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samedi 18 février 2012

Lubumbashi : retour au calme après le passage à tabac d’un habitant par des militaires





Des policiers tentent de dégager le passage le 23/12/2011 à Kinshasa, lors d’une manifestation relative à la prestation de serment d’Etienne Tshisekedi. Radio Okapi/ph. John Bompengo



Des policiers tentent de dégager le passage le 23/12/2011 à Kinshasa, lors d’une manifestation relative à la prestation de serment d’Etienne Tshisekedi. Radio Okapi/ph. John Bompengo

Un homme a été passé à tabac vendredi 17 février par les éléments de la garde républicaine en faction à la station de pompage Deborah à Lubumbashi, sur l’axe routier Lubumbashi-Kasumbalesa. Ces militaires auraient battu la victime après qu’il ait uriné contre le mur de cette station qui appartiendrait à un membre de la famille présidentielle. Une personne a été blessée par balle et un véhicule incendié après l’intervention de la population en colère.

Selon des témoins, l’homme d’une trentaine d’années a été battu à mort avant d’être enlevé par les mêmes militaires. Le disant mort, la population, en colère, s’en est pris à la station d’essence et a détruit une partie de son mur.
« On ne lui a pas reproché d’avoir commis cet acte, il n’a pas reçu d’avertissement. Olala ! Il est mort sur place, tellement on lui a donné de coups. Ensuite, on a enlevé son corps pour partir avec », a indiqué un témoin de l’incident.
D’autres habitants du quartier ont brûlés des pneus sur la voie publique. Un grand camion transportant plus de 20 tonnes de cathodes de cuivre destiné à l’exportation a été brûlé.
Des éléments de la police nationale, descendus sur place, ont tiré des coups de feu en l’air pour disperser la foule. Une personne a reçu une balle perdue à l’épaule. Sa situation se dégrade, selon les sources médicales.
Le calme est revenu ce samedi matin au niveau de cette station d’essence où un important dispositif policier a été déployé. Les activités ont aussi repris et le marché a rouvert.
Le bilan final dressé par des sources proches de la mairie est d’une personne blessée par balle et d’un camion brulé. La police ne reconnaît aucun décès contrairement aux compagnons du trentenaire, battu par les militaires, qui le disent mort.
Bien qu’il ne confirme pas la mort de la victime, l’auditorat militaire de Lubumbashi annonce l’ouverture d’un procès en flagrance contre l’élément de la garde républicaine mis en cause dans ce passage à tabac.

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