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lundi 2 décembre 2013

CPI: Bemba et ses associés “surpris”


CPI: Bemba et ses associés “surpris”




Jean-Pierre Bemba, ex-vice président congolais, à la CPI, le 27 novembre 2013.

Trois suspects de subornation de témoins, dont Jean-Pierre Bemba ont comparu mercredi devant les juges de la Cour pénale internationale.
Ils sont poursuivis pour avoir produits de faux documents et corrompu des témoins dans le cadre du procès intenté contre le sénateur congolais.

Jean-Pierre Bemba, l'ex-vice président congolais, est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en Centrafrique.
Ouvert en novembre 2010, son procès touche à sa fin.
Un des supsect, Aimé Kilolo, qui est aussi l’avocat de Jean-Pierre Bemba dans son procès pour crimes contre l’humanité, a jeté la suspicion sur les motivations du procureur.
L’avocat belge, et non congolais, comme stipulé dans le mandat d’arrêt, a affirmé que les documents faux ou falsifiés, que selon l’accusation il aurait déposés devant la Cour, faisaient en fait l’objet de controverse dans le procès, dont la majorité des audiences se tiennent à huis clos.


Fidèle Babala, député du parti de M. Bemba à Kinshasa, à la CPI le 27 novembre 2013.


 Il est accusé d'avoir fabriqué ou présenté à la CPI des faux documents dans le cadre du procès pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre de M. Bemba.
L’avocat a assuré qu’il s’était récemment rendu en mission pour vérifier la fiabilité de ces documents; mais c’est de retour de cette mission qu’il a été arrêté samedi, à l’aéroport de Bruxelles.
L’avocat, devenu suspect, a dénoncé “la manière forte et humiliante” utilisée contre lui, alors même qu’il passe le plus clair de son temps dans les locaux de la Cour et aurait accepté toute citation à comparaître du procureur.
Enfin, son défenseur a demandé que lui soit restitué son Blackberry et son Ipad, saisis lors de l’arrestation, et qui contiendrait des éléments confidentiels sur la stratégie de la défense dans l’affaire principale intentée contre Jean Pierre Bemba.

Fatou Bensouda, procureure de la CPI, à La Haye, le 27 novembre 2013.

Après lui, le député congolais, Fidèle Babala Wandu a dénoncé ses conditions d’arrestation, à 2h du matin, dimanche, par 30 policiers et sous le regard de ses enfants.
L’avocat du député congolais a annoncé qu’il dénoncerait la légalité de cette arrestation.
Il a aussi estimé que son client bénéficie de l’immunité au regard de la constitution congolaise.
Enfin, il a protesté contre la diffusion, sur la télévision congolaise, de l’arrestation de Fidèle Babala Wandu, le montrant en prison, dans une situation humiliante et demandé aux juges de la Cour d’ordonner l’interdiction de ces images.
Les deux derniers suspects arrêtés le week-end dernier en France et aux Pays-Bas n’ont pas encore été transférés à la prison de la Cour.

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