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lundi 29 septembre 2014

Lettre ouverte à Monsieur Joseph Kabila



Alphonsine [alphons@yahoo.fr] 25/09/2014 12:51:44

Longonia mingi muana mboka Bamba di Lelo na mokanda oyo okomeli momemi ya maki Joseph Kabila. Nasengi na bato na ye, batangela ye mokanda oyo malamu. Lokola bayebisa ye ete, ba mama na ba tata balingi ye lisusu te. Alongua noki noki na ebonga ya bokonzi o mboka na biso. Soki boye te, akomona bulumbu ya koba.

Alphonsine
Nkomi Mbuta [nkomimbuta@gmail.com] 25/09/2014 13:58:24
Mastaki ,
J’ ai toujours du mal à comprendre les déclarations du genre : "Kanambe doit quitter calmement le pouvoir pour rentrer chez lui au rwanda" . Nul part ailleurs je n’ ai entendu des tels propos . Quel genre de personne êtes vous ??? Donc après qu’ il ait commis tous ces crimes qu’ on le laisse tranquillement rentrer chez lui. C’ est fou !
Certains disent même: Il est assez riche avec les 15 milliards qu’ il a volé , il peut partir tranquillement d"penser son argent" .
Des telles inepties ne sortent que de la bouche des congolais .
Quant à mfumu Bamba je vous repondrais : Je ne comprend pas l’ opportunité d’une lettre ouverte à cet illettré qui ne comprend que le language de la force ? Peine perdue tant que nous ne traînerons pas le corps nu de cet individu attaché à une jeep dans les rues de kinshasa au vu et su de tout le monde et devant les médias du monde entier cet idiot ne comprendra pas .

Lettre ouverte à Monsieur Joseph Kabila
Bamba-di-Lelo

Monsieur,

C’est en ma double qualité d’analyste et d’expert des questions politiques du Congo, que je me permets, une fois de plus, de vous écrire. Il s’agit de vous faire savoir que, au vu du mécontentement général du peuple congolais, et eu égard au système de prédation, mis en place par votre gestion, qui met en péril le destin collectif de tout un peuple, ce dernier, est résolument décidé, de se libérer de vous et de votre garde prétorienne. L’avènement d’un Congo nouveau est à ce prix.

Si vous et vos collaborateurs n’avaient pas inversé l’échelle des valeurs, notamment en privilégiant l’argent à la justice de la pensée, la situation d’aujourd’hui, n’existerait pas. Mais la réalité étant ce qu’elle est, je serais tenté de croire, que vous alliez, librement accepter l’évidence requise : accepter votre démission volontaire. Malheureusement pour vous, vos conseillers et certains membres de votre entourage immédiat ne semblent pas du tout vous présenter le réel « baromètre » de l’état d’esprit de la population congolaise, qui vous considère, à cet instant, non plus comme un simple adversaire, mais comme l’"ennemi national numéro un". Un ennemi qui doit disparaître à jamais.

Moi-même, je suis étonné de constater, que vous n’avez jamais compris que, depuis le début de votre campagne, subite et inappropriée sur la modification de la Constitution en vigueur, la donne politique a beaucoup changé et que le parfum de fin de règne s’installe inexorablement dans le pays.

Rappelez-vous encore du contenu de ma précédente lettre dans laquelle je vous avais recommandé certaines dispositions à prendre, afin de vous éviter un désagrément fâcheux. Mais par défi, vous n’en avez pas tenu compte. Vos hommes de troupe n’ayant qu’un seul objectif, l’argent et la jouissance, recourent sans discontinuité, au terrorisme d’Etat comme mode de gestion politique.

Et pourtant, il vous est reproché les faits avérés ci-après : le double massacre des adeptes de Bundu dia Kongo, au Bas-Congo (2007-2008) ; le massacre des Enyele, dans la province de l’Equateur ; le massacre du 30 décembre 2013 des adeptes du "prophète" Joseph Mukungubila, à Kinshasa, Kindu et Lubumbashi ; l’assassinat du défenseur des droits humains Floribert Chebeya et de son collaborateur Fidèle Bazana; l’assassinat du Bruxellois Armand Tungulu Mudiandambu; l’assassinat du colonel Mamadou Moustapha Ndala et récemment du général Lucien Bahuma Ambamba, pour lequel les enquêtes n’ont jamais abouti à ce jour. La liste de vos victimes n’est pas exhaustive. Il vous est également reproché l’emprisonnement, à l’issu d’une parodie de procès, de nos compatriotes Eugène Diomi Ndongala, d’Eddy Kapend et ses compagnons d’infortune. Il en est de même de Bertrand Ewanga, député national, pour une infraction purement fantaisiste et imaginaire. Enfin, la torture physique et morale infligée, sept années durant, au Bishop Kuthino Fernando dans la prison de Makala.

Les concertations nationales que vous aviez convoqué en septembre 2013, pour vous donner un second souffle, n’étaient qu’une manoeuvre de diversion. Une année après, les recommandations pertinentes issues de ces assises peinent à connaitre un début d’exécution. Pire, le gouvernement dit de "cohésion nationale" annoncé le 23 octobre 2013, en remplacement de l’actuel qui assure les affaires courantes, reste invisible à l’horizon. Preuve de l’indécision au sommet de l’Etat.

Par ailleurs, vos combines avec le M23 et différentes milices, ont été mises à nu par le vaillant colonel Mamadou Ndala, exploit qui vient, malheureusement, de coûter la vie à un digne fils du pays, dont le souvenir dans nos mémoires reste vivant à jamais.

Actuellement, vous venez de réhabiliter et de nommer des criminels notoires, au sein de notre armée nationale, particulièrement, ceux qui ont vendu, avec votre complicité, des armes aux milices étrangères (voir rapport Mapping). Ces nominations sont révélatrices de votre état d’esprit autant que votre moralité. Et pourtant, un chef d’Etat, par son exemplarité, est censé être un modèle de référence. Vous confirmez ainsi le diction cher aux Africains de l’Ouest : "Quel que soit le nombre d’années qu’un tronc d’arbre fait dans l’eau, il ne devient jamais un caïman".

Au-delà de ce qui précède, il est à noter, que vous êtes abandonné dans cette aventure périlleuse, par certains membres de votre famille politique, qui gardent encore le silence, actuellement, par peur de représailles violentes de votre part. Enfin, vos multiples tentatives de réviser la Constitution vont se révéler suicidaires.

Ne voulant rien concéder, au souverain primaire, vous faites venir dans notre pays, à votre propre initiative, des troupes étrangères, pour semer en réalité le chaos, face à une prétendue révolte de la population. Une population qui, en vérité, en a ras-le-bol de la situation. Et la goutte qui fait déborder le vase, pourrait être votre complicité avec le Rwanda pour déplacer le bornage de nos frontières, héritées de la colonisation, en violation de la Charte des Nations-Unies, et de toutes les résolutions des Nations-Unies y afférentes.

Je pourrais, à toutes fins utiles, détailler d’autres différents crimes, mais, je vous le dis, avec un bilan pareil, les portes de la prison, peuvent vous être largement ouvertes.

Pour cela, et comme seule voie de sortie de la crise, dans le contexte actuel, qui empoisonne fortement le paysage politique congolais, le peuple doit réitérer formellement son soutien inconditionnel à Monsieur le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, pour sa position courageuse en faveur du respect de la légalité républicaine et de l’ordre juridique en vigueur.

Je vous invite instamment à poser la question à celui qui fut, le dernier ministre de l’Information et porte-parole du dernier gouvernement de Mobutu, Monsieur Tryphon Kin-Kiey wa Mulumba, qui à l’entrée des troupes de l’AFDL, un certain 17 Mai 1997, devenu, entre temps par concours de circonstances, ministre des P.T.T. de Joseph Kabila, qui vous a fait miroiter le plaisir et la jouissance, en créant l’association «Kabila-désir» ! Dans son dernier compte-rendu d’une réunion du conseil des ministres, Kin-Kiey répéta, en guise de moquerie contre Mobutu fugitif, les derniers conseils que l’envoyé spécial du président américain d’alors, Monsieur Bill Richardson, avait donné à Mobutu: « Il est temps pour vous, maintenant, d’abandonner le pouvoir et de partir pour une destination qui vous semble convenante. A défaut, votre cadavre sera traîné dans les rues de Kinshasa». Comme il est, dans ses habitudes, Kin-Kiey a fait passer ce message en boucle, pendant de longs moments, afin de plaire au commandant des soi-disant "libérateurs".

Vous devez savoir qu’on ne change jamais le cours de l’Histoire, surtout lorsqu’on est frappé par l’usure du pouvoir. "Quelqu’un" a dit que devant l’ouragan de l’Histoire, un fruit, mûr ou pas mûr, finit quand même par tomber...

Bamba di Lelo

Docteur en Sciences Politiques de l’UCL
Analyste des questions politiques du Congo
E.mail : jbadil@hotmail.be

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Le scandale arrive par MINAKU : Messe noire contre Matata





Le scandale arrive par MINAKU : Messe noire contre Matata


In tempore suspecto, les communicateurs de la MP ont été convoqués mercredi au Palais du peuple pour critiquer une émission de la RTNC consacrée aux réalisations du gouvernement. Faut-il un dessin pour comprendre qu’ils pensaient avoir sur un plateau la tête du Premier ministre, soupçonné sans preuve d’être le sponsor de ce magazine ?
Ça pourrit de partout. La Majorité présidentielle –MP- elle-même veut la chienlit. Elle entreprend d’opposer le Président de la République à son Premier ministre. Prétexte : une émission magazine de la télévision publique, la RTNC, consacrée aux réalisations du gouvernement mais que les chargés de communication de la MP ont voulu attribuer à Matata Ponyo pour des raisons faciles à deviner.
Des sources confient que le Secrétaire général de la MP, Aubin Minaku, s’est personnellement prêté à un vilain jeu en animant une réunion secrète mercredi 24 septembre au Palais du peuple, à laquelle il a convié la Cellule de communication de la MP. Un ministre dont l’identité n’a pas été révélée, le Directeur général a.i de la RTNC Nicole Dibambu et un parsec d’un haut cadre du PPRD ont également été associés à la rencontre. Alors qu’il a évoqué les orientations de travail à donner à l’équipe, Minaku a prié ses hôtes à suivre l’émission Mbongwana, un magazine produit et animé en lingala par le confrère Zaki Kikuta.
Tournée sur la Place des évolués réaménagée, l’émission dressait un panorama des réalisations du gouvernement dans tous les secteurs sur fond d’éloges très orientés du Premier ministre au détriment du Président de la République. Après près de 25 minutes de revue, le SG de la MP a invité l’assistance à une sorte d’observations politiques sur le fond et la forme de l’émission. India Omari, Sébastien Luzanga, Yves Kisombe, Papy Tamba, Atundu Liongo, Marcel Makolo, Ernestine Nyoka et Chérubin Okende se relayent. Tous sont d’avis qu’il y a dévoiement. Plutôt que de vanter les mérites du Président de la République, initiateur de la Révolution de la modernité, la campagne met plus le Premier ministre en vedette. Certains ont remarqué que le Premier ministre a été cité 43 fois contre seulement 10 pour le Président de la République. D’autres, plus virulent, comme Yves Kisombe, ont estimé qu’ils sont avant tout communicateurs de Kabila que de son Premier ministre.
Confusion
Plus incisif, Luzanga est allé jusqu’à affirmer que l’émission a été commandée par le principal bénéficiaire de la campagne, le PM, accusé d’y avoir consacré des budgets importants et de promouvoir sa propre visibilité. Après ce tout de table, Minaku a repris la parole et annoncé, entre autres, la mise sur pied d’un mécanisme de contrôle de la communication politique de la MP. Selon lui, lorsqu’on a déjà balancé l’image du Chef de l’Etat, inutile de montrer d’autres acteurs, tout le monde étant dans le sein de l’Autorité morale et le Président de la République étant une fonction solitaire !
Tout ça pour ça ! Toute une réunion pour faire la confusion des genres, attiser le feu au sommet de l’Etat ! Parce que sur le fond de l’affaire, Nicole Dibambu et le principal présentateur de l’émission passée au peigne fin ne reconnaissent pas avoir été approchés par le Premier ministre ni par ses collaborateurs. Zaki Kikuta a reconnu que l’émission est conçue à sa seule et propre initiative. Mais dans quel média doit-on s’informer dans ce pays ? Pourquoi chercher un sponsor là où le journaliste lui-même fait part de ses objectifs ? L’agitation autour d’une initiative d’un confrère claire comme l’eau de roche montre au contraire que les communicateurs de la MP ne sont pas à leur place.
Qu’ils ne savent pas que le Premier ministre exécute le programme de la Majorité, leur programme, donc de son chef, de leur chef à eux tous ! Comment ne pas imaginer que pareille entreprise, lancée dans une période suspecte, la veille de la formation du gouvernement de cohésion nationale, est susceptible de susciter des frictions entre le Chef de l’Etat et le PM. La MP est en danger des communicateurs ! Elle confond communication du gouvernement et communication du regroupement politique !
Indéniablement, Minaku passe pour l’homme par qui le scandale arrive. Pas besoin d’un dessin pour affirmer que son initiative ne peut qu’éveiller une polémique, des soupçons d’une complicité contre le Premier ministre. Ça ressemble à une messe noire. Or, en politique, il faut avoir le sens du timing. Actuellement, Matata Ponyo, subitement devenu la bête noire, passe aux yeux de l’opinion pour l’un des meilleurs exécutants de la vision du Président de la République. Joseph KABILA ne peut que se réjouir des performances sur le plan économique, dans les domaines des infrastructures et des transports … parce que tout est à son avantage. Au moment où l’Opposition monte la pression, il faut de plus en plus privilégier la cohésion, l’union autour du Chef de l’Etat. Tous les efforts fournis pour avoir la version du SG de la MP se sont avérés vains.
KISUNGU KAS
http://7sur7.cd/new/scandale-arrive-minaku-messe-noire-contre-matata/

Révision de la Constitution : l’ONU s’oppose





Révision de la Constitution : 
l’ONU s’oppose





Région des Grands Lacs
L’on craignait Russ Feingold, envoyé spécial des Etats-Unis dans les Grands Lacs, pour ses déclarations fracassantes. Mais, revoici, Saïd Djinnit, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, qui enfonce le clou, en embouchant le message de l’émissaire d’Obama. Dans une déclaration faite sur les antennes de RADIO France international, le diplomate algérien conseille aux pays des Grands Lacs, dont la RDC, d’éviter toute modification de la Constitution. Ce qui complique davantage la tâche à la Majorité présidentielle qui ne jure que par la modification de la Constitution du 18 février 2006, pour mieux négocier l’échéance de 2016.

L’équation de la révision constitutionnelle se complique au jour le jour. Et, la Majorité présidentielle, qui ne jure que par cette révision, a de plus en plus du mal à faire passer son projet. En interne, le cercle des opposants à la révision de la Constitution s’élargit davantage. Mais, c’est sans compter avec les lignes qui se rétrécissent en externe.

Les Etats-Unis sont de ceux qui ont marqué ouvertement leur opposition à tout projet de modification de la Constitution. Les déclarations de Russ Feingold mettent généralement mal à l’aise les tenants de la thèse de la révision de la Constitution qui se recrutent dans la Majorité présidentielle. Et, comme s’il n’en suffisait pas, les Nations unies viennent d’emboiter le pas au message maintes fois véhiculé par Washington.

En effet, dans une déclaration diffusée la semaine dernière sur les antennes de RFI, Saïd Djinnit, envoyé spécial de Ban Ki-moon dans la région des Grands Lacs, a révélé ce qu’il faut considérer désormais comme la position officielle des Nations unies. Il a fait savoir que les Nations unies ne s’inscrivent pas dans une démarche de révision de la Constitution dans la région des Grands Lacs.

« La position de principe de l’ONU sur ce sujet, c’est d’encourager les Etats à respecter les constitutions et à créer les conditions les plus propices pour la tenue de l’élection démocratique et pacifique », a clairement indiqué l’envoyé spécial de Ban Ki-moon dans la région des Grands Lacs. Saïd Djinnit a fait cette déclaration en marge d’une réunion spéciale qui regroupait la semaine dernière à New-York (Etats-Unis) les pays signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba sur la paix dans l’Est de la RDC.

LA RDC DANS LE VISEUR

Bien qu’impersonnel, son message vise essentiellement des pays tels que la RDC, le Burundi, le Congo/Brazzaville et le Rwanda. Ces pays ont un dénominateur commun. La plupart de présidents en poste arrivent fin mandat. Et, leurs Constitutions respectives leur interdisent de briguer un nouveau mandat. Leur issue de secours est la modification des articles de la Constitution qui verrouillent ce mandat.
Pour le cas spécifique de la RDC, la Majorité au pouvoir se bat pour obtenir la modification de la Constitution, spécialement en son article 220 qui limite le mandat du président de la République.

Dans les milieux de la Majorité, l’on s’agite donc pour faire sauter ce verrou. A défaut de la modification de l’article 220 de la Constitution, la Majorité étudie l’hypothèse d’un changement de la Constitution. Ce qui, pensent ses stratèges, pourrait ouvrir la voie à la 4ème République. Ce qui, logiquement, estiment-ils, devait permettre à l’actuel président de la République et autorité morale de la Majorité, de se représenter en 2016 sans qu’il ne tombe sous le coup d’une restriction constitutionnelle.

Dans ces conditions, l’on est en droit de se poser des questions. Est-ce que la Majorité fera-t-elle fi de tous ces appels de la communauté internationale ? Est-elle alors prête à engager un bras de fer avec tous ceux qui, en interne et en externe, s’opposent à tout projet de révision de la Constitution ?

Il est prématuré de répondre à ces questions. L’on sait d’ores et déjà que la Majorité ne sera pas indifférente à tous les sons discordants qui entourent son projet. Elle ne sera pas non plus tentée de se lancer en cavalier solitaire.

Pour ce faire, elle devra donc resserrer ses rangs afin d’avoir des garde-fous nécessaires pour se protéger contre des foudres qui pourraient s’abattre sur elle. Mais, la bataille promet d’être rude. Car, même dans son propre camp, le projet de révision de la Constitution ne fait pas l’unanimité. Est-ce pour autant qu’elle va renoncer à son projet. Difficile à prédire.

Revue stratégique de la Monusco

Preuve que les Nations unies sont en voie de réorienter leur présence dans les Grands Lacs, une importante mission de l’ONU est attendue en novembre 2014 en RDC où elle va « procéder à la revue stratégique de la Monusco en RDC, qui s’inscrit dans la droite ligne d’une vision transversale d’autant plus qu’elle concerne toutes les missions d’opération de maintien de la paix ».

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon qui l’a annoncé jeudi 25 septembre 2014 à New-York cours d’un entretien au siège des Nations unies, a renouvelé  au président Joseph Kabila le soutien des Nations Unies aux « efforts du gouvernement congolais dans la consolidation de la paix et de l’accélération du processus des réformes entreprises dans le pays »"


http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10878:revision-de-la-constitution-l-onu-s-oppose&catid=85:a-la-une&Itemid=472

Lire les signes de temps, tirer les leçons de l’histoire et être du bon coté de l’histoire





Lire les signes de temps, tirer les leçons de l’histoire et être du bon coté de l’histoire 

                                                     La RDC dans un monde en mutation



Depuis les guerres d’occupation et d’agression menées par le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi soutenus par les multinationales et les puissances occidentales, la République démocratique du Congo se trouve à la croisée des chemins. Dans ce contexte, l’avenir du Congo devient incertain. Cependant, tout dépend de la capacité des élites congolaises à relever les défis dans ce monde en pleine mutation. Elles sont contraintes à lire avec lucidité les signes de temps afin de tirer les leçons d’histoire de façon à se mettre du bon côté de l’histoire.

1.    Lire les signes de temps

En 1997, lorsque la coalition des armées rwandaise, ougandaise et burundaise agresse la République du Zaïre (aujourd’hui RDC) sous le mandat de l’ancien Président américain Bill Clinton, le monde occidental a justifié l’agression comme une guerre entre les populations banyamulenge et l’Etat zaïrois qui ne voulait pas reconnaître leur nationalité zaïroise.
Le 2 août 1998, lors de la deuxième guerre d’agression, la communauté internationale a justifié celle-ci comme la conséquence de la mauvaise gouvernance de feu le Président Laurent Désiré Kabila. Aucune capitale occidentale n’a reconnu cette guerre comme une agression contre la République démocratique du Congo, malgré les dénonciations du président Laurent Désiré Kabila.
Il a fallu plusieurs rapports des experts des Nations unies pour démontrer l’implication du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi. Curieusement ni le Rwanda ni l’Ouganda, encore moins le Burundi, n’ont été condamnés par la communauté internationale.  Victime, le Congo a été plutôt présenté dans le monde occidental comme le bourreau des agresseurs (Rwanda et Ouganda).

Cette approche a été encouragée à l’époque par la nouvelle politique africaine de l’administration Clinton qui tenait à promouvoir une nouvelle génération de leaders et la renaissance africaine. Aussi les présidents Kagamé et Museveni furent-ils des chouchous des Américains. Les voyages officiels des diplomates occidentaux débutaient par Kinshasa pour terminer à Kigali ou Kampala avant le go back at home.  D’ailleurs, le président Clinton avait effectué plusieurs voyages à Kampala et à Kigali. Bref, le leadership dans la région des Grands Lacs était géré par les présidents Museveni et Kagame.
 
L’arrivée du président Obama à la Maison Blanche va bouleverser la donne. Durant les premier et deuxième mandats du président Obama, la question de la RDC est mise sur la table. La Maison Blanche nomme des envoyés spéciaux dans la région des Grands Lacs. Les deux Secrétaires d’Etat américains sous administrations Obama, en l’occurrence Mme Hillary Clinton et John Kerry n’effectuent pas de visites officielles à Kigali. Par contre, ils se rendent en RDC ; deux fois pour ce qui est de Mme Hillary Clinton et une fois quant à  John Kerry.
Ces voyages officiels démontrent l’intérêt que porte le président Obama à la RDC et à la Région des Grands Lacs.  Pourquoi cet intérêt ?

En premier lieu, la nouvelle politique africaine des USA est orientée vers la sécurité et le développement.  Dans un article signé le 14 juin 2012 définissant la stratégie des Etats-Unis envers l’Afrique subsaharienne, le président américain annonçait déjà les couleurs : « L’Afrique est plus importante que jamais pour la sécurité et la prospérité de la communauté internationale, et pour les Etats-Unis en particulier... Notre message à ceux qui veulent faire dérailler le processus démocratique est clair et sans équivoque : les Etats-Unis n’entendent pas demeurer impassibles quand des acteurs menacent des gouvernements légitimement élus ou qu’ils manipulent l’impartialité et l’intégrité des processus démocratiques, et nous serons les partenaires inébranlables de ceux qui sont acquis aux principes de l’égalité, de la justice et de l’Etat de droit ».
De son côté, l’ancien secrétaire d’Etat Hillary Clinton, dans ses Mémoires  intitulées « Les temps de décisions » et publiés chez Fayard, souligne l’importance accordée à l’Afrique. C’est ce qu’on peut lire dans le chapitre intitulé : « Afrique : Les armes ou le développement ». Hillary Clinton démontre qu’un avenir différent de l’Afrique est possible.

A cet égard, le président Obama et Hillary ont décidé d’aider l’Afrique à mettre fin à des guerres et à privilégier le développement.  « C’est pourquoi, il (Obama) s’est rendu en Afrique subsaharienne plus tôt au cours de son mandat que n’importe lequel de ses prédécesseurs, avec un voyage au Ghana en juillet 2009 », écrit Hillary Clinton. D’ailleurs, l’implication des USA en Afrique est confirmée par le sommet USA-Afrique organisé à la Maison blanche par le président Obama du 6 au 8 août 2014 à Washington. 

En deuxième lieu, les Etats-Unis tiennent à asseoir leur leadership en RDC. Après une séance de la Commission des relations extérieures du Sénat sur la violence faite aux femmes dans les zones de guerre, trois sénateurs dont Russ Feingold, ont envoyé une lettre contenant une série de recommandations sur les moyens dont disposaient les Etats-Unis pour asseoir leur leadership en RDC. Voilà pourquoi les USA sont impliqués dans la crise congolaise et ceci nous aide à comprendre certaines prises de position des officiels américains.  

La première position américaine émane des églises chrétiennes. Selon John Campbell, de Council on Foreign Relations (Think Tank américain) basé à New-York, les églises chrétiennes américaines ont fait des pressions sur le Congrès et l’administration Obama pour mettre fin à la guerre à l’est de la RDC. C’est dans cette logique qu’il faut placer les pressions faites sur le Rwanda pour mettre fin au soutien qu’il accordait aux rebelles du M23. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le ministre des Affaires étrangères de la Grande Bretagne, William Huge, avaient téléphoné au président Kagame pour lui demander de ne plus intervenir dans la guerre qui sévissait dans l’Est de la RDC. 
Pour les Américains, il faut mettre fin à la guerre et amorcer la paix afin de préparer un environnement favorable aux affaires et au finish, déboucher sur le développement de la Région.  Seul un Etat de droit et démocratique peut garantir un environnement économique stable. Voilà ce qui explique les prises de position de l’envoyé spécial Russ Feingold et du secrétaire d’Etat John Kerry sur les élections, la modification de la Constitution et le respect de mandats présidentiels en RDC.
Le dernier acte de l’administration Obama a été la signature d’un décret demandant au département d’Etat et au Trésor de geler les avoirs des dirigeants congolais qui veulent entraver le bon déroulement du processus démocratique. Il s’agit d’une menace à prendre au sérieux.

Par ailleurs,  la nouvelle configuration dans la région des Grands Lacs fait que le leadership actuel de la région est confié à l’Angola vu la catastrophe occasionnée par le Rwanda et l’Ouganda. C’est la fin de la politique américaine de nouveaux dirigeants africains et de la renaissance africaine instituée par l’Administration Bill Clinton.
  
En tout état de cause, cette lecture de signes de temps doit aider les élites congolaises à tirer les leçons de l’histoire"


http://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=10829:lire-les-signes-de-temps-tirer-les-lecons-de-l-histoire-et-etre-du-bon-cote-de-l-histoire&catid=85&Itemid=472