincements de dents. Dans un article publié lundi 20 juillet sur "France Football", le journaliste Nabil Djellit revient sur les dessous de ce déplacement. Selon ce dernier, "cette escapade a rapidement enflammé l'opposition gabonaise". Nabil Djellit évoque ainsi une lourde addition pour faire venir la star du ballon rond : 3,5 millions d’euros. Une note salée qui s’ajoute au mécontentement déjà suscité par l’organisation de la CAN 2017. "Au Gabon, où une grande partie de la population ne profite pas de la rente pétrolière, la politique de la distraction ou des 'jeux du cirque' est de plus en plus dénoncée. Les Gabonais ne voulaient pas de la CAN et de sa lourde facture, ils l’ont eue", affirme le journaliste.
D’après ses informations, cette visite a également été organisée par un ancien coéquipier de Lionel Messi, le Camerounais Samuel Eto’o, très proche du pouvoir en place : "La star camerounaise et le président gabonais entretiennent une relation très proche, poursuit Nabil Djellit. Le nouvel attaquant d'Antalyaspor est au Gabon comme à la maison, voire plus. Lors de la CAN-2012, co-organisée par le pays d'Afrique centrale avec la Guinée équatoriale, Eto'o était descendu dans le vestiaire des Panthères après la victoire face au Maroc et avait payé en cash les primes des joueurs de la sélection nationale."
Sur son compte Facebook, l’ancien Lion indomptable n’a pas caché son rôle dans ce déplacement de Lionel Messi. Il a posé un message dans lequel il lui souhaite un bon voyage : "Merci bien pour avoir tenu ta promesse, tu découvriras notamment ce peuple chaleureux et très accueillant ! Je ne peux y être avec toi car mon calendrier ne me le permet pas." Interrogé sur le coût de cette escapade par des internautes, Samuel Eto’o a voulu couper court aux rumeurs. "Léo va gratuitement à Libreville", a-t-il écrit. "C'est juste incroyable comment vous pouvez dire des mensonges et vouloir faire croire ça aux gens", a-t-il ajouté. Le footballeur camerounais a par ailleurs annoncé que les deux joueurs devraient se retrouver très prochainement à Yaoundé.
http://www.france24.com/fr/20150720-lionel-messi-visite-gabon-ali-bongo-samuel-etoo-football-can-2017-polemique

C'est une grande honte.
C'est une honte pour Bongo.
C'est une honte pour l'Afrique.

En 1969 lors de son passage à Kinshasa, Johnny Hallyday s'est présenté à la Présidence de la République de la RDC pour être reçu par Joseph Désiré Mobutu vêtu d'une chemise débraillée avec un noeud au bas et chaussé avec des sandales. Le protocole présidentiel n'a pas hésité à renvoyer l'impertinent à l’hôtel.