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mercredi 12 mars 2014

Doute sur les prouesses des FARDC, scrutin indirect aux élections locales, alternative 2016, même le cas El-Béchir,

 L. Mende en balaye les zones d’ombre


Intervention médiatique musclée de plus du ministre Lambert Mende vendredi dernier pour rétorquer aux critiques des Evêques catholiques sur le mode de scrutin indirect aux élections locales considéré comme une privation de attributs du souverain primaire ainsi que pour élucider d’autres sujets d’actualité sur lesquels portent des doutes de l’opinion
Le mode de scrutin indirect n’est pas une invention congolaise. Il est même pratiqué dans des pays de vieille démocratie qui disposent de plus d’épaisseurs financières comme la France et la Belgique. Telle est l’une des principales articulations du point de presse de Lambert Mende Omalanga, Porte-parole du Gouvernement, tenu le vendredi 7 mars dernier, au Studio central de la RTNC2. Ce, en réplique au communiqué des Evêques catholiques réunis, le 28 février 2014, en comité permanent de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) par rapport à la feuille de route de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) sur le processus électoral 2013-2016. Ces derniers, il convient de le rappeler, s’insurgent contre les élections provinciales, urbaines, municipales et locales au suffrage universel indirect telles que proposées par la CENI.
Au regard des débats qui se sont multiplies au lendemain de la présentation des hypothèses sur la forme de l’organisation des scrutins, le Gouvernement note avec satisfaction, ces entrechocs qui sont, pour le mieux, à verser à l’actif de la santé démocratique de la RDC.
Pour le ministre des Médias, Relations avec le Parlement et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté, les Evêques n’ont pas épluché tous les contours de la question avant d’apporter un tel jugement de valeur. Ils auraient pu se rendre compte, du coût exorbitant d’une élection au suffrage universel direct pour un grand pays comme la RDC, a-t-il clarifié. Et d’enchérir qu’il serait un véritable casse-tête, si les élections des Chefs de secteurs, bourgmestres, conseillers municipaux, et députés provinciaux se déroulaient au suffrage direct. Sans au préalable, tourner le regard vers les partenaires, a-t-il poursuivi, il sera question de disposer de centaines des millions de dollars que le pays n’a, pourtant pas.
Toutefois, le Gouvernement qualifie d’importante contribution citoyenne, l’interpellation faite par les responsables de l’Eglise catholique, de même que la plupart des organisations socioprofessionnelles adressées à la CENI. Pour l’instant, le Gouvernement est et demeure le premier financier de ces élections pour garantir la souveraineté du pays en matière du budget électoral. C’est pourquoi, encourage-t-il la démarche prospective et transparente de la CENI. Celle-ci consiste, en effet, à partager au préalable, les réflexions avec toutes tes couches socio-professionnelles nationales.
Par ailleurs, le Gouvernement corrobore le souci exprimé par les prélats catholiques lorsqu’ils en appellent à la volonté politique des gouvernants et à la mobilisation de toute la population congolaise pour que le processus électoral se passe dans la paix et la sécurité, la transparence et le respect des délais constitutionnels. En outre, demeure-t-il d’accord avec la CENCO, au sujet du caractère incontournable de l’apurement des arriérés électoraux 2006 et 2011.
Les FARDC continuent à briller des mille feux
Entre autres questions évoquées au cours du point de presse, figure la situation sécuritaire au Nord-Kivu. En effet, par la bouche de Mende Omalanga, le Gouvernement de la RDC salue les exploits des vaillants officiers, sous-officiers et soldats au front et leur réitère ses sincères félicitations.
Par ailleurs, il a bien pesé ses mots, pour remercier le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, Commandant suprême des FARDC pour sa détermination à mener à bonne fin, la campagne salutaire d’éradication des derniers bastions des fauteurs de guerre à l’oeuvre à l’Est du pays. Tout en appuyant la force de la Monusco pour son accompagnement à la traque des groupes terroristes qui écument les populations innocentes, le Gouvernement souhaite voir tous les signataires de l’Accord d’Addis-Abeba se mobiliser effectivement, pour la mise en oeuvre de leurs engagements. Contre toute attente, la RDC reste seule, à la première ligne à cet égard, déplore t-il.
Ayant compris les enjeux, en même temps que la problématique, consciente des manoeuvres de déstabilisation dont elle est victime, depuis plus de quinze ans, la RDC se fait violence et décide de prendre sa place de locomotive économique et géostratégique dans la région, tout en accélérant le rythme de sa révolution de la modernité, a soutenu Mende Omalanga.
S’agissant du dossier El-Béchir, président soudanais qui a participé au 17è Sommet du COMESA, il a été clair et concis. La RDC est en même temps membre de la SADC et de surcroît, signataire de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Et en tant que tel, il ne peut pas aller à l’encontre de cet Accord qui recommande le soutien mutuel entre Etats membres et aucun Etat ne peut déstabiliser son voisin ou servir de base arrière pour déstabiliser un pays frère et amie. Le président soudanais était en séjour au Congo sur invitation du Comesa et non de la RDC, a-t-il souligné.
Le suffrage indirect indiqué pour les prochaines élections locales en RDC parce que moins onéreux, selon le ministre Mende
Le porte-parole du gouvernement, le ministre Lambert Mende Omalanga, a affirmé vendredi, dans un point de presse, que l’une des hypothèses présentées par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) consistant à organiser certaines élections prévues dans le cycle 2013-2016, décriée notamment dans le communiqué de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) du 28 février dernier, est de nature à minimiser le coût de l’ensemble des opérations.
« Multiplier des scrutins à plusieurs centaines de millions de dollars américains chacun est de toute évidence au-dessus des moyens financiers de la RDC », explique le ministre qui salue par ailleurs les différentes propositions formulées par les évêques comme une « importante contribution citoyenne de leur part ». La proposition d’organiser les élections des chefs de secteurs, des bourgmestres et des conseillers municipaux au suffrage universel direct est en contradiction avec la loi électorale en vigueur actuellement dans le pays, laquelle prévoit qu’elles se fassent au suffrage indirect.
« La question essentielle est de savoir à quoi pourraient bien nous servir des élections Rolls Royce si nous n’avions aucune assurance de leur financement à 100% », s’est-il exclamé. Le gouvernement, assure le ministre, a déjà versé à la CENI 9,5 millions de dollars américains, première tranche du financement des opérations pour l’année budgétaire en cours. Il s’agit d’un engagement sérieux qui procède d’une instruction formelle du Président de la République qui a annoncé les couleurs, en déclarant qu’avec ou sans soutien extérieur, la Constitution sera appliquée, a encore déclaré le porte-parole du gouvernement qui encourage la CENI à poursuivre avec sérénité ses concertations avec toutes les personnes morales et physiques concernées par le processus électoral.
La Prospérité
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