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dimanche 7 août 2011

La RD Congo donne suite à ses promesses de transparence mais doit divulguer davantage d’informations

République démocratique du Congo

La campagne que consacre Global Witness à la République démocratique du Congo (RDC) couvre un large éventail de questions relatives à l’exploitation des ressources naturelles riches et variées du pays. Des ressources telles que le bois, les diamants, l’or, le coltan et la cassitérite ont directement alimenté l’une des guerres les plus brutales qu’aient connues l’Afrique et contribué à la perpétration de graves atteintes aux droits de l’homme par des acteurs tant congolais qu’étrangers.
Des hommes politiques, des militaires et des groupes de milice ont pillé la richesse naturelle du pays pour leur fortune personnelle, aux dépens de la population. La campagne de Global Witness a pour objectif de réunir des informations sur ces liens, de les exposer et, à terme, de les éliminer.

Image: Conflict in the DRC
Global Witness rend également compte d’autres problèmes affectant le secteur des ressources naturelles en RDC, y compris la quasi omniprésence de la corruption, le manque de transparence et la haute dangerosité des conditions de travail. Les résultats de nos recherches sont publiés dans des rapports, des documents d’information et des communiqués de presse qui sont largement diffusés tant dans le pays qu’à l’extérieur.
Le personnel de Global Witness se rend régulièrement en RDC et dans les pays voisins pour y mener des recherches approfondies sur le terrain auprès d’acteurs congolais et internationaux. Nous nouons également des dialogues avec les gouvernements donateurs, les agences des Nations Unies, les institutions financières internationales et les entreprises dans le but d’améliorer la gestion des ressources naturelles de la RDC et, ainsi, d’assurer que celles-ci contribuent au développement du pays et à l’amélioration du niveau de vie de la population congolaise.

La RD Congo donne suite à ses promesses de transparence mais doit divulguer davantage d’informations

1st Août 2011
Global Witness publie l’amendement clé apporté à l’accord sino-congolais
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La publication en ligne récente par la République démocratique du Congo de dizaines de ses contrats pétroliers et miniers indique une démarche prometteuse à l’égard des engagements du pays dans le domaine de la transparence, a affirmé Global Witness aujourd’hui. Il convient plus particulièrement de saluer la publication au cours des deux dernières semaines de l’un des contrats les plus controversés que le pays ait conclus, à savoir l’attribution à deux compagnies jusque-là inconnues de blocs pétroliers précédemment confisqués. Il s’agit là de signes positifs, mais il reste encore beaucoup à faire ; le gouvernement n’a en effet toujours pas fait paraître plusieurs contrats clés, et Global Witness publie aujourd’hui l’amendement majeur apporté à un accord chinois de plusieurs milliards de dollars.
Au cours de la dernière quinzaine, le gouvernement a publié le contrat de partage de production conclu en mai 2010 avec Caprikat et Foxwhelp, deux compagnies enregistrées dans les îles Vierges britanniques, paradis fiscal offshore opaque. Cela faisait déjà un certain temps que Global Witness exhortait le gouvernement à publier ce contrat afin d’assurer aux citoyens congolais que les ressources serviront à construire l’économie de leur pays. L’initiative fait suite à l’adoption par le Congo d’un décret le 20 mai promettant de divulguer tous les contrats conclus dans le secteur des ressources naturelles dans les 60 jours suivant leur entrée en vigueur.
Le Congo doit désormais aller plus loin en divulguant l’identité de tous les propriétaires effectifs de ces compagnies au lieu de leur permettre de se dissimuler derrière les règles de confidentialité en vigueur dans les îles Vierges britanniques. La propriété de toutes les autres compagnies devrait être soumise à la même transparence afin de garantir une protection supplémentaire contre le danger posé par des pratiques corrompues.
Le Congo a également publié des documents relatifs à un accord de 6 milliards de dollars conclu entre la Chine et le Congo, au titre duquel la Chine doit fournir au Congo des infrastructures clés telles que des barrages et des routes en échange de millions de tonnes de cuivre et de cobalt. Cependant, pour l’instant, certains des documents les plus importants se rapportant à cet accord n’ont pas été publiés de manière officielle – notamment le contrat détaillé daté d’avril 2008 passé entre le Congo et deux compagnies d’État chinoises, China Railway Group et Sinohydro, ainsi que l’amendement apporté à ce contrat en octobre 2009.
Global Witness a récemment obtenu une copie de l’amendement d’octobre 2009 – dans lequel la valeur de l’accord passe de 9 à 6 milliards de dollars – et publie aujourd’hui ce document en ligne. Bien que de nombreuses informations aient désormais été divulguées, Global Witness reste préoccupée par le manque de clarté de certains aspects clés de l’accord, y compris la méthode utilisée pour tarifer les minerais.
« Il est indubitablement dans l’intérêt public que soient publiés les contrats gouvernementaux signés dans le secteur extractif. Le fait de fournir davantage d’informations sur les différents accords passés ne peut que contribuer à démontrer que le secteur profite à la population congolaise », a commenté Daniel Balint-Kurti, chef de campagne RDC pour Global Witness. « Une transparence accrue est cruciale pour transformer la richesse minière et pétrolière du Congo en un développement réel. » 
/Fin
Contact :
Daniel Balint-Kurti, +44 (0) 207 492 5872 et +44 (0) 7912 517 146

Notes à l’attention des équipes de rédaction :
- En 2010, Caprikat et Foxwhelp se sont vu octroyer les blocs I et II de la zone du Graben Albertine dans un climat de controverse, d’autres compagnies affirmant détenir les droits relatifs à ces blocs. Les blocs I et II avaient précédemment été octroyés à la compagnie pétrolière britannique Tullow en 2006, avant d’être annulés en 2007 au motif d’irrégularités contractuelles. Un nouveau contrat de partage de production relatif au bloc I a été signé avec la compagnie sud-africain Divine Inspiration Group et des compagnies partenaires en 2008. Bien que le Congo soit actuellement un producteur de pétrole de faible envergure, il est en train d’ouvrir des dizaines de blocs à travers le pays ; le pétrole devrait par conséquent être amené à jouer un rôle croissant dans l’économie de ce pays ravagé par la guerre.
- Une copie du contrat d’avril 2008 diffusée clandestinement a été publiée sur des sites d’information congolais et peut être consultée ici.
- L’amendement apporté au contrat sino-congolais en octobre 2009 ainsi qu’un bref commentaire de Global Witness peuvent être consultés ici.
- Les contrats miniers et pétroliers publiés par le Congo peuvent être consultés sur le site Internet du ministère congolais des Mines à l’adresse http://mines-rdc.cd/
- Le rapport de Global Witness sur l’accord sino-congolais, intitulé « La Chine et le Congo : Des amis dans le besoin », peut être consulté ici.

RDC : Réponse de la Majorité Présidentielle à l’Opposition congolaise

RDC : Réponse de la Majorité Présidentielle à l’Opposition congolaise

Il est reproché à Joseph Kabila de ne pas en avoir fait assez dans les domaines politique, économique et social. Des accusations gratuites, selon la Majorité Présidentielle.

Opposition, la lettre de la peur

Le 2 août dernier l’opposition congolaise déposait à la présidence de la République une lettre ouverte adressée à Joseph Kabila. Se présentant comme des « patriotes », les signataires de la lettre transmettaient au président de la RDC leurs « observations en rapport avec la vie politique, économique et sociale du pays à la veille des élections pluralistes prévues pour le mois de novembre 2011 ». A quelques mois des élections, cette lettre ouverte révèle la nouvelle stratégie de communication de l’opposition politique en RDC.
En lançant des allégations infondées, elle espère convaincre la communauté internationale, véritable destinataire de la lettre adressée à Joseph Kabila, de la nature dictatoriale d’un régime dont le monde entier salue la stabilité institutionnelle et l’assise démocratique.

 Après avoir hérité d’un pays détruit par la gestion calamiteuse du Maréchal Mobutu et dévasté par une douloureuse mais inévitable guerre d’éviction de la dictature de la Deuxième République, il est reproché à Joseph Kabila de ne pas en avoir fait assez dans les domaines politique, économique et social. Des accusations gratuites.

L’opposition accuse le président Kabila de violer « sans cesse » la Constitution sans étayer cette affirmation avec un seul exemple. Elle l’accuse de promulguer les lois hors délais constitutionnel sans mentionner un seul cas à l’appui ni avoir l’honnêteté de reconnaitre que l’absentéisme annuel de nos parlementaires, décrié par le président de l’Assemblé nationale Evariste Boshab lors de l’ouverture de la session ordinaire d’octobre 2010, a gravement préjudicié le traitement des matières en examen, forçant régulièrement à l’ouverture de session parlementaires extraordinaires.

On se souviendra que le mois de juin 2011 avait été agité par l’affaire des députés absentéistes, avec comme fait marquant la colère des députés de l’opposition emmenés par l’opposant MLC l’Honorable. Jean-Lucien Busa, réclamant des poursuites contre les agents du Parlement et fustigeant le Bureau de l’Assemblée qui « a voulu rendre publique une telle liste ». L’opposition feint en outre d’ignorer que la promulgation des lois organiques par le chef de l’Etat est conditionnée par l’avis de la Cour suprême de Justice et que les retards accumulés par les parlementaires se répercutent d’autant sur le travail des autres institutions.

 L’opposition reconnaissant les prérogatives présidentielles prévues à l’alinéa 2 de l’article 69 de la Constitution suivant lesquelles Joseph Kabila : « assure par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions ainsi que la continuité de l’Etat », lui reproche la tenue des réunions interinstitutionnelles grâces auxquelles il réalise son arbitrage institutionnel en dialoguant de manière informelle avec les animateurs des institutions.

Ce style particulier qui jette les bases d’une coopération institutionnel permanente dans le cadre de la séparation des pouvoirs dérange l’opposition qui ne précise pas, dans sa lettre ouverte, comment elle entend voir le président de la République exercer ses prérogatives d’arbitrage. Des allégations sans fondements.
Autre allégation infondée, « l’inféodation du pouvoir judiciaire », sans avancer la moindre preuve à charge, et sans rappeler les efforts entrepris par Joseph Kabila durant son mandat pour réorganiser une magistrature corrompue, au sein de laquelle procureurs et substituts se rémunéraient sur les justiciables considérés comme des clients! 

Dans sa vision de la reconstruction de l’Etat de droit démembré par les conceptions dictatoriales de la Deuxième République, le président Kabila a ordonné le recrutement et la formation de 2000 nouveaux magistrats dont la moitié est déjà affectée et placée dans de bonnes conditions de carrière.
L’opposition se garde bien de féliciter Joseph Kabila pour les résultats probants de l’opération Tolérance Zéro qui a vu la révocation de ministres et de mandataires, ainsi que l’arrestation d’entrepreneurs véreux qui s’enrichissaient avec l’argent du contribuable en fournissant des prestations non conformes aux marchés conclus avec l’Etat.

L’opposition s’élève en outre contre la révision constitutionnelle de janvier 2011suivant laquelle les représentants élus du peuple ont choisi, le plus démocratiquement du monde et dans le respect des formes légales, de ramener à un tour le scrutin pour l’élection du président de la République. Elle s’emporte contre « la politisation à outrance de certains services et entreprises de l’Etat où sont nommés des représentants de la majorité présidentielle ».

 Là encore, on n’a pas vu sous d’autres cieux qu’une majorité au pouvoir désignait des personnalités hostiles à son projet de société dans les entreprises publiques. On peut, concédons-le, regretter que la camaraderie partisane ne soit trop manifeste dans les entreprises publiques. Mais là encore, les Zaïrois d’hier ont gardé quelques mauvaises habitudes héritées du parti-Etat MPR et le temps aidant l’esprit républicain, l’ostentation partisane disparaitra des administrations.

 Une mauvaise foi évidente Bizarrement, l’opposition s’élève contre « L’activisme » des « affidés » de Joseph Kabila « sur fond d’exhibitionnisme en entretenant une atmosphère de précampagne électorale », pendant que les Congolais et la communauté internationale observent Etienne Tshisekedi, opposant habituel et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2011 se produire en public dans des stades et sillonner la province du Katanga en poursuivant le régime de ses imprécations ; Léon Kengo, opposant et président du Sénat, haranguant des foules au Stade des Martyrs ; Vital Kamerhe vouant aux gémonies ses anciens camarades de gestion ! Qui donc est en campagne ?

Quant au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication qui doit « garantir la liberté de tous dans les médias », son installation est imminente, après que l’adoption de la loi organique le concernant ait pris le retard que l’on sait en raison de l’absentéisme des parlementaires. La Cour constitutionnelle sera évidemment installée en temps utile, puisque, nécessairement, le président élu prêtera serment devant ses membres.

Autre grief retenu à charge de Joseph Kabila « de grands panneaux publicitaires » avec son « effigie », lesquels seraient répandus « à travers toute la République ». Là encore l’exagération du propos est évidente. Dans la ville de Kinshasa, on observe tout au plus quelques panneaux avec l’effigie du chef de l’Etat, produits par des entreprises privées dans le cadre de leur approche publicitaire de la communication du programme des Cinq Chantiers. Il est de notoriété publique que Joseph Kabila abhorre le culte de la personnalité à tel point que le reproche qui lui est généralement fait est, précisément, de ne pas communiquer « à la manière du Maréchal Mobutu ».

Un dénigrement du processus électoral L’opposition, arguant que la fixation de l’élection présidentielle et législative « au 28 novembre 2001 viole les prescrits de la Constitution », veut également faire porter au président Kabila la responsabilité du calendrier électoral publié par une CENI indépendante, neutre et impartiale.

Ce calendrier fixé après concertation avec les partenaires électoraux et les contributeurs étrangers a été publié par le bureau de la CENI composé de personnalités désignées par la majorité et l’opposition parlementaire. En tout état de cause, il devrait être logiquement défendu par une opposition responsable qui ne craindrait pas d’aller aux élections. D’évidence, l’institution présidentielle ne peut être mêlée ni de près ni de loin à la fixation des échéances électorales. Les partis politiques disposent de la faculté de soumettre l’examen de la constitutionnalité du calendrier électoral à la Cour suprême de Justice. Aucun ne l’a fait à ce jour. 

 L’opposition qui accuse la CENI d’avoir « une volonté délibérée d’organiser des élections non transparentes » voudrait également avoir accès « à la gestion du serveur central ». L’inconséquence de l’opposition apparait ici dans toute sa lumière si l’on sait qu’elle est impliquée dans l’organisation des élections car représentée à la CENI, dont le vice-président, l’ancien sénateur Jacques Djoli, a été désigné par le MLC, principale force de l’opposition parlementaire. On peine à croire que ce dernier, professeur de droit, pourrait se prêter au jeu d’une mascarade électorale. Une mauvaise analyse L’opposition s’inquiète de ce que « la province du Katanga avec une superficie de 496.877 Km² et une population estimée à 9.255.514 (…) puisse enrôler 1.400.000 électeurs de plus que Kinshasa qui a une population estimée à 9.710.804 (…).

 L’explication est pourtant relativement simple à appréhender puisque le Katanga a connu une forte immigration intérieure avec le boom de l’exploitation minière et a vu de nombreux travailleurs originaires des deux Kasaï s’y installer. Par contre, Kinshasa a connu une augmentation apparente de sa population avec une forte immigration facilitée par le fleuve Congo en provenance de l’Equateur à partir de la chute du Maréchal Mobutu et des troubles qui s’en sont suivis. Avec le calme revenu ces migrants intérieurs ont commencé à regagner progressivement la province de l’Equateur à partir des années 2005-2006.

Cela s’explique par une augmentation des enrôlés de cette province en 2011 (plus 3 sièges à la députation nationale). Si l’on sait que cette province a massivement voté contre Joseph Kabila en 2006, on imagine mal que l’on ait favorisé un accroissement de l’enrôlement de l’Equateur au bénéfice du pouvoir en place dans une province qui lui est hostile jusqu’à preuve du contraire. L’accroissement des sièges attribués à la province de l’Equateur est la preuve que l’enrôlement y reflète parfaitement la structure démographique.

Autre argument à ne pas négliger, la population apparente de Kinshasa est également accrue par les mouvements périodiques, saisonniers ou journaliers, entre la capitale et les provinces contigües du Bandundu et du Bas-Kongo qui en assurent l’approvisionnement. Plutôt que de se faire enrôler dans la capitale, les originaires de ces deux provinces ont naturellement choisi d’y retourner pour s’y faire enrôler. 
Un rejet de la justice républicaine En matière de droits de l’homme, l’opposition observe que « notre pays continue à s’illustrer par des violations massives et qui sont régulièrement dénoncées par les organisations nationales et internationales», et se dit « perplexe » sur le dénouement judiciaire du dossier Chebeya, qualifiant les condamnés par la justice au terme d’un procès public de « simples exécutants ».

Etalant au grand jour sa conception de la séparation républicaine des pouvoirs, l’opposition exige du président de la République « que toute la lumière soit faite sur l’assassinat » d’un certain nombre de personnes nommément citées dont les dossiers ont été examinés par des cours ou des tribunaux indépendants du pouvoir présidentiel et va jusqu’à demander au gouvernement de s’impliquer dans le dossier du sénateur Jean-Pierre Bemba, détenu par la CPI à La Haye. 

C’est méconnaitre le fonctionnement de la justice internationale puisque l’opposition confond manifestement la CPI avec la Cour de Justice Internationale qui juge les Etats, et devant laquelle le gouvernement peut éventuellement défendre ses droits. Poursuivant dans la pratique de l’amalgame, l’opposition mentionne le « Rapport Mapping » faisant état de crimes de génocides, de crimes de guerre, et de crimes contre l’humanité commis en RDC, alors que ce rapport à la rédaction duquel la RDC a collaboré ne l’accuse de rien. Contre un bilan évident Enfin, l’opposition pense que « pour avoir échoué sur tous les plans, politique, économique et social » Joseph Kabila ne « mérite plus la confiance du peuple ». 

L’opposition, dans sa campagne de dénigrement de la personne de Joseph Kabila omet de rappeler l’héritage de la Deuxième République et du mal zaïrois. Elle omet de rappeler que le Maréchal Mobutu a été chassé du pouvoir en 1997 en laissant une RDC exsangue avec un PIB de 68 USD par habitant contre 367 USD au 30 juin 1960. Dans sa mauvaise foi, l’opposition omet de mentionner le Rapport IDH 2010 du PNUD sur les indicateurs du développement humain qui affirme que le sous-développement de la RDC s’explique par 32 années de mégestion du régime du Maréchal Mobutu et que sous la décennie présidée par Joseph Kabila la courbe de croissance des indicateurs de développement humain est comparable à celle des pays émergents.

L’opposition refuse de voir l’effervescence économique qui agite toute les artères des grandes villes congolaises et qui se traduit par une croissance économique à 7% et qui situe la RDC parmi les dix économies les plus dynamiques d’Afrique avec un PIB par habitant officieux autour de 1000 USD. L’opposition congolaise refuse de voir les hôpitaux, les écoles, et les infrastructures en reconstruction dans toute la RDC.

 L’opposition congolaise refuse de reconnaitre que Joseph Kabila a réussi le désendettement de la RDC dans un contexte internationale difficile. L’opposition congolaise refuse d’admettre que l’installation effective de la démocratie est à porter au crédit de Joseph Kabila dont le régime encourage le pluralisme des médias, les débats publics et la liberté d’expression.
L’opposition à peur d’affronter Joseph Kabila, candidat probable de la majorité au pouvoir, qui pourra, le moment venu, énumérer les actifs de son bilan politique, économique et social qui se résume en quelques mots : la RDC est la démocratie la plus avancée d’Afrique.

Léon Olivier Engulu, Commission de communication de la majorité

[La Pros.]


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«Je crois que je pourrais réaliser jusqu’à 100% des voix»

Etienne Tshisekedi: «Je crois que je pourrais réaliser jusqu’à 100% des voix»

 – Etienne Tshisekedi, président national de l'UDPS  
– Etienne Tshisekedi, président national de l’UDPS

Le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi a tenu, samedi 6 août, une conférence de presse à Kolwezi, dernière étape de sa tournée au Katanga.
Une question lui a été posée sur son éventuel échec à la présidentielle de novembre 2011.

Etienne Tshisekedi répond:
«Quel échec? Avec ce que j’ai fait au Katanga, je crois que je pourrais réaliser jusqu’à 100% des voix.»

Concernant l’opposition congolaise, Etienne Tshisekedi a déclaré qu’il ne reconnait qu’une seule opposition politique, celle qui est derrière lui.

«Il y a opposition et opposition au Congo. C’est aux jeunes de venir vers les vieux, il y a aussi des taupes parmi ceux qui se disent de l’opposition», a ajouté le leader de l’UDPS.
Etienne Tshisekedi a aussi remercié les autorités du Katanga pour avoir assuré sa sécurité pendant son séjour.
http://radiookapi.net/actualite/2011/08/07/etienne-tshisekedi-%c2%abje-crois-que-je-pourrais-realiser-jusqu%e2%80%99a-100-des-voix%c2%bb/

Présidentielle 2011 - Tshisekedi bouleverse les pronostics

Le bal n'est pas encore officiellement ouvert. Mais les vertébrés, candidats potentiels à la présidentielle 2011, se sont déjà jetés à l'eau. Hormis, bien sûr, le président Joseph Kabila qui, pour des raisons de ses fonctions, adopte encore une attitude de réserve. Le moment venu, il « explosera ». Sans nul doute.
Mais en attendant, Léon Kengo wa Dondo, Vital Kamerhe, et incontestablement Etienne Tshisekedi, président national de l'Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, passent pour des candidats vertébrés. La présidentielle 2011 tournera autour d'eux. Et comme il fallait s'y attendre, le lider maximo, E. Tshisekedi, est en train de bouleverser les pronostics.

Après la tournée américano-européenne, suivie de celle sud-africaine, Etienne Tshisekedi, président national de l'UDPS séjourne actuellement au Katanga. Une première quand on sait que cela fait des décennies que le président national de l'UDPS n'a plus séjourné dans cette partie du pays, considérée comme l'un des fiefs électoraux de l'autorité morale de la Majorité présidentielle, Joseph Kabila Kabange, président de la République.

Actuellement chef de l'Etat en exercice, il ne fait l'ombre d'aucun doute qu'il briguera un second mandat tant la machine électorale dans son clan est déjà en marche. L'on ne s'était donc pas trompé en soulignant que Tshisekedi est allé à la «conquête du Katanga».

Ces propos ont été paroles de prophète. Un accueil chaleureux depuis que son avion a atterri à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Katanga. Même enthousiasme à Likasi, Kolwezi et Kipushi avant de se rendre dernièrement à Kasumbalesa, le poste frontalier avec la Zambie. Une foule nombreuse s'est déplacée afin de l'accueillir et de l'écouter.
Une première toujours autour de cette visite politique. En effet, alors Premier ministre élu de la Conférence nationale souveraine (CNS), Tshisekedi était confronté au problème de xénophobie exercée contre des ressortissants kasaïens résidant au Katanga.

Des compatriotes, spécialement ressortissants du Kasaï, avaient été contraints par les autorités locales de l'époque à quitter cette province pour retourner au Kasaï. Premier ministre, pour des raisons d'Etat et de la haute politique, Tshisekedi avait opté pour le silence, ce qui lui avait valu des critiques acerbes.
Pas étonnant que sa visite au Katanga suscite autant de curiosité. Une chose à retenir : une page d'histoire a été tournée et tout le monde regarde maintenant dans la même direction.

Changement de style

Autre constat : le changement de style. E. Tshisekedi, reconnu pour ses propos incisifs, ses critiques violentes, a opté pour un discours conciliant en prônant l'amour du prochain. Un discours rassembleur pour un candidat à la présidence de la République.
Certes, il ne cesse de critiquer la gestion actuelle du pays qui, pour lui, est calamiteuse. Mais il n'est pas du tout défaitiste au regard du potentiel humain et des richesses naturelles dont regorge la RDC. Le tout est de s'appuyer sur une bonne gouvernance.

Ce périple euro-américain et africain confirme sa bonne santé. A en croire certaines indiscrétions, juste après la tenue du Dialogue inter congolais à Sun City (Afrique du Sud), Tshisekedi avait tenté d'entreprendre une tournée dans le Congo Profond et dans les pays limitrophes. La tentative avait avorté, donnant l'occasion à certaines langues de commenter sur son état de santé.

Avec cette longue tournée, «Tshitshi» est en train de démentir toutes les rumeurs fantaisistes autour de sa personne. Après le Katanga, il est possible qu'il se rende dans d'autres provinces, même s'il est attendu le 8 août à Kinshasa.

Les pronostics

Si en 2006, le président national de l'UDPS avait appelé au boycott des élections générales, il n'en sera pas le cas cette fois. Il est déterminé à aller jusqu' au sprint final, même si le vainqueur doit être déterminé par la «photo-finish» à la ligne d'arrivée.

Sa présence bouleverse les pronostics dans la mesure où en 2006 plusieurs électeurs de l'UDPS avaient voté pour l'un ou l'autre parti en ordre de bataille à cette époque. Les voix des militants de l'UDPS avaient effectivement influencé le verdict des urnes.

En 2011, tous les partis qui avaient bénéficié des voix de cet électorat sont condamnés à revoir leurs calculs, à s'appesantir sur de nouvelles stratégies politiques et électorales si, par acquis de conscience politique, les militants de l'UDPS demeuraient fidèles à leur parti et à leur dirigeant.
 
Il se posera ensuite réellement un problème au sein de l'Opposition politique quand il s'agira de se prononcer sur un « candidat consensuel ». Le choix ne sera pas facile. Si Léon Kengo wa Dondo est un fin stratège et un bon calculateur, Vital Kamerhe l'incarnation de la jeunesse, le poids politique de Tshisekedi reste une évidence. Une véritable énigme de l'élection présidentielle 2011.
 
Véritable énigme qui doit inciter justement le président national de l'UDPS à se dépouiller de l'habit du vieil homme pour sortir des sentiers battus. De se débarrasser de toute attitude de naïveté et de pédantisme.
La réalité politique n'est plus celle de ce duel incessant «Mobutu-Tshisekedi». L'environnement international n'entretient plus la «guerre froide » ni le «protectionnisme politique». Comme pour dire, il est interdit de rêver.
http://fr.allafrica.com/stories/201108050457.html