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vendredi 2 septembre 2011

Un cameraman de CK Tv molesté !



Daudet Zumbu Diakanda est l’une des victimes collatérales de l’affrontement d’hier vers 13 heures 10 entre les manifestants de l’UDPS et les éléments de la Police nationale congolaise (PNC) sur le boulevard du 30 juin à la hauteur de l’Hôtel des Postes.

En effet, au moment où ce chasseur d’images travaillant pour le compte de la chaîne Canal Kin Télévision (CK Tv) filmait les échauffourées entre les protagonistes, il s’est vu interpellé brutalement par un agent en tenue de police afin qu’il lui remette sa caméra. Devant son refus et sa résistance, c’est une brochette de près d’une dizaine de policiers qui se sont rués sauvagement sur lui, le tabassant des coups de matraque sur la tête et aux bras en l’entraînant vers une jeep de la police stationnée devant l’alimentation « Panta Shopping » Vigoureux, Daudet Zumbu a catégoriquement refusé de monter à bord du véhicule, mais n’a pas été capable de défendre indéfiniment son outil de travail.
Sa caméra arrachée donc, l’infortuné a été relaxé immédiatement sous les quolibets de la foule.
A l’en, croire, outre cette camera DV Canon, son porte-monnaie contenant la rondelette somme de 300 USD, y compris ses frais de loyer, a pris une destination inconnue. Marié et père de famille, le cameraman ne savait pas, jusque hier, à quel saint se vouer pour ces préjudices subis.
« Je ne veux pas porter plainte car cela n’aboutira à rien. Qu’on me restitue mon appareil et mon argent tout simplement» a-t-il indiqué aux journalistes qui l’ont immédiatement approché après son calvaire.
Dans le même ordre d’idées, son rédacteur en chef, Jean-Pie Ndjondji, témoin oculaire en retrait de l’agression de Daudet, a affirmé qu’il avait dépêché son reporter sur terrain, afin de prendre d’abord des images des magasins qui avaient subitement fermé à la suite des accrochages entre les policiers et les militants de l’UDPS. C’est sur terrain que son collaborateur a été ensuite pris en embuscade alors qu’il filmait les assauts de la .police ‘et les jets de gaz lacrymogènes. « Il ne faisait que son travail comme tout le monde et n’était pas le seul journaliste sur les lieux. Pourquoi seulement lui ? Quel mal a-t-il fait ? La presse doit-elle travailler pour le compte de quelqu’un ? » s’est-il questionné, avant de déplorer cet acte antirépublicain. En définitive, il a lui aussi réclamé la, restitution de la machine, ainsi que l’argent du cameraman.
                                                                                                Tshieke Bukasa

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