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jeudi 5 septembre 2013

Le M23 prié d'arrêter "toute activité militaire" en RDC

Le M23 prié d'arrêter "toute activité militaire" en RDC

Le Monde.fr |  •Les rebelles du M23, le 30 novembre 2012.


Deux exigences ont été formulées jeudi par les chefs d'Etats de la région des Grands Lacs, à l'issue du sommet de Kampala, la capitale de l'Ouganda. D'abord, ces derniers ont sommé la rébellion congolaise du M23 d'arrêter "toute activité militaire et cesser la guerre et les menaces de renverser le gouvernement légal de République démocratique du Congo".


Ensuite, les onze chefs d'Etat présents ont exigé que les négociations entre le M23 et la République démocratique du Congo (RDC) reprenne "dans les trois jours".

Le dialogue, suspendu depuis mai, devra être "conclu dans une période maximale de quatorze jours", précise le communiqué final du sommet. Une requête à laquelle a accédée le M23. Jeudi soir, son président, Bertrand Bisimwa, a déclaré que la rébellion était "prête" à reprendre les pourparlers avec Kinshasa.


LE RWANDA ET L'OUGANDA POINTÉS DU DOIGT

Durant ces quatorze jours, "les forces belligérantes sur le terrain sont exhortées àexercer le maximum de retenue pour que les pourparlers soient rapidement conclus".
Le sommet demande également à la nouvelle "brigade d'intervention [de l'ONU] d'excercer sans relâche une pression sur le M23 et toutes les autres 'forces négatives'", terme qui désigne les groupes armés qui pullulent dans l'est de la RDC, notamment la rébellion rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
Cette nouvelle brigade de l'ONU, dont le mandat est d'éradiquer les groupes rebelles actifs dans l'est de la RDC, a épaulé l'armée congolaise à la fin d'août pour déloger le M23 de Goma, capitale du Nord-Kivu, à la frontière avec le Rwanda.


La RDC et l'ONU accusent le Rwanda de soutenir militairement le M23, mais le pays concerné dément formellement. L'Ouganda, hôte du sommet, est également soupçonné d'aider les rebelles.

C'est la septième fois depuis juillet 2012 que les chefs d'Etat de la région des Grands Lacs se réunissent pour tenter de trouver une solution à la crise persistante dans l'est de la RDC, sans succès notable jusqu'ici. A chaque reprise des affrontements, le M23 et Kinshasa se renvoient systématiquement la responsabilité des combats.

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