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mardi 17 mars 2015

Aurélie Fontaine, correspondante de la RTBF, arrêtée à Kinshasa




Aurélie Fontaine, correspondante de la RTBF, arrêtée à Kinshasa








Plusieurs membres de mouvements citoyens ainsi que des journalistes et un diplomate américain ont été arrêtés dimanche lors d’une réunion sur «l’engagement citoyen» à Kinshasa.
Ils ont été détenus pendant plusieurs heures au siège de l’Agence nationale du renseignement (ANR). Aurélie Fontaine, correspondante notamment pour la RTBF en République démocratique du Congo (RDC) a été remise en liberté vers 20h00 locales (21h00 HB).
«À la fin de la conférence de presse, des hommes en civil sont entrés et ont arrêté environ 30 personnes», a raconté lundi Aurélie Fontaine, journaliste présente à Kinshasa depuis cinq mois. «Ils nous ont fait monter dans trois pick-up blancs. J’ai vu une dizaine de personnes entassées à l’arrière d’une camionnette. Certaines d’entre elles pouvaient à peine respirer», a-t-elle expliqué.
Arrivés au siège de l’ANR, les personnes interpellées ont été disposées dans la cour, au soleil, raconte Aurélie Fontaine. «Des policiers armés avaient pris une bâche annonçant le concert qui devait avoir lieu le soir-même. Ils l’ont déposée sur les personnes arrêtées dans la cour et les ont prises en photo».
«Les policiers les prenaient par la ceinture. Je les ai également vu brutaliser certains leaders sénégalais et burkinabés en les jetant contre une voiture», a poursuivi la journaliste.
Les personnes arrêtées ont ensuite été séparées et interrogées. Aurélie Fontaine ainsi que les autres journalistes (à l’exception du journaliste congolais) et le diplomate américains ont été relâchés vers 20h00, tandis que les autres protagonistes (une vingtaine) sont toujours privés de liberté.
«Ils continuent à être entendus par la voie judiciaire» concernant leur «entreprise de déstabilisation» de la RDC, a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga. «On parle de préparation d’actes de violence», a-t-il ajouté, soulignant que la justice déciderait s’ils devaient être jugés ou expulsés.
«J’ai pu récupérer mes papiers ce matin, mais je n’ai pu reprendre ni mon appareil photo ni mon téléphone», note Aurélie Fontaine.
Samedi et dimanche, des militants du mouvement sénégalais «Y’en a marre», burkinabè «Balai citoyen» et ou encore congolais «Lutte pour le changement» (Lucha) participaient à une réunion d’échange sur «l’engagement citoyen».

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