Alors que se tiennent les concertations nationales: La bataille souterraine de succession entre Kengo et Matata

Pourquoi Kabila se tient-il loin du conflit au lieu de trancher ?

Des personnalités congolaises et étrangères qui sont généralement dans les secrets de dieux à Kinshasa ne s’offusquent plus de parler à haute voix au premier venu en ces termes : « les relations face à face entre Léon Kengo wa Dondo et Augustin Matata Ponyo Mapon sont désormais au vinaigre” !
Le premier cité est président du Sénat, co-président du présidium des concertations nationales et chef d’une formation politique dénommée Union de Forces du Changement, UFC en sigle. Le second est premier ministre, chef du gouvernement, membre du PPRD, parti leader de la majorité au pouvoir, et inconditionnel homme de confiance de Joseph Kabila !

Les deux personnalités qui ne sont pas du tout d’une même génération (en âge comme en politique) ne se connaissent pas au sens du vécu en dehors des cérémonies protocolaires et de l’échange de correspondances dans le cadre de leurs fonctions respectives ! D’où la question do savoir comment les deux hommes en sont arrivés à se livrer une vraie guerre souterraine qui attend maintenant de gagner sous peu les artères, les rues, les ruelles, les sentiers et les chemins de villes et de campagnes de la République.

Les relations entre Kengo wa Dondo et Matata Ponyo ont commencé à se détériorer le jour où le président du Sénat avait annoncé à la Nation congolaise qu’à l’issue des concertations en cours, un gouvernement d’union nationale sera mis en place sans autre précision, mais en laissant sous entendre que l’épée de Damoclès est suspendue sur la tête de tous les membres de l’actuelle équipe de l’Exécutif central!

Qui de Kengo et Matata...

Dans certain milieux politiques de Kinshasa on indique que plusieurs personnalités présentes aux concertations nationales en cours ou en dehors de celles-ci ont été consultées ou continuent de l’être secrètement dans la perspective de la formation dudit gouverne ment.
On indique par ailleurs que des promesses fermes de postes ont été à faites à certains leaders politiques (toutes sensibilités politiques) en échange de leurs prestations à la radio et à la télévision consistant à appeler les Congolais à participer massivement aux concertations nationales ou à soutenir celles-ci par des attitudes manifestement partisanes et ou militantes !

En attendant, la bataille souterraine entre Kengo wa Dondo et Matata Ponyo se poursuit. Mais pourquoi Joseph Kabila se tient-il loin du conflit au lieu de trancher car les nominations des formateurs des gouvernements relèvent de son pouvoir discrétionnaire ? A-t-il vraiment intérêt à faire pourrir la situation entre les deux personnalités avant d’intervenir?
Ainsi qu’on peut le constater, les enjeux et les dangers des concertations nationales commencent à se préciser, mais beaucoup de personnalités politiques refusent de se laisser influencer par les mirobolantes faites aux uns et autres.
Dans le camp de Kengo on soutient avec force que le gouvernement Matata Ponyo appartient déjà au passé car les concertations nationales sont à considérées comme de raisons qui apportent un vin nouveau qui a besoin d’outres nouvelles pour bien se conserver jusqu’au dernier de ses consommateurs.
Dans le camp de Matata on affirme que Kengo wa Dondo qui a fait échouer le régime politique de Mobutu n’a pas de bonnes recettes de gouvernance à proposer aux dirigeants actuels du pays !
Qui donc de Kengo et de Matata aura le privilège de conduire l’Exécutif d’après concertations ? La réponse, la meilleure, à la question posée est à attendre de Joseph Kabila.

KAMBALE MUTOGHERWA