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lundi 20 janvier 2014

"Bruxelles : Malu-Malu en mission «très spéciale»



Pendant que nous nous affairons à nos éternels préparatifs et à l'accessoire, l'équipe kanambiste est déjà dans le match  savonnant déjà le terrain pour mieux nous dribbler; bien avant 2016 !!!

Malu² sur le front diplomatico- consttitutionnel ; la Police, l’Armée, la Justice Militaire dans le nettoyage sécuritaire, Mende et tout le clan sur le chantier médiatico-politique…; le verrouillage du pays s’intensifie, forcément avant 2016 !
Il ne sera toléré à aucun impétrant de venir leur barrer le sentier ; les anciens alliés devenus concurrents indésirables comme Numbi perdent leur intouchabilité, sa ferme aujourd’hui occupée et sa personne en sursis… (Ngbanda l'avait déjà annoncé !)

Nous réveillerons-nous enfin pour attaquer à notre tour, défendre notre Nation ???
Pauvre cher pays !!!

(Correspondance particulière, Paris)


"Bruxelles : Malu-Malu en mission «très spéciale»
° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8609

Selon des sources bien informées, «Monsieur l’abbé» Apollinaire Malu-Malu, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), est arrivé dimanche 19 janvier à 10h30 dans la capitale belge. Il devait, ce lundi 20, faire un exposé devant la Commission des relations extérieures du sénat du royaume de Belgique. Thème : la poursuite du processus électoral au Congo. En réalité, le véritable enjeu concerne l’avenir politique de «Joseph Kabila» après 2016. L’homme serait chargé de "sensibiliser" le monde politique belge sur la nécessité d’une nouvelle révision Constitution dont l’article 220 qui prohibe tout amendement portant sur le nombre et la durée des mandats du président de la République. Dès que cette mission sera «accomplie», la Présidence de la République va soumettre au Parlement congolais un projet de loi dans ce sens avec l’espoir de voir la diplomatie belge «vendre» cette nouvelle donne auprès du monde occidental... 
Selon des sources, l’aéronef transportant le président de la Ceni a atterri à l’aéroport militaire de Melsbroek. Conscient de la répulsion que suscite la seule évocation de son nom dans les milieux des Congolais de la diaspora, Malu-Malu n’a pas osé prendre un vol commercial pour atterrir à l’aéroport de Zaventem. Histoire de ne pas rencontrer quelques «contradicteurs» particulièrement hargneux. Les "services" belges savent que les "combattants" sont aux aguets.

Un modérateur nommé…André Flahaut

Deux heures après son arrivée, le président de la Ceni s’est rendu à la Chambre des représentants du royaume de Belgique, autrement dit l’Assemblée nationale. Il y a rencontré une trentaine de ses concitoyens. Surprise. Le «modérateur» n’était autre que le socialiste francophone André Flahaut, l’homologue d’Aubin Minaku. Quid des critères de sélection des participants? Mystère. Il semble que «Monsieur l’abbé» aurait choisi quelques «amis». 
Lundi 20 janvier, il devait avoir un «échange» avec des membres - francophones ? - de la Commission des Relations extérieures du sénat belge sur deux sujets : le financement des élections locales au Congo-Kinshasa et la révision de «quelques articles» de la Constitution. Contrairement à la Belgique francophone, le monde politique flamand est moins complaisant à l’égard du satrape congolais. 
Ce même lundi, Malu-Malu devait avoir également une réunion avec l’Association des parlementaires européens avec l’Afrique. 

La visite du président de la Ceni dans la capitale belge intervient moins d’une semaine après l’annonce par ce dernier de la tenue des élections locales (urbaines, municipales et locales) à la fin de cette année 2014. Selon certaines indiscrétions, Malu-Malu a soutenu le contraire devant ses interlocuteurs du dimanche 19 janvier. Il leur a laissé entendre que les opérations de vote devraient commencer non pas à la fin de cette année mais…en février 2015. Quid des moyens ? Comme à Kinshasa, Malu-Malu n’a pas osé chiffrer le coût de ces opérations. Encore moins d’avancer la hauteur de l’enveloppe prévue dans cette rubrique dans le budget 2014. 
Il va sans dire que les «nationalistes de gauche» autoproclamés, au pouvoir à Kinshasa, escomptent voir le monde occidental délier les cordons de la bourse pour permettre au «peuple souverain» du Congo-Kinshasa d’aller aux urnes pour choisir ses gouvernants au niveau local. C’était le cas lors des consultations politiques de 2006. Montant : 450 millions $ US. En 2011, le "raïs" et ses "amis" avaient mobilisé plus de 70% du budget. D’aucuns parlent de blanchiment du fait de l’origine extrabudgétaire du financement. 

Horizon 2016

Selon des observateurs, l’envoyé de «Joseph Kabila» a en premier lieu reçu mission de quémander un soutien financier auprès de l’ex-puissance colonisatrice. Un objectif qui sera difficilement atteint. Une chose paraît sûre : la Belgique va plaider en Occident. Malu-Malu a également pour mission de solliciter le soutien du Royaume - auprès du monde occidental - au projet kabiliste de faire réviser «quelques articles» de la Constitution. L’enjeu : la prolongation du deuxième et dernier mandat de «Joseph Kabila». 
Si à Washington, «Joseph Kabila» aura quelques difficultés à faire passer l’idée d’un troisième mandat présidentiel, à Bruxelles l’homme pourra compter sur certains de ses «admirateurs» dans les milieux belges francophones. L’actuel chef de la diplomatie belge, le libéral (MR) Didier Reynders en tête. Celui-ci est suivi par un autre MR, l’ancien président du Sénat Armand De Decker. Côté socialiste (PS), il y a naturellement l’actuel président de la Chambre des représentants André Flahaut. Louis et Charles Michel sont devenus plus discrets. «Joseph Kabila représente l’espoir pour le Congo» déclarait «Papa Michel» en 2006. «Kabila nous a déçu», rétorquera le fils fin mai 2011au lendemain de son accession à la tête du parti libéral francophone. C’était au cours d’une rencontre avec des membres de la communauté congolaise à Anderlecht. 

Selon des analystes, « Joseph Kabila » pourrait bien gagner son pari de rester calife à la place du calife au-delà de 2016. «Il n’y a aucune forte pression populaire interne qui pourrait faire échec à ce projet», commente avec une pointe d’amertume un constitutionnaliste. «L’Amérique de Barack Obama et la Belgique n’entendent en aucun cas se substituer au peuple congolais pour descendre dans la rue pour dénoncer une éventuelle révision de la Constitution par Joseph Kabila», ajoute un autre qui conclut : «Il faut être naïf pour penser que la promotion des valeurs démocratiques dont l’alternance politique est au centre des soucis de ces puissances. En réalité, Washington et Bruxelles n’ont cure que le prochain chef d’Etat congolais s’appela Kabila ou Fulani. Ce qui intéresse les deux capitales c’est bien l’avènement d’un politicien à même de préserver leurs intérêts vitaux».

Agitation au sein de la « Kabilie »

Dans un registre congolo-congolais, on assiste à une vive agitation au sein de la «Kabilie». Les «super faucons» et les «services d’études stratégiques» de la Présidence de la République envisageraient d’initier un référendum-bidon afin que les «citoyens» se prononcent sur la "nécessité" pour «Joseph Kabila» de briguer un troisième mandat présidentiel. Motif invoqué : achever la stabilisation du pays.Les dénégations du président de la Céni sont révélatrices d’un malaise au sein du clan kabiliste. L’homme est incapable de donner la date exacte du démarrage des opérations électorales. Calculateur, «Joseph Kabila» ne fait jamais rien pour rien. Il est tourmenté plus par les incertitudes de la fin de son mandat - censé intervenir le 19 décembre 2016 - que par la promotion de la démocratie locale. Procès d’intention ? Nullement ! 

A la lumière de récentes prises de position, il est désormais certain que le processus électoral annoncé se poursuivra au-delà de 2016. Point n’est besoin de rappeler un «préalable» annoncé en septembre dernier par le ministre du Plan. A savoir : le recensement général de la population. Qui en serait contre ? Sauf que cet "inventaire de la population" devrait commencer en…février 2015. Coût : 140 milliards de Fc soit plus ou moins 160 millions $US. Le gouvernement aurait «disponibilisé» à peine dix milliards de Fc. D’où viendra le solde?
A l’occasion d’une rencontre, le 9 octobre dernier, au palais du peuple, des représentants des partis politiques ont proposé à Malu-Malu de «coupler» les élections locales, municipales, urbaines aux provinciales. Réponse : «le couplage est trop coûteux». Le président de la Ceni de confirmer à cette occasion que ces scrutins auront lieu seulement «après le recensement administratif». 

Violation de la Constitution

Clôturant les travaux des «Concertations nationales» le 23 octobre 2013, 
«Joseph Kabila» avait «invité» les deux chambres du Parlement ainsi que le gouvernement «à mener une réflexion prospective sur le mode de scrutin proportionnel». «Il y a lieu également, précisait-il, d’entrevoir les modalités pratiques d’organiser les élections provinciales au suffrage universel indirect, afin de minimiser le coût des opérations électorales». Une telle réforme nécessite la révision de l’article 197 de la Constitution lequel stipule que les députés provinciaux «sont élus au suffrage universel direct et secret ou cooptés pour un mandat de cinq ans renouvelable». "Joseph Kabila" n’use-t-il pas de ce prétexte pour faire sauter le "verrou" représenté par l’article 220? 
A Bruxelles, Apollinaire Malu-Malu a confirmé aux participants de la rencontre du dimanche 19 janvier qu’une partie des consultations politiques au niveau local aura lieu au "suffrage indirect". Une manière de préparer l’opinion à une modification de quelques dispositions constitutionnelles.

Convaincu de la résignation du peuple congolais et du musèlement des contre-pouvoirs, «Joseph Kabila» est en passe de se maintenir à la tête du pays non seulement par la corruption et la terreur mais surtout en violation de la charte fondamentale. Fatalistes, les Congolais paraissent impuissants pour "faire échec" aux voyous qui les gouvernent..."
Baudouin Amba Wetshi © Congoindépendant 2003-2014 

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