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vendredi 22 novembre 2013

La libération des prisonniers fait débat



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La libération des prisonniers fait débat

par • 20 novembre 2013 •

En RDC, les prisonniers concernés par la mesure de grâce du président Joseph Kabila ont été libérés à Goma. Cette décision censée apaiser la vie politique en RDC est très critiquée par la classe politique congolaise.

Selon le parquet général de la province du Nord-Kivu, seules 30 personnes condamnées pour des faits de droit commun sont concernées par cette grâce présidentielle. Une mesure qui fait partie des recommandations issues des concertations nationales, tenues le mois dernier à Kinshasa. Mais cette décision ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique en RDC. L’opposition qui dit s’attendre à un geste politique rassurant du président Kabila, qualifie cette mesure d’une vraie farce.

DW.DE

http://www.direct.cd/2013/11/20/la-liberation-des-prisonniers-fait-debat.html

Ndlr: Nous venons d'apprendre la libération de Jacques Chalupa ce vendredi, 22 novembre. Il est la seule personnalité politique à être libéré.

Ce qu’a dit Kolber à Tshisekedi

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par • 19 novembre 2013 •

Environ une heure d’entretien à la résidence du lider maximo, sur Pétunias, à la hauteur de la 10ème rue, à Limete. Poignée des mains et accolades. Telle a été l’ambiance somme toute spéciale, pour ces deux personnalités qui, pour la toute  première fois, se rencontrent  pour parler de l’avenir de la RD. Congo.

C’était, en fait,  un huis clos qui n’a rien laissé transparaitre, quant au contenu de ces échanges. Mais, des  proches du Sphinx révèlent,   toutefois,  qu’un tour d’horizon sur la situation globale du pays ne serait moins intéressant, pour Martin Kobler qui, visiblement, est très soucieux de contribuer à la décrispation du climat politique ainsi qu’à la restauration de la paix en RDC, depuis son avènement, à la tête, de la Monusco.

Le même Kobler a vu Aubin Minaku, le vendredi dernier, avant de conférer avec l’Abbé  Muholongu Apollinaire  Malumalu, le samedi 16 novembre, à la CENI. Avec Minaku, il portait la voix de la communauté internationale pour un retour ‘’forcé’’  à Kampala en vue de  la conclusion des pourparlers avec les rebelles du M23. Tandis qu’avec Malumalu, il était question, pour lui,  de tester la température au niveau de    préparatifs des prochaines élections locales, municipales et urbaines. Il en est sorti, d’ailleurs,  avec la feuille de route, celle-là même qui avait été soumise, il y a quelques semaines,  à l’appréciation des   partis politiques et dont un nouveau rendez-vous est pris, pour le 9 décembre 2013, à Kinshasa.
Loin de tintamarres, le tête-à-tête Kobler-Tshisekedi n’aura duré qu’environ une heure, sur Pétunias, à la 10ème rue, à  Limete. Mais, de quoi ont-ils parlé ? Aucun officiel  de la présidence de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social n’en dit mot. Rien de plus  à glaner auprès de Tshisekedi, lui-même, qui s’est blotti, comme à l’accoutumée,  dans sa résidence, après cette rencontre, sans la moindre déclaration.

Mystère ? 

Oui, c’en a été vraiment  un, hier jusqu’au soir,  même s’il fallait, plus tard, secouer le cocotier, peut-être  du côté de Kobler, pour en savoir un peu plus. Et,  là-dessus, le Bureau du Porte-parole de la Monusco indique  qu’il s’agissait  « d’une visite de courtoisie du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies auprès de l’opposant historique congolais ».
Selon la même source, « les deux personnalités ont évoqué la situation sécuritaire et politique en République Démocratique du Congo. Le chef de la Monusco effectue depuis samedi dernier des visites auprès des représentants de la classe politique congolaise, de la majorité, comme de l’opposition », a ajouté le bureau du porte-parole de la mission onusienne.

Insolite 

Des analystes, eux, notent cependant que cette visite intervient, le 18 novembre 2013, soit à  dix  jours de l’An II, depuis la tenue  des   élections du 28 novembre 2011. Normalement, l’Udps envisagerait une série de manifestations, deux ans après ces élections-là. Des journées portes ouvertes, par exemple, sont déjà programmées, à la permanence du Parti. D’autres actions de grande envergure ne manqueront pas au rendez-vous.
Déjà, Félix Tshisekedi avait entrepris, dans un passé récent, des rencontres avec les masses. C’est le cas de sa descente à la Tshangu, la ‘’ Chine populaire’’ ou, mieux, le bastion où   des milliers des  combattants parmi les plus aguerris,  s’organisent en cellules d’affermissement de la conscience à la lutte contre les anti-valeurs et les dictatures de tous genres.
Une autre descente a été signalée dernièrement à Bandalungwa. D’où, cette  visite de Kobler est-elle perçue, dans ce contexte-là, comme une démarche de nature à  consulter Tshisekedi sur les enjeux de l’heure notamment,  sur la victoire militaire des Fardc, les  concertations nationales ainsi que sur  les futures élections locales.

Ballet diplomatique

Martin Kobler a été, le vendredi dernier, au Palais du Peuple, avec Minaku, le Président de la chambre basse du parlement.  Samedi 16 novembre, il a également conféré avec l’Abbé Malumalu, à la CENI. Après chez Tshisekedi, il entend poursuivre ses contacts avec les différents acteurs des partis politiques et de la société civile. Avec les autorités congolaises, les efforts de la communauté internationale, à en croire Kobler,  sont focalisés autour de la conclusion des pourparlers de Kampala, avec le M23, et de la restauration rapide de l’autorité de l’Etat dans les territoires reconquis par les FARDC.  Mais, avec Malumalu, il était, plutôt,  question de préparatifs des prochaines élections locales.

LPM

http://www.direct.cd/2013/11/19/ce-qua-dit-kolber-tshisekedi.html

RDC : «Joseph KABILA», incarnation du mal congolais


RDC : «Joseph KABILA», incarnation du mal congolais


image Joseph KABILA


Si «Nguz Karl i bond» pouvait revenir dans le monde des vivants ici sur terre, et partager avec nous les péripéties et inepties du régime de Joseph Kabila, il ne serait pas exclu qu’il reconsidère son accusation de l’incarnation du mal zaïrois, portée en son temps contre Mobutu Sese Seko, car ce dernier a su, tout de même, préserver la paix et l’intégrité du territoire dans sa globalité. Face à la désintégration de l’Etat congolais, l’ancien "Premier" porterait l’accusation d’«incarnation du mal congolais», en des termes appuyés, sur Joseph Kabila. 

Notre thèse se fonde sur le fait que Joseph Kabila, malgré lui, a le mépris de la connaissance qui, à n’en point douter, serait un premier pas contre l’intolérance qui a conduit son régime dans l’arbitraire le plus scandaleux. N’a-t-il pas poussé les bandes armées à commettre, à travers le pays, tant d’horreurs dont les motivations demeurent l’enrichissement, l’autosatisfaction personnelle et l’abrutissement du peuple congolais ? Il porte la responsabilité d’avoir fait perdre la logique et le sens véritable de la réalité ! En sus, "Joseph" souffre d’un anti-intellectualisme évident ! 
Douze années après son accession à la tête de l’Etat, le Congo démocratique présente le spectacle d’un Etat en pleine liquidation, in fine en pleine cessation de paiement ! Incapable d’imposer une carrure d’homme d’Etat en face du monde, particulièrement de l’Ouganda et du Rwanda, ses voisins immédiats et agresseurs potentiels de notre territoire, en entraînant en plus une vague d’actes de vandalisme, de torture et de traitements cruels, inhumains et dégradants, contre nos filles, mères et grand’mères, du Nord et du Sud Kivu sans défense !

Plusieurs de nos soldats des FARDC sont par le passé tombés sur le champ de bataille, au début de cette guerre, avec la complicité des militaires rwandais et ougandais infiltrés dans nos forces armées et services de renseignements, par des accords bidons, sans valeur juridique réelle.

Nous faisons allusion à la présence de James Kabarebe, comme chef d’Etat major des Forces Armées congolaises, et pourtant sujet rwandais, qui est aujourd’hui, ministre de la Défense dans son pays d’origine ! Avec lui, plusieurs de ses lieutenants occupèrent des postes hautement stratégiques au sein de nos institutions ! Au sommet de l’Etat, dans le service de sécurité, la police et même dans les services générateurs de recettes publiques.

Aucune revendication de l’opposition n’est tolérée, et chaque Congolais, vivant au pays, est mis au pas par les nouveaux colonisateurs de la RDC, qui tiennent à balkaniser ce vaste pays pour le priver de ses richesses vitales, devant servir à son développement et son industrialisation ultérieure.

Nos ennemis intérieurs semblent croire que tous les Congolais ont perdu le sens de la raison ! Loin s’en faut. Car, comment peut-on faire croire aux citoyens du "Grand Congo", qui ont gagné la récente guerre, de signer un accord de paix avec les rebelles du M23 ? Est-ce qu’auparavant, y avait-il signature d’un accord lorsque l’AFDL de Laurent Désiré Kabila avait conquis les FAZ de Mobutu en 1997 ? Ou sommes-nous en face d’une mise en scène qui ne veut pas dire son nom ? Ou encore, est-on à la recherche d’arguments, pour endormir davantage les Congolais, afin de les faire vivre, un peu plus tard, l’effet de surprise qui nécessitera la balkanisation du pays ?

Nous réitérons notre affirmation de départ selon laquelle lorsqu’un ennemi est écrasé par une défaite militaire, comme on le prétend pour le gouvernement de Kinshasa, avec le M23, la logique aurait souhaité que les Forces armées congolaises, dans ce cas d’espèce, devraient dicter les conditions de paix et non pas les négocier, car les deux concepts n’ont pas le même contenu de signification ! Il en fut ainsi après la fin de la Première Guerre mondiale lorsque le 11 novembre 1918, la France victorieuse imposa ses conditions à l’Allemagne vaincue dans la forêt de Compiègne, à bord d’un wagon de chemin de fer.

Le sens de l’histoire oblige, et la France, à son tour, lorsqu’elle fut battue par Hitler, le Führer n’hésitera pas à convoquer les dirigeants français, dans la même forêt de Compiègne, à bord du même wagon de chemin de fer, pour dicter ses conditions à la France défaite. De même, une scène analogue se déroula le 8 mai 1945 lorsque les puissances alliées dictèrent au maréchal allemand Keitel les conditions de paix après la débâcle et l’écrasement des forces militaires nazies, à l’issue de la Deuxième guerre mondiale.

Puisque le porte-parole du gouvernement congolais, « Lambert », promet de signer finalement un accord de paix avec le M23, face à l’évidence, l’on peut conclure que la victoire des FARDC sur le M23, n’était qu’un décor d’illusions à faire avaler aux Congolais naïfs.

En attendant, le navire Congo ressemble plus que jamais à un vaisseau sans boussole. Kagame et Museveni imposent leur loi, face à un Joseph Kabila en crise d’imagination et d’autorité, étant lui-même un infiltré au service de ses parrains. Ceux-ci sont là pour exploiter à vil prix presque toutes les richesses du Congo, au détriment du peuple congolais mal nantis, dans un pays scandaleusement riche, mais qui laisse croître la disète à longueur des journées.

Or, du temps de Mobutu, en dépit de ses qualités et de ses défauts inhérents à la vie humaine, toute entreprise qui visait à perpétuer la misère du peuple zaïrois et de vendre une portion de la terre congolaise était annulée ! 

Congolais, engagez-vous pour chasser l’ennemi intérieur par un soulèvement populaire spontanée et soutenu par des actions de désobéissance civile, en suivant le modèle de la résistance de nos contemporains en France. Et pourquoi pas près de nous, en Egypte comme en Tunisie.

A présent, on n’a toujours pas entendu une famille déplorer dans n’importe quel camp militaire du pays, la mort d’un soldat tombé lors des récents combats à Goma et ses environs avec le M23. Nulle part aussi, l’on peut nous présenter les prisonniers de guerre. Pourtant, le moment est certes révolu de croire que les Congolais sont incultes et souffriraient de l’amnésie collective.

Et si « Nguz » pouvait revenir dans ce monde, il reverrait son livre sur Mobutu et confirmerait que c’est « Joseph Kabila », au regard des faits, qui est l’incarnation du mal congolais.

Congolais, mettons-nous ensemble pour construire notre propre destin. Nous devons pour cela empêcher, à travers nos actions, Joseph Kabila, de dormir tranquillement, parce qu’il tient mordicus à demeurer président de la République, à l’encontre de toutes résistances du peuple congolais.

Bamba-di-Lelo

Travailleurs et étudiants congolais se sentent chez eux au Rwanda

Travailleurs et étudiants congolais se sentent chez eux au Rwanda

Kigali, capitale du Pays aux mille collines, est en plein essor et attire de nombreux travailleurs étrangers.
Kigali, capitale du Pays aux mille collines, est en plein essor et attire de nombreux travailleurs étrangers.
AFP PHOTO/Tony KARUMBA

Par Déo Namujimbo


Fuyant la misère, la corruption généralisée et le manque de travail en République démocratique du Congo, des milliers de Congolais se sont installés dans les pays voisins, notamment au Rwanda. Étudiants, travailleurs manuels et intellectuels, commerçants et «hommes à tout faire», le pays des Mille collines devient ainsi petit à petit leur nouvel eldorado.

Comme tous les jours, l’atelier de menuiserie d’Abel Mufungizi ne désemplit pas. Les clients se marchent pratiquement sur les pieds, s’invectivant bruyamment tout en riant parfois aux éclats dans un climat plutôt bon enfant. La plupart sont des Rwandais, ce qui est normal, l’atelier se situant à Nyamirambo, l’un des quartiers les plus populaires de Kigali, la capitale du Rwanda.

Population abandonnée, travailleurs exilés

Le Congolais Abel Mufungizi, surnommé «le roi des meubles», explique sa notoriété tout en ponçant une énième fois un ravissant buffet : «Mes clients trouvent que nous autres Congolais excellons plus dans les métiers manuels que nos confrères rwandais, mettons plus de cœur à l’ouvrage et surtout respectons les délais convenus». Et d’ajouter que depuis plus de vingt ans qu’il s’est installé à Kigali, jamais il n’a manqué de commandes ni connu de problème pour avoir manqué à ses engagements. Ce que soutient son jeune frère Louis-Paul, depuis treize ans garagiste à Butare, dans le centre du pays : «Quand les Rwandais ou même les Blancs nous passent une commande, ils savent qu’ils peuvent compter sur nous, que le travail sera bien fait et que nous ne leur ferons payer que le juste prix».

De fait, la grande majorité des travailleurs manuels des grandes villes rwandaises sont des Congolais. De Kigali à Cyangugu et de Ruhengeri à Kibuye, la plupart des garagistes, artisans, électriciens, menuisiers ou encore plombiers et couturiers ont traversé le lac Kivu ou la rivière Ruzizi pour s’installer définitivement ou pour un temps limité au Pays des mille collines. «Ici au moins nous sommes payés pour notre travail, se confie Alexandre, un jeune étudiant devenu coiffeur à Kamembe. Chez nous au Congo, non seulement les autorités ne s’intéressent nullement à l’avenir de la jeunesse, mais en plus même les agents de l’État ne sont pas payés, d’où le dicton qui dit que tous les fonctionnaires congolais souffrent du sida, le 'Salaire impayé depuis des années'».

Le Rwanda, un modèle de développement en Afrique

Loin de le contredire, l’infirmier Chrysostome appuie : «Comment peut-on continuer à exercer mon métier dans mon pays où les soins aux malades sont monnayés à la tête du client, les médicaments de l’hôpital vendus au marché, en assistant à la fatale agonie de malades qu’on aurait pu sauver et qui meurent sous nos yeux aussi longtemps que leurs familles n’auront pas glissé un billet au médecin ?». C’est pour ces différentes raisons qu’il s’est installé au Rwanda depuis 1999, d’abord dans les camps de réfugiés rwandais rentrant au pays après le génocide de 1994, puis à son propre compte, après avoir créé un dispensaire privé au quartier Kimisagara de Kigali.

Ancienne colonie belge comme ses voisins le Burundi et la République démocratique du Congo, le Rwanda a adopté l’anglais comme langue de l’enseignement et de l’administration, il y a une dizaine d’années. Dirigé de main de fer depuis 1994 par le général Paul Kagame, sa politique économique fait du pays un modèle de développement en Afrique et dans le tiers-monde en général, selon les appréciations des institutions de Bretton Woods que sont le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Ce qui explique en partie que les jeunes Rwandais se tournent plus vers les hautes études que les métiers manuels, les moins instruits se dirigeant naturellement vers l’armée et les domaines de la sécurité nationale, l’autre cheval de bataille du gouvernement de Kigali. «Les autres domaines se trouvant ainsi délaissés, explique un prêtre expatrié sous couvert de l’anonymat, les Congolais se sont rués en masse sur cette manne qu’ils ne peuvent pas pour le moment trouver dans leur pays».

Un pied dans chaque pays

Plus loin à Gisenyi, ville frontalière de celle congolaise de Goma au pied du volcan Nyiragongo, la plupart des enseignants sont Congolais. L’un d’eux, Pierrot Muhindo, professeur de mathématiques, chimie et physique dans une école technique, soutient que son salaire lui permet d’entretenir le petit commerce de sa femme qui, comme plusieurs centaines d’autres habitantes de Goma, fait quotidiennement le commerce de vivres entre les deux pays. «Mon épouse traverse chaque matin la frontière pour venir vendre des chaussures, de la vaisselle et de la friperie au Rwanda. Le soir elle rentre à Goma avec des légumes, des fruits et de la viande que nos deux filles revendront le matin sur le marché».

Il n’y a pas que les travailleurs et les commerçants qui travaillent ou vivent au Rwanda. De plus en plus de jeunes et d’hommes d’affaires ont pris l’habitude de s’installer plus ou moins durablement dans ce pays récemment devenu membre du Commonwealth pour y apprendre la langue anglaise. «Depuis que mon père a appris l’anglais, assure Jean-Népomucène, 24 ans, il a plus de facilités lors de ses voyages d’affaires au Nigeria, en Thaïlande ou à Dubaï. C’est lui qui m’a incité à venir pour un temps au Rwanda apprendre l’anglais avant d’aller poursuivre mes études en Australie ou en Afrique du Sud».

Les métiers de l’art et du spectacle ne sont pas délaissés si l’on considère les nombreux bars et boîtes de nuit où évoluent des musiciens congolais au son de la tonitruante musique congolaise tant appréciée outre-Ruzizi. Ou encore les églises de réveil dirigées par des pasteurs congolais qui foisonnent dans les innombrables villages et collines du pays. N’empêche que d’autres jeunes Congolais ne sont pas au Rwanda pour ce qu’on appelle «la bonne cause», à l’instar de nombreuses prostituées venues vendre leurs charmes aux blancs expatriés et autres jeunes gens venus s’y installer «dans l’espoir de séduire l’une des innombrables veuves riches du génocide» comme affirment les mauvaises langues.

http://www.rfi.fr/afrique/20131115-rwanda-rdc-travailleurs-etudiants-migrants-congolais

Le médecin Mukwege distingué pour son aide aux femmes violées en RD Congo



Le docteur congolais Denis Mukwege récompensé pour son travail auprès des femmes violéesL'infatigable défenseur des femmes violées de l'Est du Congo, le docteur Denis Mukwege, récompensé par la Fondation Chirac, est notre invité. Chaque année, le gynécologue congolais soigne gratuitement plus de 3 500 femmes victimes de viols, véritables armes de guerre en RDC.


Le médecin Mukwege distingué pour son aide aux femmes violées en RD Congo
© Capture d'écran

La Fondation Chirac pour la prévention des conflits décerne son prix jeudi au médecin congolais Denis Mukwege pour son aide aux femmes victimes de viols en RD Congo. Il reçoit sa récompense des mains du président François Hollande.

Par FRANCE 24

 
WEBDOCUMENTAIRE FRANCE 24
(cliquez sur l'image pour accéder au webdocumentaire)

Un temps pressenti pour le prix Nobel de la paix, le docteur Denis Mukwege est distingué, jeudi 21 novembre, par la Fondation Chirac pour la prévention des conflits. Il est récompensé pour son action en faveur des femmes victimes d'agression sexuelle en République démocratique du Congo où le viol est une arme de guerre.
En une douzaine d'années, le gynécologue congolais a opéré plusieurs dizaines de milliers de femmes violées et parfois mutilées. Menacé, ce médecin, considéré comme une figure emblématique du combat mené contre les violences sexuelles en RDC, continue son combat. À l'occasion de la remise du prix, FRANCE 24 republie ci-dessous le reportage de Johan Bodin et Marc Perelman, qui l'avaient rencontré en février 2013.
Inlassablement, Denis Mukwege, gynécologue congolais, soigne, opère, répare. Des femmes violées et souvent aussi mutilées. Avec ses équipes, dans son hôpital de Bukavu, au Sud-Kivu, il a déjà soigné 40 000 femmes. Un travail à la mesure de l’horreur à laquelle il est confronté au quotidien. Ces quinze dernières années, on estime qu’un demi-million de femmes ont été violées en République démocratique du Congo (RDC).

Denis Mukwege, le docteur qui "répare" les femmes mutilées

Denis Mukwege sait aussi, bien malgré lui, identifier cliniquement les auteurs de ces violences. Les bandes armées, miliciens ou soldats réguliers, qui ravagent cette région de l’est du Congo et qui rivalisent de cruauté. Des bourreaux qui laissent, dans la chair et le ventre des femmes suppliciées, la signature de leur torture. À coup de machettes, de pieux ou d’armes à feu, le viol est une arme de guerre.
Le docteur porte en lui un souvenir terrible. En octobre 1996, il est médecin-chef a l'hôpital de Lemera, au Sud-Kivu. Des bandes armées venues du Rwanda voisin sèment la terreur dans la région. Le gynécologue part accompagner un expatrié occidental qui doit être évacué pour des raisons sanitaires. Leur convoi échappe de peu à une attaque. Le lendemain, son hôpital est pris d'assaut, les patients et le personnel massacrés. Ces victimes hantent encore Mukwege.
Barbarie
Et puis, au fil des ans, le chirurgien a aussi vu revenir dans son hôpital des enfants des viols. Ici, l’horreur se répète de génération en génération. Ces fillettes qu’il avait vu naître ont à leur tour été violées, à l’âge de 3 ou 5 ans. Une barbarie. Denis Mukwege s’est emparé de sa colère sourde de chirurgien pour la porter par delà les frontières de son pays. Porter son indignation aux grands de ce monde : ONU, Parlement européen, France. Le docteur a saisi toutes les tribunes qui lui on été offertes.

Le docteur refuse la banalisation, malgré le manque de moyens d’un État congolais souvent aux abonnés absents. Car en dépit des campagnes pour lutter contre les violences sexuelles, les auteurs de ces crimes peuvent toujours compter sur une large impunité. Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les hommes en uniformes qui commettent des viols. L’esprit de guerre a contaminé aussi les civils. Les quelques avocats qui défendent la poignée de victimes qui osent porter plainte sont tous rémunérés par des ONG étrangères. Les magistrats militaires de Bukavu, dans leur bâtiment dont le toit s’effondre, doivent compter sur les véhicules de l’ONU ou de l’aide internationale pour mener leurs enquêtes.

Le 25 octobre dernier, le docteur Mukwege a échappé à une tentative d’assassinat à son domicile. Était-ce pour le faire taire ? Après trois mois d’exil en Belgique, il a décidé de rentrer à Bukavu, dans son hôpital, auprès de ces femmes qui s’étaient côtisées pour lui payer son billet retour. Nous l’avons suivi.
Depuis sa table d’opération jusqu’à la crèche des enfants en passant par les cachots de la police et les maisons d’accueil, nous avons été confrontés à des récits parfois durs à supporter. Mais indispensables à entendre.











. D’importantes recommandations issues des concertations souffrent de leurs exécutions:






Des concertations dites nationales, organisées du 7 septembre au 5 octobre 2013 à Kinshasa, en vue d’obtenir cohésion nationale pour faire face à la situation de guerre qui prévaut dans la partie- Est de la République démocratique du Congo (RDC), ne peuvent être un succès que si les recommandations qui en sont sorties sont appliquées à la lettre. 
Déjà, à la fin de ce forum, d’aucuns ont soutenu que les résolutions qui en sont sorties ressemblaient à un chapelet de bonnes intentions, et qu’elles ne seront jamais observées. Aujourd’hui, l’opinion est sur le point de leur donner raison car, une de plus importantes recommandations du groupe thématique “Gouvernance“ auquel ont fait partie plusieurs membres de l’Opposition intra et extra parlementaire, souffre de son exécution. Il s’agit de la libération des prisonniers politiques dont certains noms avaient été officiellement avancés, parmi lesquels le pasteur Kutino Fernando, Jacques Chalupa, Eugène Diomi Ndongala, Eric Kikunda, Firmin Yangambi et autres. En effet, un mois après la promesse faite par Joseph Kabila, aucun prisonnier politique n’a été libéré.

Pourtant, le 23 octobre dernier, soit 18 jours après la fin des travaux de concertations nationales, l’initiateur de ce forum avait les deux chambres du Parlement en une séance commune pour répondre à leurs revendications. Joseph Kabila avait même garanti qu’il venait de signer une ordonnance, le même 23 octobre, dans la matinée, ordonnant la libération des prisonniers politiques. En bas de ce document, on pouvait lire ”la présente ordonnance entre en vigueur à la date de sa signature“. Malheureusement, cette disposition n’a jamais été observée jusqu’à ce jour.
Les “opposants“ qui ont pris part à ces concertations devaient, en réalité, tirer la sonnette d’alarme pour dénoncer cette situation qui cache un flou politique. Car, à en croire certaines langues, personne n’a le pouvoir, en République démocratique du Congo, d’empêcher l’exécution d’une ordonnance présidentielle dûment signée et rendue publique sur les antennes de la télévision nationale et dans le Journal officiel. Or, si cette disposition n’est toujours pas d’application, il y a lieu de craindre une complicité dans le chef de certains dirigeants.
D’ailleurs, au cours d’une manifestation de la Ligue des jeunes de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), tenue mercredi 20 novembre 2013 au siège de cette formation politique à Kinshasa/Limete, ces jeunes ont fait une déclaration politique autour de quatre axes fondamentaux de l’actualité politique en République démocratique du Congo, parmi lesquels “la question toujours irrésolue de la libération des prisonniers politiques de la RDC”.
Dans le même ordre, ils ont relevé qu’une des incohérences majeures des concertations du Palais du peuple est leur totale application. Ils ont évoqué la situation des prisonniers politiques toujours en détention malgré la décision formelle adoptée par le concertateurs de les libérer.” Aucun processus de réconciliation nationale crédible ne peut avoir lieu sans la libération des prisonniers politiques », ont-ils dit, faisant ainsi allusion à ce qui se passe en Côte d’Ivoire, en Tunisie et même au Mali.
Il y a de cela quelques jours, Joseph Kabila a nommé une équipe chargée du suivi des recommandations issues des concertations nationales du Palais du peuple. Elle est investie du pouvoir de contrôler si telle ou telle autre disposition de ce forum n’est pas d’application, ou l’est de manière partielle. Maison doute fort si elle aura le courage d’être objective et impartiale pour booster d’autres exigences des concertateurs jugées sensibles, de manière à retrouver réellement la normalisation de la situation politique.



STONE