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lundi 25 août 2014

Province Orientale : Mongbwalu envahi par des chauves-souris, un «réservoir d’Ebola»







Province Orientale : Mongbwalu envahi par des chauves-souris, un «réservoir d’Ebola»


Le médecin chef de zone de Mongbwalu dans la Province Orientale a appelé samedi 23 août la population locale à ne pas consommer la viande des chauves-souris. Cet animal est cité parmi les réservoirs du virus Ebola.
Le ciel et les arbres de cette cité minière sont envahis depuis une semaine par des milliers de chauves-souris que les habitants aiment manger à cause de son goût et de son coût moins élevé.

Selon Ngoyi Doka, membre du comité de gestion  de l’ONG Forum pour le développement  de Mongbwalu, toute personne qui débarque ce jour à Mongbwalu-centre pour la première fois est frappée  par une chose: des jeunes et des adultes avec des lance-pierres en main qui vont à la chasse des chauves-souris. Ces dernières survolent la cité ou sont accrochées sur les rameaux  de palmiers. Des milliers de ces mammifères sont plus perceptibles dans la périphérie du camp de l’entreprise minière Ashanti Gold Kilo (AGK), où l’on trouve beaucoup de  palmiers plantés depuis l’époque belge.

Selon Ngoyi Doka, ceux qui attrapent  une chauve-souris, qui pèse entre 200 à 250 grammes, la revendent parfois à 500 francs congolais (0,54 dollars américains).

De son côté, le médecin chef de zone  de santé de Mongbwalu demande aux populations  de ne pas consommer cette viande expliquant que la chauve–souris est un des vecteurs du virus Ebola.

Mais les habitants de cette cité, en majorité de creuseurs artisanaux d’or, ne veulent pas l’entendre de cette oreille. Pour eux, la chauve-souris  de grande taille est «une providence divine à Mongbwalu», où un kilo de viande fraiche coûte 5000 francs et n’est pas à la portée de toutes les bourses.

«Les chauves -souris sont en train d’être chassées par la population pour la consommation. Ce sont des chauves-souris  un peu anormales, puisqu’elles sont de grande taille. Nous ne comprenons pas ça», a déclaré le chef de la cité de Mongbwalu, Jean-Pierre Bikilisende. 

Selon un géographe de formation et enseignant dans une institution universitaire de la place, la présence à Mongbwalu de ces mammifères de grande taille s’expliquerait par les mouvements migratoires de certains oiseaux.


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