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vendredi 24 juillet 2015

En marge du futur Dialogue : Le message des USA aux RD Congolais



























En séjour à Kinshasa depuis le dernier week-end, l’Envoyé Spécial des USA pour les Grands Lacs, Thomas Perriello, a déjà rencontré des acteurs institutionnels, des délégués de l’Opposition et ceux de la Société civile. C’est dans ce cadre qu’il a invité et reçu, le mardi 21 juillet 2015-07-24 à la résidence du Chargé d’Affaires de l’Ambassade américaine dans la capitale congolaise, quatre membres de l’Opposition congolaise, notamment Félix Tshisekedi (UDPS), Vital Kamerhe (UNC), Eve Bazaiba (MLC) et Samy Badibanga (Président du groupe parlementaire UDPS et Alliés). Il a échangé avec ses quatre interlocuteurs autour d’un repas.
Selon Félix Tshisekedi, Secrétaire national de son parti chargé des Relations Extérieures, qui s’est confié au journal Le Phare, Thomas Perriello a souligné être venu écouter les Congolais au sujet de deux préoccupations majeures, à savoir le processus électoral et la situation sécuritaire. S’agissant particulièrement des élections, il a fait savoir que les USA tiennent à vivre la réalité de l’alternance politique en République Démocratique du Congo aux échéances prévues par la Constitution (NDLR : Présidentielle et législatives nationales le 27 novembre, suivies de la passation de pouvoir entre le Président sortant et Président entrant le 20 décembre 2016).
D’où, la détermination de Washington de voir les règles du jeu démocratique être clairement définies, de manière consensuelle, entre le Pouvoir et l’Opposition, afin de permettre au souverain primaire de départager, de manière transparente et apaisée, les différents prétendants à l’alternance politique au sommet de l’Etat. A en croire la même source, le diplomate américain a indiqué disposer d’informations faisant état de la montée en force de l’Opposition congolaise, ce qui est de bon augure pour la santé de la démocratie en RDC.
F. Tshisekedi a indiqué que l’UDPS a réaffirmé son soutien à un Dialogue inclusif, conduit par un médiateur neutre, et ayant pour finalité de trouver des solutions aux problèmes politiques actuels par l’élaboration d’un calendrier électoral consensuel, l’enrôlement de nouveaux majeurs, l’audit externe du fichier électoral, le financement hypothétique des élections, etc.). Son parti a également exprimé sa vive préoccupation au sujet de différents artifices utilisés par le pouvoir en place pour retarder le plus possible les échéances électorales et provoquer un glissement de fait. C’est le cas du découpage territorial, des élections des gouverneurs de nouvelles provinces, du lancement d’un programme non budgétisé de construction et réhabilitation d’infrastructures (routes, écoles, hôpitaux, stades, immeubles, ports, aéroports).
Il n’a pas manqué de faire part à l’Envoyé Spécial des faiblesses de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), une institution présumée indépendante mais qui agit, selon lui, comme une structure totalement instrumentalisée par le pouvoir. Il a souligné, à cette occasion, son manque d’indépendance vis-à-vis de la Majorité Présidentielle, ce qui est de nature à faire reproduire le schéma du Burundi en République Démocratique du Congo.
En ce qui concerne le dossier de la médiation, F. Tshisekedi a fait constater à Thomas Perriello que le pouvoir donne l’impression de jouer au chat et â la souris tant avec l’Opposition qu’avec la Communauté internationale. Il a relevé, à cet effet, l’ambiguïté du langage du Chef de l’Etat, qui rejette toute ingérence étrangère dans les affaires internes congolaises d’une part, mais qui, d’autre part, ne s’oppose pas à l’assistance financière, militaire, sanitaire, humanitaire… des « Amis du Congo ». L’hypothèse d’une médiation du président angolais Dos Santos pour le futur Dialogue entre Congolais, selon le délégué de l’UDPS, découle d’une initiative du pouvoir Bref, il a dit soupçonner la Majorité Présidentielle de vouloir brouiller les pistes en plein processus électoral, de manière à obtenir une prolongation du mandat du Chef de l’Etat et les animateurs d’autres institutions de la République. La position de IUPDS reste inchangée c’est le Dialogue inclusif sous la médiation internationale ou rien.
Par Kimp

Les Nations Unies déçues par la RDC

























Motif : pas d’avancées dans la traque des FDLR.
« J’ai constaté à l’unanimité, à New York, une grande frustration de tous les membres Conseil de Sécurité suite au manque de progrès dans les opérations de combat contre les FDLR. Ils ont par contre apprécié le travail de la mission en ce qui concerne les opérations militaires dans la traque des FRPI, lesquelles sont les plus efficaces depuis la chute du M23 ».
Telle est la révélation faite par Martin Köbler, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo, au cours du point de presse hebdomadaire de la Monusco tenu hier mercredi 22 juillet 2015 à son Quartier général, à Gombo. C’est lors de la présentation de son rapport trimestriel de la situation de la RDC à la réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies, tenue le 14 juillet 2015 à New York, qu’il a fait ce constat.
Il a, à cette occasion, réitéré « la volonté de la Monusco de participer aux opérations de traque contre les FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), aux côtés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour des résultats meilleurs, efficaces et rapides. Plus vite il y aura la coopération, plus vite viendra le départ de la Monusco », a-t-il souligné avec force.
Quant aux points abordés au cours de cette réunion du Conseil de Sécurité, Martin Kobler a indiqué que les discussions s’étaient focalisées sur trois sujets en ce qui concerne la RDC, notamment le manque d’avancées notables au plan sécuritaire dans l’Est-du pays, les élections et les consultations du Président de la République en vue de l’organisation éventuelle d’un dialogue national, sans oublier le dialogue stratégique Monusco – Gouvernement.
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC a indiqué avoir également fait part au Conseil de Sécurité du besoin qui s’impose à avoir un environnement politique, sécuritaire et économique du pays qui permette de mieux accompagner les actions militaires sur terrain. II s’agit entre autres de la restauration et du renforcement de l’autorité de l’Etat, d’une présence sécuritaire forte de la police nationale et des forces armées de la République, des progrès économiques (emplois pour les jeunes), et de la lutte contre les causes profondes de la pauvreté généralisée des populations (contrebande et exploitation illégale des minerais, corruption, etc.). Car l’instabilité qui sévit dans l’Est de la RDC et même dans la région des Grands Lacs a un lien direct avec les ressources naturelles des pays de celle dernière.
Selon les expertises, a indiqué Kobler, il y a plus de 800 millions de dollars de contrebande dans l’exploitation et le trafic de l’or à travers les frontières des pays des Grands Lacs, en particulier l’Ouganda. 2% des quantités d’or tirées des sites miniers sont gérés par les groupes armés et les 98% restants par des réseaux criminels transfrontaliers.
Martin Kobler a alors fait mention de la nécessité de la coopération des autorités de l’Ouganda dans la lutte contre cette irrégularité. « Combattre les groupes armés est une chose, combattre la contre bande en est une autre », a-t-il expliqué.
Quant à la question relative au vœu présumé de l’Ouganda, du Rwanda et du Kenya dé mettre leurs contingents militaires à la disposition de la Brigade d’intervention des Nations Unies en poste à l’Est de la RDC depuis 2013, afin de prendre part à la traque des rebelle ougandais de l’ADF et rwandais des FDLR, Martin Kobler n’a pas pu se prononcer, bloqué sans doute ou par le devoir de réserve.

Il a par contre indiqué que les discussions sont actuellement en cours sur la transformation de cette force onusienne dans le cadre du dialogue stratégique avec le gouvernement congolais.
A ce sujet, il a soulevé un questionnement sur l’efficacité de la Brigade d’intervention en ce qui concerne par exemple la lutte contre la contrebande de l’or.
Le chef de la Monusco a annoncé qu’au terme d’un entretien récent à Washington avec le nouvel Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies dans la région des Grands Lacs, l’équipe des Envoyés spéciaux de la région va se réunir au mois d’août de cette année, pour discuter des problèmes liés à toute la région et à l’Est de la RDC.

Par Chrismi Mulonda et Myriam Iragi

Lambert Mende : « La Constitution a prévu le glissement, le Président reste en place jusqu’à l’élection de son successeur »



Incroyable, mais vrai: 

Lambert Mende : « La Constitution a prévu le glissement, le Président reste en place jusqu’à l’élection de son successeur »






Le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC), a affirmé jeudi 23 juillet 2015 à Kinshasa devant des étudiants venus « s’informer à la source », que « la Constitution a prévu le glissement, le Président reste en place jusqu’à l’élection de son successeur ».
« La Constitution a prévu le glissement. C’est conformément à la Constitution que les sénateurs, les députés provinciaux, les gouverneurs et les vice-gouverneurs de province élus en 2007 continuent d’exercer leurs mandats en attendant l’élection de leurs successeurs. Donc, si le nouveau Président de la République n’est pas élu, le Président en exercice reste en place jusqu’à l’élection du prochain Président », a-t-il soutenu.
« Tout sera fait conformément à la Constitution »
Aux termes de l’article 70 de la Constitution, « le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois ; à la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu ».
A la question d’un étudiant s’étonnant du fait que « le président Joseph Kabila ne s’est pas encore prononcé s’il va ou pas se présenter à la présidentielle du 2016 », Lambert Mende a répondu que « ce n’est pas une position, il n’a pris aucune position ».
« Il n’y a au monde aucune procédure de non candidature. S’il y avait une disposition légale imposant qu’il se prononce, le président Joseph Kabila aurait commis un délit en ne le faisant pas. Il a été élu pour respecter la Constitution et il gère son mandat qui court encore », a-t-il expliqué.
Il a rappelé les propos que ne cesse de répéter le chef de l’Etat congolais : « Je respecterai la Constitution. Tout sera fait conformément à la Constitution ».
« L’élection présidentielle n’est pas encore à l’ordre du jour. Il faut attendre que l’élection présidentielle soit à l’ordre du jour. C’est lui-même qui va décider. Ce sont des gens qui ont peur de lui qui entretiennent ce débat politicien pour galvauder un adversaire », a insisté Lambert Mende.
« Il n’y a pas eu détournement des budgets électoraux »
Le porte-parole du gouvernement congolais a rassuré les étudiants qu’ « il n’y a pas eu détournement des budgets électoraux ».
La question d’un étudiant avait un lien avec l’affirmation de certains députés de l’Opposition selon laquelle « le parlement a voté, depuis l’exercice budgétaire 2012 jusqu’en 2015, près de 794 millions de dollars américains pour le financement du processus électoral 2015-2016 ».
Lambert Mende a cité un responsable de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui a assuré, récemment, que ‘l’argent des élections est là ».
Interrogé sur l’élection controversée des gouverneurs et des vice-gouverneurs dans certaines nouvelles provinces, il a répondu qu’il s’agit d’une « petite période de transition de 6 mois jusqu’à l’élection en octobre 2015 des députés provinciaux qui éliront, à leur tour, les gouverneurs et les vice-gouverneurs de province ».
A propos de l’absence des Cours d’appel dans plusieurs nouvelles provinces pour traiter des contentieux électoraux, il a rassuré qu’« il est aléatoire que l’Etat ne puisse pas avoir de l’argent pour leur installation ».
Quant aux « inquiétudes » des autorités congolaises, le porte-parole du gouvernement les a justifiées par les « conditionnalités » de la communauté internationale qui n’a « pas honoré ses engagements financiers de 2011 », obligeant de facto la RDC à « chercher et trouver l’argent pour les organiser ».
Egalité souveraine
Lambert Mende n’a pas été tendre avec la communauté internationale qui n’a « pas de charité », dans la mesure où « il y a toujours quelque chose en retour ».
« Nous avons les meilleurs rapports avec la communauté internationale mais nous ne voulons pas qu’elle vienne intervenir dans nos affaires intérieures. Les relations internationales ne sont pas des relations de domination. Nous voulons qu’elles soient fondées sur la l’égalité souveraine. Nous voulons coopérer avec égalité souveraine », a-t-il insisté.
« Le dialogue n’aura pas un coût prohibitif »
Le porte-parole du gouvernement a déclaré que « le dialogue initié par le président Joseph Kabila « n’aura pas un coût prohibitif, il sera le moins coûteux et en format réduit ».
« On va parler des problèmes qui n’ont pas été résolus par la Constitution et les dispositions légales et de ceux que les Concertations nationales n’ont pas résolus et auxquelles n’ont pas participé d’autres Congolais. Il faut consentir le temps de dialoguer avec tout le monde dans un nombre limité de participants pour discuter de ces problèmes. Parce qu’il faut changer le comportement de l’homme politique congolais qui n’a pas la culture d’accepter les résultats des élections », a souligné Lambert Mende.
En effet, a-t-il averti, « si nous n’identifions pas les problèmes qui sont liés aux élections, nous courons le risque de revivre les incidents et les affrontements des élections de 2006 et de 2011 ».
http://7sur7.cd/new/lambert-mende-la-constitution-a-prevu-le-glissement-le-president-reste-en-place-jusqua-lelection-de-son-successeur/