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lundi 27 juillet 2015

Que faire des individus de la trempe de Kin-Kiey Mulumba ?

Alidor Sema-Yote [alisema@yahoo.fr] 25/07/2015 22:56:47

Cher MBTT:

Tu déclenches ici un débat de fond qui expose l’une des causes du marasme Congolais à savoir la médiocrité et lâcheté de sa prétendue-élite. 

KKM et ses semblables Mende et Boshab en sont des échantillons exécrables !



Ntumba [tapir55@gmx.fr] 26/07/2015 06:14:19

Bravo M. Mayoyo pour cette analyse très pertinente. L’émergence de notre pays dépendra de la capacité des prochains dirigeants à prendre des mesures fortes pour empêcher au pays de revivre les péripéties connues des régimes successifs de Kasa-Vubu à Mobutu jusqu’aux Kabila. Autant les occidentaux recherchent encore aujourd’hui (plus de 70 ans après les faits) les survivants des nazis et autres collaborateurs pour les juger et les condamner, autant les congolais devront en faire de même de tous les responsables des crimes commis depuis son indépendance. L’agitation extrême observée actuellement dans le camps du pouvoir l’est surtout du côté des mobutistes que des rwandais. Kin-Kiey Mulumba et consorts voudraient échapper au jugement pour les crimes commis sous Mobutu et sous Kabila. Pour eux, la formule serait : soit on continue avec "Joseph Kabila", soit on tuyaute un membre du clan mobutiste ( Kengo par exemple) ou un sympathisant des occupants actuels comme Vital Kamerhe
.
Kola [patrickolpuang@yahoo.fr] 26/07/2015 08:36:24

Pour des piètres personnages comme Kin Kiey , Mende et consort, il n’ya pas plusieurs solutions.
Nous devons commencer par leur déchoir de leur diplôme universitaire, car ils ont démontré à suffisance qu’ils ne sont pas à la hauteur de ce que qu’on peut attendre d’un intellectuel
Les juger pour avoir nui à la nation Congolaise à travers leurs différents parcours politiques
Les écarter à jamais à assumer une quelconque responsabilité politique , ou administrative dans la fonction publique, ou dans toute société où l’Etat a des participations. Dresser des liste des personnes de ce genre , les afficher dans les toutes administrations du pays pour démontrer au peuple que ces gens sont honnis à jamais, 
Enfin que ces noms soient synonymes de tout acte d’abomination,
Que faire des individus de la trempe de Kin-Kiey Mulumba ?

“Tonton JC yaka tobina pousse eh”. Nous sommes dans une cérémonie de retrait de deuil dans la commune bruxelloise de Woluwe-Saint-Lambert début février 2014. Celle qui s’adresse ainsi à notre ami JC aussitôt que le DJ balance un vieux tube de Koffi Olomide est l’épouse d’un Mobutiste à la réputation sulfureuse tout au long du processus de démocratisation du pays. Après s’être cassé en quatre au rythme de la danse “pousse eh-pousse ah”, JC nous tint ce langage : “Nyama na ye. Na tango ya Seskul alingaki amona nga wapi mpo nabina na ye pousse eh. Na fini-fini ye masoko”.

Quand JC tripotait les fesses de la femme du Mobutiste pur-sang, celui-ci restait vautré dans un fauteuil. Dans son accoutrement et surtout ses chaussures trahissant une certaine misère, il semblait méditer sur sa grandeur perdue. Mais il était accepté par cette même communauté qui aura vécu dans les larmes et le sang son dévouement à la dictature de Mobutu.

Le comportement de l’homme congolais, qui oublie trop vite ses malheurs au point de sympathiser avec ses bourreaux d’hier sans leur demander le moindre compte, contraste avec ce que l’on peut observer sous d’autres cieux. La Deuxième Guerre mondiale s’est terminée depuis sept décennies. Mais en Europe, la stigmatisation de la collaboration se poursuit de nos jours au point qu’il serait dangereux pour un haut commis de l’Etat de trouver des circonstances atténuantes aux collabos.

Issu du parti nationaliste flamand N-VA et né bien après la Seconde Guerre mondiale en 1960, l’actuel Vice-Premier ministre et ministre fédéral de la Sécurité et de l’Intérieur au sein du gouvernement Michel a fait polémique en octobre 2014 en dédouanant dans une interview certains Flamands qui, pour lui, “avaient leurs raisons” pour collaborer avec les nazis. Son passé fut alors passé au crible. On lui reprocha même d’avoir pris la parole en 2001 à une réunion organisée par une association rassemblant des anciens volontaires flamands partis se battre sur le front de l’Est avec les troupes allemandes. Si sa démission ne fut pas évoquée, c’est sans doute pour la raison avancée par Benoît Lutgen, le président du parti centriste francophone CDH (opposition) : “On ne va pas lui demander de démissionner trois jours après la prestation de serment, mais c’est particulièrement heurtant”. On notera que dans sa défense, Jambon a tenu les propos que la société attendait de lui en tant que ministre fédéral. “La collaboration a été une erreur”, a-t-il fini par déclarer.

Au Congo et ailleurs en Afrique, les régimes dictatoriaux se succèdent avec leurs cortèges des malheurs sans que les anciens dictateurs et leurs collaborateurs ne soient inquiétés. Pire, pour paraphraser BAW, les anciens opposants de la trempe de Kin-Key Mulumba ou encore Mende Omalanga parvenus au pouvoir deviennent à leur tour des lèche-culs de première, cherchant à se faire bien voir par tous les moyens auprès du Roi de l’heure et s’attirant ainsi plus de mépris que d’estime. Quand, par exemple, pour justifier un troisième mandat au bénéfice du dictateur actuel, le flatteur récidiviste Kin-Kiey Mulumba affirme le plus naturellement qu’au Congo, “il n’existe pas d’hommes compétents acceptés par l’ensemble du pays pour succéder à Joseph Kabila lors de l’élection présidentielle fixée au mois de novembre 2016”, il y a lieu de rester pantois.

En effet, Kin-Kiey Mulumba reprend à son compte le discours éminemment fallacieux avec lequel les décideurs occidentaux nous rabattaient les oreilles quand pendant des décennies ils disaient ne pas voir de successeur à Mobutu. Au cours de la rébellion de l’AFDL voire même à la minute qui suivait l’annonce de la mort de Laurent-Désiré Kabila, qui pouvait prédire un destin présidentiel à Joseph Kabila ? N’est-il pas devenu celui que des lèche-culs, hier opposants à la dictature, présentent aujourd’hui comme le sauveur de l’humanité ? Depuis quand une élection présidentielle a-t-elle pour but de designer un “homme compétent accepté par l’ensemble du pays” ?

BAW se demande pourquoi nos anciens opposants politiques parvenus au pouvoir se montrent si médiocres. Il se demande pourquoi ils abusent du discours progressiste tant qu’ils militent dans l’opposition et adoptent un langage conservateur dès qu’ils gravissent les marches du pouvoir. Il s’interroge sur la cohérence de leurs propos. Oui, il y a lieu de s’interroger. Mais comment veut-on que cela change un jour si les régimes dictatoriaux se succèdent sans qu’il n’y ait de véritable purge ? Comment veut-on que cela change si la société reste si accommodante vis-à-vis des individus aussi méprisables ? Ne devrions-nous pas profiter de la chute de toute dictature pour instaurer des tribunaux spéciaux et mettre des individus de la trempe de Kin-Kiey Mulumba ou Mende Omalanga, pour ne citer que ces deux-là, devant leurs contradictions et les condamner sévèrement soit en les jetant en prison, soit en leur interdisant pendant des décennies l’exercice de toute une série des fonctions pour avoir berné notre peuple au nom de leurs intérêts égoïstes ?

Comme d’autres avant la sienne, la dictature de Joseph Kabila n’est pas éternelle. Elle tombera un jour devant l’ouragan de l’histoire. Mais les Congolais seraient-ils prêts à juger le dictateur et ses collaborateurs internes, administrant ainsi à la société une thérapie de choc qui ferait des lèche-culs de tous bords une race en voie de disparition ? En Europe, la stigmatisation des collabos s’est étendue jusqu’à leurs progénitures. Elle se poursuit encore de nos jours. Sept décennies après la Deuxième Guerre mondiale ! Ce n’est donc pas par hasard que les dirigeants européens font attention à leurs faits et gestes. En plus des mécanismes de gouverne qui ne leur permettent pas de se conduire en dictateurs quand bien même certains d’entre eux le souhaiteraient, la société a sanctionné sévèrement des comportements aussi déviants qu’encenser une dictature. Congolais, pensez-y !


Mayoyo Bitumba Tipo-Tipo 
© Congoindépendant 2003-2015


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