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mercredi 10 septembre 2014

Encore un casus belli : De gros nuages au sein de la Majorité !












Les loups, nous apprend l’adage, ne se mangent pas entre eux. Mais, à la Majorité présidentielle, certains sociétaires n’hésitent pas à s’entredéchirer sur la place publique, menaçant dangereusement la cohésion de leur famille politique.
L’enjeu
 
Au-delà de son caractère purement technique, le dossier Startimes s’est transformé en un haut lieu d’affrontement politique entre deux membres éminents de la Majorité présidentielle.
D’un côté, le sénateur Mutinga pro-Startimes et de l’autre, le ministre Kin-Kiey, le gendarme qui provoque des insomnies dans les rangs de la firme chinoise. Les deux personnalités, par surcroît cadres éminents de la M.P., profitent de la moindre occasion pour se lyncher sur la place publique. Par médias interposés, elles se livrent un combat de gladiateurs.
Le drame dans cet affrontement qui prend des proportions inquiétantes, c’est que le crédit de leur famille politique entre en jeu.
Car, comment comprendre que les fils d’une même maison se canardent publiquement à cause d’intérêts financiers engageant une société étrangère.
Vue la situation, il devient impossible de ne pas croire aux sources qui affirment que le dossier Startimes soulève tant de passions parce qu’il y a beaucoup d’argent en jeu. La grande bataille qui fait ainsi rage en ce moment serait pour le contrôle de la manne. Au profit de qui ? Si c’était exclusivement au compte du trésor public, on n’assisterait pas à tant d’animosité et de rancœur déversées sur la place publique.
La gare
Comment cette Majorité qui s’engagé dans un tournant politique décisif espère gagner avec ces frictions internes ? Au côté du Secrétariat Général de la plate-forme présidentielle, c’est le silence radio. On dirait que le volcan qui a explosé se passe sur une autre planète. En tout cas, celle où le Secrétariat Général et tout son comité ne vivent pas.
Et dire que l’affrontement auquel on assiste est certes la plus bruyante mais, pas l’unique. A l’interne de la Majorité présidentielle, il se constate une succession de frictions entre cadres et différents sociétaires qui n’attendent qu’un détonateur pour exploser sur la place publique.
Faut-il attendre que les choses dégénèrent de manière irréversible pour se saisir de la question ? Qu’il faut, une fois de plus, que l’Autorité morale s‘occupe personnellement de la situation? Dans ce cas, à quoi sert alors le Secrétariat Général si c’est pour juste l’ornement de la structure?
On dirait que l’enjeu politique du moment sur fond de campagne en faveur de la révision constitutionnelle est venu fragiliser les équilibres au sein de la Majorité présidentielle.
Compte tenu du manque d’envergure du Secrétariat Général, beaucoup plaident pour le passage du flambeau. Sinon, la famille politique du Chef de l’Etat risque d’arriver en ilots hostiles les uns envers les autres à la gare des grands défis, en perspective.
LP

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