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dimanche 31 août 2014

Flash-info première de DESC : Décès du général Lucien Bahuma Ambamba /DESC

Flash-info première de DESC : Décès du général Lucien Bahuma Ambamba /DESC

Par Jean-Jacques Wondo Omanyundu













Flash Flash, des sources présidentielles confidentielles viennent de nous confirmer le décès du Général Major Lucien Bahuma Ambamba à Pretoria, capitale de l’Afrique du Sud, officiellement des suites d’un infarctus cardiaque durant une réunion de sécurité avec son homologue de la ville district Kasese. (Ouganda) d’où il était évacué d’urgence en Afrique du Sud, paralysé et dans un état critique. Certaines sources le donnaient déjà pour mort mais aux dernières nouvelles il  aurait été maintenu sous respiration artificielle avant son décès ce dimanche matin confirmé à DESC par plusieurs sources.
Le feu général Bahuma était commandant de la 8 ème région militaire du Nord-Kivu. C‘est lui que DESC considère comme étant le véritable artisan opératique et tactique de la déroute du M23. Nous l’expliquons dans l’ouvrage pratiquement finalisé sous mise en forme actuellement et qui paraitra incessamment sous peu.








Nous reprenons ci-dessous, pêle-mêle son portrait et quelques extraits d’un chapitre coécrit avecJérôme Kengawe dans l’ouvrage à paraître.
Qui est le Général-major Lucien Bahuma Ambamba ?
Originaire de la Province Orientale (de la tribu Topoke du territoire de Yahuma dans le district de Tshopo), le général Lucien Bahuma Ambamba est de la 10ème promotion de l’école des officiers EFO Kananga et un ancien de la DSP de Mobutu ayant aidé le président Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville à revenir au pouvoir après la guerre civil de 1997. Il a rejoint par la suite le MLC de Jean-Pierre Bemba avant son intégration aux FARDC à la suite du brassage.
Il a d’abord évolué dans le bataillon de sécurité de la BSP (Brigade Spéciale Présidentielle avant de devenir une division) dans les FAZ  sous le commandement du feu général Bosembo Ilondjo (le père du Dr. Maurice Ilo Bosembo évoluant au Canada) , major a l’époque (1977-1982). Il a ensuite servi comme garde du corps rapproché du président Mobutu. Outre Saint-Cyr, le feu général Bahuma a suivi un stage de formation a l’Ecole de renseignement militaire de l’armée égyptienne d’Alexandrie. Au sein de la DSP, il a été officier de renseignement (T2) et puis comme adjoint du feu colonel Ngoy Meta (commandant du centre d’instructions de Kibomango, un luba du Kasaï assassiné sous Mobutu). Il fut parmi les officiers ex-FAZ qui ont créé le centre d’instruction de Pambua (à Gbadolite – Equateur) qui forma les dernières promotions de la DSP appelées Bana ya Sadam Hussein (sobriquet du bouillonnant feu capitaine Kongolu Mobutu)
L’actuel commandant de la 8ème région militaire, correspondant à la province du Nord-Kivu, a suivi une formation complémentaire à l’académie militaire française de Saint-Cyr en France. Il a également travaillé dans le renseignement militaire congolais. Il doit sa notoriété grâce à son professionnalisme et ses qualités de bon tacticien qui ont permis aux FARDC de se réorganiser après la prise de Goma par le M23 en novembre 2012. Sa bonne collaboration avec les responsables de la brigade d’intervention de la MONUSCO a permis à l’action conjointe menée entre les FARDC et la MONUSCO de venir à bout du M23 et d’être un des acteurs clé de cette victoire historique des FARDC.
La réorganisation des FARDC sous le commandement du général Lucien Bahuma

Bien avant la prise de Goma en novembre 2012, après la défection des FARDC à Bunagana suite à l’offensive du M23, le 6 juillet 2012, le général Vainqueur Mayala et 600 soldats FARDC ont fui à Kisoro en Ouganda et abandonné un énorme stock d’armes lourdes, de munitions et de chars . Le général Jean-Lucien Bahuma Ambamba va lui succéder comme commandant intérimaire de la 8ème région militaire, puis confirmé à ce poste par la suite. Il s’en suivra une réorganisation des unités et un toilettage au niveau du personnel, notamment par le rajeunissement des cadres, des unités formées c’est-à-dire celles qui ont suivi un entrainement militaire. Bahuma Ambamba, un ancien officier des FAZ formée à Saint-Cyr (France) et ayant évolué à la DSP, va pour ce faire, ne reprendre que des soldats originaires des provinces ouest du pays pour éviter l’infiltration des troupes FARDC par des éléments sympathiques au M23. Il s’est en fait inspiré de la stratégie appliquée en 2004 au Sud-Kivu par le général Félix Mbuza Mabe (Nkumu Embanze de son vrai nom) qui, à l’époque, était parvenu à repousser les assauts des éléments du colonel Tutsi rwandais Mutebusi et son frère ethnique Obedi Rwibasira, actuellement commandant de la 4ème région militaire au Kasaï-Occidental.
Il est parvenu à réorganiser les unités de combat en n’alignant au front que des soldats originaires des provinces de l’ouest du pays et quelques Maï-Maï connus pour leur hostilité au Rwanda. Cette réorganisation avait permis aux FARDC de mieux se défendre contre le M23. Mais pour des raisons tactiques injustifiées, après les combats qui se sont déroulés du 15 au 18 novembre 2012 lors de l’entrée du M23 dans Goma au cours desquels les FARDC ont opposé au M23 une résistance farouche et infligé de lourdes pertes à leur ennemi, plus de 150 morts du côté rebelle , le général Bahuma a reçu l’ordre venant de Kinshasa de laisser la conduite des opérations au général Gabriel Amisi Tango Four (aujourd’hui réhabilité par le Conseil supérieur de la défense résidé par Kabila, le 30 juillet 2014). Tango Four va ordonner aux FARDC de se replier à Sake, facilitant ainsi l’entrée du M23 à Goma, sans résistance.
(…) Le général-major Lucien Bahuma Ambamba, commandant de la 8ème région militaire du Nord-Kivu, et ses commandants d’unités subordonnées, notamment le jeune colonel Mamadou Ndala, sont unanimement présentés comme les grands artisans du dispositif opératif et tactique mis en place par les FARDC contre le M23 depuis le mois d’août 2013. Bahuma Ambamba a bénéficié du soutien du lieutenant-général Olenga, le commandant intérimaire de l’armée de terre, qui a permis que les troupes soient régulièrement payées à temps avec en plus une prime de motivation. Cela a permis d’avoir sur le front des troupes plus motivées, différentes des soldats désorganisés, démoralisés par leur hiérarchie et mal encadrés qui ont combattu lors de la débâcle de Goma une année plus tôt. De plus, le général Olenga a rappelé plusieurs commandants de compagnie et officiers Tutsi de la 8ème région militaire à Kinshasa, sous prétexte de les intégrer dans l’état-major ou le ministère de la défense dans le but de les éloigner des zones opérationnelles si facilement balayés quand Goma a été capturé en Novembre l’année dernière.
(…) En moins d’une année, le major-général-major Bahuma Ambamba, un ancien commando de la DSP des ex-FAZ sous Mobutu, est parvenu de transformer les unités placées sous son commandement en véritable task force opérationnelle par l’amélioration de l’encadrement et de la préparation en vue des opérations combinées en relevant leur moral. Celui lui a valu de gagner une bonne réputation tant auprès de ses troupes que des forces de la MONUSCO au Nord-Kivu. Il est également devenu populaire dans tout le pays et a gagné l’estime de toute la population.
Cette guerre a montré que disciplinées et bien encadrées et équipées, les FARDC sont capables de mener avec une certaine efficacité les opérations dites interarmes impliquant l’usage de l’aviation légère avec les hélicoptères d’attaque l’artillerie, des procédés de tirs de lance-roquettes multiples (orgues de Staline).

Collaboration  gagnante Bahuma – Brigade d’intervention ONU dans la défaite du M23

(…) Sur le terrain, en octobre 2012, la MONUSCO, grâce à son dispositif de renseignement performant déployé au Nord-Kivu, a reçu des informations indiquant l’imminence de l’offensive du M23 en cas d’échec des négociations de paix Kampala.
Les troupes de la brigade d’intervention de la MONUSCO, équipés d’avions et hélicoptères performants de type Mi-8, Oryx et Mi -26 ont été séparés en trois groupes de travail et déployées près de Kiwanja, Munigi / Kibati et au nord-ouest de Rutshuru. Ces éléments de la brigade d’intervention ont été déployés en tant que force de blocage pour empêcher les replis injustifiés des FARDC comme ce fut le cas lors de la dernière série de combats en août 2013.
Dans le même temps, le général Lucien Bahuma Ambamba, le commandant de la 8ème région militaire et des opérations avait déployé sur trois positions : le 41ème bataillon commando FARDC formé par les sud-africains ainsi que les 805ème, 806ème et 809ème bataillons d’infanterie soutenus par l’artillerie lourde, des lance-roquettes et un appui-feu aérien de la MONUSCO sur trois fronts, respectivement à proximité de Kibati, Kiwanja et dans le parc national des Virunga entre Busenene et Kalengera. Les éléments du bataillon spécial commando de la Tanzanie ont également joué un rôle déterminant dans l’éclatement de certains verrous stratégiques mis en place par le M23 appuyés par les rwandais. D’où la perte des trois de leurs hommes.

Des questions sans doute sans réponses

Au moment de boucler ce flash-info, la famille biologique du général Bahuma vient de confirmer son décès.
Serait-il poursuivi par la même malédiction que son aîné Félix Nkumu Mbuza Mabe ou payerait-il le même prix que son collègue, le Colonel Mamadou Ndala? Ou bien il serait juste simplement décédé des suites d’une malade normale ?
Une rapide observation et analyse de DESC fait remarquer que tous les officiers militaires congolais, vainqueurs du FPR et leurs alliés dans la région sont soit assassinés, décédé ou neutralisés (Donatien Mahele qui a repoussé les premiers assauts du FPR en 1990 et Kagame ne le lui a jamais pardonné : lisez notre thèse de son assassinat dans l’ouvrageLes Armées au Congo-Kinshasa; Ndala,  Bahuma, le général Prospère Nabyolwa (ancien commandant de 10ème RM au Sud-Kivu lors de l’attaque du colonel Tutsi rwandais Jules Muebusi et le général Mai-Mai Padiri, tous deux sans fonction actuellement à Kinshasa). Une simple coïncidence ou des morts suspectes?

En même temps, les officiers-Tutsi et alliés ayant combattu dans les rangs des rebellions créées par le Rwanda bénéficient de bonnes grâces du Commandant suprême des FARDC : Bisengimana, Amisi, Masunzu, Biamungu, Obedi, Amisi etc.

Ce sont là les questions qui nous intéressent au DESC dans le cadre de nus analyses).
Nous demandons à toute personne qui détiendrait la moindre information au sujet de l’intéressé, depuis la débâcle militaire du M23, de nous contacter d’urgence dans ma boîte privée :jjwondo@yahoo.fr ou sur .  La Discrétion dans le traitement de l’information est garantie, comme d’habitude.
C’est vraiment très important pour nous dans le cadre de nos analyses stratégiques sur la RDC. Nous vous en remercions d’avance.
Au nom de DESC, nous saluons sa mémoire et présentons nos profondes condoléances à toute sa famille biologique, à ses frères d’armes des FARDC, Ex-DSP, Saint-Cyr en France et Paix à son Âme.
Je suis personnellement très révolté par cette perte car c’est une grande perte pour la RDC. Et l’hémorragie ne semble pas se limiter avec lui…, je l’avais prédit dans mes précédentes analyses. Le général François Olenga, malgré ses assurances du fait de ses accointances financières et affairistes avec le président Joseph Kabila dans l’achat et le trafic d’armes, pourrait être la prochaine cible. Il le sait très bien quand nous lui avons conseillé de ne pas se rendre à Beni, pour rapatrier le corps de Ndala car il y restait une poche d’assaillants GR et ex-CNDP aux ordres du Général Moundos Akili. La même information a été également livrée au général Bahuma qui a finalement exigé de s’y rendre avec le ministre Katangais Alexandre Luba Tambo., comme gage de sa sécurité
Nous pourrions y revenir dans nos analyses ultérieures si le besoin de l’actualité l’exige.
Jean-Jacques Wondo Omanyundu – Exclusivité DESC

RDC: le Front populaire dénonce la réunion de Kingakati



RDC: le Front populaire dénonce la réunion de Kingakati











En République démocratique du Congo, le bureau politique de Kingakati, réuni lundi autour du président Joseph Kabila, continue d'agiter la classe politique. A l'extérieur, mais aussi à l'intérieur de la majorité présidentielle. Le Mouvement social pour le renouveau (MSR), deuxième parti de la majorité, pourrait ne pas faire partie du gouvernement de cohésion nationale, attendu le 15 septembre. Au coeur de ces dissensions, l'épineuse question de la révision de la Constitution.

A Kingakati, il n'a pas été question de l'article 220, celui qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. C'est en tout cas ce qu'affirme Aubin Minaku. Pour le président de l'Assemblée nationale, la majorité présidentielle envisage des réformes, mais ne privilégie aucun canal juridique. « Ces réformes peuvent être portées par de nouveaux règlements, explique ce dernier, par des actes réglementaires, par de nouvelles lois, et s’il faut une révision constitutionnelle et que cela rentre dans le cadre des prescrits de procédure de cette Constitution, pourquoi pas ? »

« Quel but ? »

Mais pour une frange de l'opposition, envisager une révision n'est pas compatible avec la Constitution elle-même, et précisément avec l'article 74. Jean-Pierre Linsanga Bonganga coordonne le Front populaire. Pour lui, « on ne doit pas toucher à cette Constitution. On l’a fait en 2011 et ça avait quel but ? Toujours d’essayer de changer au profit d’une personne, au profit d’un regroupement qui s’appelle "majorité présidentielle". »

Les partis de l'opposition de la province du Nord-Kivu, en réunion ce jeudi à Goma, se sont associés au rejet de la révision de la Constitution.

http://www.rfi.fr/afrique/20140829-rdc-le-front-populaire-denonce-reunion-kingakati/?aef_campaign_date=2014-08-29&aef_campaign_ref=partage_user&ns_campaign=reseaux_sociaux&ns_linkname=editorial&ns_mchannel=social&ns_source=FB



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Compte rendu inédit : Kingakati; ce que chaque cadre de la majorité présidentielle a dit à kabila





Compte rendu inédit : Kingakati; ce que chaque cadre de la majorité présidentielle a dit à kabila

Aucun doute n’est plus permis sur la volonté de Joseph Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016. La modification ou le changement de la Constitution, notamment ses dispositions verrouillées, est inéluctable.
Joseph Kabila en personne assume ce projet hyper controversé qui risque de faire basculer la RDC dans le chaos. CONGONEWS fonde sa foi sur le compte-rendu inédit, complet et exclusif de la réunion du Bureau Politique de la Majorité présidentielle du lundi 25 août autour de Joseph Kabila dans sa ferme de Kingakati.
 Votre rédaction s’est procuré une copie qui confirme toutes les appréhensions de la communauté internationale, de l’Opposition politique et de la société civile notamment du Katanga sur la modification prochaine de la constitution par la MP aux fins de maintenir Joseph Kabila au pouvoir. Rien n’est gagné pour Kabila qui devra affronter aussi une résistance patriotique au sein de sa propre famille politique divisée. Le MSR, deuxième Force de la Majorité, a pris son courage à deux mains et a redit au président de la République ses réticences envers un tel projet. Sa position courageuse a été soutenue par le député Bolengetenge, le président du groupe parlementaire MSR.
 Lamentable la position du député Mboso Nkodia du CRD, lui qui n’a aucune base populaire, encourage le chef de l’Etat dans un chemin sans issue. À cette réunion hautement politique, le chef de l’Etat a renié ses prises de positions antérieures sur le respect de la Constitution prétextant que le contexte a changé. Kabila dit ne voir en l’opposition que de gens guidé par la vengeance. 
Quelle vision réductrice! Comme à ses habitudes Joseph Kabila a employé un ton martial face à ses partenaires politiques. Une chose est sûre la Majorité présidentielle est divisée, minée par cette question de modification constitutionnelle. L’adhésion de façade de certains cadres va s’étioler avant le temps.

Comme si vous y étiez, la Rédaction de CONGONEWS vous introduit à la réunion de Kingakati : lisez les commentaires de chaque cadre de la MP et la conclusion de Joseph Kabila. (Ci-dessous l’intégralité le compte-rendu exclusif de la réunion de Kingakati).

Aubin Minaku, SG de la MP, a défini la qualité des participants à cette rencontre rangés en cinq catégories :
Les membres du Bu(1) reau Politique MP
Les 10 Présidents (2) des Groupes parlementaires MP. Sur les 14 groupes parlementaires au sein de l’Assemblée Nationale, 10 d’entre eux sont de la MP
L’Allié de la MP, le (3) PALU
Un représentant des (4) partis extra-parlementaires, Mr. André Atundu
Ceux qui chaque jour (5) défendent les points de vue de la Majorité dans la presse écrite et télévisée.

Aubin Minaku a dit qu’à la suite d’un récent débat, une instruction a été donnée par l’Autorité Morale afin que la MP puisse définir les éléments de langage en perspective soit des conférences de presse ou des interviews. Le SG de la MP a rappelé les 3 éléments qui fondent le discours de la MP : primo, la MP dispose du meilleur projet de société et doit rester au pouvoir. Secundo, des dispositions de la Constitution doivent être améliorées. Enfin tertio, pour tout changement fondamental, il convient de s’en référer au peuple congolais.
Pour le SG de la MP, des contrariétés ont été observées entre les membres de la MP. Il y a à la fois de la bonne foi mais également des petites contradictions. « Pour le débat, la parole va être donnée à quelques-uns qui veulent intervenir » a dit le SG Minaku.

Lambert Mende, Porte-Parole du Gouvernement, Président du CCU
« Je voudrais ici en m’adressant à Vous Excellence et aux membres du Bureau de la MP et aux Présidents des Groupes parlementaires insister sur la nécessité d’examiner le coût et le bénéfice pour atteindre notre objectif » a dit le Ministre Mende qui a insisté sur la notion des bénéfices qui appellent la prise en considération d’un coût. Pour lui, quand l’opposition et les partenaires évoquent la Démocratie pour fustiger la Majorité, la réponse de celle-ci doit reposer sur le recours au peuple congolais. 
« La Majorité doit s’assumer » a-t-il dit en affirmant « On doit se fixer un objectif de façon sereine en prenant en compte le rapport des forces internes ». Le porte-parole du Gouvernement a évoqué les « postures d’auto-valorisation de l’Opposition ». Bien qu’il ne soit pas facile de résister, pour Lambert Mende, il convient tout d’abord de consolider la capacité à imposer une Majorité. A cette fin, « On doit dégager une Majorité sociologique qui n’est pas seulement la Majorité Parlementaire ». Ensuite, « il faut gérer avec doigté le facteur temps en observant ce qui se passe ailleurs ».
 Enfin, il a rappelé quelques principes qui doivent permettre à la Majorité d’atteindre ses objectifs. Il s’agit de (1) la volonté d’aller jusqu’au bout en ayant recours à l’instinct de survie ou de conservation, (2) la combativité pour entrer dans la mêlée, (3) le tact dans la gestion rationnelle du temps, et (4) la sérénité qu’il faut garder en évitant les coups de gueule et l’énervement. Lambert Mende a exhorté la Majorité à « garder foi dans son projet car il n’y en a pas de meilleur et de s’assurer de la maîtrise du calendrier ». Et en conclusion, pour le ministre, « si des modifications profondes sont nécessaires, un homme politique digne de ce nom ne doit pas craindre la controverse ».

Modeste Bahati, Ministre du Travail, Président de l’AFDC
Le ministre Bahati a rappelé la nécessité de dresser une analyse des enjeux politiques dans le monde. « Quand on est pauvre, il est difficile d’avoir raison » a-t-il rappelé en affirmant que « Nous devons créer des richesses et attirer les grands de ce monde ». Par l’exploitation du pétrole, du gaz, de la forêt de manière premiers de modifier leur constitution. « Nous avons nos réalités et nos espoirs. A nous de les assumer » a-t-il dit en s’insurgeant à l’idée de savoir que lorsque des membres de la MP discutent entre eux, ce sont les journalistes qui arbitrent.
L’honorable Makiashi, Député, Secrétaire Permanent du PALU

Le Secrétaire permanent du PALU a rappelé que bien avant le PPRD, le PALU fut le premier parti à évoquer la révision de la Constitution. Déjà au sein du Parlement de transition, les 4 députés du PALU avaient rejeté la Constitution inspirée par l’étranger. Ils avaient été mis en minorité. Le PALU a donc accepté de faire partie des Institutions afin de réviser la Constitution pour qu’elle soit purement congolaise. « Qu’est-ce que nous révisons ? Pourquoi nous révisons ? Comment nous révisons ? », à ces questions le PALU demande que les options soient levées et que le Chef de l’Etat rencontre le chef de file du PALU.
Aubin Minaku, Président de l’Assemblée Nationale, SG de la MP

Le SG de la MP a rappelé que le Secrétariat général a insisté pour donner le cadre de la communication face à l’offensive de l’Opposition. « Il n’était pas question de lever une option politique » a-t-il dit en affirmant que « les éléments de langage ont été adoptés par le Bureau Politique ». En ce qui concerne l’article 220, « on gère ». Pour Aubin Minaku, il appartient au peuple congolais de se déterminer sur les questions ayant trait à la détention du pouvoir.

Joseph Kabila Kabange, Président de la République
Après avoir rappelé que la tradition consiste pour lui à recevoir députés et sénateurs avant la rentrée parlementaire et confirmé que tout avait déjà été dit, le Chef de l’Etat a donné la parole au Ministre de la Santé pour évoquer la situation en Equateur victime d’Ebola.

Reprenant la parole, Joseph Kabila a dit : « Aujourd’hui je suis content de la situation sécuritaire dans le pays. Il y a amélioration mis à part les cas de banditisme à Kinshasa. La bonne nouvelle, on a mis la main sur le commanditaire ». Evoquant la situation à l’Est, le Président Kabila de dire : « Après les défaites du M23 soutenus par leur allié le Rwanda, et des ADF/NALU, la situation est redevenue calme. Il reste les FDLR. L’option levée consiste à convaincre 1200 à 1400 hommes à déposer les armes et rentrer chez eux. L’option militaire est toujours sur la table. Il reste des groupuscules MaïMaï à l’Est, notamment au Nord Kivu et au Sud Kivu. Grosso Modo je suis content. Sur le plan de la communication au niveau de la Majorité il faut le faire savoir. Cela a toujours été notre point faible ».

Sur le plan politique, le Président Kabila poursuit : « à titre de rappel, on avait organisé des Concertations Nationales dans ce pays. J’aimerais vous confirmer que j’ai reçu les propositions de l’opposition en ce qui concerne la formation du gouvernement de Cohésion depuis une semaine, 10 jours ils m’ont remis la liste. Avant le 15 septembre, il faut qu’on ait un Gouvernement à pied d’oeuvre. C’était une promesse ferme et on est sur la bonne voie ».
 Pour le Chef de l’Etat, ce Gouvernement de Cohésion aura entre autres missions la mise en oeuvre des 600 résolutions des Concertations Nationales ainsi que d’autres réformes. Evoquant la composition de cette équipe, « L’idée est d’avoir au niveau de la Majorité de vrais combattants » a dit le Chef de l’Etat.

Quant aux autres questions, pour Joseph Kabila : « Tout a été dit ! ». Et le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’aimerais vous rappeler ce que j’ai dit en mars. C’est le même message. On a encore 3 officielle, la RDCongo deviendra plus attractive. « Ceux qui nous critiquent se mettront à genoux devant nous pour recueillir une partie de la manne » a dit le ministre Bahati en rappelant qu’à l’époque, les capitalistes se sont tous bousculés au portillon de la Chine. Le ministre du Travail a évoqué le spectacle donné par le Congo voisin à travers « MbatayaMokolo » en fustigeant l’image qu’on veut donner de la RDCongo. Rappelant qu’une partie de l’opinion considère qu’on ne fait pas assez pour la satisfaction des besoins des populations, le ministre a insisté sur la réforme du Budget de l’Etat congolais. Il a appelé à ce que sur les 6 ou 7 milliards USD, 1 milliard soit mis à disposition des provinces en assurant une répartition pour chacune d’entre elles de 50 millions pour les routes, 30 millions pour l’eau et l’électricité, 10 millions pour l’Education et 10 millions pour la santé. 
Il a dit qu’on ne sent pas au niveau des provinces ne fut-ce qu’un milliard ! « Nous devons avoir comme alliée la population » a dit le ministre en insistant sur le fait que la Constitution a prévu son mode de révision. Selon lui, il y a des dispositions révisables et d’autres verrouillées. Le peuple seul peut déverrouiller. « Il faut s’occuper sérieusement de cette question » a-t-il dit en évoquant « un sérieux problème avec les services de sécurité ». Le ministre a insisté afin que des enquêtes soient faites pour jauger la population d’autant que la Majorité sera dans l’obligation de recourir au peuple. Ainsi, le seul avis des services ne suffit pas pour enquêter. Pour le Ministre, l’Autorité Morale doit dédoubler ses services qui se distinguent aujourd’hui dans le montage des dossiers. 
Enfin, M. Bahati a considéré qu’il faut se rappeler des dispositions pertinentes de la Charte de la MP. « Certaines initiatives énervent les dispositions de la Charte de la MP » a affirmé le ministre Bahati qui considère que la cohésion doit revenir au sein de la MP. « Les questions qui fâchent doivent trouver solution » a-t-il dit. En conclusion, le ministre Bahati a considéré qu’il faut des personnalités fortes et crédibles pour faire passer le message de la MP auprès de la population.

Hon. Bolengetenge, Président du Groupe Parlementaire MSR
«En abordant la lecture de l’actualité politique du pays, le MSR n’a pas la prétention de raconter un songe ou de parler d’une vérité révélée » a dit l’honorable Bolengetenge qui a précisé que le débat sur le problème de la révision constitutionnelle a commencé lors de la convocation des Concertations nationales.Le débat dure. « A ce stade, tant que le flou demeure, au niveau de l’opinion publique nous partons perdants » a affirmé le député MSR.
 Une large consultation a été organisée par le MSR qui est le parti du débat, de la consultation, de la concertation et du leadership collectif qui en sont les « règles d’or » a affirmé Bolengetenge. Le MSR a invité à Kinshasa les responsables des 26 fédérations pour lesquelles 22 d’entre elles avaient préalablement organisé leur convention respective. A ces 26 fédérations se sont jointes les ligues des femmes et des jeunes pour une consultation organisée à Kinshasa afin de trouver les éléments de réponses de la déclaration qui a été rendue publique le 12 août dernier. 
De cette consultation au sein du MSR, l’hon. Bolengetenge a dressé le constat suivant : Sur les 26 fédérations, 3 d’entre elles conseillent de modifier la Constitution ; 4 fédérations considèrent que le contexte est difficile et qu’il ne faut rien changer à la Constitution au risque de glisser vers les dispositions intangibles, et 19 fédérations appellent au respect de la Constitution, notamment son Titre VII. Ce qui est révisable peut être modifié et ce qui en est exclus ne peut être revu. « Forts de ces échanges, nous avons rendu publique notre déclaration du 12 août d’autant que le gouvernement avait annoncé le 9 juin la révision sans retenir l’article 220. A ce moment, aucune option n’a été retenue à ce jour ».a dit l’honorable Bolengetenge qui a rappelé au Chef del’Etat son discours du 23 octobre 2013 au cours duquel en ce qui concerne la gouvernance Joseph Kabila en avait appelé « au respect par tous de l’esprit et de la lettre de la Constitution telle que votée par le peuple en novembre 2005 ».Le gouvernement n’ayant pas évoqué la révision de l’article 220 dans son projet de loi et la MP ne s’étant pas réunie formellement, le MSR a conclu qu’aucune option n’avait été levée. Par ailleurs, le MSR a rappelé qu’en date du 20 mars dernier, l’Autorité Morale avait dit à la MP que ce débat était inutile. « Nous avons transmis notre position au Secrétaire Général de la MP. A notre compréhension, la Charte de la Majorité ne parle pas de consultation mais d’un débat » a rappelé l’honorable Bolengetenge. Quant à sa déclaration, « le MSR n’a pas à rougir des contradictions » affirme Bolengetenge car primo, « on a aidé notre famille politique en faisant accepter par l’opinion publique qu’il n’y a pas de raison de paniquer », secundo, «nous avons sorti le nom de l’Autorité Morale du champ de tir de l’opposition » et tertio, « on a permis à la MP de saisir le pouls de l’opinion publique. 
En ce qui concerne l’objectif de la MP, « on veut bien rester au pouvoir, mais il faut rester en phase avec la population et avec ceux qui sont au-delà de nos frontières » a affirmé le député du MSR qui poursuit : « Je suis fils de paysan, vous imaginez quelle est ma fierté de dîner à la même table que le Chef de l’Etat, le Président de l’Assemblée Nationale et le Premier Ministre, pour quelle raison aurais-je la moindre envie de perdre le pouvoir ? ». Pour Bolengetenge, ceux qui évoquent la révision constitutionnelle, en dépit des déclarations de bonne foi sont ceux qui pensent en réalité à l’article 220. « On a intérêt à clarifier notre position sur cela car le flou nous dessert » a affirmé Bolengetenge. Il a insisté en répétant qu’il faut « clarifier ce nous allons faire au peuple car on a besoin de l’adhésion de la population. Tant que nous demeurons dans le flou nous sommes perdants ». Pour le MSR, il faut conserver le pouvoir en respectant les engagements pris.

Banza Mukalay, Ministre des Sports, Président de l’ADCO
Pour le ministre Banza, il faut lutter pour la conservation démocratique du pouvoir. « Ce qui différencie n’est pas l’objectif mais l’approche » a-t-il dit. «Comment conserver le pouvoir au moindre coût ? Tout changement a un coût. On doit examiner la question avec responsabilité en prenant en compte l’avantage, le coût et le temps qui ne nous appartient pas » a affirme Baudouin Banza. « Je diverge avec le collègue Mende qui parle comme si nous étions dans un vase clos et que l’on peut décider seul » a poursuivi le ministre qui considère qu’il y a le temps d’écouter et celui d’aller réfléchir. Il a insisté en répétant que « nous ne sommes pas dans un vase clos ». « C’est un problème de rapport de forces » a-t-il dit en suggérant de parler avec les forces extérieures. En interpellant le Président Kabila, le ministre Banza dit : « Vous détenez certainement des informations que nous n’avons pas. Que faire ? Il faut éviter la politique d’affrontement avec les puissances. On peut jouer aux morts sans mourir. Vous avez assez de ressources. Vous avez traversé le 1+4. C’est un débat ouvert et on ne peut s’arrêter à un seul scénario. Pour le peuple, ce qui compte le plus c’est ce qu’il a à manger ». Le Ministre Banza a exhorté la Majorité à examiner l’impasse et à mesurer là où la Majorité en est.

Christophe Mboso Nkodia, Député, président du CRD
« La révision constitutionnelle est vitale pour la survie de la famille politique » a déclaré l’honorable Mboso. « Il est important qu’en tant que membre de la MP nous parlions tous le même langage et que devant l’opposition et le monde extérieur nous ayons le même discours » a-t-il dit. « Il reste encore 3 ans de mandat. Il est question de planifier car l’opposition souhaite le trouble. Elle veut nous voir échouer et on ne peut se le permettre. Il faut planifier, évaluer, envoyer des équipes sur terrain et organiser des réseaux à l’extérieur ». Il poursuit : « L’opposition cherche à nous chasser. Il faut résister et y aller méthodiquement avec une stratégie raffinée ». Le député Mboso en appelle à l’organisation d’une concertation interne au sein de la Majorité.

Kin-kiey Mulumba, Ministre des PTT, Président du PA
Le ministre Kin-kiey prend en considération deux aspects, à savoir le respect du droit et le jeu politique. « Je demande aux juristes de rendre possible ce qui paraît impossible » a-t-il dit en affirmant qu’en sa qualité de politologue, « en politique, rien ne résiste. Tout est jeu politique ». Prenant exemple sur le 32ème Président des Etats Unis, Franklin D. Roosevelt, le ministre Kin-kiey a affirmé que « âgé, malade, en fauteuil roulant, le Président Roosevelt a été élu à trois reprises. Il a conduit la deuxième guerre mondiale, affronté une crise économique majeure et affronté 13 millions de chômeurs. Avec l’appui de son parti, le Parti Démocrate, il a été élu à un quatrième mandat ». 
A sa mort, emporté par la maladie, le Président Truman lui a succédé. Depuis lors, les Etats-Unis ont adopté une disposition sur la limitation des mandats. Comme second exemple, le ministre Kin-kiey s’est appuyé sur l’Algérie. Lors des récentes élections présidentielles, on y a vu le Président Bouteflika aller voter en fauteuil roulant. Tryphon Kin-kiey de s’interroger : « Quelle est la situation e RDCongo ? 
Avons-nous un Président âgé, malade, en fauteuil roulant ? Avons-nous aujourd’hui un candidat autre. On ne peut le fabriquer en un an. Les élections c’est bientôt. Veut-on se préparer à perdre le pouvoir ? ». En évoquant le contexte particulier de la RD-Congo, Kin-kiey a dit que « si nous voulons gagner, nous sommes face à un combat. Il faut combattre et ne pas laisser le pays aux mensonges de l’opposition ». Le ministre des PTT a rappelé que dans ce monde de technologies tout est média. « Il y a la paix. La Ville n’a jamais été aussi calme » a-t-il affirmé en évoquant la diaspora qui est ignorée alors qu’elle maîtrise les nouvelles technologies. Le ministre Kin-kiey d’affirmer en s’adressant au Président Kabila : « Je sais ce que la France pense de vous, ce que les Etats Unis pensent de vous ».Prenant à témoin le Ministre Tshibanda, Kin-kiey ajoute : « On parle beaucoup de Mr. Feingold. Quand le Président est allé aux Etats-Unis il a trouvé un Américain vaincu, conquis par lui ». Evoquant à nouveau la diaspora, le ministre a dit qu’elle ignore les réalisations du Président Kabila. « Il faut organiser des charters pour qu’elle vienne voir les réalisations ». Enfin, le ministre Kin-kiey a rappelé l’importance du partenariat stratégique que les Etats Unis veulent nouer avec l’Afrique qui émerge avec des taux de croissance très forts. « Il nous faut être à l’écoute des Etats-Unis. On a encore 2,5 à 3 ans. C’est beaucoup et peu à la fois » a conclu le ministre.

Adolphe Lumanu, PPRD, Membre du Bureau Politique
« Le PPRD réitère ce qui a été dit par la déclaration lue lors du point de presse du Secrétaire Général » a affirmé l’honorable Lumanu qui range aux côtés du PPRD les partis de Mende, Bahati, Kin-kiey et Pius Muabilu. S’adressant au Chef de l’Etat, l’honorable Lumanu a dit : « Le PPRD c’est votre parti qui valorise l’intellectuel collectif ». En référence au discours du 23 octobre 2013 et à l’adresse du 20 mars 2014 au cours de laquelle le Président Kabila s’était interrogé : « Est-ce que nous avons déjà atteint le point de non retour ? », et qu’il avait rappelé qu’en 1960, il y avait une Constitution, en 1965 également, ainsi qu’en 1997, l’honorable Lumanu a pris à partie la Majorité en déclarant : « Que voulez-vous que le Chef de l’Etat vous dise de plus lorsqu’il s’adresse à sa Majorité ? ». Et de poursuivre : « Une société non conduite par son élite est trompée par des charlatans ». 
Pour l’honorable Lumanu, il y a suffisamment de contradictions et il faut conserver le pouvoir. Il a repris le concept de Constitution en rappelant l’héritage de la Grèce Antique. Le prof. Lumanu a rappelé que lors de la guerre du Péloponnèse, les Athéniens écrasés par Sparte ont à l’époque envisagé les ans. On doit travailler nuit et jour pour mériter la confiance de la population. Il faut éviter les distractions. Nous, la Majorité, on a l’obligation de produire des résultats et de les présenter le moment venu. L’opposition n’a pas cette obligation. Ils peuvent parler midi et soir, toute la semaine, ils n’ont pas de compte à rendre. On est tombé dans ce piège, et voilà !Au lieu de parler du nombre de kilomètres de routes construites, on fait des discours kilométriques sur la révision de la Constitution ! ». Le Chef de l’Etat de poursuivre : « J’avais attiré l’attention des députés et des sénateurs sur la souveraineté du pays qu’il faut sauvegarder à tout prix, y compris la prise de décision. Au fur et à mesure que le temps passe, j’ai l’impression qu’on attend quelque part quelqu’un qui doit nous donner une consigne. Parce qu’il y a un fonctionnaire de passage ici, tout le monde commence à paniquer. Je suis cette panique alors que c’est l’opposition qui devrait paniquer ! ».

« Ceux qui pensent que le Président de la République ne s’est pas prononcé, c’est faux, archi-faux ! J’ai tout dit ! » a affirmé Joseph Kabila. «

Joseph Kabila poursuit : « Il y a ceux qui pensent qu’il faut un débat. Eh bien que voulez-vous ! Mais aussitôt que l’option est levée, il faut se ranger ! ». Pour le Chef de l’Etat, il y a trois démons qui doivent être maîtrisés au sein de la Majorité au risque de voir couler la maison MP, il s’agit primo des ambitions qui ne sont pas bien encadrées, secundo de l’indiscipline et tertio de l’hypocrisie et des coûts bas. « L’adversaire, il faut le chercher au-delà, en face de nous » a dit le Président. « Bientôt la MP aura 10 ans. Ce sera une bonne occasion de faire une évaluation du chemin parcouru pour se projeter dans l’avenir » a affirmé le Chef de l’Etat. « A un certain moment, j’étais un peu naïf pour croire que l’opposition était capable par un jeu démocratique d’amener le pays de l’avant » a-t-il dit en poursuivant « Mais réveillez-vous ! Je vois au sein de cette même opposition des gens avec le coeur rempli de haine qui cherchent la vengeance ! ». Pour Joseph Kabila, « La question de conserver le pouvoir ne se pose pas. C’est devenu une question de survie ! ». Et d’affirmer « On a encore besoin de stabilité dans ce pays. »

En interpellant la Majorité, le Président de dire : « Bref, je ne crois pas qu’un seul parti au sein de la MP peut gagner les élections. Par quelle magie ? Depuis 10 ans, nous avons toujours gagné ensemble parce que nous avons toujours été disciplinés. C’est ensemble qu’on saura comment franchir les autres obstacles ! ». Evoquant une émission récente sur RFI, le Président Kabila de dire : « J’ai entendu une émission au cours de laquelle quelqu’un a dit : « J’entrevois d’ici la fin de l’année la fin de la MP. Il n’y aura plus de MP en RD-Congo ». Je ne sais pas si cela est vrai. C’était quelqu’un de la Société Civile. »

Venant à la conclusion, le Président Kabila a dit qu’il était content de voir les membres de sa majorité à qui il a confirmé que « La MP c’est comme un bateau. Il y a toujours un capitaine pour le conduire quelle que soit la destination, de Kinshasa à Kisangani ! A un certain moment, si on est fatigué du capitaine… Eh bien à vous de voir si vous êtes fatigués du capitaine. Je vous fais confiance. A vous de me faire confiance. Quelle que soit la décision. A vous de me faire confiance ! ».
 Evoquant un message qu’il a reçu il y a trois jours qui lui rappelait une interview qu’il avait faite en 2006-2007 au cours de laquelle il avait affirmé que la Constitution était sacrée et que Monsieur Joseph Kabila n’était pas comme tous les autres Chefs d’Etat, ce dernier a reconnu que « il faut reconnaître que la RD-Congo n’est pas comme n’importe quel pays. Nous n’avons plus la même situation, le même contexte, il faut s’adapter. Je considère qu’on est engagé dans un vrai combat politique. Comme dans l’armée, il y a ceux qui ne peuvent pas aller au front parce qu’ils ont peur. Il y a les peureux qui ne veulent pas aller face à l’ennemi. Est-ce qu’on a le choix ? Soit on abandonne le combat et on est écrasé, soit on continue et on espère gagner ».

Dans un dernier mot, le Chef de l’Etat de dire : « A mes amis du MSR, je ne sais pas si vous êtes bien placés pour parler de ce parti le MSR. Moi je suis très bien placé pour en parler. Ce parti a été créé par moi et par feu professeur Samba Kaputo, enfin… Le temps passe, les hommes changent, que voulez-vous… A moi de poursuivre sur mon chemin ! ».
http://7sur7.cd/index.php/8-infos/8713-compte-rendu-inedit-kingakati-ce-que-chaque-cadre-de-la-majorite-presidentielle-a-dit-a-kabila#.VAN-gvl5PKE

NOUVELLE CLASSÉE CONFIDENTIELLE : Pierre Lumbi en disgrâce?





NOUVELLE CLASSÉE CONFIDENTIELLE : Pierre Lumbi en disgrâce?

















La fronde lancée par le parti du Conseiller spécial à la veille de la rencontre de Kingakati a pris les allures de «mort subite», à en croire certaines sources. 
Si l’ancien activiste de la Société civile est aujourd’hui à la tête du deuxième parti de la Majorité et a la réputation d’un homme tenace, il n’a visiblement pas les reins solides pour faire aboutir sa contestation. A en croire certains analystes politiques, la bombe de Lumbi a explosé… peut-être pour l’emporter personnellement. Politiquement s’entend.
 
Si le coup de gueule de son parti, le MSR, a le mérite d’avoir provoqué la rencontre qui a débouché sur la position officielle de la Majorité présidentielle au sujet de la révision constitutionnelle, Kingakati n’est pas forcément une bonne nouvelle pour Pierre Lumbi. Certains participants ont évoqué une douche froide pour le Conseiller spécial de Kabila, remis dans ses petits souliers. D’autres rappellent l’origine du MSR, une autre œuvre de Kabila confiée à l’ancien spécial, feu Guillaume Samba Kaputo.
 
La nouvelle est classée confidentielle: dans les rangs, certains ténors n’hésitent pas à sortir le mot trahison, exprimant le souhait de voir Lumbi prendre l’initiative de rendre le tablier, quitter la barque, pourquoi pas. «Sinon Kabila pourra s‘en charger personnellement», envisage un autre cadre de la MP. Les mots martelés par le Président et rapportés à AfricaNews peuvent laisser présager la suite : «au combat, on aligne les combattants; on n‘aligne pas les peureux ».

A en croire certaines sources, la fronde lancée par le Conseiller spécial à la veille de Kingakati a pris les allures d’une mort subite.

Nanti de son aura de boss de la deuxième force de la MP et son statut de Conseiller spécial du chef de l’Etat, Lumbi avait-il besoin d’entamer les hostilités dans la presse pour solliciter un débat interne? N’oublions pas qu’en France, la contradiction avec l’ancien ministre de l’Economie Arnaud de Montebourg a conduit le Président Hollande et son premier ministre Valls à nettoyer leurs écuries sans ménagement. 
Et si l’ancien activiste de la Société civile est aujourd’hui à la tête du deuxième parti de la Majorité et a la réputation d’un homme tenace, il n’a visiblement pas les reins solides pour faire aboutir sa contestation. La politique active a aussi ses désavantages. La bombe de Lumbi a explosé… peut-être pour l’emporter personnellement. Politiquement s’entend.

La plupart de ses collègues chefs de partis estiment qu’il avait franchi la ligne jaune.

KISUNGU KAS

Le commencement de la fin : Plus d’«Alléluia amen» à la MP !





Le commencement de la fin : Plus d’«Alléluia amen» à la MP !



Toutes les réunions politiques de la plateforme au pouvoir (MP) à la ferme plate tournante de Kingakati sous la houlette de l’autorité morale ont toujours été calmes, conviviales, harmonieuses, et expéditives.
Elles n’ont jamais été des discussions- marathons, des rencontres houleuses, contradictoires. Les visages des uns e des autres étaient radieux, enthousiastes, cordiaux, ravis, comblés, détendus. Tout semblait baigner dans l’huile jusque-là. On rentrait à Kinshasa plein de confiance et d’assurance. Mais depuis le week-end du 23 de ce mois d’août, Kingakati parait avoir cessé d’être un rendez-vous de villégiature pour devenir subitement un point chaud, un carrefour d’empoignades entre conservateurs et progressistes, et qi, à la limite, dégénère en panier de crabes. 
Depuis samedi passé jusque tout au long de cette semaine qui s’achève, les uns et les autres ne parviennent pas à accorder leurs violons. Le brandon de discorde est naturellement la révision de la Constitution dont le PPRD joue à la fors le rôle de promoteur et de propagandiste, tandis que le front de refus de la révision de la Constitution est soutenu vigoureusement par le MSR (Mouvement social pour le renouveau). Le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et le développement) a cette fois-ci affaire à forte partie.
 
Les apparatchiks de la plateforme au pouvoir n’ont pas été gênés de se donner en spectacle par ces altercations devant leur autorité morale dont il se réclame tous et pour qui ils prétendent rouler, chaque groupe à sa manière. Cela démontre clairement qu’il n’y a plus d” Alléluia amen “au sein de cette plateforme. C’est  le commencement de la fin. On ne peut pas minimiser cela en se cachant derrière son petit doigt et dire que c’est signe qu’il y a de la démocratie au sein de la MP où seraient tolérées les opinions contradictoires. Non, c’est faux. 
Il ne s’agit pas ici d’échanges dialectiques, mais des chamailleries violentes, de dérapages verbaux de part et d’autre. Depuis toujours, il n’y a jamais eu pareilles querelles très vives avec ajournement et reprise de réunion plusieurs fois durant une semaine à Kingakati deuxième force politique de la MP par ordre d’importance et de représentativité, le MSR a eu le courage de soutenir sa prise de position avec franchise devant l’autorité morale, désapprouvant ainsi la tendance dominatrice et arbitraire du PPRD qui s’érige en commandant de tous les autres membres de la plateforme qu’il croit obligés de suivre aveuglement ses coups de tête sur les matières cruciales de la vie du pays. Si le MSR est le premier à manifester cette soif, il n’est pas le seul à l’éprouver, Il y en a aussi cette soif de s’affranchir de la domination du PPRD. Adieu donc Alléluia men !
 
Le PPRD mène désespérément un combat d’arrière-garde en solo, dont il ne mesure peut-être as les conséquences désastreuses pour la survie d’un système condamné par l’histoire, dans un environnement national et international visiblement hostile.

Il ne va pas en sortir avec les honneurs de la guerre, face aux forces internes et externes liguées contre les naufrageurs de la démocratie et de l’Etat de droit en RDC, et déterminées à barrer la route aux révisionnistes téméraires et apprentis sorciers - Forces auxquelles - ironie du sort et circonstance aggravante - se joignent des alliés du propre bord de la mouvance présidentielle, qui arrachent le bandeau de leurs yeux et se rendent à l’évidence.
 Privés du blanc-seing des décideurs impérialistes, parrains et protecteurs des autocrates en Afrique, les révisionnistes ne s’imaginent pas qu’ils sont en train de jouer avec le feu. Il est étrange de voir que même ceux qui sont revenus de Washington au rendez-vous USA-Afrique où des dirigeants friands de pouvoir à vie ont été gentiment sermonnés, se comportent avec désinvolture comme s’ils n’ont rien compris au film. La tempête de l’histoire leur ménage le sort proportionné au degré de leurs turpitudes. Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse. 
Le destin du PPRD est peu enviable aujourd’hui. Comme le MPR qui n’a pas survécu à son autorité morale le timonier. L’histoire se répète d’un système à l’autre, avec des similitudes troublantes.

JEAN N’SAKA WA N’SAKA