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mercredi 28 décembre 2011

RDC/Présidentielle : autopsie d’un fiasco



Même si elles ne remettent pas forcément en question l’ordre d’arrivée des candidats, les irrégularités constatées lors de la présidentielle du 28 novembre en RDC sont telles qu’elles décrédibilisent l’ensemble du processus électoral. Et affectent la légitimité du vainqueur proclamé et investi président mardi 20 décembre  : Joseph Kabila.


« Oui, 1 375 000 voix ont été perdues, c’est vrai, mais comme Joseph Kabila devance Étienne Tshisekedi de plus de 3 millions de voix, cela ne change pas le résultat », explique le plus naturellement du monde Daniel Ngoy Mulunda, le président de la Commission électorale nationale indépendante, la Ceni. En RDC, c’est comme ça. Tout le monde sait que les chiffres ne sont pas fiables. La Ceni elle-même le reconnaît. Mais, « en gros », Joseph Kabila a gagné. Ici, on compte les voix « au doigt mouillé ». C’est l’exception congolaise.

C’est au Katanga et dans le Bandundu que les résultats mis en ligne par la Ceni depuis le 9 décembre sont les plus incroyables. Au Katanga, le taux de participation atteint 69,6 %, soit 11 points de plus que la moyenne nationale, et Kabila écrase Tshisekedi  : 89,9 % contre 7 %. « Pas crédible, affirme un observateur international. Tshisekedi ne peut pas plafonner à 221. 000 voix dans une région où les Kasaïens [les gens de la même région que le vieil opposant, NDLR] en âge de voter représentent au moins 800.000 voix. » Dans certaines circonscriptions du Katanga, la fraude est grossière, et il suffit d’aller sur le site de la Ceni pour s’en rendre compte. Dans le territoire de Malemba-Nkulu (268 121 votants), le taux de participation est de 99,46 % – il n’y a donc aucun malade, aucune femme en couches –, et le candidat Kabila obtient… 100 % des voix. Pas 99,9 %, non. 100 %  ! Les dix autres candidats ne recueillent aucune voix.

Dans le Bandundu, Kabila est aussi très loin devant Tshisekedi  : 73,4 % contre 19,5 %. Or, au second tour de la présidentielle de 2006, le même Kabila n’avait obtenu que 39,4 % des voix [face à Bemba]. « À l’époque, se rappelle un fin connaisseur du Congo, le Palu [Parti lumumbiste] de Gizenga était fort dans cette province et avait appelé à voter Kabila. Aujourd’hui, le Palu est divisé et affaibli par la gestion du Premier ministre Muzito. Je me demande bien par quel miracle Kabila a réussi à doubler son score. »

Introuvables

En revanche, au Kasaï, la région d’origine de Tshisekedi, le taux de participation est inférieur à la moyenne nationale de 58,8 %  : 50,6 % au Kasaï-Occidental et 54,1 % au Kasaï-Oriental. Comme dit le Centre Carter, l’ONG américaine spécialisée dans l’observation électorale, « au Kasaï-Oriental, Tshisekedi obtient plus de 90 % des voix dans neuf centres locaux de compilation des résultats (CLCR), mais le taux de participation est nettement en dessous de la moyenne nationale ». Et à Mbuji-Mayi, le chef-lieu du Kasaï-Oriental, les procès-verbaux de 122 bureaux de vote (16 % des bureaux) sont introuvables. Pas de chance… À Kinshasa, autre fief de l’opposition, ce sont carrément près de 2 000 bureaux de vote dont les PV ont été perdus – ce qui représente 350.000 voix. « En brousse, on peut comprendre, dit notre observateur, mais dans la capitale… »

Comment s’explique le faible taux de participation dans les fiefs de Tshisekedi ? « Par les actes de violence », dit le président de la Ceni. « Au Kasaï, on attaque les bureaux de vote, les électeurs fuient, ils ne vont pas voter, et on dit que c’est la faute de la Ceni », s’offusque Daniel Ngoy Mulunda. Il est vrai que, dans certaines localités, les partisans de Tshisekedi ont menacé les agents de la Ceni et tenté eux aussi de bourrer les urnes. Et le taux de participation très élevé sur les terres de Kabila ? « C’est parce que les partisans du chef de l’État se sont organisés ». Et Ngoy Mulunda de conclure, d’un ton définitif : « La déclaration du Centre Carter se base sur une observation faite dans un nombre limité de CLCR, 25 sur 169. Elle est nulle et sans effet. » Rideau.

Selon les résultats provisoires de la Ceni, sur le plan national, Kabila a obtenu 48,9 % des voix, et Tshisekedi 32,3 %. Les irrégularités multiples de ce scrutin peuvent-elles avoir modifié l’ordre d’arrivée des candidats ? C’est bien sûr la question clé. Le Centre Carter : « Nos constatations ne signifient pas que l’ordre final des candidats soit nécessairement différent de celui annoncé par la Ceni. » La mission des observateurs de l’Union européenne (UE) : « Cette question n’entre pas dans le cadre de notre mandat. » Bref, chez les observateurs internationaux, on ne prend pas trop de risques. Mais on invite le lecteur à regarder de plus près le communiqué de l’UE et à en tirer lui-même ses conclusions.

Main lourde

Que dit ce rapport ? L’élection présidentielle n’a été transparente à aucun stade du processus de dépouillement. D’abord – et peut-être surtout – au niveau des quelque 63 000 bureaux de vote. La Ceni a bien publié sur CD les résultats bureau par bureau. Mais pas le scan des 63 000 procès-verbaux établis et affichés le soir du 28 novembre. Non. En réalité, elle a publié la saisie informatisée de ces PV. Or cette saisie n’a pas été faite sur place. Elle a été réalisée quelques jours plus tard au sein des 169 centres de compilation – les fameux CLCR –, et « parfois sans témoins », précise la mission de l’UE. Et les observateurs européens d’enfoncer le clou : « Plusieurs résultats de bureaux de vote rendus publics le soir du dépouillement et observés par nos équipes sur le terrain, notamment à Lubumbashi, ne correspondent pas à ceux publiés par la Ceni. » On comprend mieux comment le candidat Kabila a pu obtenir 100 % des voix dans le territoire de Malemba-Nkulu. Certains opérateurs de saisie ont eu la main lourde…

Au niveau de ces 169 centres de compilation, justement, beaucoup d’opérations se sont faites à huis clos. Au Katanga, au Sud-Kivu, en Province-Orientale et à Kinshasa, les observateurs européens et les témoins des candidats ont été empêchés d’assister à l’ensemble des travaux de compilation. À Lubumbashi et Kinshasa, des observateurs du Centre Carter ont surpris des chefs de CLCR en train d’expliquer à leurs équipes qu’il ne fallait leur donner aucune information.

Plus édifiant encore, à Lubumbashi (Katanga), Goma (Nord-Kivu), Kisangani (Province-Orientale), Mbandaka (Équateur), Mbanza-Ngungu (Bas-Congo) et Kinshasa, le bureau national de la Ceni a demandé aux chefs de centres de compilation de ne pas afficher immédiatement les résultats de leurs travaux, comme le prévoit pourtant la loi électorale. La Ceni a exigé que ces résultats compilés soient d’abord envoyés à son siège de Kinshasa pour « un contrôle de cohérence ». Bref, les multiples entraves à la transparence ne sont pas venues seulement de petits chefs locaux…

Preuve que les ordres venaient d’en haut : les témoins congolais et les observateurs internationaux n’ont pas eu accès au saint des saints, le Centre national de traitement (CNT), installé dans l’immeuble de la Ceni, boulevard du 30-Juin, à Kinshasa. C’est là que les résultats compilés des 169 CLCR ont été reçus et vérifiés. Aucune personne extérieure à la Ceni n’a pu entrer dans cette chambre forte. Conclusion des observateurs de l’UE : « L’absence de témoins et d’observateurs lors de cette phase essentielle de consolidation et de vérification ne peut qu’affecter la confiance dans les résultats annoncés et leur crédibilité. » Comme le dit en off un diplomate occidental à Kinshasa, « il y avait une volonté très claire d’écarter tout regard extérieur ».

Doublons

Alors, qui aurait gagné s’il n’y avait pas eu fraude ? Toujours la même question. « Attention, confie un observateur international, la fraude n’a pas commencé le soir du vote. En avril, mai et juin derniers, lors de l’enrôlement des électeurs, il y a eu beaucoup de doublons, c’est-à-dire des personnes enrôlées deux fois. Peut-être 2 millions sur les quelque 32 millions de Congolais inscrits sur le fichier. Et comme le régime a toujours refusé un audit indépendant sur ce fichier… » Et notre observateur d’ajouter : « Si vous additionnez ces doublons au 1,3 million de bulletins de vote perdus et à toutes les fausses saisies de PV de bureaux de vote dans les centres de compilation, l’écart de voix officiel entre Kabila et Tshisekedi n’a plus de sens. »

En fait, quand on regarde la carte, c’est essentiellement dans trois provinces du pays que Kabila creuse l’écart avec Tshisekedi : le Katanga (2,6 millions de voix d’avance), le Bandundu (1 million) et la Province-Orientale (1 million). Or le Katanga concentre toutes les graves anomalies constatées par les témoins et les observateurs : PV falsifiés, CLCR inaccessibles, etc. Quant au Bandundu, il donne des résultats tellement surprenants que beaucoup n’y croient pas. Autre province suspecte, le Nord-Kivu. Dans les territoires de Masisi et de Rutshuru, Kabila devance nettement Kamerhe, le candidat « régional », qui est arrivé officiellement troisième à l’échelle nationale avec 7,7 % des voix. Or, selon plusieurs témoins, les ex-rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) – aujourd’hui ralliés au régime – ont « aidé » les populations à voter.

Que faire ? Recompter, ce n’est pas possible. De l’aveu même de la Ceni, les 1 375 000 bulletins de vote perdus ne sont pas récupérables. Lors de la compilation des résultats, de nombreux sacs de PV ont été éventrés, égarés, voire confisqués par des agents des forces de l’ordre. Des journalistes l’ont vu de leurs propres yeux au centre de compilation de Kinshasa. « Les Casques bleus de la Monusco ont été beaucoup plus efficaces pour déployer le matériel de vote que pour sécuriser la collecte des PV », persifle un observateur. Arrivé officiellement quatrième avec 4,9 % des voix – et premier dans l’Équateur –, Léon Kengo wa Dondo ne voit plus qu’une solution : annuler et recommencer. Après tout, dans toute démocratie à peu près acceptable, une élection avec un tel taux d’incertitude ne pourrait qu’être invalidée. « Oui, ça coûte cher, dit le président du Sénat, mais on ne peut pas accepter n’importe quel résultat sous prétexte qu’on n’a pas les moyens de recommencer une élection. Surtout, la paix n’a pas de prix ».

dimanche 25 décembre 2011

Impayés depuis 115 mois, les agents de la RVA/Lisala débraient

Les agents de la Régie des voies aériennes (RVA) à Lisala dans la province de l’Equateur observent un mouvement de grève, depuis mercredi 21 décembre. Ils réclament le paiement de leurs arriérés de salaires de 65 mois pour les nouveaux et de 115 mois pour les anciens.
Selon la délégation syndicale de la RVA/Lisala, les grévistes ont déjà écrit à leur hiérarchie de cette entreprise sans qu’une solution soit trouvée. Un service minimum est mis en place jusqu’au 12 janvier 2012, avant de passer à la grève sèche, comme l’explique Mauricien Libula, l’un des grévistes:
«Nous avons décrété une grève à la parti d’hier (…) Nous avons donné un délai de quinze jours aux autorités. C’est-à- dire, à partir du 12 janvier 2012, s’il n’y a pas de réaction, nous allons réagir d’une façon spéciale. Avec la délégation syndicale, nous nous sommes convenus ainsi
Leur colère a été exacerbée après avoir appris le paiement de deux mois de salaires de leurs collègues de Bumba.
L’administrateur directeur financier de la RVA a reconnu la situation des agents de Lisala, «qui ne concerne pas que la RVA/Lisala. La direction générale de cette entreprise de l’Etat est en train de voir comment soulager tant soit peu la misère de ses agents», a-t-il affirmé.

vendredi 23 décembre 2011

ALERTE - RDC: la police disperse des manifestants près du domicile de Tshisekedi

KINSHASA - La police a dispersé des manifestants vendredi près du domicile d'Etienne Tshisekedi à Kinshasa, où les autorités ont interdit le rassemblement prévu pour la prestation de serment de l'opposant qui rejette la victoire de Joseph Kabila à la présidentielle de novembre en République démocratique du Congo, a constaté l'AFP.


La police a dispersé au gaz lacrymogène quelques dizaines de partisans du leader de l'opposition qui s'étaient rassemblés non loin de son domicile, dans le quartier Limete (est), où se trouve également le siège de son parti. Plusieurs personnes ont été arrêtées, ont constaté des journalistes de l'AFP.


(©AFP / 23 décembre 2011 09h43) 




jeudi 22 décembre 2011

LA REVOLUTION EBANDI NA KINSHASA VIDEO EXCLUSIF

Près de 30 000 Congolais ont quittés la circonscription de Tshiangu hier et aujourd'hui pour se placer dans les abords du Stade afin d'éviter que les ponts de Ndjili et matete soient bloqués cette nuit...On voit près de la résidence d'Etienne Tshi une grande effervescence, on compte des milliers de personnes dans limeté qui circulent. La tension aussi est palpable..La ville a changée de physionomie.. Les chars ne sont plus beaucoup visibles dans la capitale encore moins près du stade


ÉVARISTE BOSHAB, VOUS N'HONOREZ NI VOTRE STATUT NI VOTRE CLASSE.

Monsieur Évariste Boshab, le Secrétaire Général du PPRD/MP s'illustre ces derniers temps par un comportement qui frise le désarroi et un déséquilibre mental.
Après avoir convoqué les diplomates en place à Kinshasa pour leur faire part de l'assassinat d'un dirigeant du PPRD/Espagne par des combattants congolais, assassinat réfuté par la police espagnole qui n'a recensé aucune mort d'un citoyen congolais en cette période d'une mort violente, le voici à présent sans honte venir tenter par une manipulation de mauvais gout, induire le peuple congolais en erreur.

Dans une video de lingala facile, le Professeur d'Université, Secrétaire Général du PPRD, Président de l'Assemblée Nationale, explique aux congolais naïfs que le Cardinal Monsengwo, messieurs Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Jean-Claude Vuemba, Lumbala et consorts auraient fuit la RDC pour se réfugier en Occident, abandonnant les congolais après les avoir appelés à assister à la prestation de serment du Président Tshisekedi.

D'emblée, l'information est fausse et dénuée de tout fondement. Monsieur Boshab peut-il tout simplement nous dire si le fait d'appeler des gens à manifester est-il un crime en RDC. S'il n'est pas un crime, pourquoi alors devraient-ils fuir?

La vérité est que le Cardinal se trouve à Rome dans le cadre de ses fonctions et les autres, il est vrai se trouvent en Occident comme l'est également Lambert Mende pour qui on ne dit pas qu'il a fui.

Monsieur Boshab qui ne peut pas présenter un seul endroit au pays qui se réjouit de la "victoire" de Joseph Kabila alors qu'ils auraient la moitié de la population en leur faveur, partout, dans toutes les provinces, tout le monde soutient Tshisekedi le "perdant", même au Katanga. Mais où sont donc ceux qui ont voté Kabila?

Monsieur Boshab, votre calvaire ne fait que commencer: après le faut mort d'Espagne, le faux prêtre catholique, la fausse information de la fuite des leaders de l'opposition, ça sera la vraie information de votre fuite.

Est-il normal que Félix Tshisekedi fuit le pays en abandonnant son père, sa mère, tous âgés et tous ses proches?
Est-il possible que Monsengwo fuit le pays, lui qui détient un prestige plus haut que Joseph Kabila? Peut-il laisser le peuple de Dieu en pleine obscurité?
Les autres leaders peuvent-ils fuir ainsi en abandonnant femmes, enfants et proches?

Monsieur Boshab, vous démontrez que vous êtes un piètre professeur, sans éthique, et prêt à tout pourvu que votre pain soit sauvegardé. Vous êtes sans honneur. Vous êtes lamentable.

les forces de sécurité ont tué au moins 24 personnes depuis le 9 décembre

Les forces de sécurité de la République démocratique du Congo ont tué 24 personnes depuis que le président Joseph Kabila a été réélu lors d'un scrutin contesté par l'opposition, a annoncé jeudi l'ONG Human Rights Watch. 

Toutes les victimes à l'exception de quatre ont été tuées à Kinshasa, où l'opposant Etienne Tshisekedi, candidat malheureux à la présidentielle, est populaire, précise l'ONG, selon laquelle des éléments pourvent que les forces de sécurité ont tenté de dissimuler les décès.

Parmi les victimes figurent une femme de 21 ans et sa nièce de huit ans, toutes deux tuées par balles le jour de l'annonce des résultats électoraux, alors que la police tirait sur une foule de partisans de l'opposition dans la capitale, précise HRW.

L'ONG dit tirer ses informations d'enquêtes sur le terrain, de rapports de militants locaux des droits de l'homme et de témoins.

Selon le rapport, les forces de sécurité semblent avoir voulu cacher la mort des victimes en retirant rapidement les corps.

Plusieurs éléments de l'armée, dont la garde présidentielle, sont en outre accusés d'avoir placé des personnes en détention dans des camps militaires de Kinshasa.

—Reuters
Au moins 24 personnes ont été "tuées" et plusieurs dizaines d'autres ont été arrêtées "arbitrairement" par les forces de sécurité en République démocratique du Congo depuis la réélection contestée de Joseph Kabila le 9 décembre, a affirmé jeudi l'ONG Human Rights Watch. 

"Au moins 24 personnes ont été tuées par les forces de sécurité entre les 9 et 14 décembre, dont 20 à Kinshasa, deux au Nord-Kivu (est) et deux au Kasaï Occidental (centre)", écrit l'ONG de défense des droits de l'Homme dans un communiqué.

Depuis l'annonce le 9 décembre par la Commission électorale (Céni) des résultats provisoires de la présidentielle du 28 novembre donnant la victoire au président sortant Joseph Kabila, "les forces de sécurité ont tiré sur des petites foules, apparemment pour empêcher la tenue de manifestations contre le résultat de l'élection", déclare dans le communiqué Anneke Van Woudenberg, enquêtrice pour l'Afrique à Human rights watch.

"Ces manoeuvres sanglantes contribuent à fragiliser le processus électoral et donnent l'impression que le gouvernement ne reculera devant rien pour rester au pouvoir", a-t-elle ajouté.

L'ONG, qui dit avoir interrogé "86 victimes, membres de familles et d'autres témoins", dénonce particulièrement la police et la la Garde républicaine --chargée de la sécurité de la présidence--.

La victoire de M. Kabila a été confirmée le 16 décembre par la Cour suprême de justice (CSJ), avec 48,95% des suffrages, contre 32,33% à l'opposant Etienne Tshisekedi, arrivé second. Ce dernier s'est autoproclamé "président élu" après avoir rejeté les résultats, entachés de multiples irrégularités dénoncées des observateurs nationaux et internationaux, et plusieurs pays.

"Human Rights Watch a reçu des dizaines de signalements d'autres meurtres et d'attaques par les forces de sécurité qu'elle cherche à vérifier et poursuit ses enquêtes", indique le texte.

L'ONG évoque aussi un "incident dans lequel des jeunes de Kinshasa ont lapidé un prêtre qui a par la suite succombé à ses blessures".

"Il semblerait que la police et d'autres forces de sécurité masquent l'étendue des meurtres en enlevant rapidement les corps", écrit HRW.

"Plusieurs sources ont informé HRW que le gouvernement avait donné pour instruction aux hôpitaux et aux morgues de ne pas fournir d'informations concernant le nombre de morts, ni de détails sur les individus blessés par balles aux membres de leurs familles, aux groupes de défense des droits humains ou au personnel des Nations unies, entre autres", ajoute le texte.

Les forces de sécurité ont par ailleurs "bloqué par la force des tentatives des groupes d'opposition d'organiser des manifestations pacifiques contre les irrégularités de l'élection" présidentielle, couplée aux législatives.

Ils ont "arrêté un certain nombre des organisateurs sur des accusations fallacieuses de menace à la sécurité nationale", indique le communiqué.

Human Rights Watch avait déjà mis en cause la Garde républicaine dans la plupart des 18 morts civils qu'elle a recensés en fin de campagne et pendant le scrutin.

L'organisation appelle le gouvernement congolais à "immédiatemment arrêter les attaques et les arrestations arbitraires". "Les Nations unies et les partenaires internationaux de la RD Congo devraient exiger de toute urgence que le gouvernement reprenne le contrôle de ses forces de sécurité", estime l'ONG.



Enterrement du martyr Héro Cedrick Nianza,

Triste: il a donné sa vie pour l’ état de droit




La bible dit que il n'y a pas plus grand sacrifice comme celui de donner sa vie pour les autres. Le nom de Cédrick Nianza restera à jamais dans la mémoire de tous les congolais, pour s’ être immolé pour dénoncer le vol de la victoire du peuple par un gouvernement irresponsable avec des dirigeants qui pillent le Congo pour le bien de leurs proches. Tous ceux qui se réjouissent à bouffer l’ argent du peuple, la malédiction va vous tourmenter jusqu'aux derniers instants de votre vie avant d'aller rejoindre tous les autres dictateurs en enfer !




Sit-in à l'Ambassade des USA :

Sous les arbres ceinturant l'imposante Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, il faisait déjà nuit en ce jour de mardi 20 décembre 2011.
19 heures venaient à peine de sonner lorsque le colonel Kanyama, de la Police Nationale Congolaise, à la tête de ses troupes fortement armées, a atterri à l'Ambassade des Etats-Unis pour disperser les femmes congolaises qui étaient là en sit-in depuis la veille , à coups de matraques et des grenades lacrymogènes. Elles étaient là pour déposer un mémorandum relatif à la situation politique de la République Démocratique du Congo aux autorités américaines. 

Elles exigeaient particulièrement, au sujet des élections du 28 novembre 2011 dernier que les autorités américaines fassent pression pour que la VÉRITÉ DES URNES SOIT RESPECTEE par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour cette cause républicaine, elles avaient décidé de passer la nuit surplace, à la belle étoile, malgré les intempéries et la fraîcheur impitoyable du Fleuve Congo situé seulement à quelques mètres de l'Ambassade. De négociations entreprises depuis la veille, elles attendaient, mordicus, la réponse de l'Ambassadeur des USA. Mais c'était sans compter avec la répression de la Police nationale. Mmes Denise Lupetu, Pascaline Kudura et Tchather - qui ont tenu hier mercredi 21 décembre 2011 un point de presse pour dénoncer cette énième répression dont elles étaient victimes avec leurs membres - elles défoncent avec   « indignation et dépit le mépris de la personne humaine et l'ignorance du principe du droit international public par le colonel Kanyama et ses troupes, armées jusqu'aux dents et venues mardi, la nuit, molester à coups de grenades lacrymogènes, matraques et autres bastonnades le groupe de femme, qui avait fait un sit-in dans l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique.» 

Violation du territoire des USA en RDC 

En effet, dans leur point de presse et le communiqué remis ensuite à notre rédaction, ces Congolaises qui se font appeler : « Femmes congolaises acquises au changement » ont décliné leur cahier de charges : vérité des urnes, démilitarisation du pays et respect de la liberté d'expression. A ce sujet, elles dénoncent aussi le musellement de la presse avec plusieurs organes de presse fermés. Devant la répression dont elles étaient victimes dans le périmètre appartenant à l'Ambassade des USA, elles ont interpellé Mme Hilary Cliton et Bill Richarson pour savoir réellement s'ils ont donné l'ordre à leur Ambassadeur à Kinshasa pour la répression dont elles étaient victimes alors qu'elles étaient mains nues, sans armes ni rien de nuisible et attendaient paisiblement la réponse à leur mémorandum des autorités américaines.

Dans leur communiqué, elles regrettent ce comportement des troupes du colonel Kanyama : « Pourtant, nous étions en processus de négociations avec l'Ambassade des USA, le chargé de renseignement et sécurité de la Monusco pour un retrait pacifique des femmes du territoire américain à savoir l'Ambassade des USA en RDC ». Elles disent prendre à témoin l'opinion nationale et internationale de la violation grave par l'Etat congolais du Droit international qui interdit la violation du territoire étranger; de l'atteinte grave de droits humains en RDC».

Certains responsables de la Police, contactés justifient cette action en prétendant que les manifestantes étaient devenues têtues et insolentes vis-à-vis de leurs chefs et refusaient constamment d'obéir à toute injonction depuis deux jours. Pour eux, cela risquait de troubler les relations avec les Etats-Unis d'Amérique, alors il fallait y mettre un terme. Donnant certaines' précisions sur cette répression, Denise Lupetu a signalé avoir compté trois camions militaires et six jeeps remplis des policiers.

  RSK 

COMMENT LES MULTINATIONALES VOLENT LE PATRIMOINE, LES RICHESSES NATURELLES ET MINERALES DU CONGO.

COMMENT LES MULTINATIONALES VOLENT LE PATRIMOINE, LES RICHESSES NATURELLES ET MINERALES DU CONGO. EN MEME TEMPS LES CONGOLAIS CROUPISSENT DANS UNE SOUFFRANCE INFRAHUMAINE CASIMENT PASSEE SOUS SILENCE.

Un rapport de Keith Harmon Snow et David Barouski (Zmag, 5.03.2006).

Le journal médical britannique, The Lancet, s’est sensationnellement intéressé récemment à la République Démocratique du Congo, plus que tous les autres organes de médias occidentaux combinés. Un groupe de médecins après recherche a compilé un rapport qui dit que plus de 4 millions de Congolais ont été tués depuis l’éclatement “officiel” de la guerre en 1998 (1). La BBC a confirmé que la guerre au Congo a coûté beaucoup plus vies que tous les conflits armés depuis la Deuxième Guerre Mondiale (2). Cependant, les experts qui travaillent au Congo et les rescapés Congolais eux-mêmes estiment à 10 millions le nombre de morts depuis l’éclatement de la guerre en 1996 – et non en 1998 – à la suite de l’invasion soutenue par les États-Unis pour renverser le président du Zaïre, Joseph Mobutu. Les médias occidentaux ont l’habitude de “chiffrer” les morts en Afrique, mais dans le cas du Congo, aucun statistique ne peut “quantifier” la souffrance du peuple Congolais.
Il y a une section de l’opinion internationale qui consciente du fait que la guerre au Congo est poussée par le désire d’extraire les matières premières, y compris le diamant, l’or, le colombium tantalite (coltan), le nobium, le cobalt, le cuivre, l’uranium et le pétrole. Les multinationales occidentales procèdent à l’extraction sans précédente des minerais au Congo, et il est estimé que des tonnes et des tonnes de cobalt d’une valeur de $6 millions par jour – rien que le cobalt – sortent du Congo par jour. Le cobalt est un élément contenant su superalliage, essentiellement nécessaire à l’industrie nucléaire, chimique, l’industrie d’aviation et de défense.
Toute analyse sur la géopolitique au Congo nécessite une bonne compréhension du crime organisé et perpétré à travers le business des multinationales pour arriver à comprendre les raisons pour lesquelles le peuple Congolais souffre d’une guerre sans issue depuis 1996.
Il y a une section de l’opinion internationale qui loue le grand progrès accompli dans la dénonciation de l’extraction illégale des minerais au Congo où les activités illégales les multinationales sont désormais dévoilées, plus particulièrement par le groupe Human Rights Wtach (HRW) dont le rapport de 2005, intitulé “The Curse of Gold – La Malédiction de l’Or”, a exposé la rapine et la contrebande par les officieux ougandais et les corporations multinationales qui passaient l’or à la fraude à travers les rebelles miliciens locaux. Le Front National pour l’Intégration (FNI) et les Forces Armées du Peuple Congolais (FAPC) étaient parmi les groupes armés cités dans ce rapport de HRW. Les compagnies multinationales occidentales visées par HRW dans ce rapport étaient Anglo-Ashanti Gold, une compagnie basée en Afrique du Sud et Metalor, une firme Suédoise.
Le rapport de HRW a manqué de mentionné que Anglo-Ashanti est en partenariat avec Anglo-American, une propriété de la famille Oppenheimer qui en son tour est en partenariat avec Barrick Gold, basée au Canada, décrite ci-dessous (3). Anglo-American PLC, basée à Londres retient 45% des actions dans DeBeers, une compagnie de la famille Oppenheimer, notoire pour son quasi-monopole de l’industrie du diamant mondialement (4). Sir Mark Moody-Stuart, un directeur de Anglo-American, est également directeur de Royal Dutch/Shell et membre du Conseil d’administration du Secrétaire Général de l’ONU, Kofi Annan (5). Le Rapport de HRW a aussi supprimé les témoignages indiscutables déposés par les chercheurs de HRW – qui prouvent sans doute que Anglo-Ashanti a envoyé ses hauts avocats à l’est du Congo pour y faciliter l’arrestation des leaders des milices.
Plusieurs compagnies minières multinationales n’ont jamais été, si pas rarement, mentionnées dans un rapport quelconque des organisations des droits de l’homme, entre autre Barrick Gold, qui opère dans la ville de Watsa, au nord-est de la ville de Bunia, localisée dans l’une des coins les plus secoués par la violence au Congo. Ces mines étaient sous contrôle intermittent des Forces de Défense du Peuple Ougandais (UPDF) pendant la guerre. Les officieux à Bunia ont déclaré que les exécutifs de Barrick Gold ont atteri dans la région sous l’escorte des troupes Rwandaises (Front Patriotique Rwandais, FPR) et Ougandaises (UPDF), pour enquêter et inspecter les intérêts minières (6).
George H.W. Bush a servi comme un conseiller payé de Barrick Gold. Parmi les directeurs de Barrick Gold, se trouvent Brian Mulroney, ancien premier ministre du Canada; Edwards Neys, ancien ambassadeur américain au Canada et PDG de Burston-Marsteller, une compagnie de relations publiques; l’ancien sénateur américain Howard Baker; J. Trevor Eyton, un membre du Sénat Canadien; et Vernon Jordan, l’un des avocats de Bill Clinton (7).
Barrick Gold est un client de longue date de la compagnie de lobbying d’Andrew Young dénommée Good Works International. Andrew Young est l’ancien maire d’Atlanta, et un organisateur clé du Conseil d’amitié Américano-ougandaise. Young a été choisi par le Président Clinton pour diriger le Fond de d’entreprise et de développement de l’Afrique Australe en octobre 1994. Good Works International a d’autres clients ou partenaires en Business, y compris Coke, Chevron-Texaco, Mosanto; ainsi que les gouvernements d’Angola et du Nigeria (noter le transfert des armes cité ci-dessous). Young est également PDG de Cox Communications et Archers Daniels Midland – le “supermarché au monde”; ainsi que le bénéfacteur de la Radio Publique Nationale qui compte comme directeurs: Brian Mulroney (Barrick) et G. Allen Andreas, un membre du Conseil d’administration de la section européenne de Carlyle Group.
Adastra Mining est l’un des partenaires miniers de Barrick Gold. Adastra Mining, a été formellement connue sous le nom de American Mineral Fields (AMFI, AMX, elle a eu d’autres appellations), formellement basée à Hope, Arkansas, la ville natale de Bill Clinton. Adastra jouit de relations de proximité avec Lazare Kaplan International INC., la plus grande compagnie de courtage diamantifère aux États-Unis, et dont le président n’est autre que Maurice Tempelsman, qui a toujours été un conseiller des Affaires Africaines aux gouvernements américains successifs. Il a aussi été le Consul Général Honoraire Américain pour la République Démocratique du Congo depuis 1977 (8).
Maurice Tempelsman a accompagné Bill Clinton pendant son tour africain en 1998 et il fait souvent voile avec les Clintons à l’ecart de la Vigne de Martha. Il est membre du Conseil d’administration International de la Bourse d’Amérique, directeur de Woods Océanographic Institute, un paravent “scientifique” pour ses activités d’exploitation diamantifère proche du littoral, râtelant le lit de l’océan dans l’oubli total.
Adastra a aussi acquis une concession de diamant le long de la frontière congolo-angolaise de la part d’une firme de mercenaires belges dénommée International Défense and Security (1998), et actuellement dispose des concessions de cobalt et de cuivre dans la province congolaise du Katanga (9).
Adastra est membre du Conseil économique de l’Afrique (Corporate Council on Africa), ensemble avec Goodworks, Halliburton, Chevron-Texaco, Northrop Grumman, GE, Boeing, Raytheon, Bechtel and SAIC – les deux dernières étant des entités de défense et des agents secret d’intelligence impliqués dans des projets “noirs” supra-gouvernementaux classifiés.
En avril 1997, Jean-Ramon Boulle, un co-fondateur de Adastra (alors dénommée AMFI), a signé un contrat de $1milliard avec l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL) dirigée par Laurent Désiré Kabila pour les mines de cobalt de Kolwezi et les mines de zinc de Kipushi, avant même que l’AFDL ait officiellement pris le pouvoir. Les dirigeants de l’AFDL étaient même autorisés à utiliser le jet privé de Boulle (10). Entretemps, les PDG d’Adastra étaient également des anciens directeurs de Anglo-American (11). D’autres fondateurs d’Adastra jouissant des liens avec Bill Clinton sont Michael McMurrough et Robert Friedland – tous les deux impliqués dans des affaires louches, criminelles offshore (au large) en Indonésie, en Afrique, en Birmanie et aux Amériques (12).

Barrick soustraite avec Caleb International qui était aussi entré en partenariat avec Adastra dans le passé. Caleb est dirigé par Salim saleh, un demi-frère du président Ougandais Yoweri Museveni et ancien chef d’Etat major de l’armée ougandaise, l’UPDF. Quand les troupes ougandaises se sont retirées du Congo en 2002, à la suite de la soit disant «accord de paix», Salim Saleh a commencé immédiatement à former des groupes paramilitaires pour servir de suppôts à l’écoulement des minerais congolais vers l’Ouganda, pour soutenir l’exploitation ougandaise par procuration des richesses naturelles et minérales du Congo.
Salim Saleh est un actionnaire dans Catalyst Co., une firme canadienne, qui jouit de 100% d’intérêts dans les mines d’or de Kaabong (14). Il est co-propriétaire de Saracen, une compagnie militaire privée créee par Executive Outcomes, une firme des Barbouzes, fondée par l’Anglais Tony Buckingham, qui loue ses services dans des zones de conflit (15). Le Panel des Experts de l’ONU sur l’Exploitation Illégale des Ressources Naturelles et Minérales de la RDC a recommandé que Salim Saleh soit interdit de voyager et ses biens gelés, mais cette recommandation n’a jamais été mise en exécution.
Des opérations militaires récentes par les forces armées de maintien de la paix de l’ONU (Monuc) étaient consacrés au désarmement ou à la neutralisation des Forces pour la Libération Démocratique du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle opposé au gouvernement de Paul Kagame au Rwanda, et aux Forces Démocratiques Alliés (ADF), un groupe rebelle opposé au gouvernement de Museveni (Notez que l’armée rwandaise n’a pas hésité en cas de nécessité de collaborer avec son ennemi jurés – le FDLR – pour exploiter les richesses du Congo. Les alliances entre les rebelles changent perpétuellement). Effectivement, toutes ces opérations militaires visent la neutralisation de tous ces groupes rebelles pour en débarrasser l’est du Congo et laisser le terrain libre pour l’exploitation minière de grande envergure par les multinationales. Les miliciens Mai-Mai, dont l’objectif est de “protéger le Congo contre les envahisseurs Rwandais et Ougandais” ont aussi commis de crimes contre l’humanité , et pourtant il apparait qu’ils ne sont pas visés par la Monuc. Les Mai-Mai opèrent au Nord du Katanga et aux deux Kivu.
Les miliciens gangsters et trafiquants au Katanga sont connectés à des réseaux des hommes d’affaires, y compris le président Robert Mugabe, Billy Rautenbach, John bredenkamp et Marc Rich. Le magnat diamantaire Américain Maurice Tempelsman a énormement profité des concessions minières au Katanga depuis l’ère Kennedy. C’est Lawrence Devlin, un ancien chef de station de la CIA à Lubumbashi sous Eisenhower, ultérieurement embauché par Tempelsman, qui a confirmé toutes les fraudes criminelles de Tempelsman avec la complicité de l’ancien Président Zairois Mobutu Sese Seko (16).
Le Groupe Forrest a une longue histoire d’exploitation au Congo, plus que tous les autres. Ce groupe a acquis ses premières concessions minières au Congo avant la déclaration de l’indépendance du Congo des belges. Le Groupe Forrest qui comprend aussi le Groupe OM basé à Ohio, dispose de plusieurs concessions minières au Katanga. Le Chairman George Forrest, ancien PDG de la compagnie minière de l’État Congolais, la Gécamines, est propriétaire de New Lachaussse, une firme qui fabrique les armes.
Le coltan, un minerai raffiné en tantalum et transformé en capaciteurs, super conducteurs, largement utilisés dans l’industrie aérospatiale, l’industrie électronique, dans la technologie de pointe et dans la fabrication des transistors, constitue le nerf de la guerre à l’est du Congo. Tout le tantalum dont les États-Unis ont besoin vient des sources se trouvant à l’étranger et dont le pays de l’Oncle Sam dépend totalement pour la fabrication des armes, des téléphones cellulaires portables, des ordinateurs, des VCR, CD Player, P.D.A, Pagers et TV. Le record des imports américains du coltan prouve que les achats des tonnes et des tonnes de coltan par les Américains de la part du Rwanda et de l’Ouganda étaient dramatiquement élevés au moment où le Rwanda et l’Ouganda faisaient la contrebande du tantalum et du cobalt à partir du Congo.
La compagnie Sony a dramatiquement augmenté ses importations du coltan à la suite du lancement de sa fameuse “Playstation2”; pendant que Compaq, Microsoft, Dell, Ericsson, Hewlett-Packard, IBM, Nokia, Intel, Lucent et Motorola se comptent parmi les grands consommateurs du tantalum (17). Nicole Seligman, l’actuel PDG adjoint et Conseiller Général de Sony était un ancien conseiller juridique de Bill Clinton à travers la firme d’avocats le D.C. Williams et Connelly, LLP qui comptait Bill Clinton et Oliver North parmi ses clients. Le vice-président de Sony chargé des finances Robert Wiesenthal est un ancien banquier avec First Boston, un supporteur des activités humanitaires de “Refugees International” dans des camps des réfugiés Rwandais à l’est du Congo, tout juste avant la chute de Mobutu en 1997. Wiesenthal était aussi un conseiller financier de Cox Communications, OM Group, Time Warner et le New York Times (19).
Walter Kansteiner, fils d’un grand marchand de coltan basé à Chicago, est le Secrétaire d’État adjoint des Affaires Africaines à la Maison Blanche et ancien membre du “Dept of Defense Task Force On Strategic Minerals”. Dans son discours au “Forum for International Policy” (Forum pour la politique étrangère) en octobre 1996, Kansteiner a plaidé pour la partition du Congo (alors Zaïre) en plusieurs petits états sur de lignage ethnique (20). Ironiquement, la constitution actuelle divise le Congo en 26 provincettes. Ce discours de Kansteiner a coïncidé avec l’avancée de l’AFDL dirigée par Laurent Désiré Kabila dans sa marche fulgurante pour renverser Mobutu avec l’aide du Rwanda, de l’Ouganda et des Etats-Unis (21). Kansteiner est aussi dépositaire administrateur de “Africa Wildlife Foundation”, Fondation pour la protection de la faune et de la flore africaine, un autre front euphémistique pour l’acquisition des ressources naturelles du Congo.
Bechtel, une compagnie aérospatiale et de construction, a fourni des cartes satellitaires des photos de reconnaissance des mouvements des troupes de Mobutu pour l’invasion du Congo par l’AFDL en 1996. Bechtel a aussi créé des cartes infra-rouges des gisements des minerais du Congo (22). Le Front Patriotique Rwandais (FPR) dirigé par Paul Kagame, l’actuel président Rwandais, un gradué de l’académie militaire américaine de Fort Leavenworth, s’est servi des cartes satellitaires fournies par la NASA/Bechtel pour localiser les camps des réfugiés Hutu Rwandais à l’est du Congo depuis qu’ils ont fui le cataclysme de 1994 au Rwanda. Le nombre de réfugiés estimé à 800,000 ont été pourchassés à travers les forêts congolaises et tués (23). Parmi les amis de Bechtel dans les hauts cercles du pouvoir aux États-Unis, vous trouvez L’ancien Secrétaire d’État George Shultz (membre du conseil d’administration de Bechtel); l’ancien Secrétaire à la Défense Casper Weinberger (membre du conseil d’administration de Bechtel), et le Général en retraite du Corps de la Marine Américaine Jack Sheelan (vice-président de Bechtel). Il est également membre du Conseil de la politique de défense au Pentagone (24). Riley P. Bechtel siège au conseil d’administration de J.P. Morgan (25). Nexant Company, une subsidiaire de Bechtel s’occupe actuellement de la construction de l’oléoduc qui va relier l’Ouganda et le Kenya, un projet dont Nexant en est le principal constructeur. Il est estimé que cet oléoduc va faciliter le transport du pétrole qui sera bientôt extrait du bassin de Semliki du Lac Albert au Congo. Heritage Oil de l’Anglais Tony Buckingham se prête déjà à y exploiter le pétrole.
Le Panel des Experts de l’ONU a cité cabot, une compagnie américaine basée à New England pour s’adonner à des pratiques criminelles immorales et à des activités de contrebande au Congo (26)… Cabot représente l’une des grandes compagnies de traitement du coltan/tantalum dans le monde. L’actuel directeur adjoint du Département du Trésor aux États-Unis, Samuel Bodman, était PDG et Chairman du Conseil d’administration de Cabot de 1997 à 2001 (27). L’actuel directeur de Cabot, John McArthur est conseiller principal de Paul Wolfowitz à la Banque Mondiale (28).
Les “Private Military Contractors (PMCs) – Compagnies Contractuels Militaires Privés – constitue tout un grand monde des affaires en Afrique. Brwon&Root, une subsidiaire de Halliburton, a aidé à la construction d’une base militaire à Cyangugu au Rwanda, juste tout près de la frontière Rwando-Congolaise. “Officiellement”, Brwon&Root opérait là-bas pour creuser les mines souterainnes et anti-personnelles. Au contraire les installations de Brwon&Root à Cyangugu servaient plutot à une base militaire d’où logeaient et opéraient les mercenaires de la Military Professional Resources Inc.(MPRI), la fameuse compagnie américaine privée des barbouzes qui ont assuré la formation des troupes rwandaises du FPR et de l’AFDL de Laurent Désiré Kabila pour les préparer à l’invasion du Congo en 1996, et à la ré-invasion du Congo par l’armée rwandaise en 1998 A LA SUITE DE LA DECISION DE LAURENT DESIRE KABILA, HEROS NATIONAL, DE CHASSER LES TROUPES RWANDAISES ET OUGANDAISES, BECHTEL, FMI, BANQUE MONDIALE…. DE SON PAYS (29).
Les services secrets français ont confirmé que les Forces Spéciales Américaines et les mercenaires Américains du MPRI ont participé aux massacres des réfugiés Hutu Rwandais le long de la rivière Oso près de Goma en 1996. L’intelligence française indique même qu’elle a découvert par la suite les corps de deux soldats américains tués dans les combats près de Goma ont été rendus aux Américains (30). Les circonstances qui entourent la découverte non-officielle de ces deux corps de  soldats américains demeure très mystérieuse (31).
MPRI est basé à Arlington, Virginia, aux États-Unis. MPRI est dirigé par ou disons son personnel est composé de 36 généraux américains à la retraite. Elle est contractée par le Pentagone pour servir d’une force d’intervention rapide en Afrique, dans le cadre d’un programme militaire dénommée “African Crisis Responsive Initiative (ACRI). C’est sous ce programme que l’armée ougandaise a jouit d’une formation accélérée et les officiers Ougandais ont suivi la formation dans guérilla urbaine à l’académie militaire de Fort Bragg, North Carolina, aux États-Unis en 1996. Pendant leur invasion du Congo en 1998, les troupes ougandaises étaient manifestement munies d’équipements leur fournis par ACRI; En même temps Human Rights Watch et Amnesty International ont accusé les bataillons entiers ougandais formés dans le cadre de ACRI, d’être impliqués dans des actes de viols, de massacres, d’extorsions et de tortures des civils en Ouganda et au Congo pendant l’occupation. (32).
Tony Buckigham, le fondateur de Executive Outcomes a établi d’autres compagnies militaires privées qui opèrent à travers l’Afrique. Sa compagnie pétrolière, Heritage Oil & Gas travaille intimement avec sa Compagnie Militaire Privée, dénommée Sandline International pour manipuler les options pétrolières autour du Lac Albert. Il est estimé qu’il a signé des contrats avec les différents groupes armées en guerre dans la région ainsi qu’avec le gouvernement Congolais et Ougandais de part et d’autre de la frontière Ougando-congolaise. Une autre compagnie fondée par Tony Buckingham s’appelle “Branch Energy” affiliée à son Heritage Oil & Gas et qui opère dans la Région des Grands Lacs.
Les enquêtes sur le transfert d’armes illégales au profit du Rwanda l’année dernière, en violation de l’embargo de l’ONU sur les armes dans la région, ont été gênés par le refus du gouvernement rwandais de fournir la liste des numéros d’ordre de tous les 5,000 AK-47 y délivrés. Ce cargo d’armes provient de la Bulgarie, mais ce pays refuse catégoriquement de fournir les numéros d’ordre, ce qui confirme tout simplement que les armes ont été vendues à un pays tiers, non frappé par l’embargo, le Nigeria en occurrence, en route vers le Rwanda et la RDC. Les gouvernements ougandais, congolais, Sud-Africain et Equato-Guinéen (principal protectorat pétrolier américain) – sont également tous responsables pour leur soutien au trafic d’armes clandestin dans la région (33).
Les cargaisons qui arrivent par bateaux à partir de la Tanzanie, et le rôle que le gouvernement Tanzanien joue dans son soutien de la guerre au Congo ne sont jamais mis en question. Ç’a affaire, peut être au fait que le gouvernement Tanzanien a accordé des licences et des concessions minières à Barrick Gold dans les territoires Massai en Tanzanie. Les avions petits porteurs sont permis de décoller entre la Tanzanie et le Congo, et à partir du Kenya sans documentation convenable, sans enregistrement douanières.
Un autre marchand d’armes louche et “intouchable” dans la région répond au nom de “Mr Kotecha”, un américain d’origine indienne. Les intérêts de Kotecha au Sud Kivu sont énormes, et il est manifestement pointé du doigt pour le blanchissement d’argent, vente d’armes, contrebande de coltan et de diamant. Après première invasion du Congo sponsorisée par les Américains en 1996, il est connu de tout le monde que Kotecha s’est vanté publiquement et s’autoproclama comme “le Consulat des États-Unis au Sud Kivu”. Kotecha détient un passeport américain et possède un château en Californie.
Quand Pascal Kabungulu, un militant local pour les droits de l’homme très connu pour son franc parler et travaillant pour une petite ONG locale dénommée Héritiers de la Justice, a été assassiné durant l’été 2005 à Bukavu, les présumés assassins, y compris un commandant de l’armée congolaise, ont été identifiés par la Monuc mais la “communauté internationale” n’a jamais pris une action quelconque pour traduire ces gens en justice. Le mobile de son assassinat tourne autour de son rôle qu’il a joué dans la dénonciation des activités de contrebande dont sont impliquées la plus part des commandants de l’armée congolaise à l’est, un commercialisme militaire qui continue à battre son plein jusqu’à ce jour.
Le Panel des Experts de l’ONU dans un rapport très attendu va défier et dénoncer plusieurs compagnies aériennes pour entreprendre des vols illicites, voire illégaux, secrets non-enregistrés ou faussement enregistrés, entrant et sortant du Congo. L’une des compagnies aériennes notoires impliqués dans le transport illicite des richesses pillées au Congo, est bel et bien la Compagnie Simax basée à Oregon et pourtant utilisant une adresse Sierra Léonaise, appartenant à Victor Bout, un trafiquant d’armes notoire. Smax est connectée avec le reste du réseau de trafic d’armes de Victor Bout. Pourtant, le Panel des Experts de l’ONU, a une fois de plus passé sous silence les activités de certaines agences occidentales – trainant une réputation notoire d’affaires illicites – et dont les vols demeurent également subreptices et inexplicables. A la première ligne se trouve l’ONG International Rescue Committee (IRC) – Henri Kissinger en est le co-directeur – dont les vols entrant et sortant du Congo et des vols internes à l’intérieur du Congo à partir des aéroports isolés à travers l’est du Congo, demeurent complètement non-enregistrés par les inspecteurs de la Monuc pour imposer l’embargo des armes à l’est du Congo. A Bukavu par exemple, tous les petits porteurs doivent officiellement être soumis au contrôle des inspecteurs de la Monuc pour imposer l’embargo des armes à l’est du Congo. Mais les vols de IRC sont en dehors du mandat de la Monuc. IRC est intouchable, comme l’a admis un observateur militaire de la Monuc: “IRC doit se soumettre aux mêmes règles du jeu que tout le monde; sinon, nous supposons que IRC assure le transport des armes parce qu’ils ne nous permettent pas de confirmer qu’ils ne le font pas.”
De la même façon, pendant que le Panel des Experts de l’ONU ont mené des enquêtes et fait des révélations sur les activités criminelles de certains réseaux criminels illégaux au Congo, les experts de l’ONU ont sciemment fermé les yeux sur les contrats léonins signés derrières les portes fermées par les PDG d’Adastra, Angl-America, les compagnies d’Adolph Lundin (an ami intime de George H. W. Bush), qui jouissent des concessions minières à Lubumbashi, Kolwezi et Mbuji Mayi, dans les provinces du Katanga et du Kasaï. Phelps Dodge, une multinationale américaine est entrée en partenariat avec Tenke Mining de Lundin pour exploiter le cuivre et le cobalt au Katanga. Douglas C. Yearly, directeur de Phelps Dodge est également PDG de Lockheed Martin et directeur de World Widlife Fund (WWF). WWF est en partenariat avec USAID et CARE et travaillent ensemble “pour la conservation de la nature” – lisez acquisition, des projets à travers tout le Congo pendant que “l’agenda humanitaire” de CARE est aussi financé par Lockheed Martin.
“La conservation de la nature” prônée par toutes ces agences occidentales camouflent pas mal leurs intérêts et sert d’avant garde pour leur pénétration, leur ingérence dans tous les coins mêmes les plus réculés en Afrique Centrale: USAID, WWF, AWF et Conservation International en sont les pionniers. Les activités illicites de USAID à travers le Congo prouvent rapidement que tous les fanfares qui précèdent “l’aide humanitaire” de USAID qui travaille dans des projets susceptibles d’apporter “un development communautaire durable”.
Plus notables sont le Central Africa Region Partnership for the Environment – CARPE (Parténariat de Région de l’Afrique Centrale pour l’Environement) et le Congo Basin Forest Partnership – CBFP (Parténariat pour les Forêts du Bassin du Congo). Ces deux programmes d’intelligence occidentale ont des agendas militaires et économiques cachés. Le National Geographic est impliqué dans promotion et dans la propagation sans relache des mythologies de la conservation, démocratie, developement communautaire. Quand le National Geographic de respect et soutien aux peuples indigènes, il ne fait qu’approuver quelque chose pour la forme.
Il y a des gens qui croient que la raison pour laquelle l’opinion internationale n’est pas sensibilisée sur la situation au Congo et le manque d’une intervention appropriée, est que la communauté internationale ne sait que faire pour résoudre le “quagmire” congolais et apporter des remèdes appropriés. Et pourtant ce qui peut se faire est honnêtement clair. L’Occident est peu disposé de faire quoi que ce soit pour des raisons géopolitiques et économiques très puissantes.
1. Les programmes américains de formation militaire en Afrique doivent se doter d’un comité de surveillance et doivent se doivent se faire dans la transparence. Les gouvernements occidentaux doivent mettre fin à leur attitude hypocrite et doivent tout mettre en œuvre pour ne plus former des groupes “rebelles” ou “dissidents” quelconques, surtout pour les retourner contre des gouvernements démocratiquement élus en Afrique (pourvu que les élections en question n’étaient pas marquées par des fraudes), même si les gouvernements démocratiquement élus ne s’alignent pas politiquement à l’idéologie occidentale et ou idéaux économiques occidentaux.
2. Parallèlement au N01, un comité doit être établi pour surveiller les activités de compagnies militaires privées. A l’instar des firmes multinationales, les compagnies militaires privées ne se soumettent pas aux conventions qui régissent les activités de la guerre, comme le feraient les forces armées établies d’une nation donnée. L’ONU doit passer des résolutions qui donnent un mandat à la Cour Pénale Internationale et à la Cour Criminelle Internationale de poursuivre de telles compagnies militaires privées (34).
3. Dans l’arène des transferts d’armes, des efforts substantiels doivent être fournis pour intercepter et poursuivre les violeurs d’embargo, les coulissiers illégaux et des trafiquants d’armes. En outre, ceux qui vendent, transportent sous coulisses, financent ou font des montages des transactions d’armes spécifiquement destinées aux enfants doivent subir les pénalités les plus dures (certaines “petites armes” sont modifiées pour réduire leurs poids pour faciliter aux enfants de les porter). Les compagnies qui assurent le transport des cargaisons d’armes, par bateaux ou par avions et qui contrôlent le mouvement de l’écoulement ou du blanchissement de l’argent généré à partir de ces ventes illégales avec des pays, des personnes ou des organisations qui sont frappés par l’embargo ou qui agissent contre la loi nationale et internationale, doivent être tenus responsables pour leur crime. Leurs biens peuvent être gelés, ils peuvent être interdits de voyager, et des liens économiques qu’entretiennent certains gouvernements avec de telles firmes doivent être coupés. Il faut que des mesures appropriées soit mises en place, qui garantissent l’exécution ou l’application de toutes ces pénalités.
4. L’allègement de la dette est essentiel, mais des voies et moyens doivent être trouvés pour assurer la protection des crédits du FMI et de la Banque Mondiale contre les dépenses militaires. Les motivations du Président de la Banque Mondiale, Paul Wolfowitz sont suspectes. Le Dr Wolfowitz est un ancien Secrétaire adjoint à la défense sous George H.W. Bush, un ancien ambassadeur des États-Unis en Indonésie sous Ronald Reagan, il est membre du PNAC et possède une double nationalité en Israël. De la même façon, le FMI et la Banque Mondiale doivent changer leur politique de privatisation qu’ils ont brandi toujours comme condition sine qua none (une stipulation en fait) avant l’approbation de nouveaux crédits à chaque état africain susceptibles d’y stimuler la croissance économique; au lieu de libérer le secteur économique dans chaque état africain de l’entrave des corporations multinationales qui étouffent sa croissance. Le FMI et la Banque Mondiale doivent alléger la dette des pays les plus pauvres qui en ont besoin urgemment sur base de leurs indicateurs économiques. Certains pays qui jouissent de l’allègement de la dette comme l’Ouganda et le Rwanda, sont parmi les grands dépensiers des crédits leur octroyé par le FMI et la Banque Mondiale dans le secteur militaire, pour l’achat des armes (35). Il faut s’assurer que ces crédits soient plutôt consacrés à la construction des infrastructures et aux services publics, indépendamment des modèles requis par les corporations multinationales encastrés au FMI et à la Banque Mondiale et qui visent des contrats pour la distribution de ces services et à leur profit. Il faut s’assurer que les crédits alloués soient dépensés dans leurs secteurs qui ont le plus besoin de développement. Par exemple, en Ouganda, les crédits octroyé à Museveni n’ont servi qu’au développement du sud de Kampala la capitale, et à Mbarara, sa soit disant ville natale [Museveni est venu du Rwanda dans le berceau de ses parents Tutsi]. Pendant ce temps, le peuple Acholi, qui votent toujours contre le parti de Museveni pendant les élections sont complètement abandonnés à leur triste sort, et la situation dans les districts de Lira, Gulu et de Kitgum continue à se détériorer. En plus, chaque pays bailleur de fond occidental ou donateur doit examiner l’aide qu’il octroie à chaque pays africain pour s’assurer qu’une grande partie du capital alloué n’est pas dépensé uniquement dans le secteur militaire et et que le gouvernement du pays bénéficiaire ne se distingue pas par l’abus des droits de l’homme. Finalement, l’allègement de la dette ne porte aucune préjudice aux banques qui ont octroyés des prêts en première place et ces banques tirent des intérêts colossaux sur base des taux qu’elles ont elles mêmes fixés, sans oublier de mentioner le fait que les hommes d’affaires américains tirent des profits colossaux, une fois associés à la distribution des services publiques poussés par eux à la privatisation dans des pays bénéficiaires des dits crédits. La dette est ainsi directement transferré aux contribuables africains et donc il y a besoin de transparence pour s’assurer que les bailleurs de fond supportent aussi les coûts (s’ils sollicitent des crédits pour leurs allègement “humanitaire” de la dette).
5. Les pays occidentaux doivent mettre fin à l’impunité dont souvent jouissent ceux qui sont responsables des pillages systématiques des richesses du Congo. Les compagnies qui achètent des minerais pillés illégalement au Congo ou qui achètent des concessions minières de la part des groupes rebelles illégitimes doivent être poursuivies. La Cour Pénale Internationale a récemment donné le ton en condamnant l’Ouganda et en imposant des dédommagements au gouvernement ougandais au profit du Congo, mais les cas du Rwanda, du Burundi, de la Zambie et du Zimbabwe demeurent inexplicables compte tenu de leur piraterie directe au Congo, tout comme les firmes occidentales qui ont acheté des minerais et les hommes affaires occidentaux qui les soutiennent (le processus de Kimberley, établi avec le soutien des académiciens et des experts des services secrets à l’Université de Havard, constitue un exemple parfait ou les garde-barrières déterminent la politique de leurs propres barrières: les intérêts colossaux mais retranchés et secrets incarnés par les compagnies des routiers des affaires comme Oppenheimer/DeBeers et Maurice Tempelsman qui sont légitimés et déclarés comme des négociants de diamants “propres”; tandis que les autres petits concurrents, ayant très peu de connections dans les cercles du pouvoir et qui osent défier le statut quo, y compris les enfants Congolais qui se glissent dans les mines et qui sont tués par balles pour avoir “volé” les diamants qui sont extraits de leur propres terres ancestrales, ravies de forces à leurs familles en proie à la famine par les multinationales. Les experts du Processus de Kimberley qualifient ces enfants, souvent démonétisés de négociants de “diamants de sang”!
6. La Cour Pénale Internationale et la Cour Criminelle Internationale doivent reconnaitre tous les chefs militaires et civils – Africains, Américains, Européens - comme coupables de crimes contre l’humanité et les contraindre à répondre de leurs actes. L’Occident est connu pour son habitude de protéger les criminels des poursuites judiciaires en vertu de leurs alliances politiques et économiques avec les gouvernements occidentaux. L’Occident ne doit plus échapper à ça! Les gouvernements occidentaux qui hébergent ces criminels doivent encourir des poursuites judiciaires. Les sanctions économiques ne servent à rien contre les pays pauvres parce que ce sont les citoyens ordinaires, c’est la population qui en subit des conséquences. Les dignitaires du régime spécifiquement impliqués dans les crimes contre l’humanité doivent être tenus coupables.
7. Les forces de maintien de la paix, la Monuc en particulier, doit être examinées, pour s’assurer que leur mission se poursuit uniquement pour l’intérêt général de la population, pour promouvoir la paix et la sécurité. Comme nous l’avons déjà illustré, certains éléments de la Monuc se sont servis de leur mission comme une couverture afin de sauvegarder les intérêts des pays occidentaux et leurs bénéficiaires qui se comptent parmi les multinationales de leurs pays respectifs. Ils le font sous la bannière de “maintien de la paix” au détriment des civils qui sont tués par milliers en occurrence et qu’ils sont sensés de protéger. Ceux qui se sont rendus coupable d’un tel double jeu doivent être poursuivis, jugés et punis. Il faut s’assurer aussi que les enquêtes ne se limitent pas seulement au niveau des soldats individuellement ou au niveau des brigades qui commettent des crimes. Les enquêtes doivent aboutir jusqu’à dépister la chaîne de commandement, les officiers supérieurs d’où émanent les ordres et à qui eux à leurs tour doivent-ils leurs loyautés, pour découvrir les motivations derrières les opérations de la Monuc. Il y a beaucoup de rapport qui indiquent que les troupes de la Monuc pillent les ivoires, l’or, les peaux des espèces d’animaux rares dans les parcs nationaux. Les villageois confirment qu’ils ont vu des massacres se perpétrer sous la barbe des officiers de la Monuc même, et qui ne font rien pour empêcher les tueries (36). Les troupes de la Monuc ont violé les femmes Congolaises (37). Quand les dissidents chefs rebelles Rwandais devenus Congolais, Laurent Nkunda et Jules Mutebusi, tous les deux des criminels de guerre recherchés par l’ONU, se sont emparés de la ville de Bukavu par la force en mai 2004, la Monuc leur a fourni des armes et des véhicules. Nkunda a déclaré publiquement que c’est le patron de la Monuc William Swing qui lui a offert un téléphone (satellitaire) pour utiliser pendant l’incursion (38).
8. Les médias internationaux sont complétement et virtuellement muets par rapport à chaque évènement majeur de grande importance qui se déroule pendant la période de la guerre au Congo, et par rapport aux réseaux criminels internationaux qui tirent les ficelles derrière cette guerre. La désinformation au sujet de l’Afrique prédomine dans les médias occidentaux parce que tous principaux organes de médias occidentaux se sont de commun accord entendus sur une seule chose: camoufler la vérité sur l’Afrique. Un boycott de tous les principales publications s’impose et s’avère impératif et doit viser les plus notoires: Boston Globe, Washington Post, Newsweek, Time, US News and Worls Report, USA Today, New York Times, the New Yorker (Conde Nast Publications), Harper’s, Atlantic Monthly (très subventionnée par Lockheed Martin et Northrup Grumman) et, National Geographic.
9. Il est nécessaire que le brouillard de la guerre soit dissipé autour des activités des soit disant organisations ou individus travaillant pour “la défense des droits de l’homme” ou pour des programmes “humanitaires”, mais qui sont en fait, sur la feuille de paie des multinationales occidentales. Notable dans cette catégorie, se trouvent: Human Rights Watch, Amnesty International, CARE, USAID, Norwegian People’s Aid, International Crisis Group, International Rescue Committee, Refugees International, the Genocide Intervention Fund, and many UN bodies, mais plys spécialement le UNHRC. La plus part de ces agences donnent l’impression d’être très actives sur le terrain, mais en vérité, elles luttent, elles s’époumonent pour leur propre survie. Les activités ou les opérations récentes des Médecins Sans Frontières (MSF) méritent également un examen minutieux.
10. Les organisations qui œuvrent ou qui militent pour la justice sociale et la paix sont coupables d’un manquement grave du fait qu’elles ne prennent aucune action significative pour tempérer la guerre au Congo et exposer les motifs derrière cette guerre. Le premier pas serait d’ouvrir des espaces aux voix alternatives qui sont pour le moment exclues par les grandes plateformes des médias sur la justice sociale. Deuxièmement, déclarer un boycott total sur l’or et les diamants volés au Congo, et organiser une campagne de protestation qui viserait à châtier économiquement les magasins ou les diamants Lazare sont vendus. Une troisième action consisterait à demander ou à arracher des engagements financiers sérieux – à la fois de la part des individus et de la part des organisations – pour soutenir et les individus, et les vibrantes organisations qui travaillent sur le terrain pour la défense des droits de l’homme, pour la santé des femmes, pour le désarmement, pour l’éducation, pour la sécurité alimentaire, pour la protection de l’environnement et des forêts au Congo… Quatrièmement, les gens doivent s’affranchir de la peur (leur inculquée par les médias occidentaux) qui les empêchent à prendre des actions concrètes pour aider le peuple Congolais: il n’y a aucune raison – sauf l’inacceptable – qui excuserait les Occidentaux de ne pas établir un programme de “Témoin pour la Paix” basé au Congo.
11. Les groupes des droits humains doivent élargir leurs missions au Congo où les besoins sont partout immenses. Le viol est endémique au Congo et constitue une source de traumatisme physique et psychologique, contribue à la propagation du VIH, Ébola et d’autres maladies sexuellement transmises. Les survivantes donnent naissance parfois à des enfants infectés par le VIH sans espoir de recevoir de l’aide médicale ou financière; ce qui augmente une nécessité insurmontable pour aider et prendre soin des orphelins. Les mamans enfants conçus à la suite d’un acte de viol sont souvent désavouées par leurs villages et leurs familles. Les féministes occidentales et les organisations des femmes de défense des droits de l’homme doivent s’impliquer et fournir des ressources aux victimes de viol au Congo. Ceux qui se sont rendus coupables d’actes de viol doivent être jugés et punis, ils doivent subir la rigueur de la loi une fois trouvés coupables. En effet, l’évidence montre que dans la plus part des cas de viol à l’arrière-pays à l’est du Congo, la violence sexuelle est réduite d’une façon dramatique en tenant tout simplement les officiers militaires responsables pour les actes de viol commises par leurs troupes, ce qui ne se fait pas.
12. La Radio Okapi, une radio de la Monuc constitue une corde de sécurité en ce qui concerne les informations en RDC, mais les programmes de la Radio Okapi sont dominés par les agendas de l’ONU. Une pression doit être exercée sur l’ONU pour que le réseau de la Radio Okapi soit élargi, les “émissions peluches” éliminées, et son reportage et son programme diversifiés et approfondis. Pour donner un simple exemple sur comment les choses pourraient être améliorées en RDC, il faut que les programmes qui sensibilise l’opinion sur le problème de viol, et qui sensibilise les militaire sur les punitions qu’ils encourraient au cas où ils se rendraient coupables des actes de viol, soient montés. De tels programmes ne sont jamais pris en considération.
13. Le gouvernement de transition au Congo est composé des seigneurs de guerres et des fonctionnaires du gouvernement qui doivent répondre aux crimes qu’ils ont commis. De même que les hommes d’affaires, les individus, les corporations multinationales et les gouvernements étrangers qui les ont soutenus, ces seigneurs de guerres et ces fonctionnaires du gouvernement sont tous responsables de crimes contre l’humanité. Il n’est pas permis au gouvernement de transition de nommer des criminels de guerre à des postes clés au cabinet, au parlement, tout comme aux postes de gouverneur au niveau des provinces.
References
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(9) Ibid.

(10) “Stolen Goods: Coltan and Conflict in the Democratic Republic of the Congo,” Dena Montague, SAIS Review, vol. XXII no. 1 (Winter-Spring 2002); “Congo: Capitalist Mineral Lust Fuels Bloodshed,” Direct Action: http://www.directa.force9.co.uk/back%20issues/DA%2028/regulars3_1.html; “Congo: The Western Heart of Darkness,” Asad Ismi, The Canadian Centre for Policy Alternatives Monitor, October 2001.

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(31) Private interview, keith harmon snow, eastern DRC, July 2005.

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(33) Confidential report, received, February 2006.

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