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samedi 14 décembre 2013

Nairobi déclare le M23 vainqueur :

 « KABILA » doit être poursuivi pour haute trahison


image Sultani MAKENGA


Le roi de la région des grands lacs, l’a dit et il l’a obtenu, Yuweri Museveni vient d’imposer au gouvernement illégitime congolais, son accord-déclaration. Aubin Minaku, Président de l’assemblée nationale peut beau aboyer mais la caravane passe. Bertrand Bisimwa sera bel et bien au gouvernement de cohésion nationale comme vice – premier ministre en charge de la défense et sécurité. Sultani Makenga commandant 8ème région militaire, ainsi dit Joseph Kabila, après la création à Nairobi.  du « M12 », une association malfaisante contre les lois et intérêts de la République Démocratique du Congo. Quelle insulte pour ces vaillants combattants FARDC, qui le métal,  dans le corps sont tombés aux lignes du front ?François Olenga, Bahuma, Mamadou Ndala, Peuple Congolais, Bolamuka !!!!

Martin Fayulu « sauvons la RDC », « les congolais doivent se  prendre en charge, le processus de la balkanisation du pays serait desormais dans sa phase finale. Au lieu de la reddition de groupe armé telle que recommandée par l’assemblée nationale, le gouvernement de Kabila vient de signer avec un mouvement qualifié de force négative par les Nations Unies, un accord-déclaration dont le Peuple congolais ignore le contenu. Cet acte n’est rien d’autre que de la haute trahison ».

Ô Congo ! Lumumba veut retourner dans sa tombe, mais laquelle ? Les congolais vont déguster un plat qui est impropre à la consommation. Dix postes ministériels réservés  par Joseph Kabila, au gouvernement de cohésion nationale, à ses frères du M23. Le raïs n’a confiance en aucun congolais, même pas à son épouse.

Joseph Kabila doit être poursuivi pour haute trahison, ainsi que les membres de son gouvernement

Ces accords organisent le retour et l'attroupement des soldats du M23 dans 3 cantonnements militaires à l'intérieur du territoire congolais, en vue de leur intégration dans l'armée congolaise. Sans oublier l'amnistie accordée au M23. Alors que le Parlement congolais a rejeté ces accords dans une récente résolution, le seul but du régime d’occupation de Joseph KABILA est d’injecter dans l’armée congolaise des éléments étrangers qui déstabilisent le fonctionnement normal de la défense et de la sécurité nationale congolaise.

Ce qui étonne, c'est la complicité des Nations Unies qui réitèrent ainsi les erreurs de l’ONU à Lusaka (1999), à Sun City (2001) en avalisant un dispositif d’intégration des étrangers dans l’armée congolaise similaire au CNDP de Laurent NKUNDA, ce qui avait permis au régime de Kigali de continuer à déstabiliser la RDC, grâce à des agents rwandais infiltrés dans le gouvernement, le Parlement, la Police et l’armée congolaise.

« Le cantonnement du M23 sur le territoire ( ) … dans des emplacements géographiques précis déterminés conjointement par les 2 parties », comme le prévoit l’Article 29 du texte final de Kampala, est étonnant pour une armée congolaise qui prétend haut et fort, avoir gagné la guerre contre le M23. Ça ressemble plutôt à une capitulation des FARDC.

On peut se demander si les Nations Unies ont bien lu ces accords et si Mr Joseph KABILA a bien saisi la portée des détails de ces accords, car ils autorisent un retour illégal en armes des combattants étrangers du M23 sur le territoire congolais, « par unités ne comptant pas moins de 150 soldats » (Art. 24), sous le fallacieux prétexte que « le M23 s’engage à soumettre ses troupes et unités de police … au processus de désengagement, cantonnement, démobilisation et réintégration ou intégration…» (Art. 2.2).

Un tel dispositif n’est pas gage de paix durable dès lors que le risque de relance d’une nouvelle rébellion rwandophone est certain à partir des nouveaux cantonnements accordés au M23 à « Rumangabo, Nyongera, Ntamugenga » (Art. 31), trois localités situées en plein territoire national et loin des frontières. 

C'est de la haine contre notre pays que ces gens qui gouvernent à Kinshasa matérialisent dans ces accords. Car, alors que dans un pays libre et normal, le désarmement et l’identification des troupes vaincues se font aux frontières, l’Article 33 du texte final de Kampale vient stipuler que « le désarmement sera mené à bien dans les sites de cantonnement primaire » à l’intérieur du territoire. C’est de la complicité avec l’ennemi et de la haute trahison contre le peuple congolais que Joseph KABILA puisse autoriser les ex-combattants étrangers du M23 à franchir à nouveau la frontière de la RDC armes à la main, sans les identifier. 

En disposant dans l’article 27 du texte final que « les combattants du 23 conservent leurs armes personnelles jusqu’à leur installation dans des sites de cantonnement primaire », Joseph KABILA légalise un nouveau rassemblement des forces étrangères rebelles sur le territoire national, sans s’en référer, une fois encore, au Parlement. 

Jamais dans l’histoire de la guerre un pays souverain victorieux, n’a accordé à des ex-combattants ennemis vaincus le droit de retourner en armes sur le territoire et de s’attrouper, avec droit spécial pour le M23 d’assurer par ses propres soldats et armes, « la protection du cantonnement primaire » (Article 34) ainsi qu’un séminaire pour tous les officiers du M23 avant leur retour sur le territoire, avec droit à la formation continue (Art. 43).

La victoire truquée des FARDC figure heureusement pour l’histoire dans l’article 38 de ces accords selon lequel les zones récupérées par les FARDC n’ont pas été conquises, mais « quittées et remises au Gouvernement par le M23 ». 

Seul le départ par la force de Joseph KABILA peut mettre fin à ce cirque et donner le vrai signal de libération totale de notre pays de tous les mercenaires étrangers qui prennent en otage depuis 16 ans notre droit au progrès.

Yves Kongolo

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