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lundi 29 septembre 2014

Lettre ouverte à Monsieur Joseph Kabila



Alphonsine [alphons@yahoo.fr] 25/09/2014 12:51:44

Longonia mingi muana mboka Bamba di Lelo na mokanda oyo okomeli momemi ya maki Joseph Kabila. Nasengi na bato na ye, batangela ye mokanda oyo malamu. Lokola bayebisa ye ete, ba mama na ba tata balingi ye lisusu te. Alongua noki noki na ebonga ya bokonzi o mboka na biso. Soki boye te, akomona bulumbu ya koba.

Alphonsine
Nkomi Mbuta [nkomimbuta@gmail.com] 25/09/2014 13:58:24
Mastaki ,
J’ ai toujours du mal à comprendre les déclarations du genre : "Kanambe doit quitter calmement le pouvoir pour rentrer chez lui au rwanda" . Nul part ailleurs je n’ ai entendu des tels propos . Quel genre de personne êtes vous ??? Donc après qu’ il ait commis tous ces crimes qu’ on le laisse tranquillement rentrer chez lui. C’ est fou !
Certains disent même: Il est assez riche avec les 15 milliards qu’ il a volé , il peut partir tranquillement d"penser son argent" .
Des telles inepties ne sortent que de la bouche des congolais .
Quant à mfumu Bamba je vous repondrais : Je ne comprend pas l’ opportunité d’une lettre ouverte à cet illettré qui ne comprend que le language de la force ? Peine perdue tant que nous ne traînerons pas le corps nu de cet individu attaché à une jeep dans les rues de kinshasa au vu et su de tout le monde et devant les médias du monde entier cet idiot ne comprendra pas .

Lettre ouverte à Monsieur Joseph Kabila
Bamba-di-Lelo

Monsieur,

C’est en ma double qualité d’analyste et d’expert des questions politiques du Congo, que je me permets, une fois de plus, de vous écrire. Il s’agit de vous faire savoir que, au vu du mécontentement général du peuple congolais, et eu égard au système de prédation, mis en place par votre gestion, qui met en péril le destin collectif de tout un peuple, ce dernier, est résolument décidé, de se libérer de vous et de votre garde prétorienne. L’avènement d’un Congo nouveau est à ce prix.

Si vous et vos collaborateurs n’avaient pas inversé l’échelle des valeurs, notamment en privilégiant l’argent à la justice de la pensée, la situation d’aujourd’hui, n’existerait pas. Mais la réalité étant ce qu’elle est, je serais tenté de croire, que vous alliez, librement accepter l’évidence requise : accepter votre démission volontaire. Malheureusement pour vous, vos conseillers et certains membres de votre entourage immédiat ne semblent pas du tout vous présenter le réel « baromètre » de l’état d’esprit de la population congolaise, qui vous considère, à cet instant, non plus comme un simple adversaire, mais comme l’"ennemi national numéro un". Un ennemi qui doit disparaître à jamais.

Moi-même, je suis étonné de constater, que vous n’avez jamais compris que, depuis le début de votre campagne, subite et inappropriée sur la modification de la Constitution en vigueur, la donne politique a beaucoup changé et que le parfum de fin de règne s’installe inexorablement dans le pays.

Rappelez-vous encore du contenu de ma précédente lettre dans laquelle je vous avais recommandé certaines dispositions à prendre, afin de vous éviter un désagrément fâcheux. Mais par défi, vous n’en avez pas tenu compte. Vos hommes de troupe n’ayant qu’un seul objectif, l’argent et la jouissance, recourent sans discontinuité, au terrorisme d’Etat comme mode de gestion politique.

Et pourtant, il vous est reproché les faits avérés ci-après : le double massacre des adeptes de Bundu dia Kongo, au Bas-Congo (2007-2008) ; le massacre des Enyele, dans la province de l’Equateur ; le massacre du 30 décembre 2013 des adeptes du "prophète" Joseph Mukungubila, à Kinshasa, Kindu et Lubumbashi ; l’assassinat du défenseur des droits humains Floribert Chebeya et de son collaborateur Fidèle Bazana; l’assassinat du Bruxellois Armand Tungulu Mudiandambu; l’assassinat du colonel Mamadou Moustapha Ndala et récemment du général Lucien Bahuma Ambamba, pour lequel les enquêtes n’ont jamais abouti à ce jour. La liste de vos victimes n’est pas exhaustive. Il vous est également reproché l’emprisonnement, à l’issu d’une parodie de procès, de nos compatriotes Eugène Diomi Ndongala, d’Eddy Kapend et ses compagnons d’infortune. Il en est de même de Bertrand Ewanga, député national, pour une infraction purement fantaisiste et imaginaire. Enfin, la torture physique et morale infligée, sept années durant, au Bishop Kuthino Fernando dans la prison de Makala.

Les concertations nationales que vous aviez convoqué en septembre 2013, pour vous donner un second souffle, n’étaient qu’une manoeuvre de diversion. Une année après, les recommandations pertinentes issues de ces assises peinent à connaitre un début d’exécution. Pire, le gouvernement dit de "cohésion nationale" annoncé le 23 octobre 2013, en remplacement de l’actuel qui assure les affaires courantes, reste invisible à l’horizon. Preuve de l’indécision au sommet de l’Etat.

Par ailleurs, vos combines avec le M23 et différentes milices, ont été mises à nu par le vaillant colonel Mamadou Ndala, exploit qui vient, malheureusement, de coûter la vie à un digne fils du pays, dont le souvenir dans nos mémoires reste vivant à jamais.

Actuellement, vous venez de réhabiliter et de nommer des criminels notoires, au sein de notre armée nationale, particulièrement, ceux qui ont vendu, avec votre complicité, des armes aux milices étrangères (voir rapport Mapping). Ces nominations sont révélatrices de votre état d’esprit autant que votre moralité. Et pourtant, un chef d’Etat, par son exemplarité, est censé être un modèle de référence. Vous confirmez ainsi le diction cher aux Africains de l’Ouest : "Quel que soit le nombre d’années qu’un tronc d’arbre fait dans l’eau, il ne devient jamais un caïman".

Au-delà de ce qui précède, il est à noter, que vous êtes abandonné dans cette aventure périlleuse, par certains membres de votre famille politique, qui gardent encore le silence, actuellement, par peur de représailles violentes de votre part. Enfin, vos multiples tentatives de réviser la Constitution vont se révéler suicidaires.

Ne voulant rien concéder, au souverain primaire, vous faites venir dans notre pays, à votre propre initiative, des troupes étrangères, pour semer en réalité le chaos, face à une prétendue révolte de la population. Une population qui, en vérité, en a ras-le-bol de la situation. Et la goutte qui fait déborder le vase, pourrait être votre complicité avec le Rwanda pour déplacer le bornage de nos frontières, héritées de la colonisation, en violation de la Charte des Nations-Unies, et de toutes les résolutions des Nations-Unies y afférentes.

Je pourrais, à toutes fins utiles, détailler d’autres différents crimes, mais, je vous le dis, avec un bilan pareil, les portes de la prison, peuvent vous être largement ouvertes.

Pour cela, et comme seule voie de sortie de la crise, dans le contexte actuel, qui empoisonne fortement le paysage politique congolais, le peuple doit réitérer formellement son soutien inconditionnel à Monsieur le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, pour sa position courageuse en faveur du respect de la légalité républicaine et de l’ordre juridique en vigueur.

Je vous invite instamment à poser la question à celui qui fut, le dernier ministre de l’Information et porte-parole du dernier gouvernement de Mobutu, Monsieur Tryphon Kin-Kiey wa Mulumba, qui à l’entrée des troupes de l’AFDL, un certain 17 Mai 1997, devenu, entre temps par concours de circonstances, ministre des P.T.T. de Joseph Kabila, qui vous a fait miroiter le plaisir et la jouissance, en créant l’association «Kabila-désir» ! Dans son dernier compte-rendu d’une réunion du conseil des ministres, Kin-Kiey répéta, en guise de moquerie contre Mobutu fugitif, les derniers conseils que l’envoyé spécial du président américain d’alors, Monsieur Bill Richardson, avait donné à Mobutu: « Il est temps pour vous, maintenant, d’abandonner le pouvoir et de partir pour une destination qui vous semble convenante. A défaut, votre cadavre sera traîné dans les rues de Kinshasa». Comme il est, dans ses habitudes, Kin-Kiey a fait passer ce message en boucle, pendant de longs moments, afin de plaire au commandant des soi-disant "libérateurs".

Vous devez savoir qu’on ne change jamais le cours de l’Histoire, surtout lorsqu’on est frappé par l’usure du pouvoir. "Quelqu’un" a dit que devant l’ouragan de l’Histoire, un fruit, mûr ou pas mûr, finit quand même par tomber...

Bamba di Lelo

Docteur en Sciences Politiques de l’UCL
Analyste des questions politiques du Congo
E.mail : jbadil@hotmail.be

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