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mercredi 18 janvier 2012

Crise de légitimité en RDC :


Les partis politiques acquis au changement, organisations de défense des droits de l‘homme, leaders des organisations de jeunes et syndicales doivent s’impliquer totalement dans cette vulgarisation. Après environ deux semaines de laborieuses cogitations au siège de la CARITAS Congo situé dans la commune de Barumbu à Kinshasa, l es Evêques catholiques de la République démocratique du Congo réunis en Assemblée générale extraordinaire ont adressé un émouvant message à. l’ensemble du peuple congolais au terme d’une célébration eucharistique en la cathédrale Notre Dame du Congo à Lingwala.
Ce message qui est à la fois une interpellation à ceux qui détiennent l’imperium dans ce pays et une invitation aux Congolais à prendre leur destin en main continue à marquer les bonnes consciences à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire national.
A l’intérieur du pays, l’important message de l’épiscopat catholique a atteint l’élite intellectuelle de villes qui disposent encore des moyens d’accéder à l’information par la radio, la télévision et par le réseau Internet mais,  pour l’immense majorité de la population démunie et à peine alphabétisée de campagnes, ce message est encore un grand mystère à percer !
A l’extérieur, le message des Evêques de la RDC a fait et continue à faire l’objet de plusieurs publications à l’intention de l’opinion publique intéressée à l’avenir immédiat de ce pays.
Au sein de cette opinion publique intéressée se trouvent, naturellement, des milliers de Congolais de la diaspora, des gouvernants, des chefs de partis politiques, des investisseurs effectifs et potentiels, des chercheurs et des étudiants, tous niveaux confondus !
Toutes ces personnes s’interrogent sur l’intériorisation du contenu concret du message des évêques par les congolais, sur l’impact du message lui-même sur la conscience collective intérieure et, enfin, sur la capacité mobilisatrice de leaders de l’opinion en RDC par rapport à ce message ainsi qu’aux attentes jamais satisfaites de masses populaires congolaises.
Comme on peut le constater, la base de la pyramide de ceux qui ont bien reçu et compris le message des Evêques du Congo tel qu’il a été adressé à l’ensemble du peuple de ce pays est beaucoup plus large à l’extérieur qu’à l’intérieur pour des raisons évidentes.

Le relais de l’église catholique 
Pour que ce message puisse porter auprès du public originel (les Congolais) auquel les Evêques catholiques l’avaient destiné, il faut absolument que le degré d’intériorisation de celui-ci par les masses populaires s’élève, que son impact sur la conscience collective soit manifeste et que la capacité mobilisatrice des leaders de l’opinion par rapport aux attentes insatisfaites de masses populaires soit opérante !
Emises par de nombreux chercheurs nationaux et étrangers, ces opinions sont partagées par de nombreux fidèles catholiques et protestants de la RDC qui pensent eux aussi que le message des Evêques a été un peu trop académique pour être bien compris par l’homme de la rue qui a plus besoin d’un langage imagé adapté à son niveau de compréhension de la langue française !
Cela revient à dire qu’après ce message magistral des Evêques au peuple congolais, un gros effort de vulgarisation dans les quatre langues nationales et les dialectes de plus grandes entité socio-culturelles que compte le pays est à réaliser en s’appuyant sur des actions pédagogiques appropriées.
En vue de rendre ces actions possibles, les partis politiques acquis au changement, les leaders des organisations de défense de droits de l’homme, les leaders des organisations de jeunes et syndicales sont appelés à s’impliquer totalement en dehors, bien entendu, du travail de fourmis que les communautés ecclésiales vivantes de base (CEVB) abattent déjà dans leurs paroisses catholiques respectives à travers tout le pays
Le message des Évêques catholiques au peuple congolais peut servir également de base à la rédaction des scénettes et chansons populaires à exécuter à ciel ouvert dans les rues, sentiers et chemins de villes et campagnes de l’arrière-pays.
A l’heure présente, la question de fond à poser est de savoir à quel moment les formations politiques acquises au changement vont prendre le relais de l’Eglise catholique qui ne peut aller au-delà de ce qu’elle a fait jusque-là pour des raisons évidentes.
Il y a lieu de rappeler ici le rôle de locomotive que doivent jouer les partis politiques au milieu des peuples qui luttent pour le triomphe de la justice et de la démocratie.

 KAMBALE MUTOGHERWA

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