Pages

lundi 15 août 2011

EXCLUSIF : LE RAPPORT ACCABLANT Comment hba tuait







Sans aucun détour, la mission d'enquête met en cause le pilote mort dans le crash, le Boeing fantôme et la société aérienne du Grec Papaioannou et du Belge Demorloose qui se moquent des lois du pays. Les victimes crient vengeance. 
Au dernier comptage macabre du crash du 8 juillet 2011 : au moins 84 morts (mais d'autres victimes n'auront jamais eu la chance ni d'être retrouvées, ni d'être identifiées). Les familles ne sauront jamais ce qui est arrivé aux leurs.

Puisque le manifeste - la fameuse liste des passagers - ne les a jamais mentionnées! 

CESSER AVEC CES IMAGES DU PAYS SANS.

C'est ainsi que l'on vit et que l'on disparaît en R-dC! Au comptage macabre d'un autre crash, celui du 15 avril 2008 - même société aérienne : 44 personnes tuées dont plusieurs piégées au sol dans des baraquements en tôles et en bois de chauffe du quartier pauvre de Birere à Goma. A ce jour, aucune victime n'a été indemnisée. C'est ainsi que l'on vit et que l'on meurt en R-dC! Au lendemain du crash de Bangboka Kisangani Aéroport International, le Gouvernement avait mis en place une commission d'enquête. Y ont pris part un colonel de la Force aérienne, des inspecteurs du secrétariat général du ministère des Transports et Communications, un expert américain Dennis L. Jones. Moins d'un mois plus tard, ces experts ont rédigé et déposé un rapport mi-parcours dont un vent favorable a déposé une copie dans les rédactions du Soft International sur les hauteurs de la ville. Ils tiennent des certitudes que ces fonctionnaires qualifient prudemment de «causes probables» du crash du vol ALX952, le fameux vol du Boeing 9Q- COP. Au n° 1 de ces «causes probables» : une erreur humaine du pilote Paul Mistris qui a péri dans l'accident ainsi que six autres membres d'équipage du vol ALX 952. Le pilote commandant de bord «a mal apprécié les données météorologiques alors que non seulement il en était informé mais aussi il les a vécues». Il y a donc eu effectivement des problèmes météorologiques. On le savait, et la commission d'enquête le confirme. Mais c'est pour condamner le pilote.

Car le pilote commandant Jules Chenge qui avait fait une première rotation Goma-Kisangan-Kinshasa avec le Boeing avait mis en garde le commandant de la seconde rotation qu'est Mistris lors de la remise-reprise de l'aéronef: «Il y a mauvais temps à Kisangani, soyez prudent». 

LA RESPONSABILITÉ DE HBA EST PLEINE ET ENTIÈRE.

En redécollant avec le Boeing pour Kinshasa-Kisangani-Goma, Mistris a-t-il tout ignoré? Non! Il ne savait rien. C'est la commission qui nous l'explique: ce pilote n'était pas qualifié pour ce genre d'appareil. Certes, la licence de Mistris (licence de pilote de ligne 595/F a été renouvelée en février 2011 mais «c'est pour l'avion MB-82». Pour prendre les commandes d'un avion de type B727, le pilote devait «soit passer au simulateur de vols, soit suivre un cours de rafraîchissement au sol, complété par un contrôle en ligne». S'il a subi un contrôle en ligne le 22 juin 2011, cela l'a été sous la supervision d'un autre pilote - le même Jules Chenge qui l'avait mis en garde ce 8 juillet, jour du crash. Or, c'est sur base de ce seul contrôle en ligne maison intervenu deux semaines auparavant que la direction d'exploitation de Hewa Bora Airways a estimé devoir donner les commandes du Boeing à Mistris. Au moindre problème, la catastrophe était inévitable. C'est ce qui est arrivé le 8 juillet C'est ainsi que l'on vit et que l'on disparaît en RdC ! Il n'y a aucun doute.

La responsabilité de HBA dans la tragédie est pleine et entière. Certes la commission fait état d'une deuxième «cause probable» du crash: «données météorologiques erronées» communiquées par la tour de contrôle. 

MAUVAIS ÉTAT DES INSTRUMENTS DE BORD» DE L'AERONEF.

Le problème est qu'aux commandes de son avion, le pilote est maître après Dieu. S'il juge fausses les informations reçues, c'est à lui à les refouler. Bien sûr que pour émettre un tel jugement, il faut en être capable - ce qui ne fut pas le cas du pilote tué dans le crash - et/ou disposer d'instruments de bord à cet effet. Se pose la question de l'état de l'aéronef.

On a beaucoup perroré sur l'état de navigabilité ce Boeing vieux d'un demi-siècle («46 ans et 52.613 heures de vol», renseigne la commission d'enquête qui, prudente cependant, préfère en l'espèce ne pas se prononcer définitivement et estime devoir «attendre l'analyse des performances» qui sera fournie dans deux ou trois mois par le fabricant américain Boeing. Il n'empêche! La commission parle du «mauvais fonctionnement des instruments de bord» de l'aéronef.

Viennent les «manquements constatés».

Au n°1, contrairement aux lois en matière d'attribution d'une immatriculation définitive, le Boeing. a «obtenu une immatriculation définitive sollicitée par HBA alors qu'il continuait d'être la propriété d'une société étrangère, Executive Jet Services, qui serait établi en R-dCongo» et dont l'adresse est inconnue.. II s'agit clairement d'un avion - comme il y en a d'autres sur le sol r-dcongolais «à pavillons de complaisance». La responsabilité de l'Autorité de l'Aviation Civile est clairement engagée.

Au n°2, «acceptation d'une assurance étrangère pour l'immatriculation et l'exploitation d'un avion battant pavillon congolais». La responsabilité de l'Autorité de l'Aviation Civile à nouveau comme celle de la Régie des voies aériennes est clairement pleine et entière.

En attendant l'envoi d'une mission internationale d'enquête que la Banque mondiale a accepté de financer, la commission d'enquête - qui appelle à «protéger les pavillons congolais (aériens et maritimes)» et à «faire bénéficier le pays de toutes les ressources potentielles, plutôt que d'assister chaque fois impuissamment à des cas de désolation» - égrène des sanctions que le gouvernement est appelé à prendre. 

LS VICTIMES DELAISSEES CRIENT VENGEANCE.

Contre HBA : «Conditionner la levée de la mesure de suspension de la licence d'exploitation au contrôle documentaire et technique des aéronefs, pour les fautes suivantes: avoir importé définitivement un avion appartenant à une autre société et en avoir sollicité l'immatriculation définitive sans autorisation d'importation; avoir embarqué un surnombre de passagers dont certains à identités douteuses; avoir confié les commandes du Boeing 727 à un pilote dont la qualification n'était pas renouvelée; n'avoir pas fourni les certificats d'immatriculation étrangers (Swaziland et Sao Tome E Principe) V Contre la RVA : démettre et poursuivre devant la justice l'A-dg et ses principaux collaborateurs (directeur d'exploitation adjoint chargé des aéroports, commandant de l'aéroport de N'Djili, commandant de l'aéroport Bangboka, chef de Division Technique de l'aéroport Bangboka, contrôleurs de trafic aérien de service le 8juillet 2011 à l'aéroport Bangboka et les vérificateurs de trafic aérien au départ du vol. Contre l'AAC : démettre et poursuivre devant la justicele D-g et ses principaux collaborateurs (D-ga, Directeur de la navigabilité des aéronefs, directeur d'exploitation technique des aéronefs, chef de Service Ingénierie, Chef de service licences du personnel aéronautique, Chef de Section Immatriculation, Chef de Section licences personnel navigant et Chef de Section licences personnel au sol). Et les victimes? Délaissées, elles ne seront sans doute jamais indemnisées. Exactement comme celles du crash du 15 avril 2008 intervenu à Goma. Qui le ferait? Ce n'est certainement pas le fameux BAI, le Bureau d'Assurance Internationale appartenant au D-g de HBA, Stavros Papaioannou.

Le Gréco-r-dCongolais assurait ses avions chez HBA. Stavros Papaioannou qui a désormais pour associé le Belge Philippe Demorloose, patron du garage ATC Auto Transport Company. La société aérienne n'a-t-elle pas emménagé dans l'immeuble ATC! Lequel ATC dans le marché des fournitures d'automobiles roule dans la farine Députés et fonctionnaires de l'Etat : il vend des Toyota et des Nissan de la contrefaçon chinoise pour des véhicules fabriqués au Japon (Le Soft International n°1116 I 1ère Ed. datée vendredi 5 août 2011).

D.DADEI 
http://www.7sur7.cd/index.php?option=com_content&view=article&id=23670%3Aexclusif--le-rapport-accablant-comment-hba-tuait&catid=18%3Ale-soft-online&lang=fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire