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mercredi 31 octobre 2012

RDC: Bukavu, ville morte pour protester contre l'insécurité




RCD : à Bukavu, l'opération ville morte a été très suivie 

 Par RFI

Bukavu, 800 000 habitants, est la capitale du Sud-Kivu.
Bukavu, 800 000 habitants, est la capitale du Sud-Kivu.
RFI

Bukavu, l'immense cité du Sud-Kivu est aujourd'hui endormie. La société civile avait appelé à une journée ville morte, ce mercredi 31 octobre, pour dénoncer l'insécurité en ville et dans la région, et notamment la multiplication des assassinats. Malgré les pressions, la population a suivi le mouvement.

Malgré le message des autorités diffusé par la RTNC, la radio télévision nationale, qui appelait à ne pas suivre ce mouvement, malgré les menaces des certains employeurs sur leurs ouvriers pour qu'ils viennnent travailler ce mercredi matin, Bukavu vit au ralenti.

« Aujourd'hui, Bukavu ressemble à un dimanche, témoigne Thierry, un fonctionnaire qui vient de traverser la ville. Tout semble dormir, toute la population est à domicile, à la maison. Egalement tous les bureaux que ce soit de l'Etat ou du privé n'ont pas ouvert. Et j'ai mon enfant qui va à l'école. Je suis à quelques mètres de l'école, ça n'a pas tourné. »

A travers cette opération ville morte, la population exprime son ras-le-bol sur l'augmentation récente des violences : quatre meurtres en une semaine, la tentative d'assassinat contre le célèbre docteur Denis Mukwégé jeudi dernier. « Trop c'est trop », estime Lucienne, une jeune juriste :
« Nous remarquons que depuis beaucoup de temps, les droits sont violés. Il n'y a pas le respect de la personne humaine. C'est ce qui nous manque chez nous. Il y a des actions qui se font, mais le changement n'est pas palpable parce que les violences continuent. Et tout commence par le rétablissement de la paix. »

Joint par RFI, le maire de Bukavu estime que cette opération ville morte n'a pas d'impact sur les problèmes de violences. Portée par ce succès, la société civile a déjà décidé d'organiser de nouvelles actions pour obliger les autorités à s'investir contre l'insécurité.



RDC: Bukavu, ville morte pour protester contre l'insécurité

Par RFI

La ville de Bukavu en RDC.
La ville de Bukavu en RDC semble avoir été la plus touchée par la première secousse.
(Source : www.interet-general.info)
La ville de Bukavu en RDC.

A Bukavu, capitale du Sud-Kivu dans l'est de la RDC, la société civile appelle à une journée ville morte ce mercredi 31 octobre 2012. L'objectif est de dénoncer l'insécurité, notamment les assassinats qui se multiplient.

Elodie Ntamuzinda: «Nous allons nous taire jusqu’à quand ?... 
la sécurité est l’affaire de tous !»
31/10/2012
par Guillaume Thibault























Ville dangereuse, crimes qui se multiplient, l'insécurité grandissante exaspère Elodie Ntamuzinda. La présidente de la société civile de Bukavu veut une ville morte pour que les autorités prennent leurs responsabilités. «Nous voulons voir toutes boutiques fermées. Nous ne voulons pas voir les écoles ouvrir. Nous n’avons pas oublié les taxis-motos, les bus et autres… La province du Sud-Kivu doit montrer aux yeux du monde son ras-le-bol !», assure-t-elle.
Solidaire de cette journée ville morte, le personnel de l'hôpital Panzi, le centre de santé dirigé par le célèbre docteur Denis Mukwégé agressé jeudi dernier chez lui. «Le docteur va bien mais la violence on n'en veut plus» affirme Ephrem Disimwa, le responsable communication de l'hôpital.
Femmes victimes de viol à l'hôpital Panzi de Bukavu (RDC) en 2009.
AFP / Adia Tshipuku
L'idée de faire de Bukavo une ville morte énerve par contre les autorités. Pour le maire, Philémon Lutombo Yogolelo, ce type d'initiative ne sert pas à grand chose. « Tout ce qu’on annonce, cette recrudescence de l’insécurité dans la ville, je ne crois que pas l’organisation d’une journée ville morte soit vraiment une réponse à cette question-là… il n’y aura pas franchement d’avancée par rapport à l’insécurité
Il est difficile de savoir si les habitants de Bukavu se joindront à cette initiative. Un membre de l'opposition politique ne voit pas l'intérêt de cette journée ville morte : «Même si cela provoque un éclat à l'extérieur, explique-t-il, ça ne fera pas malheureusement pas bouger les décideurs
http://www.rfi.fr/afrique/20121031-rdc-bukavu-ville-morte-insecurite-hopital-panzi-elodie-ntamuzinda



l'émotion toujours vivace à Bukavu après l'agression d'un «homme de paix»

Par RFI

Le docteur Denis Mukwege, directeur de l'hôpital Panzi, à Bukavu, dans l'est de la RDC.
Le docteur Denis Mukwege, directeur de l'hôpital Panzi, à Bukavu, dans l'est de la RDC.
AFP

Le gynécologue congolais Denis Mukwege, qui a échappé jeudi 25 octobre à une tentative d'assassinat à son domicile à Bukavu, se trouve au Burundi, a indiqué dimanche le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders. Le ministre précise qu'il n'est pas exclu qu'il vienne en Belgique. L'agression dont a été victime cette personnalité internationalement respectée pour son engagement contre les violences sexuelles, et dans laquelle l'un de ses employés a été tué, provoque une vive émotion. Denis Mukwege directeur de l'hôpital Panzi qui soigne chaque année environ 3 000 femmes victimes de violences sexuelles, intervient régulièrement à la Cité de la Joie de Bukavu, un lieu de reconstruction physique et psychologique pour toutes ces femmes violées. Marie-Jeanne Mwabachu, chargée de programme à la Cité de la Joie se dit très choquée par cette agression contre un « homme de paix ».

Marie-Jeanne Mwabachu
Chargée de programme à la Cité de la Joie
Ce docteur se donne corps et âme pour essayer de sauver la femme et de lui redonner sa dignité
29/10/2012 par Christine Muratet

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