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mercredi 2 octobre 2013

"DÉMOCRATIE CONSENSUELLE" AU CONGO ! RÉINVENTION HEUREUSE OU MALHEUREUSE AUTOUR DES "CONCERTATIONS" ? (Suite)

Les "grands esprits" se rencontrent toujours, kiekiekieeeeeeeeh Laughing Laughing Laughing
Voici alors que j'avais mon sujet depuis quelques jours et l'ai finalisé ce matin en même temps l'excellent BAW de "Congoindépendant" a planché de son côté sur le même !
C'est une vue complémentaire pas opposée, heureusement; lisez donc :

Ndo,

"Vous avez dit «gestion consensuelle» du pouvoir?
Après le «partage équitable et équilibré du pouvoir» qui a servi de «socle idéologique» au régime de transition dit « 1+4 » (Un président et quatre vice-présidents), le landerneau politique congolais vient de s’enrichir d’un nouveau concept dit «gestion consensuelle» de la chose publique. Cette nouvelle expression est une "marque déposée" des participants aux travaux des 
«Concertations nationales» initiées par «Joseph Kabila».

Du 7 au 30 septembre, les « concertateurs » se sont penchés sur les causes de l’effritement de la cohésion nationale. Boycottées par des représentants des forces politiques les plus significatives (c’est le cas notamment de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba et de l’UNC de Vital Kamerhe), ces assises n’ont pas moins tenté de diagnostiquer les causes profondes de ce qui ressemble bien à une crise de l’Etat. Un Etat qui a failli dans son rôle d’organisateur de la solidarité et de la justice sociale. Un Etat qui a excellé jusqu’ici à s’appuyer sur un groupe des Congolais contre d’autres.
La levée, depuis une semaine, de la mesure, pour le moins arbitraire, d’assignation à résidence d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba est la toute première recommandation mise en œuvre par le pouvoir kabiliste à travers le ministère de l’Intérieur. Une chose paraît sûre : une hirondelle ne fait pas le printemps. Il est, par conséquent, prématuré pour présager des réformes qui seront conduites à la lumières des recommandations formulées par les concertations tant il est vrai que celles-ci n’ont pas un caractère contraignant.
Dans le tout-Kinshasa-politique, un sujet est au centre de toutes les conversations : la formation d’un «gouvernement d’union nationale». Des questions fusent. Un gouvernement d’union nationale pour accomplir quelles réformes, avec quels moyens humains et financiers? «Joseph Kabila» qui n’a jamais gouverné le Congo-Kinshasa qu’à partir des extrémités, s’est-il découvert une «vocation centriste» consistant à placer le chef de l’Etat au-dessus de la mêlée? Que se cache-t-il derrière cette «gestion consensuelle» du pouvoir ? Quelle est la contrepartie que «Joseph Kabila» escompte en partageant le «gâteau national» avec quelques politiciens friands des privilèges et honneurs ? L’homme espère-t-il obtenir, par la ruse, le droit de briguer un troisième mandat ?

Décidé à garder son poste, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a recruté quelques «journalistes à gages». Mission : «flinguer» des concurrents vrais ou supposés. Pour avoir, le premier, lancé l’idée d’un « gouvernement national », l’actuel président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, passe pour la cible désignée. Le métier de journaliste est ainsi confondu avec celui de propagandiste ou de publicitaire. 
Il faut être un parfait naïf pour croire que «Joseph Kabila» pourrait encore incarner le renouveau. Cet homme ne peut pas changer. Il a peur. Il a peur d’un pays et d’un peuple qu’il a découvert sur le tard. En 1996. Il a peur des élections libres et transparentes. Il a peur du débat démocratique et de la contradiction. Il a peur d’une presse indépendante. Il a peur d’un Parlement qui contrôle effectivement l’Exécutif. Il a peur d’une justice indépendante.

"Joseph Kabila" est incapable d’amorcer la rupture avec un système de gouvernement qui lui permet de laminer tous les contre-pouvoirs. Un système qui a pour socles l’intolérance, la violence, l’arbitraire, l’injustice sociale, la corruption. Bref, la mauvaise gouvernance. Agir autrement, équivaudrait pour lui à saborder son pouvoir.
Douze années après, le régime incarné par le successeur de LD Kabila ressemble au navire de plaisance «Titanic». Malheur à ceux qui vont prendre place à bord d’une telle embarcation au nom d’une prétendue "gestion consensuelle" de la chose publique..."

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