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jeudi 27 février 2014

Mende appelle les ONG réclamant l’arrestation d’Omar El-Bechir à la compréhension







Mende appelle les ONG réclamant l’arrestation d’Omar El-Bechir à la compréhension

Le président soudanais Omar el-Béchir le
 26/o2/2014 à Kinshasa, lors de l’ouverture  du 17e
 sommet de la conférence des chefs d’Etat et  de
 gouvernement du Marché Commun de l’Afrique
 Orientale et Australe (Comesa).
Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a appelé mercredi 26 février les ONG réclamant l’arrestation et le transfert à la Cour pénale internationale (CPI) du président soudanais Omar El-Bechir, à la compréhension. Près de quatre-vingt-dix ONG avaient demandé quelques heures plus tôt au gouvernement congolais de livrer à la cour le chef d’État soudanais présent à Kinshasa pour le sommet du Comesa. Il est visé par un mandat d’arrêt international pour plusieurs crimes. Pour le porte-parole du gouvernement, les obligations internationales prises par la RDC sont aussi contraignantes que ses engagements en tant que membre du statut de Rome, fondateur de la CPI.
«Tout ce que nous demandons à ces ONG, c’est de prendre acte que la République démocratique du Congo, leur pays, a des obligations vis-à-vis de l’organisation régionale, Comesa, qui a invité le président El-Bechir à venir participer à un sommet à Kinshasa», a-t-il expliqué.
Lambert Mende a aussi rappelé les obligations de la RDC envers l’Union africaine, «qui a pris une position très claire vis-à-vis des mandats émis contre les chefs d’État africains en exercice».
«Donc, nous sommes là face à une contrariété majeure déjà suffisamment difficile. Je pense que ce n’est pas le lieu de provoquer des polémiques. Nous demandons la compréhension des uns et des autres», a plaidé le porte-parole.
Omar El-Bechir est recherché par la CPI pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide. La cour l’accuse d’avoir commis ces crimes en 2003 au Darfour, région soudanaise alors en rébellion contre Khartoum.
Mercredi matin, près de 90 ONG de défense des droits de l’homme avaient déposé une plainte au Parquet général de la République, désapprouvant l’invitation de M. El-Bechir à participer au sommet du Comesa qui se tient à Kinshasa.
Écoutez Sylvain Lumu, le secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs. Son organisation réclame aussi l’arrestation d’Omar El-Bechir:
Ces ONG invitaient le gouvernement congolais à arrêter le Soudanais et à le transférer à la CPI pour qu’il répondre des crimes dont il est accusé.
Même appel du côté de la CPI qui réclame l’arrestation immédiate du président soudanais Omar el-Béchir.
La CPI demande à la République démocratique du Congo (RDC) d’arrêter immédiatement Omar Hassan Ahmad Al-Bashir et de le remettre à la Cour, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

CPI: la RDC n’arrêtera pas le président soudanais Omar el-Béchir






CPI: la RDC n’arrêtera pas le président soudanais Omar el-Béchir

Le président soudanais Omar el-Béchir ne sera pas interpellé à Kinshasa


Omar el-Béchir est à Kinshasa pour un sommet du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe. Une présence fortement scrutée puisqu’il fait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Depuis ces deux mandats, il s’est déjà rendu dans plusieurs pays sans jamais avoir été inquiété.
C’est vêtu d’un costume beige et d’une cravate marron qu’Omar el-Béchir est entré dans la salle avec la dizaine d’autres chefs d’Etat attendus à ce sommet. A l’appel de son nom, juste après ceux des présidents ougandais et zimbabwéen, il s’est levé, apparemment détendu. Il a salué la salle qui n’a pas manqué de l’applaudir exactement comme pour les autres chefs d’Etat.
Aucune allusion aux mandats d'arrêt
Du côté des autorités congolaises, aucune allusion non plus à ces mandats d’arrêt. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a justifié ce mercredi matin le choix de ne pas arrêter le président soudanais malgré la ratification par le Congo du Traité de Rome. Lambert Mende a fait état en fait d’une exception, le Congo a choisi de « suivre » la position de l’Union africaine, a-t-il dit, à savoir « refuser » de livrer à la justice internationale un président toujours en exercice.
Pas d'interpellation
Il n’y aura donc pas d’interpellation d’Omar el-Béchir à Kinshasa, et ce même si 90 associations de défense des droits de l’homme ont lancé mardi soir un appel pour que le Congo respecte ses engagements près de la Cour pénale internationale (CPI). Le sommet du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe va poursuivre ses travaux comme prévu.


° http://www.rfi.fr/afrique/20140226-cpi-rdc-arretera-pas-le-president-soudanais-omar-el-bechir/

Le président du Soudan en RD Congo


Le gouvernement congolais qui a livré Fidèle Babala récemment, avait dit qu’en tant que Etat signataire de la CPI, la RDC avait l’obligation d’exécuter ce mandat quand bien même, Mr Babala était couvert par son immunité parlementaire.
Maintenant que El-Beshir est à Kinshasa … Pourquoi la RDC ne procède pas à son arrestation et son transfèrement ?

« En tant qu’État membre de la CPI, la RD Congo a l’obligation d’arrêter le président el-Béchir et de le transférer à La Haye, où il est recherché pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre », a déclaré Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice, basée à Kinshasa.

HRW et la Société Civile Congolaise sont dans leur rôle en alertant le Gouvernement Congolais et le monde sur la présence au Congo d'El Bechir inculpé par la CPI mais en même temps ils ne doivent pas se faire beaucoup d'illusions sur la volonté et la capacité d'un Congo si faible à l'arrêter et le transférer à la Haye... Déjà il est fort probable que si le Congo s'est fait accepter sa venue c'est sûrement en contrepartie d'espèces sonnantes et trébuchantes pour son immunité alors on ne peut s'attendre à un miracle !

Dernièrement les Ong nigérianes ont réussi à le faire repartir dare-dare alors qu'il était sur leur sol; je ne crois pas les Ong Congolaises capables d'un tel exploit...
Le ridicule pour le Congo, comme vous le soulignez, Admin, c'est sa schizophrénie qui montre son incohérence, sa perversité et son impuissance : il se précipite à livrer son député Babala soit-disant pour être en conformité avec le droit international qui reconnait la prééminence de la CPI mais ne peut-être conséquent en inquiétant El Béchir...
Pas la moindre honte de voir que les autres pays comme la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Soudan et même la Lybie pourtant fort affaiblie n'obéissent pas au doigt et à l'oeil aux oukases de la CPI !
Pauvre pays !

Omar el-Béchir doit répondre devant la CPI de chefs d’accusation pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité

Le président soudanais Omar el-Béchir est arrivé aujourd’hui en République démocratique
Sudan's President Omar al-Bashir waves to supporters at the
 NCP Headquarters in Khartoum on April 26, 2010.
du Congo pour participer à une conférence du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA), selon les médias congolais. Béchir fait l’objet de chefs d’accusation émis par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui auraient été commis au Darfour, au Soudan.

« En tant qu’État membre de la CPI, la RD Congo a l’obligation d’arrêter le président el-Béchir et de le transférer à La Haye, où il est recherché pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre », a déclaré Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice, basée à Kinshasa.

En vertu du Statut de Rome de la CPI, tous les pays membres, notamment la RD Congo, ont une obligation de coopérer avec l’arrestation de Béchir. Les appels à la non-coopération avec son arrestation lancés par le passé par l’Union africaine n’annulent pas cette obligation légale.

D’autres pays membres africains de la CPI ont évité les visites d’el-Béchir en annulant des voyages proposés, invitant d’autres autorités soudanaises à se rendre dans leurs pays ou bien déplaçant les sites de conférences. Parmi ces pays figurent l’Afrique du Sud, le Malawi, la Zambie et le Kenya.

« Après avoir travaillé étroitement et depuis longtemps avec la CPI, la RD Congo devrait démontrer qu’elle se tient aux côtés des victimes du Darfour et arrêter el-Béchir », a déclaré Descartes Mpongo, secrétaire exécutif de l’ONG Action des chrétiens activistes des droits de l'homme de Shabunda,en République démocratique du Congo.

Les visites annoncées d’el-Béchir ont provoqué un tollé de la part des organisations de défense des droits humains dans toute l’Afrique. Récemment, en juillet 2013, el-Béchir a quitté précipitamment leNigeria moins de 24 heures après être arrivé pour participer à une conférence de l’Union africaine qui se tenait dans ce pays, et sans même faire la présentation qui était programmée, face aux protestations publiques des groupes nigérians de défense des droits humains et d’une action en justice pour exiger l’arrestation d’el-Béchir.

« El-Béchir est un fugitif recherché par la justice qui devrait se trouver à un seul endroit : La Haye », a conclu Elise Keppler, directrice associée du programme Justice internationale à Human Rights Watch. « Puisque la RD Congo n’a pas empêché la visite d’el-Béchir, ce pays devrait passer à l’étape suivante et l’arrêter. »

Un communiqué de presse de la société civile congolaise sur la question est disponible ici.


Pourquoi Kinshasa ne peut pas arrêter Omar el-Béchir sur son sol

Profitant de la présence d'Omar el-Béchir à Kinshasa du 26 au 27 février, 88 ONG congolaises des droits humains exigent "l'arrestation immédiate du président soudanais", poursuivi pour crimes contre l'humanité. Une démarche qui met les autorités de la RDC dans une "situation bien délicate" dans sa coopération avec la CPI.

Omar el-Béchir a-t-il pris un risque en se rendant à Kinshasa ? Depuis l'annonce de l'arrivée du président soudanais dans la capitale congolaise pour participer au XVIIe sommet du Comesa (Marché commun de l'Afrique orientale et australe, NDRL) du 26 au 27 février, les ONG congolaises des droits humains se mobilisent pour demander "l'arrestation immédiate" de celui qui est poursuivi depuis 2009 pour crimes contre l'humanité, crimes de guerre et génocide.

La Cour pénale internationale (CPI) a en effet déjà émis deux mandats d'arrêts internationaux – en 2009 et en 2010 - contre Omar el-Béchir pour sa responsabilité "en tant que coauteur ou auteur indirect" des crimes graves commis notamment au Darfour, dans l'ouest du Soudan. La procureure Fatou Bensouda l'a rappelé, le 25 février, en demandant à la chambre de la Cour de rappeler à la RDC son "obligation permanente" de coopérer en vue de l'arrestation des personnes poursuivies par l'institution pénale internationale.

"Une situation bien délicate" pour la RDC

Souvent classée parmi les "bons élèves" de la CPI, la RDC – qui a arrêté et remis à la Cour encore récemment un député poursuivi pour "subornation des témoins" – va-t-elle exécuter les deux mandats émis contre Omar el-Béchir ?
La RDC est tenue à respecter la position de l'UA sur les mandats d'arrêt émis contre les chefs d'États en exercice.

Lambert Mendeporte-parole du gouvernement congolais

"C'est une situation bien délicate", admet Lambert Mende. Contacté par Jeune Afrique, le porte-parole du gouvernement congolais demande aux ONG qui réclament l'arrestation d'Omar el-Béchir de "comprendre que la RDC a non seulement des obligations auprès de la CPI, mais également auprès du Comesa qui a invité le président soudanais dans la capitale congolaise".

 Décodage : Kinshasa ne va pas arrêter Omar el-Béchir. Mais "cela ne veut pas dire que les autorités congolaises refusent de coopérer avec la CPI", tente de nuancer Lambert Mende. La RDC s'aligne seulement derrière "une position claire de l'Union africaine par rapport aux mandats d'arrêts émis contre les chefs d'État en exercice". "C'est un cas spécifique", insiste-t-il.
La Monusco appelée à "intervenir"
Une position qui ne surprend pas les ONG. Elles s'y attendaient même."Nous avons prévu de rencontrer Martin Kobler, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, pour lui demander d'intervenir, en cas du refus des autorités congolaises", explique Me Georges Kapiamba, président de l'Association congolaise pour l'accès à la justice. Et de rappeler :

 "En vertu de la résolution 2098 du Conseil de sécurité, la Monusco (Mission de l'Onu pour la stabilisation de la RDC) se doit d'appuyer les initiatives qui visent à arrêter et à traduire en justice les personnes responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, notamment en coopération avec la CPI". Pour l'instant, silence radio du côté de la Monusco.

En attendant, "une grande banderole sera déroulée pour appeler à l'arrestation immédiate d'Omar el-Béchir à Kinshasa", annonce Germain Kapiamba. Les ONG, elles, comptent également déposer une plainte devant le parquet général de la république pour demander au procureur congolais d'exécuter les mandats de la Cour. Pas gagné.
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lundi 24 février 2014

Des initiateurs de la pétition anti-Malumalu arrêtés

Des initiateurs de la pétition anti-Malumalu arrêtés

Le "général" Kanyama Bilolo, chef de la police de la ville de Kinshasa. Photo tirée du GLM 


Selon des sources bien informées, les opposants Martin Fayulu Madidi, Koloso Sumaïli et l’activiste de la société civile Ngoyi Mutamba ont été interpellés dans la matinée de ce lundi 24 février à Kinshasa par des policiers commandés par le tristement célèbre "général" Célestin Kanyama Tshishiku Bilolo. Les personnes interpellées récoltaient des signatures dans les rues de la capitale dans le cadre d’une pétition qu’ils ont initiée demandant la démission de l’actuel président de la Commission électorale nationale indépendante, Apollinaire Malumalu. Il est reproché à celui-ci notamment son manque de neutralité du fait de son inféodation au "clan kabiliste". Qui a ordonné ces arrestations? Aux dernières nouvelles, les trois acteurs socio-politiques se trouvaient toujours "gardés à vue" à l’état-major de l’inspection provinciale de la police nationale.

L’article 27 de la Constitution promulguée le 18 février 2006 énonce ce qui suit : "Tout Congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui y répond dans les trois mois. Nul ne peut faire l’objet d’incrimination sous quelque forme que ce soit pour avoir pris pareille initiative".

En date du 17 février, sous le label "Sauvons la RDC", Martin Fayulu, Koloso Sumaïli et Ngoyi Mutamba publiaient une pétition destinée à obtenir "la démission immédiate" de Monsieur l’Abbé Apollinaire Malumalu de la présidence de la Commission Electorale Nationale indépendante (Ceni). Au motif qu’il a violé de manière intentionnelle "la Constitution, des lois de la République et du Code de conduite de l’agent public de l’Etat".

Parmi les griefs, les pétitionnaires épinglent notamment la proposition du président de la Céni d’élire les députés provinciaux "au suffrage indirect" alors que l’article 197 de la loi fondamentale énonce que ceux-ci sont élus "au suffrage universel direct". Pour les initiateurs de ce document, Apollinaire Malumalu se trouve ainsi "en totale contradiction" avec cette disposition de la charte fondamentale. Autres reproches : "Il veut organiser les élections sans au préalable effectuer l’audit du fichier électoral, tant réclamé par les parties prenantes au processus électoral et comme l’avaient recommandé les différentes missions d’observation des élections du 28 novembre 2011"; "Il a recruté le personnel de la Céni, notamment le Secrétaire exécutif national et son adjoint sans appel à candidature, en violation de la loi et du Code de Conduite de l’Agent public de l’Etat".

Les initiateurs de la pétition concluaient leur "appel" en ces termes : "Monsieur l’Abbé Apollinaire Malumalu ne donne aucun gage de transparence ni de neutralité dans l’organisation des élections, au contraire il démontre son inféodation à la mouvance kabiliste comme lors des élections de 2006".

Si ces arrestations étaient motivées par le lancement d’une pétition, on se trouve dans la logique d’une arrestation arbitraire. Il n’y a pas de crime ou délit sans texte légal. A moins que Kanyama Bilolo, alias "Esprit de mort", dont la "créativité" est bien connue n’assimile la récolte des signatures sur la voie publique en "trouble de l’ordre public". Il semble que pour la seule journée de ce lundi 24, les initiateurs auraient récolté 1.700 signatures. Affaire à suivre.


B.A.W 
© Congoindépendant 2003-2014



° http://www.congoindependant.com/article.php?articleid=8704

Kinshasa: le député Martin Fayulu interpellé par la police


Kinshasa: le député Martin Fayulu interpellé par la police

Martin Fayulu. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Le député de l’opposition Martin Fayulu Madidi a été relâché ce lundi 24 février après-midi, après avoir été interpellé pendant quelques heures par la Police nationale congolaise (PNC). Il a été appréhendé à la hauteur du Rond-point Ngaba, à Kinshasa alors qu’il faisait signer une pétition appelant à la démission de l’abbé Apollinaire Malumalu à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Les collègues de Martin Fayulu, réunis au sein de la Coalition politique «Sauvons le Congo», confirment qu’il s’agit bel et bien d’une arrestation de l’opposant et dénoncent la privation de sa liberté.
De son côté, la police parle plutôt d’un «simple contact» avec le coordonnateur des Forces acquises au changement (Fac) et ceux qui l’accompagnaient dans le cadre de cette tournée consistant à recueillir des signatures au bas de la pétition.
Crainte de l’Union européenne
L’interpellation de Matin Fayulu intervient quelques jours seulement après l’appel de la délégation de l’Union européenne (UE) en RDC en faveur du respect des droits de l’opposition en perspectives de prochaines élections locales, provinciales, législatives et présidentielle de 2016. L’UE estime important de protéger l’exercice de la liberté d’expression, d’assurer un espace politique ouvert et de garantir la liberté de mouvement ainsi que l’indépendance et l’impartialité de la justice.
«La délégation de l’Union européenne a pris note avec inquiétude des entraves et des restrictions de déplacement dont certains responsables politiques de l’opposition ont été récemment l’objet. Le dernier cas en date concerne le président de l’Union pour la nation congolaise, Vital Kamerhe», a indiqué la déclaration de l’UE.
° http://radiookapi.net/actualite/2014/02/24/kinshasa-le-depute-martin-fayulu-interpelle-par-la-police/



Il faut chasser «Joseph Kabila» du pouvoir

Il faut chasser «Joseph Kabila» du pouvoir

La fratrie "Kabila" a mis le Congo-Kinshasa en coupe règlée 


Quarante-sept blessés et un mort. C’est le bilan sans doute provisoire de la répression policière du jeudi 20 février dernier à l’occasion de la visite de l’opposant Vital Kamerhe à Bukavu.

A plus ou moins deux ans de l’expiration de son second et dernier mandat, «Joseph Kabila» vient d’envoyer un signal inquiétant en direction de tous ceux qui espèrent un changement démocratique. Il vient de rappeler à ceux qui l’avaient un peu vite oublié que le pouvoir dont il est détenteur a été conquis par la force des armes. Il est par conséquent illusoire d’escompter une alternance par voie des urnes.

A Kiev, en Ukraine, une importante partie de la population de ce pays vient de démontrer qu’on ne peut perdre que la bataille qu’on n’a pas livrée. Durant trois mois, des opposants au régime dictatorial de Viktor Ianoukovitch ont affronté non seulement le froid mais aussi la redoutable police politique. Des activistes estimés à une centaine ont péri sous les balles réelles tirées par les "forces de l’ordre". Au moment où ces lignes sont écrites, le parlement ukrainien a destitué le tyran qui a fui la capitale. Moralité : il n’y a pas d’homme invincible.

Sous le fallacieux prétexte que le Congo démocratique est un Etat post-conflit, «Joseph Kabila» et les zélateurs de son régime s’évertuent, au quotidien, à restreindre les libertés. Le pluralisme n’existe que sur papier. La moindre réunion pacifique de l’opposition est réprimée. Les médias publics sont inaccessibles aux autres courants d’opinion. La presse est intimidée.

Sous ce même argument de pays post-conflit, le pouvoir en place prétend avoir suspendu les fameux «cinq chantiers» (santé, éducation, infrastructures, Habitat, eau et électricité) - c’est-à-dire la reconstruction - pour faire face aux "dépenses de souveraineté" face à «la guerre injuste qui nous est imposée» dans la partie orientale du pays. Les boulevards du 30 juin et Lumumba sont «modernisés» pour éblouir la population. Etienne Tshisekedi wa Mulumba n’a pas tort d’affirmer que le bilan de l’actuel chef de l’Etat se limite à quelques "routes goudronnées".

Des Congolais ayant séjourné au Congo-Brazzaville et en Côte d’Ivoire sont impressionnés par la vitesse avec laquelle les gouvernements de ces pays ont reconstruit et modernisé leurs infrastructures sous le leadership respectif des présidents Denis Sassou Nguesso et Alassane Dramne Ouattara. Ces contrées sortent pourtant d’une longue période de conflit ethnique sanglant. Sassou et Ouattara seraient-ils plus soucieux du progrès économique et social de leurs pays que ne l’est «Joseph» ? Celui-ci a-t-il de l’attachement psychologique à l’égard d’un pays qui ne l’a vu ni naître ni grandir ?

En treize années d’exercice d’un pouvoir bêtement despotique, «Joseph Kabila» n’a cessé de se comporter en «liquidateur» d’un Etat sans armée. Sans diplomatie. Sans administration publique. Sans Justice. Sans industrie. Pour endormir les Congolais, le "raïs" a fait beaucoup de promesses : instaurer la paix et consolider la communion nationale ; privilégier le dialogue et la réconciliation ; renforcer l’Etat de droit ; consolider la démocratie ; garantir les droits de l’homme, la justice et la sécurité des personnes et des biens; doter le pays d’une armée et d’une police moderne forte bien équipée, respectables et respectueuses des droits de chacun et capables de défendre la nation en toute circonstances. Aucune de ces promesses n’a été tenue. Circonstance aggravante, les besoins vitaux de la population en matière de santé, d’éducation et d’emploi sont ignorés. Il en est de même de la sécurité des personnes et des biens.

Depuis treize ans, « Joseph Kabila » et sa famille biologique ont mis le Congo-Kinshasa en coupe réglée. Une vache à lait. La fratrie «Kabila» (Joseph, Jaynet et Zoé) est impliquée dans toutes les combines avec les "investisseurs potentiels". Sans oublier la très mystérieuse Sifa Mahanya, la mère putative de l’actuel chef de l’Etat. Le patrimoine minier de la Gécamines est bradé. La fratrie est exonérée de toutes les taxes à l’importation. Des importateurs des biens recourent à eux pour échapper à la douane. La fratrie est devenue une sorte de «gouvernement de l’ombre» qui a mis la force publique à son service exclusif. La corruption est devenue un "sport d’Etat". Rien d’étonnant que le «raïs» rechigne à présider les réunions du conseil des ministres.

Les rédacteurs de la loi fondamentale qui régit ce pays depuis le 18 février 2006 savaient que tout homme exerçant un pouvoir sans contrôle ni limite est tenté d’en abuser. « Joseph Kabila » ne fait pas autre chose. L’heure a sonné pour chaque patriote congolais de «stopper» la dérive dictatoriale ambiante. Chaque citoyen doit se battre, là où il se trouve, dans son secteur d’activité, pour honorer la mémoire de tous ceux qui ont payé de leurs vies pour le triomphe de la liberté et de la démocratie dans l’ex-Zaïre.

Les Congolais doivent compter d’abord sur eux-mêmes; la "communauté internationale" a démontré suffisamment sa duplicité. Elle ne pourrait que venir au secours de la victoire. A Kiev, les Ukrainiens n’ont pas attendu que les Américains, les Français ou les Britanniques descendent dans les rues en leur lieu et place. Ils ont pris des risques. La liberté et la démocratie ne se donnent guère. Elles ont toujours été le résultat d’une lutte. Une conquête.

On ne le dira jamais assez : Chasser "Joseph Kabila" du pouvoir devient un devoir sacré. C’est maintenant ou jamais!


Baudouin Amba Wetshi 
© Congoindépendant 2003-2014



SCANDALE AU GOUVERNEMENT: LAMBERT MENDE TARIFIE SES POINTS DE PRESSE.




Gouvernement : Quand Mende "tarife" ses conférences et points de presse












Quarante-cinq mille dollars américains, c’est le montant que perçoit le ministre congolais des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga.
Cette somme lui est remise par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo à la veille de chaque conférence ou point de presse. Et pourtant, les réunions du conseil des ministres sont rarissimes au Congo démocratique.

Sur instruction, semble-t-il, de "la haute hiérarchie" (entendez : "Joseph Kabila), le Premier ministre Augustin Matata Ponyo est tenu de remettre au ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, un montant de 45.000$ US à l’occasion de chaque conférence ou point de presse. "Relevant du fond secret, commente un haut fonctionnaire, cet argent est géré de manière discrétionnaire par le porte-parole du gouvernement".

En plus donc de son traitement perçu en tant que membre du gouvernement, le ministre Mende, telle une star du showbiz, exige un "cachet" à chacune de ses prestations devant la presse congolaise. Que fait-il avec cette cagnotte? Selon des confrères kinois, une infime partie de cette somme sert à "défrayer" les journalistes présents. C’est le fameux "coupage". Le tarif serait respectivement de 200 et 500 $US selon qu’on représente un "petit" ou un "grand" organe de presse. Les bénéficiaires de cette "obole" prennent l’engagement non écrit de rapporter les déclarations de ce ministre sans y ajouter le moindre commentaire. Les Kinois appellent ça une "neutralité positive". C’est tout simplement inimaginable que le ministre de l’Information se mette à soudoyer les journalistes.

Porte-parole d’un gouvernement qui ne se réunit que très rarement, le ministre Mende ne se croit guère tenu d’attendre les délibérations du conseil des ministres pour exercer le ministère de la parole. Il intervient sur tout et sur rien. Le drame? Il a tendance à emmêler les pinceaux en disant une chose et son contraire. Aussi, a-t-il perdu toute crédibilité aux yeux de l’opinion congolaise. Cette dernière lui a accolé le surnom peu avantageux de "Vuvuzéla", cette petite trompette rendue célèbre par les Sud Africains lors de la Coupe du monde de 2010.

Depuis le 1er janvier 2014 à ce jour, l’exécutif national congolais a tenu une seule réunion du conseil des ministres sous la présidence du Premier ministre. Mende, lui, a animé plusieurs conférences et points de presse sur quelques sujets brûlants : les attaques du 30 décembre 2013 à Kinshasa, Lubumbashi et Kindu imputés aux adeptes du "prophète" Joseph Mukungubila; l’assassinat du colonel Mamadou Ndala à Beni et les tracasseries politico-policières subies par Vital Kamerhe et la réaction de la délégation de l’Union européenne à Kinshasa. Le vendredi 14 février, Mende donnait, au cours d’une conférence de presse, le "bilan" des combats qui opposent, dans la partie orientale du pays, l’armée congolaise aux rebelles ougandais de l’ADF-Nalu.

Il faut refuser de voir pour ne pas constater que la loquacité de l’actuel porte-parole du gouvernement est motivée par les espèces sonnantes et trébuchantes perçues à la Primature. Il y a un réel problème de cohérence dans le chef de ce politicien qui a par ailleurs été un ancien opposant "pur et dur" au régime de Mobutu. Après avoir fustigé la dictature de la IIème République, "Lambert" sert aujourd’hui "avec la même conviction" la dictature kabiliste. Et pourtant, il avait combattu celle-ci en militant dans les rangs du mouvement pro-rwandais du RCD-Goma dans lequel il avait en charge le département de l’Information et presse avant de rejoindre Antipas Mbusa Nyamwisi dans le RCD-ML.

A travers le parcours de Lambert Mende Omalanga, une question mérite d’être posée : Qu’est ce qui fait courir l’homme politique congolais? Un confrère kinois de répondre : "Il n’y a que deux choses : l’argent et les postes. Il n’y a aucune place pour des convictions en des valeurs ou un projet pour changer la société congolaise...".

B.A.W
© Congoindépendant 2003-2014

dimanche 23 février 2014

Sammy Badibanga au parlement européen:

 Le mal en RD Congo, c'est la crise de légitimité



Sammy Badibanga, président du groupe parlementaire congolais UDPS et alliés  a donné une conférence le jeudi 20 février 2014 dans la salle 3G3 du  Bâtiment Spinelli au parlement européen: " RD Congo, quel avenir?"

C'était sur invitation du député socio démocrate allemand  Norbert Neuser,  sous la modération de l'ancien député européen Ecolo , Frank Schwalba-Hoth.

Dans son mot d'accueil, l'eurodéputé Norbert Neuser a signalé que la RD Congo se préparait à vivre bientôt plusieurs élections. C'était un moment de souci et d'espoirs. De soucis quand on se réfère à ce qu'avaient été les élections de 2006, et pire, celles de 2011. D'espoir parce qu’avec l'évolution à l'est de la RD Congo, grâce notamment à la pression internationale, on peut rêver que les minerais naguère pillés pour alimenter la guerre, pourraient servir au développement et au bien-être de la population.


Quant aux élections, il a souligné que celles-ci doivent être libres, équitables et transparentes.

Pour l’eurodéputé, les élections n'ont pas pour but de gratifier les dirigeants, mais de donner au peuple l'occasion de se choisir ses élus. Les élections sont une sorte de thermomètre pour mesurer le pouls du peuple, afin de transformer ses aspirations en programme politique à mettre en application.

Les gouvernants ne doivent pas intimider la population ni lui faire peur lors des scrutins. 
Quant à monsieur Sammy Badibanga, il a introduit sa communication en disant qu'il était un militant du progrès social, du dialogue entre compatriotes. 

il a alors peint la situation  actuelle du pays. Une situation caractérisée par deux crises: l'une interne, l'autre externe. 

La crise externe, c'est l'agression du pays par ses voisins, qui profitent de la faiblesse passagère de la RD Congo. 

La crise interne, c'est le manque de légitimité des institutions, surtout après le hold-up électoral de novembre 2011, mettant le pays en situation de dualité au sommet de l'État.
Et dans tout cela, c'est la population qui trinque avec des salaires impayés, un panier de la ménagère inaccessible, un chômage endémique qui frôle les 95%.

Une lueur d'espoir aura été l'accord cadre d'Addis-Abeba qui recommandait une réconciliation et une ouverture démocratique. Ce qui poussera les gens du pouvoir à convoquer les concertations nationales. Hélas, cela se fera d'une façon cavalière, sans aucun souci de recherche de consensus, sans volonté de donner suite aux préalables avancés par "l'opposition". Conséquences, celle-ci boycottera ces concertations avec tout ce qui en découlerait dont l'éventualité d'un gouvernement post-concertation. Les effets pervers de cette pensée unique ne tarderont pas. Ainsi par exemple au Katanga, des troubles apparaissent déjà entre ceux du nord et ceux du sud.
 
Une amnistie de façade sera promulguée. Mais les personnalités phare de l'opposition en seront absents: Diomi, Kuthino, les prétendus assassins de M'ze Kabila...

Les gesticulations d'une plate-forme  opportuniste dénommée "opposition républicaine" prête à entrer au gouvernement corps et biens sont un autre signe que les  prétendues concertations n'étaient finalement que des arrangements pour permettre à certains assoiffés de pouvoir, (dont leur maître à penser Kengo) de revenir aux affaires  pour s'en mettre pleins les poches… Au mépris de ce que les textes congolais disent de l'opposition: elle ne soutient ni le gouvernement, ni son programme. 

Ainsi, que ce soit l'UDPS et alliés, le MLC ou l'UNC, ces groupes parlementaires ne se sentent pas concernés par l'éventuel gouvernement en gestation. 



Quant à la période électorale qui pointe à l'horizon, elle risque d'être plombée par les décisions cavalières de l'abbé Malu Malu son président qui cherche à adapter la constitution à sa vision, alors que c'est la CENI qui doit s'adapter à la constitution. Son scénario d'organiser éventuellement les élections provinciales au scrutin indirect sont ni plus ni moins qu'un mépris de la constitution qui dit en son article 197 que les élections provinciales se déroulent au suffrage universel direct. 

Le groupe parlementaire UDPS et alliés a décidé de marquer le curé à la culotte en sensibilisant tous les partenaires internationaux dont l'Union Européenne, pour qu'ils ne se laissent pas piéger par l'abbé Malu Malu dans un véritable déni de démocratie.

Durant le débat, plusieurs points ont été soulevés: le bilan de l'opposition dans cette assemblée nationale qu'un grand nombre de congolais considère comme une caisse de résonance kabiliste, vue la majorité mécanique qui y trône, la dénomination UDPS du groupe, alors que le Président du parti ne reconnaît pas cette institution...

Monsieur Sammy Badibanga considère l'existence de leur groupe parlementaire comme une voix qui a ouvert beaucoup de portes sur le plan international. Cette conférence au parlement européen en est une illustration vivante. Le député Jean-Claude Mvwemba du même groupe parlementaire et qui était dans la salle ajoutera: "Le pouvoir Kabila a peur de leur voix, surtout quand elle est complétée par les prises de position des Congolais vivant à l'étranger" dans leur dénonciation commune de l'illégitimité générée par le scrutin de novembre 2011.

Bruxelles, le 21 février 2014
Cheik FITA


samedi 22 février 2014

Vital Kamerhe échappe à la mort à Bukavu

Vital Kamerhe échappe à la mort à Bukavu




Des policiers voleurs et pilleurs. Ils font semblant d'arrêter quelques manifestants, les isolent et se mettent à les fouiller sauvagement et brutalement, les dépouillant ainsi des montre, téléphone, argent et autres biens de valeurs et s,éclipsent aussitôt. Quelle honte...








jeudi 20 février 2014

La police ouvre le feu sur le cortège d'un opposant à Bukavu, des blessés"

Plusieurs blessés dans la répression d'un rassemblement de Vital Kamerhe à Bukavu"

° http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140220201725/vital-kamerhe-rdc-bukavu-unc-opposition-congolaise-rdc-plusieurs-blesses-dans-la-repression-d-un-rassemblement-de-vital-kamerhe-a-bukavu.html

La dispersion par la police d’un rassemblement de Vital Kamerhe jeudi à Bukavu (est de la RDC) a fait 20 blessés, selon les autorités. Le parti de l'opposant affirme, lui, que deux personnes ont été tuées.

La "caravane de la paix" de Vital Kamerhe dans l’est de la RDC a donné lieu, jeudi 20 février, à des scènes de chaos dans le centre-ville de Bukavu. Selon des sources concordantes, plusieurs partisans de l’opposant, qui s’étaient rassemblés pour le porter en triomphe jusqu’au lieu de son meeting, ont été blessés par les forces de l’ordre lorsque celles-ci les ont dispersés, utilisant notamment des tirs de gaz lacrymogène. Des tirs à balles réelles auraient également été entendus.

Marcelin Cishambo, le gouverneur de la province du Sud-Kivu, faisait état en fin de journée d’un bilan de 20 blessés, dont 12 civils et 8 policiers, tandis que l’Union pour la nation congolaise (UNC, le parti de Kamerhe) affirmait avoir dénombré deux morts et une douzaine de blessés dans ses rangs.

Interdiction tardive

Arrivé à Goma, dans l’est du pays, le 18 février, pour sa "caravane de la paix", Vital Kamerhe avait prévu de tenir un meeting ce jeudi sur la place de l’indépendance de Bukavu, la capitale provinciale du Sud-Kivu. La veille du rassemblement, les autorités municipales lui avaient interdit l’accès à cette place.
Selon plusieurs témoins, vers 17 heures, la centaine policiers qui empêchaient l’accès à la place ont effectué des tirs de sommation avant d'employer des gaz lacrymogène et de charger les manifestants. Vital Kamerhe, qui était porté par certains de ses partisans sur un tipoye (chaise à porteur) en direction de la place, aurait lui-même fait une chute.
Plusieurs boutiques et véhicules ont été cassés ou incendiés, dont une jeep de la police.
Plusieurs boutiques et véhicules, dont une jeep de la police, ont été cassés ou incendiés. Des groupes de partisans de Vital Kamerhe étaient toujours rassemblés dans la ville en fin de journée, certains brûlant des pneus en signe de protestation.
L’UNC avait demandé l’autorisation de tenir son meeting sur la place de l’indépendance il y a plusieurs jours. "Le maire avait accepté que le rassemblement se tienne, mais il avait indiqué à l’UNC la veille qu’il devait avoir lieu au stade de Kadutu", affirme le gouverneur Marcelin Cishambo. "Ce sont ses partisans qui ont commencé à jeter des pierres sur les forces de l’ordre. Celles-ci ont répliqué avec des tirs de gaz lacrymogène. Elles n’avaient pas d’armes létales", assure-t-il.

Stade trop petit ?

"Ce sont les forces de l’ordre qui ont ouvert le feu sur nos partisans, d’abord avec des gaz lacrymogène, ensuite à balles réelles", rétorque André Claudel Lubaya, premier secrétaire général adjoint de l’UNC. Le maire a voulu nous cantonner dans un stade de 10 000 places tout en sachant que c’était impossible : il y avait 300 000 personnes dans les rues." Lubaya affirme ne pas savoir si les deux morts évoqués par l’UNC ont été tués par balles ou lors de la bousculade.

Le déplacement de Vital Kamerhe dans l’est du pays avait déjà été reporté à deux reprises au début du mois, les autorités congolaises empêchant l'ancien président de l'Assemblée nationale de décoller de Kinshasa. Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, avait alors indiqué à Jeune Afrique qu’une des raisons de ces reports était sa volonté de mieux organiser le déplacement de l’opposant, afin d’éviter que le calme précaire qui prévaut dans la région ne soit perturbé."


La police ouvre le feu sur le cortège d'un opposant à Bukavu, des blessés"

L'arrivée de Vital Kamerhe, chef de l'Union pour la nation congolaise - 


BUKAVU, 20 février 2014 (AFP) - Plusieurs personnes ont été blessées jeudi après-midi à Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo, par des tirs de la police sur une manifestation organisée par le chef d'un parti d'opposition, selon un journaliste de l'AFP.
Le drame s'est produit vers 17h00 (16h00 GMT), alors que Vital Kamerhe, chef de l'Union pour la nation congolaise (UNC) entrait dans la ville avec plusieurs milliers de personnes, a constaté ce journaliste.
Arrivé un peu plus tôt de l'aéroport de Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu, M. Kamerhe et sa "caravane de la paix" ont été accueillis par une centaine de policiers sur la place de l'Indépendance, à l'entrée de la ville, les empêchant d'aller plus loin.
Après voir utilisé des gaz lacrymogènes, les policiers ont tiré sur la manifestation, qui rassemblait plusieurs milliers de personnes, selon l'estimation du journaliste de l'AFP ayant assisté à la scène. Celui-ci a ensuite vu cinq blessés à l'hôpital Celpa de Bukavu.
M. Kamerhe avait entamé mardi à Goma, capitale du Nord-Kivu, une tournée dans l'Est de la RDC, après avoir été empêché à deux reprises par les autorités de quitter Kinshasa.
Il y avait lancé une "caravane de la paix" devant l'amener à sillonner pendant une quinzaine de jours les provinces du Nord et du Sud-Kivu, meurtries par près de vingt années de conflits.
Ex-meilleur allié du président congolais Joseph Kabila - au pouvoir depuis 2001 et reconduit pour un nouveau mandat de cinq ans à l'issue des élections, contestées, de 2011 - M. Kamerhe est aujourd'hui un de ses opposants les plus actifs.
str/mj/de


La police disperse violemment les partisans de l’opposant Kamerhe











En RDC, Vital Kamerhe demande une enquête indépendante, après les événements survenus jeudi à Bukavu. L'opposant devait tenir un meeting dans le cadre de sa «Caravane pour la paix» dans la capitale du Sud-Kivu. La veille, les autorités locales avaient déclaré que ce rassemblement ne pouvait pas se tenir à l'endroit prévu pour cause de travaux. Finalement, des dizaines de policiers attendaient le convoi. Quand des milliers de personnes ont déferlé, les policiers ont tiré. Selon un dernier bilan fourni par la Croix-Rouge congolaise, un motard est mort dans la bousculade et 24 blessés ont été admis à l’hôpital de Bukavu, dont un blessé par balle.

Vital Kamerhe avait entamé mardi, à Goma, capitale du Nord-Kivu, cette tournée dans l'est de la RDC.  Avec cette arrivée à Goma - après avoir été empêché à deux reprises de quitter Kinshasa par les autorités - il avait lancé cette « Caravane de la paix » devant l'amener à sillonner, pendant une quinzaine de jours, les provinces du Nord et du Sud-Kivu, meurtries par près de vingt années de conflits.
Pourquoi la dispersion de la manifestation a-t-elle été aussi musclée ? La question reste, pour le moment, entière. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a tout de même confirmé douze blessés parmi les civils et huit parmi les policiers.
Ce qui est certain, c’est que dès le départ, il y avait un différend sur le lieu où se tiendrait ce meeting. Au départ, cela devait être place de l’Indépendance mais mercredi, soudainement, sur la Radio Télévision Nationale congolaise, un communiqué du maire annonçait des travaux sur cette même place, rendant ainsi impossible la tenue du meeting à cet endroit.

Une deuxième option a alors été envisagée. La rencontre avec les supporters devait se passer au stade de foot de Bukavu mais il y a eu, là aussi, des problèmes. Selon Vital Kamerhe, il y avait un match organisé dans ce même stade et par conséquent, son cortège a choisi de se diriger vers la place de l’Indépendance, bouclée par la police.
C’est au moment où Kamerhe est monté sur une estrade devant la place, vers 17h00 heure locale(16h00 TU), que des gaz lacrymogènes ont été utilisés. Une centaine de policiers stationnés sur la place de l'Indépendance ont empêché les manifestants d'aller plus loin et la situation a alors dégénéré. D'après plusieurs sources, des tirs à balles réelles ou en caoutchouc ont également résonné mais ce n’est pas encore confirmé.

Selon le porte-parole du gouvernement, c’est pour empêcher que Vital Kamerhe tienne son meeting sur cette place que la police est intervenue et a tiré des grenades lacrymogènes. Il ne confirme pas les tirs à balles réelles ou de balles en caoutchouc. D’après Lambert Mende, aucun policier, à Bukavu, n’avait d’arme létale. Seuls les quinze policiers venus de Kinshasa pour la protection de Vital Kamerhe étaient armés.
Beaucoup d’éléments restent encore à confirmer. Seule certitude : des milliers de personnes étaient venues accueillir l’opposant Vital Kamerhe dans sa province d’origine, le Sud-Kivu.

« Je ne comprends pas comment le gouverneur gère sa province »

Joint par RFI, Vital Kamerhe dénonce une réaction violente des forces de l'ordre face à un rassemblement pacifique de ses partisans.
« Nous avons fait quatre meetings avant d’arriver à la place de l’Indépendance où la population nous a bien accueilli et nous a entraîné dans la tribune où se trouvaient une quarantaine d’éléments de la Garde républicaine habillés en tenue de policiers et qui ont commencé à tirer à bout portant sur la population ainsi que des bombes lacrymogènes.
Je me suis trouvé à terre complètement inanimé pendant trois ou cinq minutes. Les gens ont cru que j’étais mort, ce qui a fait monter la pression. Et comme je n’aime pas faire d’histoires, j’ai fait le tour de la ville pour que les gens voient que j’étais bel et bien en vie. Mais cela n’a pas freiné la colère de la population. Elle a commencé à bruler des pneus sur la place de l’Unité.
On devait nous unir derrière un idéal à savoir la paix – la paix n’a pas de couleur politique – et on ne comprend pas pourquoi les policiers, en colère, ont commencé à tirer sur les gens qui ne chantaient que leur joie et retrouvaient leur leader. Je ne comprends pas comment le gouverneur gère sa province. »

Ancien allié du président congolais Joseph Kabila - au pouvoir depuis 2001 - Vital Kamerhe est aujourd'hui l'un de ses opposants les plus fervents."