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dimanche 7 août 2011

RDC : Réponse de la Majorité Présidentielle à l’Opposition congolaise

RDC : Réponse de la Majorité Présidentielle à l’Opposition congolaise

Il est reproché à Joseph Kabila de ne pas en avoir fait assez dans les domaines politique, économique et social. Des accusations gratuites, selon la Majorité Présidentielle.

Opposition, la lettre de la peur

Le 2 août dernier l’opposition congolaise déposait à la présidence de la République une lettre ouverte adressée à Joseph Kabila. Se présentant comme des « patriotes », les signataires de la lettre transmettaient au président de la RDC leurs « observations en rapport avec la vie politique, économique et sociale du pays à la veille des élections pluralistes prévues pour le mois de novembre 2011 ». A quelques mois des élections, cette lettre ouverte révèle la nouvelle stratégie de communication de l’opposition politique en RDC.
En lançant des allégations infondées, elle espère convaincre la communauté internationale, véritable destinataire de la lettre adressée à Joseph Kabila, de la nature dictatoriale d’un régime dont le monde entier salue la stabilité institutionnelle et l’assise démocratique.

 Après avoir hérité d’un pays détruit par la gestion calamiteuse du Maréchal Mobutu et dévasté par une douloureuse mais inévitable guerre d’éviction de la dictature de la Deuxième République, il est reproché à Joseph Kabila de ne pas en avoir fait assez dans les domaines politique, économique et social. Des accusations gratuites.

L’opposition accuse le président Kabila de violer « sans cesse » la Constitution sans étayer cette affirmation avec un seul exemple. Elle l’accuse de promulguer les lois hors délais constitutionnel sans mentionner un seul cas à l’appui ni avoir l’honnêteté de reconnaitre que l’absentéisme annuel de nos parlementaires, décrié par le président de l’Assemblé nationale Evariste Boshab lors de l’ouverture de la session ordinaire d’octobre 2010, a gravement préjudicié le traitement des matières en examen, forçant régulièrement à l’ouverture de session parlementaires extraordinaires.

On se souviendra que le mois de juin 2011 avait été agité par l’affaire des députés absentéistes, avec comme fait marquant la colère des députés de l’opposition emmenés par l’opposant MLC l’Honorable. Jean-Lucien Busa, réclamant des poursuites contre les agents du Parlement et fustigeant le Bureau de l’Assemblée qui « a voulu rendre publique une telle liste ». L’opposition feint en outre d’ignorer que la promulgation des lois organiques par le chef de l’Etat est conditionnée par l’avis de la Cour suprême de Justice et que les retards accumulés par les parlementaires se répercutent d’autant sur le travail des autres institutions.

 L’opposition reconnaissant les prérogatives présidentielles prévues à l’alinéa 2 de l’article 69 de la Constitution suivant lesquelles Joseph Kabila : « assure par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions ainsi que la continuité de l’Etat », lui reproche la tenue des réunions interinstitutionnelles grâces auxquelles il réalise son arbitrage institutionnel en dialoguant de manière informelle avec les animateurs des institutions.

Ce style particulier qui jette les bases d’une coopération institutionnel permanente dans le cadre de la séparation des pouvoirs dérange l’opposition qui ne précise pas, dans sa lettre ouverte, comment elle entend voir le président de la République exercer ses prérogatives d’arbitrage. Des allégations sans fondements.
Autre allégation infondée, « l’inféodation du pouvoir judiciaire », sans avancer la moindre preuve à charge, et sans rappeler les efforts entrepris par Joseph Kabila durant son mandat pour réorganiser une magistrature corrompue, au sein de laquelle procureurs et substituts se rémunéraient sur les justiciables considérés comme des clients! 

Dans sa vision de la reconstruction de l’Etat de droit démembré par les conceptions dictatoriales de la Deuxième République, le président Kabila a ordonné le recrutement et la formation de 2000 nouveaux magistrats dont la moitié est déjà affectée et placée dans de bonnes conditions de carrière.
L’opposition se garde bien de féliciter Joseph Kabila pour les résultats probants de l’opération Tolérance Zéro qui a vu la révocation de ministres et de mandataires, ainsi que l’arrestation d’entrepreneurs véreux qui s’enrichissaient avec l’argent du contribuable en fournissant des prestations non conformes aux marchés conclus avec l’Etat.

L’opposition s’élève en outre contre la révision constitutionnelle de janvier 2011suivant laquelle les représentants élus du peuple ont choisi, le plus démocratiquement du monde et dans le respect des formes légales, de ramener à un tour le scrutin pour l’élection du président de la République. Elle s’emporte contre « la politisation à outrance de certains services et entreprises de l’Etat où sont nommés des représentants de la majorité présidentielle ».

 Là encore, on n’a pas vu sous d’autres cieux qu’une majorité au pouvoir désignait des personnalités hostiles à son projet de société dans les entreprises publiques. On peut, concédons-le, regretter que la camaraderie partisane ne soit trop manifeste dans les entreprises publiques. Mais là encore, les Zaïrois d’hier ont gardé quelques mauvaises habitudes héritées du parti-Etat MPR et le temps aidant l’esprit républicain, l’ostentation partisane disparaitra des administrations.

 Une mauvaise foi évidente Bizarrement, l’opposition s’élève contre « L’activisme » des « affidés » de Joseph Kabila « sur fond d’exhibitionnisme en entretenant une atmosphère de précampagne électorale », pendant que les Congolais et la communauté internationale observent Etienne Tshisekedi, opposant habituel et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2011 se produire en public dans des stades et sillonner la province du Katanga en poursuivant le régime de ses imprécations ; Léon Kengo, opposant et président du Sénat, haranguant des foules au Stade des Martyrs ; Vital Kamerhe vouant aux gémonies ses anciens camarades de gestion ! Qui donc est en campagne ?

Quant au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication qui doit « garantir la liberté de tous dans les médias », son installation est imminente, après que l’adoption de la loi organique le concernant ait pris le retard que l’on sait en raison de l’absentéisme des parlementaires. La Cour constitutionnelle sera évidemment installée en temps utile, puisque, nécessairement, le président élu prêtera serment devant ses membres.

Autre grief retenu à charge de Joseph Kabila « de grands panneaux publicitaires » avec son « effigie », lesquels seraient répandus « à travers toute la République ». Là encore l’exagération du propos est évidente. Dans la ville de Kinshasa, on observe tout au plus quelques panneaux avec l’effigie du chef de l’Etat, produits par des entreprises privées dans le cadre de leur approche publicitaire de la communication du programme des Cinq Chantiers. Il est de notoriété publique que Joseph Kabila abhorre le culte de la personnalité à tel point que le reproche qui lui est généralement fait est, précisément, de ne pas communiquer « à la manière du Maréchal Mobutu ».

Un dénigrement du processus électoral L’opposition, arguant que la fixation de l’élection présidentielle et législative « au 28 novembre 2001 viole les prescrits de la Constitution », veut également faire porter au président Kabila la responsabilité du calendrier électoral publié par une CENI indépendante, neutre et impartiale.

Ce calendrier fixé après concertation avec les partenaires électoraux et les contributeurs étrangers a été publié par le bureau de la CENI composé de personnalités désignées par la majorité et l’opposition parlementaire. En tout état de cause, il devrait être logiquement défendu par une opposition responsable qui ne craindrait pas d’aller aux élections. D’évidence, l’institution présidentielle ne peut être mêlée ni de près ni de loin à la fixation des échéances électorales. Les partis politiques disposent de la faculté de soumettre l’examen de la constitutionnalité du calendrier électoral à la Cour suprême de Justice. Aucun ne l’a fait à ce jour. 

 L’opposition qui accuse la CENI d’avoir « une volonté délibérée d’organiser des élections non transparentes » voudrait également avoir accès « à la gestion du serveur central ». L’inconséquence de l’opposition apparait ici dans toute sa lumière si l’on sait qu’elle est impliquée dans l’organisation des élections car représentée à la CENI, dont le vice-président, l’ancien sénateur Jacques Djoli, a été désigné par le MLC, principale force de l’opposition parlementaire. On peine à croire que ce dernier, professeur de droit, pourrait se prêter au jeu d’une mascarade électorale. Une mauvaise analyse L’opposition s’inquiète de ce que « la province du Katanga avec une superficie de 496.877 Km² et une population estimée à 9.255.514 (…) puisse enrôler 1.400.000 électeurs de plus que Kinshasa qui a une population estimée à 9.710.804 (…).

 L’explication est pourtant relativement simple à appréhender puisque le Katanga a connu une forte immigration intérieure avec le boom de l’exploitation minière et a vu de nombreux travailleurs originaires des deux Kasaï s’y installer. Par contre, Kinshasa a connu une augmentation apparente de sa population avec une forte immigration facilitée par le fleuve Congo en provenance de l’Equateur à partir de la chute du Maréchal Mobutu et des troubles qui s’en sont suivis. Avec le calme revenu ces migrants intérieurs ont commencé à regagner progressivement la province de l’Equateur à partir des années 2005-2006.

Cela s’explique par une augmentation des enrôlés de cette province en 2011 (plus 3 sièges à la députation nationale). Si l’on sait que cette province a massivement voté contre Joseph Kabila en 2006, on imagine mal que l’on ait favorisé un accroissement de l’enrôlement de l’Equateur au bénéfice du pouvoir en place dans une province qui lui est hostile jusqu’à preuve du contraire. L’accroissement des sièges attribués à la province de l’Equateur est la preuve que l’enrôlement y reflète parfaitement la structure démographique.

Autre argument à ne pas négliger, la population apparente de Kinshasa est également accrue par les mouvements périodiques, saisonniers ou journaliers, entre la capitale et les provinces contigües du Bandundu et du Bas-Kongo qui en assurent l’approvisionnement. Plutôt que de se faire enrôler dans la capitale, les originaires de ces deux provinces ont naturellement choisi d’y retourner pour s’y faire enrôler. 
Un rejet de la justice républicaine En matière de droits de l’homme, l’opposition observe que « notre pays continue à s’illustrer par des violations massives et qui sont régulièrement dénoncées par les organisations nationales et internationales», et se dit « perplexe » sur le dénouement judiciaire du dossier Chebeya, qualifiant les condamnés par la justice au terme d’un procès public de « simples exécutants ».

Etalant au grand jour sa conception de la séparation républicaine des pouvoirs, l’opposition exige du président de la République « que toute la lumière soit faite sur l’assassinat » d’un certain nombre de personnes nommément citées dont les dossiers ont été examinés par des cours ou des tribunaux indépendants du pouvoir présidentiel et va jusqu’à demander au gouvernement de s’impliquer dans le dossier du sénateur Jean-Pierre Bemba, détenu par la CPI à La Haye. 

C’est méconnaitre le fonctionnement de la justice internationale puisque l’opposition confond manifestement la CPI avec la Cour de Justice Internationale qui juge les Etats, et devant laquelle le gouvernement peut éventuellement défendre ses droits. Poursuivant dans la pratique de l’amalgame, l’opposition mentionne le « Rapport Mapping » faisant état de crimes de génocides, de crimes de guerre, et de crimes contre l’humanité commis en RDC, alors que ce rapport à la rédaction duquel la RDC a collaboré ne l’accuse de rien. Contre un bilan évident Enfin, l’opposition pense que « pour avoir échoué sur tous les plans, politique, économique et social » Joseph Kabila ne « mérite plus la confiance du peuple ». 

L’opposition, dans sa campagne de dénigrement de la personne de Joseph Kabila omet de rappeler l’héritage de la Deuxième République et du mal zaïrois. Elle omet de rappeler que le Maréchal Mobutu a été chassé du pouvoir en 1997 en laissant une RDC exsangue avec un PIB de 68 USD par habitant contre 367 USD au 30 juin 1960. Dans sa mauvaise foi, l’opposition omet de mentionner le Rapport IDH 2010 du PNUD sur les indicateurs du développement humain qui affirme que le sous-développement de la RDC s’explique par 32 années de mégestion du régime du Maréchal Mobutu et que sous la décennie présidée par Joseph Kabila la courbe de croissance des indicateurs de développement humain est comparable à celle des pays émergents.

L’opposition refuse de voir l’effervescence économique qui agite toute les artères des grandes villes congolaises et qui se traduit par une croissance économique à 7% et qui situe la RDC parmi les dix économies les plus dynamiques d’Afrique avec un PIB par habitant officieux autour de 1000 USD. L’opposition congolaise refuse de voir les hôpitaux, les écoles, et les infrastructures en reconstruction dans toute la RDC.

 L’opposition congolaise refuse de reconnaitre que Joseph Kabila a réussi le désendettement de la RDC dans un contexte internationale difficile. L’opposition congolaise refuse d’admettre que l’installation effective de la démocratie est à porter au crédit de Joseph Kabila dont le régime encourage le pluralisme des médias, les débats publics et la liberté d’expression.
L’opposition à peur d’affronter Joseph Kabila, candidat probable de la majorité au pouvoir, qui pourra, le moment venu, énumérer les actifs de son bilan politique, économique et social qui se résume en quelques mots : la RDC est la démocratie la plus avancée d’Afrique.

Léon Olivier Engulu, Commission de communication de la majorité

[La Pros.]


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