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jeudi 27 octobre 2011

TIRANT LES CONSÉQUENCES DU PROBABLE REPORT DES ELECTIONS


 

Ce qui se disait hier dans des cercles fermés est presque connu aujourd’hui du grand public: les élections devraient être reportées à une date ultérieure. A un jour du début de la campagne électorale, les acteurs impliqués dans le processus électoral devraient se retrouver afin de négocier un nouveau calendrier.

«Malgré son courage et son zèle, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda sera obligé de reporter les élections prévues le 28 novembre prochain, jurait un député de l’opposition. Il est en train de chercher comment annoncer cette nouvelle». De son côté, le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le professeur Jacques Ndjoli se montrait modéré. Partout il passait, il avait un discours mesuré.
Il faut dire que les autorités de la CENI manquaient, jusque-là, du courage pour annoncer ce report depuis plusieurs mois. En effet, plusieurs sources affirment que lors de la dernière rencontre entre les acteurs politiqués congolais et la CENI à Addis-Abeba, en Ethiopie, les délégués de l’organe organisateur des élections avouaient que «leur institution était prête à organiser des élections politiques le 28 novembre, mais qu‘elle n‘était pas techniquement à cette date».
Selon des sources proches de la CENI, les acteurs impliqués dans le processus électoral en RDC devraient se retrouver autour d’une table à la Mission des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO). En clair, le bureau de la CENI, les partis politiques, le gouvernement et peut-être la Société civile (oubliée dans l’organisation des élections en RDC) se retrouveront pour négocier un nouveau calendrier électoral.
Pour tout dire, la Majorité présidentielle (MP) conduite par Joseph Kabila, l’opposition dans sa dimension plurielle et les autres acteurs impliqués dans le processus électoral en RDC devraient se parler pour trouver un modus vivendi quant à la tenue des élections. Selon certaines indiscrétions des discussions en vue risquent d’être difficiles dans la mesure où l’opposition aile Tshisekedi compte remettre en cause la légitimité du Chef de l’Etat en place.

Des rumeurs des couloirs
Il y a quelques jours, des rumeurs persistantes circulaient à propos du report des élections. Selon certains indiscrétions, l’élection présidentielle devrait être maintenue à la date du 28 novembre 2011 et les législatives, elles, devraient être organisées le 15 janvier 2012. Reste à savoir si les futures négociations entre les différents acteurs impliqués dans le processus aboutiraient à ce schéma.
L’annonce de ce report des élections va certainement soulever des débats houleux dans les milieux politiques. Mardi soir sur les antennes de la RTVS1, Franck Diongo, vice-président de la Dynamique Tshisekedi Président (la structure qui soutient la candidature du leader de l’UDPS) déclarait que son camp n’est pas prêt à reconnaître à Joseph Kabila les qualités de Chef de l’Etat si l’élection présidentielle n’a pas lieu le 28 novembre prochain. Que va-t-il se passer le 7 décembre 2011, un jour après l’expiration du mandat constitutionnel de Joseph Kabila à la tête du pays?

Consulter la Cour Suprême
Interroger à ce sujet par nos confrères de la RTVS1, l’honorable Christophe Lutundula, juriste de formation, a reconnu la Constitution, dans le cadre de la continuité de l’Etat, stipule que le président en fonction quittera son fauteuil le jour de l’intronisation du nouveau président élu. La même disposition, a-t-il soutenu, vaut pour les députés nationaux et les sénateurs.
Toutefois, a soutenu Christophe Lutundula, la Cour Suprême, régulateur du pouvoir doit être consultée afin de donner son avis. Certes, la Cour Suprême ne posera aucun problème pour prolonger le mandat de députés, mais surtout du Chef de l’Etat. D’aucuns veulent connaître la position des leaders de l’opposition. La fin de cette semaine risque d’être riche en événements politiques en RDC.
Thomas NABOR

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