Pages

lundi 8 février 2016

Le dialogue toujours en ballottage : Kodjo bloqué par Tshisekedi



Le dialogue toujours en ballottage : Kodjo bloqué par Tshisekedi


























Après avoir suscité beaucoup d’espoirs dans le sens de la relance du dialogue bloqué voici plus de six mois, la rencontre du jeudi 04 février 2016 à Bruxelles entre Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS (Union pour a Démocratie, et le Progrès Social) et Edem Kodjo, Envoyé spécial de la présidente de la Commission Africaine, Nkosana Dlamini Zuma, semble n‘avoir pas fait avancer les choses. Certains observateurs soutiennent même qu’elle a accouché d’une souris.

En dépit de la cordialité, des échanges entre les deux interlocuteurs, on laisse entendre qu’Edem Kodjo s’est trouvé bloqué par les préalables posés par Etienne Tshisekedi avant toute implication de son parti dans le dialogue. II s’avère, à la lumière du communiqué final transmis aux médias par Félix Tshisekedi, Secrétaire national aux Relations Extérieures de l’UDPS, que ce parti reste foncièrement attaché à sa « feuille de route », rendue publique en février 2015.
On note, en gros, qu’Etienne Tshisekedi et son parti rejettent le dialogue « version Kabila » ; exigent une médiation internationale sous le parrainage des Nations Unies; réaffirment leur respect de la Constitution; militent pour l’alternance démocratique au pouvoir en 20.16; restent fidèles au Pacte Républicain conclu en décembre 2002 à Sun City (Dialogue intercongolais) ; prennent l’engagement de ne pas, trahir le peuple congolais ; etc.
Le constat à faire, au regard ce cahier de charges, est qu’Edem Kodjo se trouve dans un terrible embarras. D’une part, il est incapable de faire modifier la position de l’UDPS d’un iota; et, d’autre part, il lui est pratiquement 1m possible de convaincre le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, d’adhérer au schéma de l’UDPS.

Bref, les deux principaux poids lourds du futur mais toujours improbable dialogue entre Congolais campent dans des positions qui rendent quasi impossible la mission du délégué de l’Union Africaine. D’où les incertitudes de la fin de 2015 quant a la relance du processus électoral, qui ne peut redécoller sans l’émergence d’un compromis politique entre la Majorité présidentielle de Joseph Kabila et l’Opposition d’Etienne. Tshisekedi, ne font que s’amplifier un mois après l’ouverture de l’année 2016. De quoi va être fait l’avenir politique des millions de Congolaises et Congolais ? L’angoissante question reste sans réponse.

Par KIMP
http://7sur7.cd/new/le-dialogue-toujours-en-ballottage-kodjo-bloque-par-tshisekedi/

CEUX QUI ISOLENT KABILA







CEUX QUI ISOLENT KABILA



Le PPRD a opté systématiquement pour les manières fortes pour rythmer la vie démocratique en République démocratique du Congo. La loi du plus fort est devenue un mode de gestion politique de tous les défis qui se posent à la marche du pays. Visiblement, la machine est contrôlée complètement par les durs, les faucons, qui ont juré de ne rien lâcher, ni céder. Ils se recrutent aussi bien dans le gouvernement que dans d’autres services de l’Etat. Croyant servir le chef de l’Etat, ils travaillent plutôt à son isolement, l’éloignant davantage du peuple et de la communauté internationale.

Parviendra-t-on à organiser les élections en cette année 2016 ? La population y croit. Au même moment, le PPRD multiplie des stratégies pour contourner le verrou constitutionnel qui empêche son autorité morale, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, à prétendre à un troisième mandat. Auprès des partisans du président Kabila, on ne fait plus mystère sur le schéma en cours d’exécution. Lorsque les opposants scandent en argot kinois « Kabila yebela, mandat esili » (Kabila sache-le, le mandat est à son terme) ; à la majorité on rétorque « Opposition yebela, élection ekozala te » (Opposition sache-le, il n’y aura pas d’élection).
A l’Opposition, on ne dort pas sur ses lauriers et on s’organise. Dans ses rangs, deux importantes plateformes se sont créées, avec pour seul objectif de bloquer la route à la majorité au pouvoir en cas de forcing pour imposer Kabila à la prochaine présidentielle. Le « Front citoyen 2016 » et la Dynamique de l’Opposition travaillent en synergie pour barrer la voie à cette volonté manifeste de violer la Constitution et le « pacte républicain » issu de Sun City.
L’année 2016 est éminemment politique et risque d’être très agitée. Tous les signaux corroborent ces prédictions.
Dans le souci de faire glisser le cycle électoral, le PPRD n’a pas renoncé à son projet. Il multiplie les stratégies de glissement. En 2013, toutes les tentatives se sont butées à une résistance farouche de la population. Sans désarmer, le PPRD tente de faire les choses différemment en se saisissant de la vielle proposition de dialogue de l’opposition. Ayant compris la manœuvre, c’est un refus catégorique qui est embouché. Les concertations nationales ont été convoquées à cette fin. Mais, boycottée par une frange importante de l’Opposition, les Concertations nationales n’ont finalement accouché que d’une souris – loin des attentes de la Majorité. Même le conseil de sécurité, qui avait apporté sa caution par la présence des ambassadeurs qui le compose, a déchanté.
Malgré tous les appels de pied, le projet de convocation d’un dialogue, censé baliser la voie pour des élections libres et apaisées, passe mal dans l’opinion. Les difficultés d’attirer plus de monde possible autour de ce forum ont fait perdre son sang- froid à la MP. Certains de ses ténors ont pété le plomb en promettant le chaos si jamais le dialogue n’avait pas lieu.
Une Majorité sans âme
Dans la Majorité présidentielle, la crise née de la fronde du G7 a été révélatrice de graves tensions qui couvaient déjà dans la famille politique du chef de l’Etat. Loin d’être une solution, l’exclusion de ces sept partis a plutôt plongé la MP dans le désarroi. A voir de plus près, celle-ci est aux abois. Comme le diable dans un bénitier, elle se bat, plus pour sauver les apparences que défendre son idéologie. Et même, en fait d’idéologie, la MP n’en a plus. Elle n’a pour seul rêve que celui de tirer son autorité morale des griffes constitutionnelles qui ferment la voie à un probable troisième mandat.
C’est ainsi qu’apparaît au sein de la MP une nouvelle race composée de bagarreurs. Alors que le navire tangue, autour de son capitaine, les durs des durs rassurent en multipliant des stratégies les plus invraisemblables afin de tenter le tout pour le tout.  Ils se recrutent aussi dans le gouvernement que dans diverses institutions de la République.
Le PPRD porte sur ses épaules la responsabilité des coups de semonce sur la Constitution et le bon fonctionnement de la démocratie. Baroudeur, il agit comme un tracteur qui voudrait percer les montagnes. Il n’hésite pas à affronter le danger, sans jamais se dédire. C’est avec lui, se rappelle-t-on, qu’a été lancé le projet de révision de la Constitution, sous les termes de l’inanition de la nation si l’on s’entêtait à emprunter cette voie. Quand il s’est agi de réviser quelques dispositions de la loi électorale en conditionnant la tenue des élections au recensement et à l’identification, c’est encore lui qui a été envoyé au front au Parlement.
Le PPRD apparaît comme le gardien du temple et le dernier rempart du pouvoir. C’est pourquoi il n’hésite pas à s’afficher chaque fois qu’il faut exhiber les moyens publics de répression. Il adule cet exercice, prêt à assumer jusqu’au bout sa loyauté envers l’autorité morale de la MP.
Si le PPRD quadrille le terrain, en reposant ses actes sur tous les services publics, il est appuyé directement par le porte-parole du gouvernement. Le rôle de ce dernier est de répondre au coup pour coup, lorsque la MP se sent en insécurité. Son terrain de prédilection est les médias.
Dans les coulisses, il est parmi les rares membres du gouvernement qui voient le chef de l’Etat à temps et à contretemps. Il n’a pas besoin d’une audience ou d’une autorisation de son chef hiérarchique pour voir le raïs, murmure-t-on. Au sein du gouvernement, il parait comme un électron libre qui n’a de comptes à rendre qu’à la plus haute hiérarchie.
En outre, la police nationale, l’armée et les services de renseignements sont tout autant au service du PPRD dans sa quête du glissement. Aussi ne lésine-t-il pas sur les moyens pour se mettre en branle. Sa marge d’action est certes énorme, mais sa stratégie semble l’éloigner davantage du peuple, seul détenteur du pouvoir.
En refusant toute contradiction dans ses rangs, la Majorité s’est recroquevillée sur elle-même, perdant le sens de compromis dans tout combat politique. En érigeant le dialogue comme l’unique solution à la crise, et en tenant absolument à le contrôler afin de faire passer son agenda caché de violation de la Constitution, elle est devenue un lion blessé dont les réactions sont imprévisibles parce qu’elle se trouve partagée entre la survie ou sa disparition.
Tous les observateurs de la scène politique sont convaincus que la fronde du G7 pouvait se régler autrement que par l’exclusion. La restriction des libertés individuelles ne profite pas non plus au pouvoir en place. Bien au contraire, elle l’isole davantage et dessert totalement le chef de l’Etat.
En pensant raffermir la forteresse (police, armée et services des renseignements) pour la sauvegarde de son pouvoir, le PPRD– son autorité morale avec lui – perd du terrain en termes d’assises populaires. Le peuple se reconnaît de moins en moins dans le pouvoir en place.  En refermant le chef de l’Etat dans une logique de confrontation, le PPRD a presque perdu les repères. Ainsi, lorsqu’il appelle de tous ses vœux à la tenue du dialogue, il se contredit en traquant systématiquement au même moment ses opposants. L’Opposition est privée du droit de s’exprimer, d’exister. Cette violation des droits humains ne cesse de provoquer la colère de la communauté internationale.
D’une pierre deux coups, les faucons sont en train de reléguer le président Kabila à la situation de Mobutu vers les années 1990 !
Le passé qui peut inspirer
En politique, dit-on, on ne ferme jamais la porte à ses détracteurs. Pendant le long règne de la 2ème République, l’ex-président Mobutu a su matérialiser cette maxime. Dans son règne, il a cherché par tous les moyens à approcher ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ne partageaient pas son discours. Et les exemples sont légion. Mulele, Nguz, Mungul Diaka, Tshisekedi, Kibasa, Lihau, Mbwankiem, et bien d’autres ont échangé directement avec Mobutu sans que son pouvoir ne s’en ressente. Bien au contraire, le pays a bénéficié d’un apaisement qui a profité au règne du maréchal du Zaïre.
La  politique de la pensée unique sur laquelle le PPRD a bâti toute sa stratégie de sauvegarde de « son » pouvoir ne lui sera pas profitable. Loin de là. Sans le savoir, il isole chaque jour qui passe son autorité morale. Il faut craindre que cet isolement visiblement perceptible à l’intérieur ne s’étende au-delà des frontières nationales.
Par ailleurs, le glissement que la MP appelle de tous ses vœux va créer un vide juridique dans lequel personne ne sortira vainqueur. Que vaudront alors les institutions issues d’élections de 2011 si la Constitution qui les sous-tend tombait caduque ? De quelle légitimité se prévaudront-elles face à d’éventuelles actions de désobéissance civile qui se profilent à l’horizon? C’est ce que le nouveau chef de la Monusco a invoqué le week-end passé en rappelant aux uns et aux autres que personne ne saurait maitriser la rue en cas de débordement.
Au PPRD, il n’est pas trop tard pour se ressaisir et changer de tactique. La meilleure façon de rendre service à Joseph Kabila est d’aller à l’écoute du peuple. Tout acte contraire serait périlleux.
LE POTENTIEL
http://7sur7.cd/new/ceux-qui-isolent-kabila/

«Les Léopards viennent de donner un troisième mandat à Kabila», les excuses de Mova Sakanyi



«Les Léopards viennent de donner un troisième mandat à Kabila», les excuses de Mova Sakanyi


La politique à tout de suite repris ses droits après le succès de l’équipe nationale de la RDC, pour la deuxième fois, en finale de la CHAN 2016 à Kigali. Les Léopards ont triomphé des Aigles maliens par 3 buts à zéro le dimanche 7 février au stade Amahoro pris d’assaut par des milliers des congolais. Vital Kamerhe et Moïse Katumbi étaient aussi présents, au plus près de leurs compatriotes pour communier avec eux. Côté gouvernement, la présence du ministre des sports Denis Kambayi.

Contexte politique tendu oblige, le régime de Kinshasa avait mis en place un dispositif sécuritaire dissuasif pour empêcher aux kinois de célébrer trop bruyamment leur liesse en cas de victoire de l’équipe nationale.
Il y avait aussi crainte de débordement en cas de défaite.

C’est pas tant le bruit de la foule qui dérange les autorités mais plutôt le message véhiculé. Depuis un certain temps, il est manifestement hostile au régime. Le fameux « KabilaYebela mandat esili….». Littéralement « Kabila prends tes dispositions tu es fin mandat ».

Cette chanson déplaît fortement au régime, soupçonné de concocter le Dialogue pour permettre au président de rester au pouvoir.

Mais le fait qui a embrasé la toile ce dimanche  c’est le tweet attribué à Henry Mova Sakania, le Secrétaire général du parti présidentiel(PPRD).
«Les léopards viennent de donner un troisième mandat à Kabila» écrit-il à 20h45 le 7 février. Aussitôt publié, Sonia Roley, journaliste à RFI l’a retweeté.
La toile s’est alors emballé. Et l’ex ministre du Transport sous Mzee a été sérieusement pris à partie.

Face au tollé général suscité, il (proprietaire du compte) a dans un premier temps effacé le tweet. Mais avec les captures d’écrans cette manœuvre est inutile. Dans un deuxième temps, l’ancien ambassadeur de la RDC au Benelux a trouvé la parade du piratage de son compte Twitter. Il déclare que ses comptes tweeter et Facebook ont été piratés de 19h à 21h. Il termine son message en présentant ses excuses.

Bien évidement, ni son alibi de piratage ni son pardon n’ont convaincu personne.
Pour l’Opposition, qui crie chaque jour au complot contre la Constitution, c’est là une preuve supplémentaire de ce qu’ils n’ont cesse de dénoncer.

La CHAN est devenue le nouveau théâtre d’affrontement entre la Majorité et l’Opposition. Les uns attribuent la victoire des Léopards au président de la République. Alors que les autres la dédient à Marie Misamu, artiste Gospel décédée récemment. Ou encore au peuple congolais.

Avantage tout de même à l’Opposition qui communie avec la rue. La récupération politicienne du trophée CHAN 2016 est moquée dans les réseaux sociaux. Moralité:l’ époque de la manipulation facile est révolue grâce aux TIC.

Mais si le menaçant commandant de la police de Kinshasa, Célestin Kanyama, a réussi à dissuader la.foule à exprimer son.euphoriedans.la rue grâce à son dispositif sécuritaire musclé. Rééditera-t-il son exploit quand la population ira accueillir ses champions?

http://7sur7.cd/new/les-leopards-viennent-de-donner-un-troisieme-mandat-a-kabila-les-excuses-de-mova-sakanyi/