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mercredi 29 février 2012

Les tribulations de "Moïse" à Bruxelles




Moïse Katumbi Chapwe, le gouverneur sortant de la province du Katanga


«The Hotel», l’ex-Hilton de Bruxelles a connu, vendredi 24 février dernier, une soirée mouvementée. En cause, les activistes politiques de la diaspora congolaise, mieux connus sous l’appellation de "Combattants", ont repéré dans cet établissement la présence de Moïse Katumbi Chapwe, le très bling bling gouverneur de la province du Katanga. Arrivé la veille dans la capitale belge à bord de son jet privé en provenance de Lubumbashi, l’homme devait assister à un match opposant l’équipe d’Anderlecht à celle de Lierse. Pour la petite histoire, plusieurs joueurs du Tout-Puissant Mazembe - dont le "Gouv" est le "boss" - évoluent à Anderlecht. C’est en regagnant son hôtel flanqué par pas moins de dix "gorilles" que "Moïse" a eu une altercation avec des "Combattants".

Selon mon ami qui sait tout sur tout et presque tout sur rien à Kinshasa-Lez-Immondices, "Moïse" a tenté dans un premier temps d’engager une négociation avec ses compatriotes. Rien n’y fit. Le ton est monté de part et d’autre. Les "gorilles" et les membres du service de sécurité de l’hôtel se sont interposés entre le "Gouv" et ses "agresseurs". Celui-ci va, finalement, avec l’aide de la police d’Ixelles changer d’hôtel pour s’abriter dans la suite royale 412 à 5.200 euros la nuit de l’hôtel Conrad sur la prestigieuse avenue Louise.

Pour mon ami, l’argent n’est pas un problème pour le "katangais". Le repli sur le Conrad n’était, en réalité, qu’un leurre. Katumbi s’est refugié dans sa villa située dans le quartier huppé d’Uccle laissant au Conrad la délégation qui l’accompagnait. Question d’éloigner toute menace sur sa personne.

Mon ami qui sait décidément tout de constater que la suite royale louée au "Conrad" est restée désespérément vide pendant les deux jours que "Moïse" jouait au chat et à la souris avec ses "poursuivants". Coût total : dix mille quatre cent euros. Dimanche 26, dit mon ami, tout ce beau monde prit place à bord des limousines louées pour l’occasion en direction d’Abelag, l’aéroport réservé aux avions privés de prestige.

Tout en condamnant toute forme de violence, mon ami me dit qu’il est scandaleux de voir les autorités de la République très très démocratique du Congo venir en Occident étaler leur opulence pendant que la population congolaise broie du noir. C’est du plus mauvais effet. D’autant plus, poursuit-il, que le gouverneur s’est cru en devoir de distribuer des pourboires princiers au personnel de l’hôtel. Du concierge aux voituriers, chacun s’est mis cent dollars américain en poche. La sécurité n’a pas de prix.

Mon ami de se souvenir d’un adage français : "Où force règne raison n’a lieu".


Jacky Mopipi 
© Congoindépendant 2003-2012

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